Aimeriez-vous découvrir comment avoir confiance en soi?
Ce sujet très important et populaire est souvent abordé de manière limitée, sans fournir suffisamment de ressources.
Avec cet article de référence très détaillé, je renverse cette tendance en vous fournissant des outils et des exercices nombreux et concrets pour vous aider à développer votre confiance!
Vous trouvez que j’ai donné à mon article un titre un tantinet ronflant?
Vous avez peut-être raison…
Par contre, à sa défense, cet article est très très complet.
Avec plus de 10 000 mots, même si je n’ai aucunement la prétention d’épuiser la question, cet article explique comment avoir confiance en soi de manière plutôt exhaustive…
Ma seule ressource qui aille plus loin, c'est mon livre sur la confiance en soi.
Et comme à l’habitude, j’ai essayé de vous être le plus utile possible. Concrètement, ça signifie que:
- J’ai mis du contenu sérieux et pratico-pratique, mais aussi de l’humour.
- J’ai ajouté des exemples concrets, des histoires ou des exemples de cas pour vous inspirer.
- Je n’ai pas oublié de vous fournir plusieurs exercices pour vous aider à cheminer dans votre développement personnel.
- Je vous propose de nombreuses ressources et des outils complémentaires, comme des livres qui peuvent aussi vous aider.
Il ne s’agit donc pas d’un article vide qui répète du contenu superficiel ni un contenu gnangnan comme il y en a tant en croissance personnelle.
J’espère vous aider vraiment et concrètement à développer votre confiance.
Voici d'ailleurs une vidéo qui pourrait vous intéresser:
Pourquoi me crois-je apte à vous parler de confiance en soi?
Si c’est la première fois que vous tombez sur mon blogue, peut-être voudrez-vous mieux me connaître ou découvrir ce qu’il peut vous offrir.
En attendant, je peux déjà vous dire que je suis l’auteur de plusieurs livres de psychologie, notamment du (petit) best-seller Qui suis-je ? qui porte sur l’identité et l’estime de soi.
J’ai donc aussi eu l’occasion de faire des recherches au sujet de la confiance, qui y est directement reliée.
Mais je crois pouvoir parler de confiance en soi aussi pour une autre raison…
Quand j’étais jeune, j’en manquais cruellement !
En fait, les lattes de bois du plancher n’étaient jamais assez grandes pour que je m’y cache comme il faut…
Je manquais tellement d’estime de soi et de confiance que je me voyais comme une personne sans valeur et incapable de réussir quoi que ce soit.
J’étais démotivé, déprimé.
Je voulais vivre dans la peau des autres (préférablement ceux qui avaient réussi et qui étaient bien dans leurs culottes).
Hiiiii ! Ça veut dire que j’aurais voulu être dans les culottes des autres?
Pas très hygiénique tout ça…
Passons…
À cette époque, qui a duré de mon enfance jusqu’à la fin de la vingtaine, je vous avoue que je n’aurais jamais imaginé être heureux et bien dans ma peau comme je le suis aujourd’hui.
Et si je vous dis ça, ce n’est pas parce que je ne suis mieux que vous, que j’ai tout compris et que je n’ai plus rien à faire.
J’ai encore de nombreux défauts, parlez-en à ma conjointe!
Mais j’ai travaillé très fort.
J’ai aussi eu de la chance (dans ma malchance), et j’ai de la gratitude pour ce qui m’arrive aujourd’hui.
C’est dans cette perspective que j’écris le contenu de mon site, et c’est la raison pour laquelle j’ai entrepris d’écrire des articles comme celui-ci sur le sujet.
Je voulais couvrir le plus d’éléments possibles de la confiance en soi et vous aider à obtenir des résultats comme ceux que j’ai eu la chance d’obtenir.
Mais d’abord, qu’est-ce donc que cette fameuse confiance en soi?
Avez-vous confiance en vous-mêmes?
Cette question, vous vous l’êtes peut-être déjà posée, plusieurs fois même?
Pour avoir une idée, j’ai cherché des sources fiables et récentes sur des sondages pour essayer de jauger la proportion de la population qui possède une bonne confiance en soi et… je n’ai rien trouvé de satisfaisant…
Alors je vous propose ce très rigoureux graphique (cliquez sur l’image pour l’afficher pleine grandeur):
Le « Pas tant que ça » représente l’impression que j’ai à l’effet que beaucoup de personnes manquent de confiance en soi.
Partagez-vous cette très non-scientifique impression?
Mais trêve de plaisanterie (pour le moment).
Pour bien vous expliquer en quoi consiste la confiance en soi, je dois d’abord vous parler un peu d’estime de soi…
L’estime de soi découle de notre identité, c’est-à-dire de l’ensemble de tout ce que nous connaissons à notre sujet.
L’estime de soi découle de la valeur que nous nous accordons lorsque nous évaluons ce que nous connaissons à notre sujet.
Par exemple, si vous vous trouvez intelligent(e) et que vous trouvez cette caractéristique importante, cette évaluation positive («Je suis intelligent(e)») vous aidera à avoir de l’estime pour vous-même.
Malheureusement, nous nous évaluons beaucoup en nous comparant aux autres, et ce, depuis notre enfance.
Et les autres et la société ne nous envoient pas toujours des messages ni très positifs, ni très vrais ou très objectifs…
Pourtant, nous utilisons ces différentes influences (commentaires des autres, médias et publicité, etc.) pour nous évaluer constamment.
Si vous aimeriez approfondir la manière dont fonctionne votre identité, votre estime de soi et les manières de les améliorer, je vous invite à lire mon livre Qui suis-je ? qui porte exactement sur ce sujet.
Une définition de la confiance en soi
Pour le moment, revenons à la confiance.
Si elle est directement reliée à l’estime de soi, c’est que la confiance, plutôt que de dépendre de l’évaluation de ce que nous sommes (identité), découle de l’évaluation de notre capacité à réussir à faire des choses.
La confiance en soi se manifeste donc à travers la conviction que nous sommes capables de réaliser ce que nous désirons.
Et si seulement c’était aussi simple!
Mais non, la réalité est toujours plus complexe…
Vous connaissez-vous bien?
Même si vous me répondez «oui», je suis sûr que vous ne vous connaissez pas à travers toutes les dimensions possibles de la vie, et c’est bien normal.
Par exemple, je ne me connais pas en tant que parachutiste.
Je n’ai jamais sauté en parachute et ce n’est pas demain la veille que ça va arriver.
J’ai bien trop le vertige!
Je n’ai donc aucune idée à quel point j’aurais l’air effrayé avant de sauter ni pendant la chute (et je m’en passe très bien comme ça).
Il en va de même avec la confiance en soi: nous en avons plus dans les domaines que nous connaissons et que nous avons expérimentés (positivement).
Ainsi, nous avons moins confiance de réussir de nouvelles activités que de réussir celles pour lesquelles nous avons déjà eu des succès.
Bien sûr, si nous avons réussi la plupart des choses que nous avons essayées dans notre vie, nous généraliserons plus facilement cette confiance en soi à de nouvelles expériences.
C’est de cette manière que se construit (ou se perd) la confiance en soi.
Les signes de la confiance en soi
Je vous repose la question: possédez-vous une bonne dose de confiance en soi?
Si je vous persécute avec cette question, c’est que j’aimerais vous aider à clarifier les choses si vous avez de la difficulté à y répondre.
Comme l’expliquent les chercheurs en psychologie Taylor et Brown1, une conception positive de nos capacités augmente notre motivation et notre persévérance à atteindre nos objectifs.
Elle nous donne envie de faire de nouvelles expériences et nous aide à évaluer plus positivement les résultats de nos efforts.
Voyons quels sont les signes d’une véritable confiance en soi.
Le tableau qui suit présente les différentes manières à travers lesquelles la confiance s’exprime chaque jour.
C’est une bonne manière de répondre à ma question!
Nous avons de la confiance si…
- Nous sommes convaincus de pouvoir réussir des activités que nous ne connaissons pas (mais qui sont réalistes: se construire un château en Espagne n’en faisant pas partie).
- Nous sommes positifs par rapport à ce que nous entreprenons et nous anticipons du plaisir de nos futures réalisations.
- Nous sommes capables de nous adapter aux nouvelles situations (les ronflements de votre conjoint(e) pendant la nuit n’en faisant pas nécessairement partie).
- Nous sommes en mesure de tolérer des délais dans la satisfaction de nos besoins (quoique attendre plusieurs jours avant de manger n’est pas nécessairement une bonne idée…)
- Nous nous souvenons de nos réussites passées (bien que les actions comme « réussir à s’habiller le matin » ne comptent pas).
- Nous sommes capables de définir des buts et d’anticiper positivement l’avenir.
- Nous n’avons pas tendance à être anxieux et nous sommes en mesure de nous détendre (à l’extérieur des contextes anxiogènes, comme se faire poursuivre par un énorme chien).
- Nous sommes capables de persévérer même lorsque surviennent des difficultés (par exemple, ne pas demander au dentiste d’arrêter pendant qu’il est en train de nous arracher une dent…)
- Nous sommes capables de tolérer l’échec sans le généraliser à nos réalisations futures.
- Nous entretenons généralement une confiance suffisante en les autres (les tyrans et les manipulateurs ne comptent pas). Nous sommes enclins à définir de nouveaux objectifs et nous éprouvons du plaisir à le faire.
- Nous reconnaissons nos erreurs, les acceptons et nous cherchons ce que nous pouvons faire pour les éviter à l’avenir.
Bon.
Maintenant que vous savez à quoi ressemble la confiance grâce à cette liste semi-sérieuse, laissez-moi vous poser une autre question.
À quoi ça sert, avoir confiance en soi?
La réponse à cette question est relativement évidente: la confiance en soi permet de réaliser ce qui nous importe vraiment.
Elle permet de construire la vie qui nous ressemble et qui nous rendra heureux.
Mais ce n’est pas tout.
Au lieu de nous laisser abattre par le premier échec venu, avoir confiance nous permet aussi de persévérer avec la force de la détermination jusqu’à ce que nous collectionnions les réussites.
Et même lors d’un revers, nous savons qu’il existe des facteurs hors de notre contrôle, ce qui nous empêche de nous décourager et de nous autodénigrer.
La confiance se nourrit donc de l’estime de soi, et toutes deux sont question de croyances et de convictions.
Elles proviennent de ce que nous connaissons de nous-mêmes et de la manière dont nous l’évaluons.
Pour illustrer la force de cette conviction, laissez-moi vous raconter une petite histoire…
Il y a longtemps, pendant l’une des nombreuses guerres qui ont secoué l’Europe, le commandant d’une armée devait attaquer les positions ennemies même si ces dernières étaient mieux équipées et que leurs soldats étaient plus nombreux.
Si le commandant doutait lui-même de la victoire, ses soldats doutaient encore davantage, et il savait que cet effroi risquait de pousser leur destin du côté le plus funeste.
Il se résolut à réunir ses hommes, qu’il savait fort pieux, et leur tint ce discours:
«Avant de décider cette attaque, j’ai beaucoup réfléchi, et j’ai prié.
J’ai demandé à Dieu de me conseiller.
Et j’ai cru bon de voir avec vous si Dieu et le destin seraient de notre côté lors de l’assaut.
Vous voyez cette pièce?
Je vais la lancer.
Si elle tombe du côté pile, nous gagnerons la bataille!
Dieu sera donc notre conseiller et notre juge.»
Il ferma les yeux, attendit quelques secondes, prit une grande respiration, et il lança la pièce bien haut.
Quand elle retomba du côté pile, les soldats éclatèrent de joie.
Le lendemain, lorsqu’il donna l’assaut, le commandant vit son armée se battre avec une fougue et un courage qu’il ne lui avait jamais connue.
Ses soldats croyaient qu’ils couraient à la victoire.
Et bien qu'ils fussent inférieurs en nombre, ils eurent tôt fait de gagner la bataille.
Plus tard, lorsque le lieutenant alla rejoindre son commandant pour se réjouir du fait que Dieu et le destin avaient été à ce point de leur côté, ce dernier répondit:
«Ni Dieu ni le destin n’ont été davantage de notre côté aujourd’hui. Nous avons gagné cette bataille par nous-mêmes…»
Et il lui montra la pièce qu’il avait lancée, et qui contenait pile sur ses deux côtés…
Comme l’illustre bien cette petite histoire, reprendre confiance en soi, et les résultats que cela apporte, est en majeure partie une affaire de croyances.
Et les croyances, même celles à notre sujet, changent.
Elles évoluent vers le mieux… ou vers le pire…
Quel côté choisissez-vous?
Pile ou… pile?
Se concentrer sur le positif pour avoir confiance en soi
Vous l’aurez constaté depuis belle lurette, le manque de confiance et la démotivation se nourrissent de tout ce qui est négatif.
Des souvenirs négatifs, des pensées négatives, des projections négatives, ce sont autant de barrières qui vous empêchent d’avancer.
Mais vous pouvez éviter volontairement de vous confronter à ce qu’il y a de plus négatif dans le monde et la société.
Par exemple, à moins de travailler en politique ou en communication, vous n’êtes pas obligés de lire les actualités ou d’écouter les nouvelles télévisées.
Elles se concentrent généralement sur les plus mauvaises nouvelles, celles qui sont propres à déprimer les plus optimistes.
Et ces mauvaises nouvelles sont répétées ad nauseam et analysées sous toutes leurs déprimantes coutures.
S’il peut être utile de suivre une certaine partie de l’actualité, s’en abreuver chaque jour apporte surtout du négatif.
De la même manière, vous pouvez éviter de participer aux discussions qui ne font appel qu’à des sujets négatifs et à de l’insatisfaction.
Vous connaissez comme moi ces personnes qui n’ont que des plaintes à proférer et des critiques à adresser aux autres…
Comme pour l’actualité, vous pouvez essayer de fréquenter le moins possible ces personnes foncièrement négatives et désagréables.
En vous coupant ainsi de ces influences négatives, vous commencerez à sentir un soulagement.
Car la confiance en soi et la motivation carburent à l’optimisme et aux pensées positives.
Et vous pouvez devenir votre propre source de motivation.
Une personne qui ne dépend que d’elle-même pour se motiver et avancer n’est-elle pas complètement libre?
Pour vous aider, imaginez que vous supportez une personne qui vous est très chère et qui a de la difficulté à avoir confiance en elle pour se réaliser.
Que lui diriez-vous?
Faites une liste de tous les points positifs que vous souligneriez dans la vie de cette personne et dans ses capacités pour l’aider à réussir.
Pensez maintenant que cette personne que vous encouragez ainsi, c’est vous-même!
Vous pouvez reprendre tous les éléments de la liste et les adapter davantage à vous-même et à votre vie.
Une autre stratégie consiste à vous demander pourquoi vous manquez de confiance et vous n’obtenez pas ce que vous désirez de la vie.
Ce questionnement vous permettra de savoir si vous êtes vraiment honnête avec vous-même et si vous vous donnez d’excellentes mauvaises raisons pour ne pas avancer.
Vous pouvez d’ailleurs faire une liste des pensées négatives à votre sujet qui vous empêchent de vous réaliser.
Par exemple:
- Je ne suis pas assez bon(ne), intelligent(e), etc.
- Je n’ai jamais réussi quoi que ce soit dans la vie, je ne vois pas pourquoi ça commencerait maintenant.
- Je ne sais pas ce que je veux…
- Je ne suis pas capable de me rendre au bout de ce que je débute.
- J’aurais dû commencer plus tôt, maintenant il est trop tard.
- Les autres ne m’aideront pas à réaliser mes objectifs.
Il faut souvent partir d’une perspective négative (point de départ) pour finir par atteindre une perspective positive (point d’arrivée).
Car pour chaque élément négatif que vous soulevez, vous pouvez en trouver au moins un positif pour le contrer.
Autrement dit, pour tout problème, il existe des solutions.
Par exemple, si vous vous dites que vous aimeriez bien faire quelque chose mais vous manquez de confiance parce que vous ne savez pas comment faire, le pendant positif (la solution) est de chercher plus d’informations pour clarifier et savoir comment avancer.
J’ai appliqué cette perspective à beaucoup des problèmes que j’ai éprouvés dans ma vie.
Par exemple, en 2005, je voulais donner des conférences dans les organisations.
Je n’avais aucun contact ni aucune idée de la manière de procéder.
Alors, je me suis mis à chercher, et à travailler.
Et j’ai avancé.
Et 10 ans plus tard, j’ai atteint mon objectif bien au-delà de mes attentes.
Si j’ai réussi ce défi, vous pouvez en faire tout autant avec vos propres objectifs.
L’art de se concentrer sur les solutions
Quoi qu’on fasse, la vie nous imposera toujours des épreuves.
Elle est ainsi faite...
Mais quand on y pense, pourrions-nous être heureux et serions-nous devenus qui nous sommes si tout avait toujours été simple, facile, parfait?
Absolument pas.
Nous serions probablement l’ombre de qui nous sommes et nous serions bien plus malheureux.
Cela vient de la manière même dont nous sommes faits, de notre biologie.
Nous, les êtres humains, nous sommes développés dans l’environnement comme les autres organismes sur Terre.
Cet environnement est malheureusement hostile, et les corps de nos ancêtres ont dû évoluer en composant avec cette réalité.
Par exemple, les neurotransmetteurs de notre cerveau fonctionnent beaucoup par contraste: la joie et le bonheur n’existent que s’ils ne sont pas constants, et parce que leurs contraires existent, la peine et le malheur...
Mais plutôt que de nous déprimer, cet état de fait devrait nous réjouir si nous sommes capables d’apprivoiser cette réalité et d’en faire quelque chose de beau.
La clé consiste à réagir aux difficultés de façon constructive.
Nous pouvons faire tout ce qui est possible pour éviter les épreuves et la souffrance mais, comme vous savez, dans la vie, quoi qu’on fasse, shit happens, comme on dit…
Le plus important pour développer votre confiance réside dans la manière dont vous répondez aux difficultés quand elles surgissent.
Vous pouvez toujours les utiliser pour apprendre et pour grandir.
Dans le livre L’art du bonheur, le Dalaï-lama explique que les gens qui nous font du mal et avec lesquels nous avons le plus de difficulté nous rendent, finalement, un grand service.
Ils nous aident à nous améliorer!
Nous pouvons en dire autant des difficultés et ainsi voir chaque souffrance comme une opportunité de croissance.
Adoptez une attitude «orientée solution»
Les personnes déprimées et qui manquent de confiance se concentrent constamment sur leurs problèmes: elles y pensent et en parlent sans arrêt…
Ce faisant, elles ressassent continuellement leurs frustrations et n’obtiennent que du stress et des émotions négatives.
Elles sont négatives, démotivées, aigres, pessimistes.
Il s’agit d’une véritable automutilation mentale!
J’ai déjà eu tendance à penser comme ça, et je vous avoue que je dois même me surveiller de temps en temps pour ne pas reprendre cette mauvaise habitude…
La perspective qu’adoptent les optimistes et ceux qui ont confiance en eux est diamétralement opposée: ils pensent à des solutions la plupart du temps.
Vous pouvez faire de même et penser à ce que vous pouvez faire pour régler vos problèmes et vos difficultés: cela nourrira votre optimisme, votre motivation et votre créativité.
Puisque les problèmes sont incontournables au cours de la vie, votre capacité à les régler déterminera pour une large part votre taux de réussite, la confiance qui l’accompagnera et, plus généralement, votre capacité à vous réaliser.
Et cette capacité à régler des problèmes se développe avec le temps, à mesure que vous vous y appliquez.
Par exemple, j’ai un ami qui a développé une compétence unique.
Grâce à son réseau de contacts et à ses connaissances, il est en mesure de résoudre le très gros problème de ses clients: trouver un financement important pour réaliser des projets d’affaires d’envergure.
Vous vous doutez qu’on le rétribue très largement pour cette rare capacité à résoudre ce problème particulier de trouver du financement privé.
Il s’agit d’un exemple professionnel et financier, mais la même réflexion s’applique à la plupart des domaines.
La clé pour devenir expert dans la résolution de problème est de se concentrer sur les solutions le plus souvent possible et d’en parler avec les autres.
Pourquoi en parler?
Parce que les autres peuvent nous aider beaucoup, même en proposant de simples suggestions, en soulignant des limites ou en partageant leurs propres expériences.
Vous pouvez vous poser certaines questions et creuser davantage pour trouver des solutions:
- Bien identifier le problème, ses implications, ses conséquences.
- Cherchez si vous avez éprouvé le même genre de difficulté par le passé (que pouvez-vous retenir de vos expériences passées qui pourrait vous servir?)
- Comment pouvez-vous limiter les dégâts que ce problème cause?
- Partez à la cueillette de nouvelles informations reliées au problème.
- Consultez toutes les personnes que vous connaissez qui ont déjà éprouvé le même problème ou qui pourraient vous aider à trouver des solutions.
- Comparez les différentes manières dont vous pourriez résoudre le problème.
- Cherchez comment éviter que ce problème se reproduise dans l’avenir.
La « résistance » du réel…
L’éventail des problèmes auxquels nous pouvons faire face est infini.
Et je viens d’en avoir la preuve à l’instant!
La serrure de la porte principale commençait à être défectueuse.
Il faut dire que ça fait un peu plus d’un an que nous avons acheté la maison et la porte n’est plus d’une première jeunesse.
En attendant de la changer, nous avons décidé de nous occuper de la serrure…
Je suis donc allé acheter une nouvelle serrure à la quincaillerie, une serrure dite «universelle», qui s’installe de manière standard sur toutes les portes… en 5 minutes, ajoute la publicité sur la boîte.
Eh bien NON.
Vous connaissez sûrement la fameuse loi de Murphy qui stipule que quand quelque chose est susceptible de mal tourner, elle tournera mal?
Je viens donc de valider la loi de Murphy une fois de plus!
Non seulement la serrure que j’ai achetée est «universelle-sauf-pour-notre-porte», autrement dit, le trou de l’ancienne serrure est trop petit pour installer la nouvelle, mais l’ancienne serrure refuse systématiquement d’être remise en place.
Après avoir essayé avec acharnement plus d’une heure avec ma conjointe, rien n’y a fait!
Puisque nous sommes samedi soir et que demain, dimanche, nous devons partir toute la journée, la «solution» temporaire que nous avons trouvée est absurde…
Nous avons replacé les deux parties de l’ancienne serrure, mais sans le loquet pour barrer.
C’est le seul moyen de refermer le trou et d’empêcher l’air froid de s’engouffrer dans la maison pendant la nuit (il fait en-dessous de zéro en cette saison!)
Mais la maison n’est pas barrée…
Je me fie au cerveau des voleurs pour ne pas craindre de nous faire dévaliser dimanche.
Pourquoi cela?
Parce que, comme tout le monde, ils ont des stéréotypes, qu’on appelle aussi des «préjugés».
Dans ce cas, le stéréotype est le suivant: si une porte a l’air d’avoir une serrure, c’est qu’elle est bien barrée.
Consultez cet article si vous voulez découvrir comment fonctionnent les stéréotypes dans le cerveau.
Mais la situation me fait quand même rigoler.
Espérons que lundi, nous arriverons à régler la situation.
Bon.
Avec tout ça, vous allez me dire que pour quelqu’un qui parle de trouver des solutions, je n’ai pas été très fort…
Et vous aurez raison.
Il faut dire que je suis plus habile sur un clavier d’ordinateur que pour réparer une porte…
Je vous ai raconté cette petite anecdote pour vous partager le fait que je suis bien conscient des problèmes qui peuvent toujours survenir, de partout, sans que nous nous y attendions.
Avant la serrure, j’avais passé une partie de la journée à régler un problème de copie de sauvegarde de la base de données de mon site et de mémoire du serveur…
J’utilise d’ailleurs une expression à connotation philosophique pour désigner le fait qu’il y aura toujours des problèmes: c’est la résistance du réel.
C’est une manière pompeuse (humoristique pour moi) de dire que la réalité ne se plie jamais à nos désirs et fonctionne rarement comme nous le voudrions…
C’est pourquoi nous devons nous armer de patience, d’outils, et chercher des solutions.
En parlant d’outils, en voici un autre…
L’analyse SWOT, pour éviter de parler de FFOM…
Connaissez-vous l’analyse SWOT?
SWOT n’est déjà pas un mot très élégant.
C’est un acronyme anglais pour:
- Strengths
- Weaknesses
- Opportunities
- Threats
En français, on peut traduire par Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces.
Alors si on prend la première lettre de chaque mot, ça donne FFOM… et c’est encore plus laid…
L'analyse SWOT est un outil d'analyse stratégique habituellement utilisé dans les organisations.
Elle combine l'étude des forces et des faiblesses à celle des opportunités et des menaces pour déterminer une stratégie de développement.
Pourquoi ne pas également l’appliquer au développement… personnel?
L'analyse SWOT est un outil qui aide à comprendre la pertinence et la cohérence d’actions futures.
Elle aide aussi à prendre des décisions.
L’objectif est d’aider à avoir une vision d’ensemble pour optimiser les dimensions positives et diminuer les issues négatives.
Bien entendu, cet outil ne peut s’appliquer à notre vie entière et ne fournit que des balises utiles.
Il ne faut donc pas le prendre au pied de la lettre.
Mais l’analyse SWOT vous aidera néanmoins à voir plus clairement où vous allez, en partant de vous-mêmes pour rester authentiques.
Vous pouvez la voir comme une manière générale de vous connaître par rapport à qui vous êtes et à ce que vous désirez réaliser.
Comment utiliser l’analyse SWOT en faveur de votre développement personnel?
Pour appliquer l’analyse SWOT à votre vie, prenez d’abord une feuille et divisez-la en quatre quadrants.
Mais vous pouvez aussi prendre 4 feuilles, deux feuilles divisées en deux, ou que sais-je encore.
Ensuite, répondez aux questions de l’image suivante (cliquez dessus pour l'agrandir).
Pour répondre, considérez toujours votre propre perspective et non celle des autres.
Et ce n’est pas le moment d’être timide ou de vous vautrer dans la modestie.
Vous faites cet exercice pour vous.
Alors si vous avez des faiblesses, vous avez aussi de grandes forces !
D’ailleurs, plus vous connaîtrez vos forces et plus vous les utiliserez.
Cela vous aidera à faire croître la part de confiance en soi et de bonheur dans votre vie.
Un truc pour vous aider à identifier vos forces consiste à écrire une liste de vos caractéristiques personnelles.
Certaines de ces caractéristiques seront vos forces ou en découleront.
Pensez aussi à vos forces en relation aux personnes que vous fréquentez.
Par exemple, si vous avez beaucoup d’empathie mais que vous êtes infirmière et que la plupart de vos collègues ont aussi beaucoup d’empathie, il ne s’agira pas nécessairement d’une force mais d’une nécessité dans le cadre de votre travail.
Si vous avez de la difficulté à identifier vos faiblesses, même s’il ne s’agit pas d’un exercice agréable, vous pouvez demander aux autres de vous aider.
Vous pouvez aussi vous demander s’il y a des choses que les autres réussissent habituellement mieux que vous.
Du côté des opportunités, un truc consiste à d’abord relire vos forces et voir si elles pourraient vous ouvrir des possibilités auxquelles vous ne pensiez pas.
Vous pouvez utiliser vos faiblesses de la même manière.
Y a-t-il des opportunités qui surgiraient tout à coup si certaines faiblesses étaient moins manifestes, si elles disparaissaient?
Les menaces concernent tout ce que vous ne contrôlez pas.
En quoi vos faiblesses peuvent-elles vous rendre plus fragile face à certaines situations qui pourraient vous nuire?
Par exemple, une personne très dépensière qui essaie de juguler ses dettes et essaie d’économiser gagnera à ne pas se mettre dans un contexte qui la portera à dépenser…
Un exemple d’analyse SWOT en faveur du développement personnel et pour avoir de la confiance en soi
Pour préciser un peu les choses, voici l’exemple de Stéphanie qui remplit chacune des grandes catégories pour apprendre à mieux se connaître et orienter ses priorités de développement personnel.
Forces
- Je suis très créative, au point où j’impressionne souvent les autres par mes idées et mes œuvres d’art.
- J’ai de la facilité à bien communiquer avec les autres.
- Je suis très impliquée pour aider les autres et les supporter dans leurs difficultés.
Faiblesses
- J’ai tendance à faire les choses rapidement, et la qualité de mes réalisations peuvent en souffrir.
- Je suis très exigeante envers moi-même, et cela me cause fréquemment du stress et me porte à me juger durement.
- Lorsque j’ai quelque chose d’important à faire, je le vois comme une immense montagne, et ma motivation disparaît !
Opportunités
- Je peux profiter de ma créativité et de mon efficacité pour faire des projets plus courts et éviter de me démotiver avec des projets de trop grande envergure.
- Mon «efficacité créative» peut être appréciée des autres et au travail, dans différentes tâches et situations.
- Mon ouverture à aider les autres les porte à m’apprécier davantage.
Menaces
- Les valeurs de la société de la performance ne correspondent pas à mes qualités, car je n’ai pas d’accomplissements importants à mon actif.
- La société qui va déjà très vite tend à augmenter encore plus le stress que je vis déjà à être exigeante envers moi-même et à me critiquer facilement.
- Les gens que j’aide peuvent aussi abuser de mon temps et de mon énergie…
Orientations du développement personnel de Stéphanie à la suite de son analyse SWOT
Après avoir pris davantage conscience d’elle-même et de son environnement, Stéphanie est en mesure de tirer une série de conclusions qui orienteront son travail de développement personnel:
- Tenter de voir les projets d’envergure d’une manière moins intimidante: ne considérer que chaque partie du projet, une à la fois, pour éviter de me décourager.
- Tenter de mieux me connaître et de préciser mes valeurs pour moins dépendre des valeurs de la société et surtout éviter de juger mes accomplissements personnels à la lumière de ces critères extérieurs à moi-même.
- Cultiver les activités qui mettent mes forces de l’avant, mais essayer de ralentir un peu le rythme pour augmenter la qualité des résultats.
- M’affirmer davantage et être plus critique envers les personnes qui me demandent de les aider (m’assurer de ne pas les aider pas parce que je suis incapable de dire non).
Le journal du succès
EXERCICE
Pour avoir confiance en soi, nous devons présumer que nous sommes capables de réussir ce que nous entreprenons.
Et pour nous croire capables, nous devons nous souvenir de nos succès passés.
Or, le plus souvent, quand nous manquons de confiance, nous minimisons nos succès passés et nous surestimons nos échecs.
Une bonne manière de remédier à cette vision tordue de vous-même consiste à vous forcer à vous rappeler vos succès.
C’est le but de cet exercice.
La base
Si vous êtes hi-tech, créez un fichier ou trouvez un endroit où écrire qui est facilement accessible (même avec votre téléphone cellulaire ou votre tablette).
Pour vous aider, vous pouvez d’ailleurs noter de faire cet exercice un peu chaque jour ou au moins chaque semaine.
Si vous êtes low-tech, allez vous acheter un beau cahier.
Ce cahier sera spécial: vous l’utiliserez souvent et il doit gagner une connotation positive puisqu’il collectionnera vos succès.
L’exercice
Cet exercice est horriblement simple, mais aussi horriblement efficace à long terme.
Il consiste, simplement, à noter vos succès dans ce journal.
Bah. C’est bien trop facile, vous dites-vous peut-être?
Pourquoi?
Ce qui est facile ne peut pas donner de bons résultats?
Un bon spaghetti, n’est-ce pas délicieux?
C’est pourtant très facile à faire…
Ne sous-estimez pas l’impact que peut avoir cet exercice.
Mais pour ne pas vous donner l’impression que j’écris des évidences, voici quelques conseils pour «complexifier», ou plutôt «enrichir» les choses:
1. Notez selon une fréquence constante et essayez de vous y tenir
La constance est importante car penser à vos succès doit devenir une habitude.
Mais ne vous causez pas de maux de tête avec cet exercice.
Le but n’est pas la quantité de succès, mais de les noter !
Si vous pouvez noter seulement une fois aux deux semaines pour vous y tenir, ça fera l’affaire.
2. Assurez-vous de tenir assez longtemps pour avoir des résultats
L’un des bienfaits de cet exercice consiste dans la rédaction elle-même: elle concentre vos pensées sur vos qualités et vos accomplissements (ce que votre cerveau n’est pas nécessairement habitué à faire).
Il faut donc poursuivre l’exercice le plus longtemps possible si vous désirez avoir plus de confiance en vous-même…
Mais le faire pendant quarante ans n’est pas non plus nécessaire.
3. Commencez l’exercice en vous remémorant tous les succès les plus notables de votre vie
Vous avez déjà de nombreux succès à votre actif.
Débutez donc cet exercice en puisant dans votre mémoire les plus marquants d’entre eux: vos relations, vos études, votre couple, votre travail, vos projets personnels, tout est bon!
Vous êtes champion(ne) de la sauce bolognaise? Ça compte!
4. Tous les succès sont bons
Vous n’avez pas besoin d’avoir un post-doctorat en physique quantique, de parler sept langues (dont le mandarin), de courir le marathon chaque semaine ou d’être P.D.G. d’une multinationale pour avoir du succès.
Le but de l’exercice est de vous concentrer sur tout le positif que vous réalisez chaque jour.
5. Relisez régulièrement vos succès passés
Entre deux phases d’écriture de vos succès, il est recommandé de relire vos succès passés.
Cela vous aidera à les mémoriser et à créer, surtout, une image de vous-mêmes plus positive par rapport à ce que vous êtes capable de réussir.
6. Utilisez ce dont vous vous souviendrez de vos succès (aussi souvent que possible) pour réviser votre vision de vous-mêmes
Lorsque vous doutez de vos capacités, essayez de vous rappeler un succès de votre journal qui est relié à la situation: cela vous aidera à contrecarrer l’idée fausse et néfaste à l’effet que vous ne seriez pas capables.
Donnez-vous aussi le crédit des changements positifs que vous apportez à votre vie.
7. Vous pouvez garder une section spéciale pour vos plus grands succès
Si tous les petits succès sont bons, les plus grands sont quand même les plus marquants et les plus porteurs de sens.
Alors quand vous en avez, réservez-les pour une section spéciale de votre journal, qui sera aisément accessible pour les relire.
Des stratégies du Dr Frédéric Fanget tirées de son best-seller Oser, thérapie de la confiance en soi
Dans son livre Oser(2), le Dr Frédéric Fanget aborde différents sujets, allant des causes du manque de confiance en soi en passant par la manière dont il s’exprime chez l’enfant.
Il fournit aussi de nombreux outils concrets très utiles.
Il s’agit d’une lecture incontournable si vous vous intéressez au sujet.
Mon but ici est de vous partager certains éléments que j’ai trouvés particulièrement intéressants.
Je vais présenter deux des sept «préjugés» que présente le Dr Fanget dans son livre, parce que ces derniers relèvent beaucoup des distorsions cognitives et que ces fameuses pensées tordues sont l’un des thèmes importants de mon blogue et de mes livres.
Je vais résumer ce qu’en dit le Dr Fanget, mais je vais y ajouter mon grain de sel et ma perspective sur le sujet.
Cependant, je ne veux en aucun cas pervertir son propos ni donner l’impression qu’il a écrit mes digressions.
Je vais donc rester le plus près possible de son texte et j’ajouterai des références à d’autres de mes articles de ce site et de mes livres lorsque je digresserai davantage.
Le préjugé à l’effet que «Je ne suis pas capable de...»
Il s’agit de la fameuse conviction qui projette notre sentiment d’incapacité sur un peu tout…
Le Dr Fanget en parle à travers deux angles:
- La peur d'être incompétent au quotidien, dans les activités que nous réalisons chaque jour. De là vient d'ailleurs le fameux «syndrome de l'imposteur»...
- La crainte des jugements négatifs de la part des autres au sujet de cette incompétence présumée, le fameux regard social dont je parlais plus haut.
Ces préjugés découlent de croyances, de pensées négatives à notre endroit.
Et le préjugé dont il est question ici provient du jugement sans appel que nous portons à notre endroit et qui affirme: «Je ne suis pas capable de réussir, je ne suis pas compétent(e).»
Un tel jugement apporte avec lui son lot de conséquences néfastes:
- Émotions négatives (tristesse, colère, sentiment d’impuissance et frustration);
- Timidité et doutes au quotidien (incluant la difficulté à prendre des décisions);
- Anticipation des échecs et minimisation des succès.
Le problème, avec un tel jugement de soi, c’est qu’il résiste souvent à l’épreuve du réel: même lorsque nous réussissons, nous omettons de considérer ces succès pour avoir une vision plus équilibrée de nous-mêmes.
Et si l'entourage est dénigrant ou (très) peu valorisant (parents, notamment pendant l'enfance, et les ami(e)s et les collègues au présent), cela tend à entretenir cette conception erronée de soi…
Voici quelques solutions que propose le Dr Fanget pour nous soulager de ce «préjugé d’incompétence» (voir Oser, thérapie de la confiance en soi, p. 74-75).
Identifiez ces critiques intérieures et travaillez à les faire cesser
En plus des outils présentés plus loin dans le livre Oser, vous trouverez de nombreux outils psychologiques dans mon blogue, notamment le recadrage:
- Vous trouverez la base du fonctionnement de ces pensées tordues dans mon livre le Petit traité antidéprime, ainsi que leurs conséquences et comment les prévenir.
- Au niveau de l’identité et de l’estime de soi, mon livre Qui suis-je ? vous présentera comment ces pensées et ces raisonnements négatifs s’attaquent à la vision que vous avez de vous-mêmes et comment les faire cesser de nuire.
Passez à l’action pour démontrer clairement, par le réel, que vous possédez plus de compétences que vous ne le pensez
Ici, le dosage est la clé.
S’il est primordial de modifier le jugement erroné de vous-mêmes à l’effet que vous n’êtes pas capables de réussir, des échecs peuvent aussi renforcer ce manque de confiance.
Il faut donc choisir des défis réalistes et affronter le réel en compagnie des bonnes personnes.
Une stratégie pour passer à l’action consiste à transformer ce en quoi vous manquez de confiance en objectifs concrets à accomplir.
Vous pouvez doser sur 100 le degré de difficulté, par exemple: «Exprimer mon point de vue auprès de ma collègue Chantal que je trouve désagréable = 60 sur 100».
Ensuite, pour chaque objectif, établissez un plan d’actions concrètes à réaliser et un échéancier.
Par exemple, «Dès lundi, je demanderai à Chantal de lui parler à part de mon point de vue sur le projet que nous devons faire ensemble en m’assurant d’utiliser la communication non violente pour faire passer mon message.»
Reprenez confiance grâce à l’affirmation de soi
La comparaison aux autres, surtout quand elle est générale et touche toute votre personne, est propre à entretenir ce jugement d’incompétence.
Il faut donc se respecter pour se faire respecter des autres.
Le but est de cesser de croire que les autres sont mieux que vous ou sont plus compétents.
Voici quelques conseils d’affirmation de soi que vous trouverez que le livre Oser, thérapie de la confiance en soi (p. 218-223).
Premièrement, combattez vos pensées négatives
Puisque ce sont des pensées et des croyances qui vous empêchent de vous affirmer face aux autres, vous pouvez les combattre et les remplacer par des pensées plus positives.
Voici d’excellents exemples que donne le Dr Fanget:
- Plutôt que de capituler devant la peur de déranger l’autre, on peut la remplacer par une pensée du genre: «Je peux lui demander si je la/le dérange».
- Plutôt que d’avoir peur d’exprimer ses besoins au point de vouloir que l’autre les devine, on peut se dire «Je suis la/le mieux placé(e) pour exprimer clairement mes besoins».
Deuxièmement, identifiez vos besoins
Nous pouvons avoir de la difficulté à nous affirmer par rapport aux autres pour une foule de raisons, mais le Dr Fanget présente cinq types de besoins/désirs qui reviennent le plus souvent:
- Demander de l’aide.
- Faire une demande particulière: un service, une information, etc.
- Vérifier l’opinion de l’autre sur soi-même ou sur un autre sujet, pour clarifier un doute, éviter un malentendu, etc.
- Se dévoiler: cela consiste à révéler une partie de son intimité.
- Demander de changer quelque chose: peut-être le plus difficile car il peut faire réagir davantage, ce besoin consiste à demander à l’autre de modifier quelque chose qui dérange.
Troisièmement, préparez-vous à passer à l’action
Faites la liste des désirs et des besoins qui «bloquent» selon l’ordre de difficulté que vous avez à les exprimer (du moins difficile au plus difficile, par exemple).
Quatrièmement, passez à l’action et affirmez-vous !
Dans son livre, le Dr Fanget présente la méthode JEEPP, une méthode très utile pour s’affirmer.
Vous l’aurez deviné, JEEPP est un acronyme qui vise à faciliter la mémorisation des étapes à utiliser.
Quand on manque de confiance en soi et qu’on cherche à s’affirmer davantage, les doutes, le stress et les autres émotions négatives sont là pour nous aider à oublier…
Voici donc les différentes parties de la méthode JEEPP, pour ne pas même en oublier une roue!
LA MÉTHODE JEEPP
- J pour «Je»: Vous devez formuler ce que vous dites à la première personne du singulier, pour bien exprimer la responsabilité de ce que vous vivez. Par exemple: «J’aimerais te demander de…»
- E pour «Empathie»: Exprimez-vous en tenant compte des opinions, des valeurs, des priorités et des émotions des autres. Par exemple, «Je comprends que tu privilégies ceci, mais…»
- Un second E pour «Émotions»: Dans le processus, vous devez donner une grande importance aux émotions que vous vivez («Je suis désolé de vous revenir sur le sujet…»), mais aussi aux émotions des autres («Je sais que ce que je te demande peut ne pas te plaire…»).
- P pour «Précision»: Évitez la confusion et le vague et ne tournez pas autour du pot. Le but est d’exprimer clairement et directement ce que vous avez à dire.
- Et un second P pour «Persistance» ou «Persévérance»: Quand on doit s’affirmer, c’est souvent parce que les autres cherchent à nous imposer quelque chose. On risque donc d’éprouver une certaine résistance de leur part… Le fait de persister et de répéter aidera à bien faire passer le message. N’oubliez pas de redoubler d’empathie et de tenir compte des émotions des autres pour ménager les réactions négatives.
Le préjugé du besoin d’amour: «J'ai besoin qu'on m'aime, qu'on m'apprécie, qu'on m'approuve»
Le deuxième préjugé dont j’aimerais vous parler, sur les sept que présente le Dr Fanget dans son livre Oser, est celui du besoin d’amour.
Nous sommes des êtres fondamentalement sociaux, et le besoin d’être aimés, approuvés et d’obtenir l’attention des autres est inhérent à chacun de nous.
Mais ce besoin peut devenir un véritable boulet s’il se manifeste au point de ne pas permettre d'avoir confiance en soi.
J’ai beaucoup parlé de ce besoin dans mon livre Qui suis-je ? en fournissant différents outils pour vous aider.
J'en ai aussi parlé dans les articles suivants:
Ce besoin d’amour et d’approbation peut notamment s’adresser à deux dimensions très importantes de notre identité: notre physique et notre intelligence.
Le Dr Fanget explique aussi que ce préjugé repose sur deux règles de vie qui sont adoptées de manière catégorique:
- La première règle: «Je dois être approuvé(e), particulièrement par les gens que je trouve importants et auxquels j’accorde de la valeur.» Cette vision rigide des choses met la personne qui l’adopte dans une position de dépendance aux autres pour obtenir de la valeur.
- La seconde règle: «Personne ne doit me rejeter sous peine de confirmer à quel point je ne possède pas de valeur.» Cela consiste à croire que des personnes, particulièrement celles qui sont importantes, pourront vous rejeter parce que vous ne possédez pas de valeur.
Frédéric Fanget explique ensuite dans son livre en quoi ces deux règles de vie conduisent à adopter deux types de comportements:
Rechercher l'approbation des autres, qui consiste à accepter de s’octroyer de la valeur seulement si les autres en donnent.
Cela porte à vouloir séduire les autres et à essayer de leur faire plaisir.
Mais cette attitude ne permet pas de s’autonomiser face aux autres ni de s’accorder de la valeur à l’extérieur de leur approbation…
Accepter de faire tout ce que les autres demandent.
Pour faire absolument plaisir, on acquiesce à toutes les demandes, à tous les caprices, et on essaie même de prévoir les demandes des autres...
Malheureusement, le fait de toujours vivre et réagir à la remorque des autres n’aide pas à avoir confiance en soi…
Vous vous reconnaissez peut-être en tout ou en partie dans ces descriptions, ou peut-être reconnaissez-vous vos proches ou vos collègues?
Il est donc temps de passer aux solutions pour combattre ce «préjugé du besoin d’amour».
Les trois stratégies qui suivent seront les dernières que je présenterai de l’excellent livre du Dr Fanget, Oser, thérapie de la confiance en soi (p. 86-87).
Mieux vous affirmer
«Apprenez à exprimer vos opinions, vos désirs même lorsqu’ils ne correspondent pas à ceux des autres, posez des limites aux autres lorsque vous n’êtes pas d’accord.» (p. 86)
Cet effort d’affirmation de soi vous sera très utile.
Son objectif est de vous donner de la valeur en utilisant des référence intérieures (vos critères, vos valeurs, etc.) plutôt que des références extérieures, qui sont déterminées par les autres et la société.
En apprenant ainsi à vous connaître et à faire reposer votre valeur personnelle sur vous-mêmes, c’est votre authenticité et votre confiance qui gagneront!
Confrontez votre besoin d’amour et d’approbation
Encore une fois, il est normal de vouloir être aimé, apprécié et approuvé, mais chercher cela à tout prix ne correspondra jamais à ce que la réalité peut vous offrir.
Pour diminuer l’importance de ce besoin, vous pouvez le confronter et le remettre en question:
- Vous pouvez vous demander ce sur quoi repose la valeur fondamentale d’une personne.
- Vous pouvez constater à quel point la définition de la valeur personnelle varie selon les sociétés et les époques.
- Vous pouvez vous remémorer vos derniers succès, vos qualités et toutes les raisons pour lesquelles vous possédez de la valeur par et pour vous-même, peu importe ce que pensent les autres.
Relativiser l’importance de l’opinion des autres pour vous donner de la valeur
Vous pouvez critiquer la pensée absolue qui porte à croire que l’on peut être aimé et approuvé par tout le monde dans sa vie.
Cela ne correspond simplement pas à la réalité!
Vous avez déjà constaté combien les opinions sur tous les sujets varient à l’infini.
Les autres ne peuvent donc pas toujours être du même avis que vous.
Il faut voir vos différences et vos spécificités comme une richesse.
Elles nourrissent votre authenticité et la valeur que vous possédez, que les autres vous acceptent ou non de cette manière.
D’ailleurs, le fait d’exprimer votre opinion ne sera pas automatiquement source de rejet.
Bien sûr, si vous affirmez à votre amie que vous vous êtes toujours retenu(e) de lui dire à quel point elle porte des vêtements de mauvais goût, vous risquez quelques étincelles!
Vous pouvez vous donner l’objectif de voir la réaction des autres lorsque vous ne correspondez pas exactement à ce qu’ils pensent ou à ce qu’ils veulent.
Vous pourrez avoir de belles surprises !
En complément des nombreuses stratégies que le Dr Fanget présente, le chapitre 16 de mon livre Qui suis-je ? (Appliquez le recadrage à votre identité: une stratégie en 3 étapes concrètes) vous aidera aussi à combattre les pensées et les jugements à la base du manque d’estime et de confiance en soi.
Intéressant tout cela, n’est-ce pas?
Alors si vous vous êtes rendus jusqu’ici dans votre lecture, c’est pour que je puisse vous offrir une dernière partie la plus utile et positive possible.
Et finalement, engagez-vous vers votre confiance en soi
Vous savez maintenant à quel point le fait d'avoir confiance en soi découle de l’accumulation de vos petits succès, surtout à travers des expériences nouvelles.
Ces petits succès vous montrent que vous pouvez réussir même dans les domaines que vous ne connaissez pas.
La confiance est en quelque sorte le résultat d’un conditionnement positif à travers des expériences réelles.
La dernière partie du voyage que je vous offre avec ce guide consiste donc à vous impliquer, clairement et catégoriquement, dans votre succès.
Vous devez vous promettre que vous ferez tous les efforts nécessaires pour faire reculer la peur et développer votre confiance, mais toujours à votre rythme.
Il faut sortir de votre zone de confort, mais pas d’une manière si brusque que vous risqueriez de vous traumatiser.
Cela augmenterait les peurs et vous ferait revenir en arrière.
Autrement dit, selon ce que vous entreprenez, si des doutes et quelques peurs surgissent, voyez si vous pouvez les confronter calmement à travers les différents outils que nous avons vus jusqu’ici.
Mais si ce que vous désirez entreprendre implique des risques bien réels, il est important de bien les mesurer avant de vous lancer.
L’étape ultime de la confiance en soi est d’être capable de l’utiliser pour se réaliser.
Vous pouvez donc aussi songer à la manière dont vous aimeriez construire votre vie:
- Où voulez-vous aller?
- Qu’est-ce qui est le plus important pour vous?
- Qu’est-ce qui donne du sens à votre vie?
- Que voulez-vous réaliser?
Le fait de déterminer des buts à atteindre à court, moyen et long terme, et vous employer à les réaliser, fera la plus grande différence avec le temps dans la construction de votre confiance en soi.
UNE SUGGESTION POUR APPROFONDIR LE SUJET
Mon livre La croissance illimitée est tout entier consacré à ce merveilleux sujet et il saura vous motiver.
Et avant de terminer mon article sur la manière d'avoir plus de confiance en soi, j’aimerais vous proposer quelques pistes pour vous aider à vous réaliser davantage.
L’impact de la visualisation pour se motiver et persévérer
Je ne vais pas vous présenter ici une grande théorie de la visualisation ni des méthodes éprouvées.
Je n’en suis aucunement un expert…
Par contre, j’aimerais vous partager mon expérience personnelle, assez naïve mais incroyablement efficace, de la visualisation.
J’ai souvent réfléchi aux raisons pour lesquelles, contrairement à bien des gens, j’arrivais à me motiver et à travailler de longues heures avec enthousiasme sur mes projets.
La rédaction du contenu très riche de mon site, qui m’a pris littéralement des milliers d'heures, en est un exemple.
L’inépuisable source de cette motivation m’a souvent interloqué, mais je crois avoir trouvé une piste importante pour l’expliquer.
Je fais de la visualisation, sans même m’en apercevoir, et depuis longtemps.
Au-delà de la confiance dont je dispose et qui m’aide à me croire capable de réaliser ce que j’entreprends, j’ai toujours aimé me projeter au moment où j’aurais atteint un certain niveau de réalisation de mes projets.
Je ne me suis jamais dit: «Bon, allez, un petit coup de visualisation!»
Non.
Simplement, j’ai toujours pris un immense plaisir à m’imaginer dans la situation plus enviable où je me trouverais lorsque j’aurais accompli telle ou telle chose.
Et ces images sont toujours très vivantes et motivantes.
Par exemple, ces temps-ci, j’imagine à quel point je serai fier d’avoir sur mon site cet article que vous lisez et que je suis en train de terminer.
Il sera probablement l’article le plus long et le plus détaillé qui porte sur la confiance en soi de tout l’Internet ! (du moins, en français)
Je songe aussi où je serai rendu dans le développement de mon blogue dans les prochaines années…
Ces pensées sont très agréables et me motivent énormément malgré l’ampleur du travail qu’il me reste encore à accomplir.
Sans cette visualisation, j’aurais eu sans doute beaucoup de difficulté à me rendre au bout de la rédaction de mes livres et à fonder mon entreprise précédente que j'ai vendue en 2019.
Les personnes déprimées ressassent sans cesse leurs mauvais souvenirs et leurs pensées négatives.
Vous pouvez d’ailleurs découvrir le fonctionnement des pensées intrusives et indésirables qui peuvent vous nuire.
Mais il est possible de faire exactement le contraire en réfléchissant le plus souvent possible à ce qui vous attend de bon à la suite de vos efforts.
C’est aussi ça, la visualisation!
Si vous voulez mieux comprendre son fonctionnement et comment l’appliquer, je vous suggère cet article de Passeport santé.
Comment vous projeter dans l’avenir et définir des buts?
En plus de la motivation, lorsque vous avez des objectifs riches et nombreux, un autre avantage consiste en ce que ces buts vous supportent, presque littéralement.
Ils constituent une partie du sens sur lequel repose votre vie.
Alors si vous poursuivez plusieurs rêves, lorsque vous vivrez des revers, vous aurez toujours d’autres possibilités.
Vous ne manquerez jamais de sens.
Voici un exercice qui vous aidera tout de suite à aborder la question.
Je vous rappelle que mon livre La croissance (personnelle) illimitée aborde aussi ce sujet de manière très détaillée et motivante, et il fournit de nombreux exercices pratiques.
Modifiez vos croyances pour relâcher le frein sur votre vie, vous motiver et avoir confiance en soi
EXERCICE
Vous pouvez déconstruire le processus d’inaction et de manque de confiance en vous concentrant sur les gains réels et les résultats que vous obtiendrez à poursuivre vos buts et à vous dépasser.
Cet exercice s’inspire en partie de la méthode de l’entretien motivationnel.
1. Faites une liste du plus grand nombre possible de pensées qui vous empêchent d’avancer
Voici quelques exemples de ces fameuses pensées qui vous attachent des boulets aux pieds:
- «Faire des efforts, c’est trop dur. C’est souffrant…» (Que ce soit pour réaliser un objectif, faire plus d’exercice, mieux manger, mieux gérer ses finances, etc.)
- «Je n’ai pas assez de valeur pour faire quelque chose de bien dans ma vie…»
- «Je n’ai pas assez de discipline pour réussir…»
- «Je ne suis pas assez compétent(e), connaissant(e), etc.» (syndrome de l’imposteur)
- «Il faut que tout soit absolument parfait pour commencer…» (perfectionnisme)
- «J’ai toujours été malchanceux/se, ça ne sert à rien…»
- Etc.
Je suis sûr que vous voyez le tableau!
Si vous entretenez ce genre de pensées et que vous y croyez, vous vous mentez probablement à vous-mêmes.
Si vous vous dites que tout est parfait comme ça mais, qu’au fond de vous, vous entretenez des frustrations, si ces insatisfactions concernent des domaines sur lesquels vous avez du contrôle (on ne parle pas ici de la météo ou du prix de l’immobilier), vous vous mentez probablement à vous-même…
Dire que tout va bien alors que nous savons que nous devons changer des choses agit comme un véritable sédatif.
Cela endort notre volonté et nous empêche de régler nos problèmes et de passer à l’action.
2. Confrontez ces croyances destructrices
Dans la liste que vous venez de faire, identifiez les trois croyances les plus importantes, celles auxquelles vous pensez le plus souvent et qui vous empêchent le plus d'avoir confiance en soi.
Ces croyances sont vos pires ennemies: elles vous empêchent de vous concentrer sur ce que vous pouvez réaliser et de vous mettre en action.
Pour confronter ces croyances et vous aider à vous en libérer, les questions suivantes vous aideront à souligner combien elles vous nuisent et vous rendent malheureux:
- Ces croyances vous font-elles sentir plus ou moins fort(e)?
- Est-ce qu’elles vous satisfont ou elles vous dérangent?
- Depuis que vous entretenez ces croyances, vous sentez-vous bien ou mal?
- Quand vous y pensez, votre vie vous satisfait-elle plus ou vous êtes davantage malheureux/se?
- Est-ce que ces croyances vous font vous sentir bien ou mal face à vous-mêmes?
- Ces croyances favorisent-elles de bonnes ou de mauvaises relations avec les autres?
- Vous fournissent-elles beaucoup ou peu de motivation?
- Vous aident-elles à vous sentir heureux/se et vivant(e)s?
3. Remplacez les croyances négatives par des croyances positives
Ce n’est pas tout de confronter les croyances négatives, encore faut-il essayer de les remplacer par quelque chose de plus constructif pour éviter qu’elles ne reviennent en force.
Reprenez de quoi noter et faites une nouvelle liste.
Cette fois, notez plutôt toutes les croyances qui peuvent vous aider à passer à l’action et à vous réaliser (et notez en le plus grand nombre possible).
Voici quelques exemples:
- Je ne peux rien réussir si je n’essaie rien...
- Je suis toujours capable d’apprendre.
- Si je cherche, je peux trouver des personnes et des ressources pour m’aider dans ce que je désire réaliser.
- Je passerai tout ma vie avec moi-même, aussi bien l’accepter et apprendre à être la personne que j’apprécie le plus au monde.
- Un corps en santé sera le véhicule grâce auquel je pourrai faire éclore mon bonheur.
- Chaque minute que je gaspille à tergiverser m’éloigne de la réalisation de mes objectifs les plus chers.
- Plus j’essaierai et plus je développerai mes compétences et j'aurai confiance.
Vous pouvez aussi rendre ces pensées plus concrètes en utilisant des exemples de votre vie qui sont positifs:
- Mon amie Cendrine m’a clairement montré mardi dernier qu’elle tenait à moi.
- Lorsque j’avais 22 ans et que j’ai fait un voyage en Europe seul, je me suis bien organisé et je n’ai pas eu de problèmes.
- Même si je n’ai pas toujours aimé mon emploi, j’ai toujours eu du travail dans ma vie.
Comme avec le journal du succès présenté plus haut, le but est de répéter le plus souvent possible ces pensées positives pour les rendre plus accessibles en mémoire.
La mémoire fonctionne par répétition.
De cette manière, si vous répétez ces pensées, elles gagneront de la place dans votre vie et apporteront avec elles leur lot de:
- Joie
- Motivation
- Enthousiasme
- Optimisme
- Persévérance
- Et de confiance en soi
La projection pour vous motiver à changer
EXERCICE
Cet exercice est la suite logique du précédent et il vise à le compléter.
Son but consiste à atténuer vos pensées négatives mais surtout à vous motiver à les remplacer par une vision de la vie réellement positive qui sera accompagnée d’actions.
Pour éviter de saboter vos efforts, une stratégie consiste à vous concentrer continuellement sur ce que vous voulez réaliser.
C’est un peu ce que je fais avec ma visualisation… sans m’en apercevoir.
La projection dans 5 ans
Fermez les yeux.
Imaginez que vous entretenez vos trois pires croyances négatives pendant les cinq prochaines années.
Projetez-vous dans cinq ans.
Pensez-y fortement et répondez à ces questions:
- Comment vous sentez-vous? Mieux ou pire qu’aujourd’hui?
- À quoi ressemble votre vie? Vous satisfait-elle?
- Qu’est-ce que ces croyances vous ont coûté, concrètement, au niveau de vos relations, de vos buts, de votre bonheur?
- Ces croyances ont-elles eu une influence négative sur votre santé?
- Vous ont-elles permis d’avancer pour construire ce qui vous était le plus cher?
- Dans quelle mesure l’inaction et la démotivation vous ont-elles condamné(e) à la déprime?
Reprenez maintenant votre liste de pensées positives, imaginez-vous dans cinq ans, et répondez à ces questions:
- À quoi ressemble votre vie aujourd’hui?
- Qu’avez-vous réalisé dont vous rêviez il y a 5 ans?
- En quoi vous satisfait-elle davantage qu’auparavant?
- De quelles manières vos conditions de vie vous satisfont-elles plus depuis que vous passez à l’action?
- Quelles occupations faites-vous?
- De quels types de personnes êtes-vous bien entouré(e)?
- Quel bonheur avez-vous, quelle motivation et quel espoir de continuer possédez-vous maintenant que les années ont passé et que vous avez obtenu des résultats?
Évidemment, vous pouvez multiplier les questions par rapport aux pensées négatives et positives.
Le but est de montrer à quel point votre trajectoire de vie sera différente si vous faites ce qu’il faut dès aujourd’hui pour affronter vos peurs et développer votre confiance en soi, ou pas…
Lorsque vous vous imaginerez dans l’avenir, faites-le de la manière la plus vivante possible, pour vraiment vous imaginer ce moment et vivre les émotions qui accompagneront votre réussite… ou votre malheur.
Reprenez ensuite l’exercice sur 5 ans et refaite-le en vous projetant dans 10, 15 ou même 20 ans.
Nous voyons souvent notre vie à trop court terme pour mesurer le résultat de nos actions avec la perspective nécessaire.
Cet exercice vous aide à voir la trajectoire que votre présent donne à votre vie future.
Il permet de relier vos croyances négatives à une souffrance intense et de relier vos croyances positives à du bonheur et à de la satisfaction.
Plus vous vous projetterez loin, et plus vous aurez l’occasion de mesurer l’impact que vos croyances positives ou négatives auront sur votre vie entière.
Nous n’en prenons souvent pas conscience, mais l’impact de nos petites décisions quotidiennes est TRÈS GRAND pour construire notre vie... ou la faire stagner.
Même si vous partez du même point (aujourd’hui), selon que vous poursuivrez une trajectoire positive ou négative, votre avenir sera radieux ou, au contraire, triste et insatisfaisant…
C’est ce qu’illustre cette image (cliquez sur l'image pour l'afficher pleine grandeur):
Si vous désirez aller plus loin pour découvrir comment avoir confiance en soi, j'ai écrit un livre complet sur le sujet.
N'hésitez pas à en profiter:
Quelques mots pour terminer…
Voilà, nous arrivons à la fin…
Quand j’ai commencé, je me disais que je ferais un bel article d’au moins 5000 mots, pas un guide de plus de 10 000 mots !
Après toute cette implication et ce temps passé à écrire, je suis presque triste de terminer…
Mais ce n’est que pour mieux revenir avec d’autres sujets.
Ça faisait longtemps, depuis la rédaction de mes livres, que je n’avais pas écrit du développement personnel.
Je vous jure que ça fait du bien.
Si vous êtes rendus à la fin, c’est parce que vous avez apprécié.
En tout cas, je l’espère de tout cœur !
Grâce aux stratégies que je vous ai proposées et aux nombreuses ressources pour aller plus loin, vous pouvez augmenter progressivement votre confiance en vous-mêmes.
Mais, pour y arriver, vous devez tenter de nouvelles expériences, qu’il s’agisse d’initiatives solitaires, comme voyager ou faire de nouveaux apprentissages (leçons de langue, exercice physique, etc.), ou des activités avec les autres.
N’oubliez pas que tout ce que vous faites a un impact sur la perception que vous avez de vous-même, donc sur votre estime de soi et votre confiance.
Le fait de constater que vous pouvez réussir dans de nouvelles activités, même lorsque vous prenez quelques risques calculés, est le meilleur moyen d’éliminer vos peurs souvent irréalistes.
Pour avoir confiance en soi, l’idéal consiste à développer une identité équilibrée qui supporte des capacités humbles mais efficaces pour réaliser ce que vous entreprenez.
La confiance en soi cautionne un pouvoir d’action.
Elle est le creuset à partir duquel vous prendrez de nouvelles initiatives et vous vous autonomiserez face aux autres et aux événements.
Il existe une différence majeure entre les personnes qui ont confiance en elles et les autres.
Quelle est cette fameuse différence?
Les personnes qui ont confiance essaient quand même, malgré leurs doutes, malgré leurs peurs.
Elles croient en leurs possibilités et elles acceptent de ne pas toujours réussir.
Merci encore une fois de votre intérêt pour mon travail et mon blogue !
Merci de vous intéresser à votre développement personnel, car vous contribuez ainsi à faire de notre monde un plus bel endroit où vivre.
Et n’hésitez surtout pas à partager vos réflexions dans les commentaires ou sur ma page Facebook !
À très bientôt,
Nic
Pour aller plus loin:
- Mon livre Qui suis-je ? Il vous aidera à développer votre estime de soi et à mieux vous connaître.
- Mon livre La croissance (personnelle) illimitée: Il vous aidera à vous réaliser et à passer à l’action pour développer votre confiance en soi.
- Mon livre Petit traité antidéprime: 4 saisons dans le bonheur: Il vous aidera à identifier les pensées tordues qui nuisent à votre confiance et à les confronter efficacement pour les éliminer !
Références
- Taylor, S. E.; Brown, J. D. (1999), « Illusion and well-being: A social psychological perspective on mental health », dans Baumeister, R. F. (éd.), The self in social psychology. Key readings in social psychology, Philadelphie, Psychology Press, 43-68.
- Dr Frédéric Fanget (2006), Oser. Thérapie de la confiance en soi, Paris, Éditions Odile Jacob, 285 p. Et le site Internet de l’auteur: www.fredericfanget.com.
Didi says
Ces derniers temps, je me pose beaucoup des questions sur moi, sur ma façon de réagir ou de penser. Je pense être à la recherche de moi et je pense avoir trouvé le site qu’il me fallait pour aller un peu plus loin dans cette recherche. J’aime beaucoup vos articles. Merci pour ce précieux partage.
Nicolas Sarrasin says
Merci beaucoup de votre commentaire ! Je suis très heureux que mon site et mes articles vous plaisent et vous soient utiles !
Manel says
Merci pour ce merveilleux guide, merci pour ce précieux partage, merci pour tous ces détails et conseils qui ne pourront être que fructueux et constructifs. Merci beaucoup !
Nicolas Sarrasin says
Merci beaucoup Manel ! 🙂
Chloé says
Wahou, si j’avais su que j’allais rester presque 2 heures sur votre site je ne m’y serais peut être pas engagée… Mais quel bonheur de vous lire et de vous écouter ! Je vais vite revenir lire d’autres de vos articles. C’est simple, concret, complet, c’est top !
Merci infiniment pour ce partage de vos connaissances et lectures, cette pointe d’humour et ces exercices concrets que vous proposez.
Chloé
Nicolas Sarrasin says
Merci infiniment d’avoir pris le temps de me partager votre appréciation Chloé, ça me fait chaud au cœur ! Alors bon retour sur mon site et bonne lecture ! 🙂