Dès que des êtres humains entrent en relation, des conflits risquent d’émerger.
Même si cela est tout-à-fait normal, pouvons-nous améliorer nos réactions face aux conflits pour en minimiser les conséquences désastreuses ?
Même si ça demande des efforts, voici quelques pistes pour vous aider.
Les in/évitables conflits…
Chaque jour, nous partageons des convictions et nous échangeons avec les autres.
Or, c’est souvent dans ce contexte que naissent les conflits.
En comprenant mieux comment les conflits se manifestent, nous nous outillons pour les régler plus facilement et, surtout, pour empêcher qu’ils ne se répètent inlassablement.
La difficulté à faire la différence entre une idée et la personne qui exprime cette idée
Nous aimons nos idées, nous les défendons, nous les chouchoutons.
Cela nous porte à souvent faire l’erreur de littéralement confondre nos idées avec nous-mêmes.
Pourtant, vous n’êtes pas vos idées ni vos croyances.
Elles changent, évoluent selon les apprentissages que vous faites, les lectures que vous faites et les personnes que vous côtoyez.
Les conflits naissent très souvent de cette erreur.
Tant que nous pensons que si une personne n’est pas d’accord avec nous, c’est parce qu’elle ne nous aime pas et qu’elle nous rejette en entier, nous risquons de réagir avec agressivité dès qu’une autre personne propose une manière différente de voir les choses.
Pourtant, un tel type d’échange est à la base de l’apprentissage et du débat démocratique.
Comment voulez-vous faire avancer les idées et construire un monde meilleur si on doit tous être toujours d’accord et penser la même manière ?
C’est toujours penser en rond, non ?
Vous n’aimez pas les personnes orgueilleuses, têtues, bornées, obtuses ?
Ce sont pourtant ces « qualités » que vous adoptez à chaque fois que vous rejetez d’emblée une autre personne parce qu’elle n’est pas d’accord avec vous.
Plutôt que de réagir négativement et promptement en écoutant simplement vos émotions, pourquoi ne pas vous ouvrir et confronter sainement votre propre point de vue à celui de l’autre, pour le tester et peut-être même en arriver à le réfuter et à faire évoluer vos convictions ?
Personnellement, j’aime beaucoup débattre de nombreux sujets.
Et même si je défends moi aussi mes positions de façon rigoureuse, je peux vous assurer que j’écoute celles des autres.
D’ailleurs, les échanges les plus satisfaisants que j’ai eus se sont produits lorsque les arguments et les informations de l’autre sur le sujet étaient meilleurs que les miens et que j’ai fait évoluer mon point de vue.
Cela voulait dire pour moi que j’avais appris quelque chose, que j’avais enrichi ma perspective, bref, que je m’étais amélioré.
Combien de fois ai-je vu deux personnes campées sur leurs positions, et entendre l’une des deux trouver que l’autre est bornée, mais sans s’apercevoir qu’elle-même est tout aussi bornée…
Quand on arrête de personnaliser les arguments et qu’on vise à apprendre et à s’améliorer, l’orgueil n’est plus en jeu et un échange sain peut avoir lieu, même s’il est nourrit d’arguments bien tassés…
Les problèmes de communication
La communication n’est pas un état, elle est un processus.
Et il n’est pas toujours facile de bien entretenir ce processus dynamique.
Et quand la communication est défaillante, la confusion et les malentendus règnent et constituent un terreau très très fertile aux conflits.
Voici quelques exemples de problèmes de communication sont à la source des conflits:
Nos pensées, si elles sont évidentes pour nous, ne le sont pas autant pour les autres…
D’où l’expression « C’était plus clair dans ta tête… »
Nous pouvons ne pas communiquer assez clairement, ni assez, tout court.
C’est pourtant limpide dans notre tête !
J’ai commencé à prendre très clairement conscience de ça quand mon éditeur m’a adjoint une relectrice pour passer à travers mon Petit traité antidéprime et le rendre… compréhensible.
Je m’étais tellement bien lavé le cerveau à l’université que je n’avais même pas pris conscience que mon livre de vulgarisation n’en était pas du tout un !
Après l’avoir réécrit deux fois, il a fini par (presque) le devenir…
Lorsque nous communiquons, nous devons donc nous mettre à la place de ceux à qui nous nous adressons pour nous assurer qu’ils vont comprendre ce que nous voulons leur dire, à moins de ne pas désirer être compris.
Mais dans ce cas, pourquoi communiquer ?
Nos relations impliquent certaines attentes…
Les relations interpersonnelles impliquent toujours des attentes.
Sommes-nous appréciés ?
Faisons-nous ce qu’il faut ?
C’est pourquoi il est utile d’exprimer nos attentes dès le début.
Sinon, comment pouvons-nous être déçus ?
Parce que les autres ne les ont pas devinées ?
S’il est plus facile de combler nos attentes si nous les précisons clairement, le meilleur conseil que je pourrais vous donner serait de ne pas avoir d’attentes du tout.
Ce n’est pas parce que nous agissons d’une manière que nous apprécions avec les autres qu’ils nous rendront la pareille.
Les autres entrent dans la très grande catégorie de tout ce que nous ne contrôlons pas.
Il vaut donc mieux reléguer aux oubliettes l’espoir d’avoir du contrôle dans ce domaine…
Mettre à jour notre communication
« Ah… C’est ÇA que tu voulais dire… »
De nombreux conflits seraient évités si nous prenions la peine de partager nos pensées, nos impressions et nos émotions à mesure au lieu de les accumuler jusqu’au moment où le malaise devient intolérable.
Par exemple, une personne vous dit qu’elle est déçue de sa relation avec vous et elle vous fait une longue liste de reproches.
Vous savez que plusieurs de ces reproches sont des malentendus qui auraient pu être clarifiés à mesure s’ils avaient été abordés.
En ce qui concerne les reproches fondés, vous savez qu’il aurait été possible de vous excuser et de corriger le tir, si vous aviez su…
Ce problème s’apparente au fait de vouloir que les autres devinent nos pensées…
Et quand on ne dit rien, on se rend souvent à la limite de notre tolérance.
Et lorsque cette limite est atteinte, il est trop tard, et tout le monde y perd.
S’enfouir la tête dans le sable (ou dans autre chose…)
Cette « stratégie » qui fait merveille pour entretenir les conflits consiste à nier les problèmes, à faire comme s’ils n’existaient pas.
Il y a un éléphant dans la pièce: tout le monde le voit, le sent, l’entend brouter, mais tout le monde fait comme s’il n’existait pas…
Il est utile de « tourner la page » si les différends ont été clarifiés, que personne ne se sent plus lésé ni ne se garde ne serait-ce qu’un minuscule squelette dans son placard.
Mais si les causes du conflit n’ont pas été identifiées ni bien comprises, il est bien difficile d’éviter qu’elles ne reproduisent leurs douloureuses conséquences…
Dans ce cas, tourner la page revient à balayer la poussière sous le tapis, et trop de poussière fait ressembler le tapis à une montagne…
Je suis sûr que l’image vous vient en tête d’un couple que vous connaissez (ou que vous avez connu) dont les deux s’engueulent continuellement mais restent ensemble, et leurs conflits reviennent sans cesse, réglés comme une horloge suisse.
Au lieu de chercher ce qui ne va pas entre eux (ou de se quitter), ils continuent leur pathétique manège jour après jour…
Einstein n’a-t-il pas dit que la folie consistait à faire toujours la même chose mais espérer des résultats différents ?
Les personnes qui adoptent une telle attitude croient souvent que le fait d’aborder un problème ne permet que de ressasser de mauvais souvenirs et d’entretenir de la rancune.
Pourtant, un bon diagnostic n’est-il pas la moitié du remède ?
Dans son livre L’art de la guerre, le général Sun Zi dit:
Connais ton adversaire, connais-toi, et tu ne mettras pas ta victoire en danger.
L’adversaire, ici, n’est pas l’autre, mais le problème qui vous éloigne et cause les conflits.
Comment voulez-vous savoir quel problème corriger si vous n’en parlez pas ?
Rompre la communication… et la relation
Pourquoi perdre du temps à régler un conflit quand on peut, à la place, éliminer tout simplement la relation ?
C’est tellement plus simple !
Aussi absurde que soit cette conclusion, c’est celle que tirent les personnes qui n’entretiennent pas le désir de régler leurs problèmes ni d’investir dans leurs relations.
C’est une vision consumériste de l’autre: si tu ne « fonctionnes » pas comme je le désire, je te renvoie au magasin et je me procure une autre relation.
Est-ce vraiment plus facile de procéder ainsi ?
Par exemple, imaginez que vous devez appeler systématiquement une personne trois fois avant qu’elle ne vous rappelle… un mois plus tard.
Vous lui dites gentiment que votre relation avec elle est importante mais que vous n’appréciez pas ce silence radio. Vous ne demandez pas qu’elle vous rappelle dans les 24 heures, mais au moins qu’elle ne vous rappelle pas l’année suivante…
Devant de telles exigences, la personne rompt complètement la communication et, par la même occasion, met fin à la relation. C’est une manière bien radicale de régler un bien petit problème, ne trouvez-vous pas ?
Moins de conflits dans les relations
Il est très probable que vous ayez vécu ces différents types de situations au moins une fois dans votre vie.
Alors, pour diminuer les conflits, pourquoi ne pas commencer tout de suite à éviter que ces contextes se produisent ?
Comme pour la santé, les finances personnelles et bien d’autres domaines que l’on peut construire, il est possible d’investir du temps dans nos relations, de comprendre les sources de nos conflits et de veiller à les éliminer.
Car les autres jouent un rôle tellement important dans notre vie et notre bien-être.
Bien sûr, tout cela demande du temps, du courage et des efforts. Mais cela constitue un véritable investissement pour l’avenir qui vaut mieux que la méthode facile, celle des squelettes dans le placard.
Et la mauvaise nouvelle avec un squelette, c’est que même mort, ça a la vie dure…
Exercice – Une situation conflictuelle liée à une mauvaise communication
Remémorez-vous une situation où vous avez vécu un conflit qui provenait d’un malentendu ou d’autres problèmes de communication et répondez aux questions qui suivent.
Si vous ne vous rappelez pas de conflit en particulier, inventez une situation plausible dans votre contexte de travail ou votre vie et répondez à ces questions.
1. Décrivez la situation conflictuelle.
2. Quels ont été les effets de ce conflit sur les personnes qu’il impliquait (conséquences) ?
3. Comment ce conflit a-t-il été réglé ?
4. Y aurait-il eu de meilleures manières de le régler en améliorant la communication ? Lesquelles ?
Le fait de répondre à ces questions vous aidera à prendre conscience des différentes composantes de ce conflit, de voir ce qui l’a causé, ce qui a permis de le régler.
Vous pouvez vous poser ces questions pour vos prochains conflits: cela vous aidera à savoir comment améliorer les choses dans l’avenir en tirant profit de ces informations pour prévenir les prochains conflits et pour les régler plus rapidement.
Si cet article vous a plu, sachez qu’il est tiré de mon livre Se poser les bonnes questions. Vous pouvez vous le procurer en version ebook pour le lire en entier.
Pour aller plus loin:
- Mon article qui présente les clés des relations extraordinaires
J’aimerais bien savoir ce que vous pensez de conflits.
Reconnaissez-vous certaines situations que j’ai décrites ?
Que faites-vous pour y remédier ?
Les commentaires sont là pour vous !
Apo a écrit
Article vraiment très intéressant et enrichissant merci !
Nicolas Sarrasin a écrit
Je suis très heureux qu’il vous ait plu ! Merci de votre commentaire qui me va droit au cœur. 🙂
François a écrit
Bonjour Nicolas,
J’ai parcouru de façon assez soutenue votre touffu blogue. J’y ai trouvé beaucoup de matières pour avancer dans mon cheminement. Toutefois, je cherche un article ou un bon livre pour développer ma communication, qui se veut assez pauvre et me cause moult soucis… Je connais les principes, j’ai lu pas mal de trucs mais j’arrive pas à mettre en force, je bloque sur le comment y arriver. Je cherche une méthode, un plan d’action,des exercices et une façon de “mesurer” que je fais des progrès.
Merci beaucoup de l’intérêt porté à ma question.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour François,
Merci de votre commentaire, et je suis TRÈS heureux que mon blogue vous soit utile! En tout cas, je vous assure que votre communication écrite est excellente. La communication est un processus vaste et complexe qui dépend autant de qui nous sommes que des personnes et des contextes dans lesquels la communication prend part. Ce que je pourrais vous suggérer dépend donc du ou des types de problèmes que vous vivez avec la communication. S’agit-il d’être peu loquace? (introversion versus extraversion) S’agit-il d’un manque de répartie, de la difficulté à vous affirmer? De bien exprimer de ce vous voulez dire de manière plus générale ? De prévenir et résoudre des conflits ? Etc.
Je peux vous suggérer d’emblée certains des articles de mon blogue:
– https://www.nicolassarrasin.com/communication-non-violente-ameliorer-relations
– https://www.nicolassarrasin.com/cessez-detre-gentil-soyez-vrai-entrevue-thomas-dansembourg
– https://www.nicolassarrasin.com/test-savez-vous-ecouter
– https://www.nicolassarrasin.com/relations-extraordinaires
Chaque article contient à la fin des références de lectures pour aller plus loin. Il y a aussi ma page de suggestions de lectures qui pourrait vous être utile: https://www.nicolassarrasin.com/bibliotheque-ideale-developpement-personnel.
Il y a aussi les livres de Jacques Salomé que je ne peux que vous recommander sur le sujet: http://amzn.to/2fxRFDa.
Bonne lecture et à bientôt !
Alvyne a écrit
Bonjour Nicolas,
Félicitations pour ce blog qui est une véritable mine à ciel ouvert de pépites d’or.
J’aimerais régler un problème récurrent qui est de voir que dans certaines situations, le fait de m’affirmer amène mon interlocuteur à chercher à imposer son ego coûte que coûte à travers des critiques blessantes et totalement infondées. Du coup, je me retrouve paradoxalement en position de soumission pour éviter un clash frontal. Je suis quelqu’un de spontané et plutôt « sûre de moi », ce qui est un exploit pour une ancienne timide mais mes relations sont souvent des montagnes russes dans lesquelles s’insinuent fatalement des jeux de pouvoir sans que je comprenne pourquoi.
Qu’en pensez-vous ?
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Alvyne,
Je vous remercie de vos bons mots au sujet de mon blogue. Je suis très heureux que son contenu vous plaise.
Il est difficile de répondre à votre question car chaque situation est complexe et l’espace des commentaires est limité. Je ne sais donc pas par exemple si le problème que vous décrivez est avec une personne spécifique ou en général avec de nombreuses personnes différentes.
Si ce problème se manifeste avec une seule personne, vous pouvez avoir de la malchance et être tombée sur une personne malsaine, orgueilleuse et manipulatrice, par exemple.
Si c’est le cas, malgré de nombreux efforts, puisque vous ne contrôlez pas l’autre personne, les résultats risquent d’être décevants…
Si vous parlez d’affirmation de vous-même en général avec différentes personnes, les réactions que vous obtiendrez peuvent dépendre de la manière dont vous procéderez pour vous affirmer. La plupart des gens se sentent agressés et ont tendance à devenir agressifs lorsqu’on les prend de front. Dans ce cas, la communication non violente pourrait être une bonne méthode pour vous affirmer de manière constructive: https://www.nicolassarrasin.com/communication-non-violente-ameliorer-relations.
Je vous invite aussi à lire mon article sur l’affirmation de soi et le respect de soi: https://www.nicolassarrasin.com/se-respecter-et-se-faire-respecter.
En espérant que cela vous sera utile. À bientôt !
Alvyne a écrit
Merci Nicolas pour la réponse.
J’ai une bibliothèque entière sur ce thème que j’essaie de solutionner depuis des années avec des résultats mitigés. Effectivement, j’ai fait l’expérience de rencontrer un pervers narcissique il y a quelques mois et j’ignorais totalement ce genre de fonctionnement. Mais au-delà de ça, je me retrouve fréquemment à devoir ménager la susceptibilité de mon interlocuteur qui ne se gêne pas de son côté pour m’agresser. J’aimerais enfin comprendre ce qui cloche.
Que pensez-vous de proposer un accompagnement individuel dans vos prestations ?
Nicolas Sarrasin a écrit
Re-bonjour Alvyne,
Je suis heureux que vous ayez apprécié ma réponse. J’espère que les quelques références vous seront utiles. Merci aussi pour votre confiance en proposant que je fasse de l’accompagnement individuel. Malheureusement, si j’adore écrire et partager de cette manière, et même à travers des vidéos et éventuellement davantage de formations, l’accompagnement n’est pas le genre de services que je désire offrir. Je suis certain que vous trouverez des pistes intéressantes et des outils pour améliorer les choses.
Je vous souhaite le meilleur,
Laurent a écrit
Votre article m’a beaucoup plu mais mon niveau de français est bien inférieur au vôtre.
Je ne sais pas si je suis sur le bon article pour dire cela.
Ma mère et moi nous nous chamaillons tout le temps. Elle me dit d’aller travailler tout en niant que la MDPH m’a refusé de travailler. Quand je dis une reproche, au lieu d’utiliser ma voix devenue faiblarde parce que j’ai rarement l’occasion de m’expliquer oralement elle me dit “Ta Gueule” et, à force d’argumenter, elle se retire dans sa chambre sans manger !!! Et quand je retire mon appareil auditif et que je n’ai pas du tout envie de parler, mon père me force à répondre sinon il devient très irrité.
Ma vraie langue doit être du gestuel mais quand j’étais petit on me forçait à apprendre à parler et écouter avec mon appareil. Exit la LSF (langue des signes française)
Avec mon frère, c’est délicat parce qu’il a beaucoup plus de savoir que moi (je parle en général) et moi j’essaie parfois de m’intéresser à une discussion mais mes paroles conduisent à une fin de discussion brusque.
Je n’ai jamais tellement aimé l’école. On cherchait à me faire trimer mes leçons le plus possible, mais sur le coup, je ne comprenais pas tellement. J’ai fini en terminale ce qui est peu par rapport à une sorte de prophétie inventée par mon père qui disait que j’allais devenir président de la République.
Je n’ai jamais prétendu être plus intelligent qu’un autre. Je ne cherchais qu’à m’amuser mais l’Education Nationale m’avait ordonné de terminer mon cursus scolaire à contrecœur et, une fois fait, il y avait du rififi entre moi et les enseignants spécialisés. Je n’ai rien réussi dans ma vie. Je suis depuis très en colère contre tous ceux qui avaient vu trop grand, notamment un psychologue, mon père et bien d’autres. Cette colère est réciproque car ils ont été très très, très déçus de ce que je suis devenu.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Laurent,
Je compatis avec ce que vous vivez et je vous remercie d’avoir partagé votre témoignage dans les commentaires.
Je vous souhaite le meilleur.