Vous avez peur d’être attiré(e) par les enfants?
Vous avez peur d’avoir abusé votre enfant sans vous en souvenir?
Des pensées et des images intrusives s’imposent à votre esprit et portent sur des actes ou des impulsions pédophiles?
Vous êtes peut-être atteint du TOC de la peur d’être pédophile et/ou incestueux.
Dans cet article, vous découvrirez que vous n’êtes pas un monstre mais que vous souffrez du trouble obsessionnel-compulsif.
Mais vous découvrirez surtout qu’il existe des solutions efficaces pour vous libérer de ces pensées angoissantes qui vous font tant souffrir.
Si vous êtes dans cette situation, c’est pour vous aider que j’ai créé la série d’articles sur la phobie d’impulsion dont celui-ci fait partie.
J’ai aussi créé un module Web vidéo sur le traitement de la phobie d’impulsion qui explique comment utiliser les meilleures méthodes et exercices pour vous en libérer.
Mais lisez d’abord cet article jusqu’à la fin: il vous aidera à comprendre ce que vous vivez et sa lecture vous fera le plus grand bien.
Le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) est encore peu connu, donc mal compris et souvent traité peu efficacement.
En conséquence, nombreuses sont les personnes qui en souffrent en silence sans savoir que ce qu’elles ont n’est pas grave, ni dangereux, ne signifie rien à leur sujet et, surtout, peut se guérir.
Quand on parle de TOC, on imagine souvent une personne en train de vérifier si la porte est bien barrée ou en train de se laver les mains compulsivement.
Pourtant, il existe aussi une expression de ce trouble relativement courante qui implique des pensées véritablement horrifiantes pour les personnes qui en souffrent.
Ces pensées intrusives peuvent porter sur la pédophilie et l’inceste.
Cette expression du TOC appartient de manière plus générale au TOC de la peur de faire du mal aux autres et de perdre le contrôle, que l’on appelle aussi «phobie d’impulsion».
Présentation du TOC de la peur de la pédophilie et de l’inceste
Le TOC de la peur d’être pédophile et/ou incestueux se définit par la peur de représenter un risque pour les enfants en général, ou pour ses propres enfants en particulier.
Il implique des pensées intrusives qui vous obsèdent et dont les thèmes tournent autour de la peur de faire du mal aux enfants ou d’être attiré sexuellement par ces derniers.
Vous avez honte et vous ressentez une forte culpabilité du fait d’avoir ces pensées.
Vous pensez peut-être même être un(e) «pédophile refoulé(e)».
Le refoulement est un concept psychanalytique inventé par Sigmund Freud que la recherche scientifique en psychologie a démontré depuis longtemps qu'il n'existait tout simplement pas, comme je l'explique dans cet article.
Pour illustrer cela, voici le témoignage d’une jeune mère qui souffre de ce TOC:
«J’appréhende énormément de voir des enfants nus.
Un jour, quand j’ai emmené ma fille à la crèche, une éducatrice changeait un enfant et j’ai vu le petit garçon en slip.
J’ai paniqué et me suis répétée de ne pas le regarder.
Je me répétais "Ne regarde pas! Ne regarde surtout pas, c’est un petit garçon et tu ne dois pas regarder, reste avec ta fille".
Je ne sais pas pourquoi, mon regard s’est quand même tourné vers lui.
Je me suis sentie tellement mal, comme si j’étais une mauvaise personne, que j’étais dangereuse, que j’étais une pédophile.»
Les symptômes du TOC de la peur d’être pédophile et/ou incestueux
Comme son nom l’indique, le trouble obsessionnel-compulsif implique des obsessions et des compulsions.
Ces dernières constituent les symptômes du TOC, quelle que soit la forme qu’il emprunte.
Voyons de plus près en quoi consistent ces symptômes.
Les obsessions pédophiles et/ou incestueuses
Les études en psychologie ont démontré que tout le monde peut avoir des pensées intrusives et indésirables.
Mais à force de les combattre parce qu’elles vous dérangent et vous font peur, elles deviennent des obsessions.
Les obsessions peuvent prendre différentes formes.
Mais voici une liste non-exhaustive de celles qui peuvent se manifester à travers le TOC de la peur de la pédophilie et/ou de l’inceste:
- Peur d’avoir des pensées sexuelles envers des enfants ou des adolescents;
- Peur de faire du mal aux enfants (notamment à travers l’abus sexuel);
- Peur à l’idée d’avoir envie de relations sexuelles avec des enfants (ou ses enfants) sur le coup de l’impulsion;
- Peur d’avoir des comportements malsains envers les enfants ou ses enfants;
- Peur d’avoir abusé sexuellement un enfant (ou son enfant) dans le passé sans s’en souvenir, ce que l’on appelle la «peur d’avoir fait» dans la phobie d’impulsion;
- Peur de regarder les enfants (ou ses enfants) d’une manière malsaine;
- Peur d’agir de manière inappropriée sans pouvoir se contrôler en présence d’enfants (incluant les siens);
- Illustration: Vous êtes avec votre famille avec les enfants et, d’un coup, vous vous demandez si vous êtes attiré par eux. Vous vous renfermez alors sur vous-même car vous avez peur de vos pensées et du comportement que vous pourriez avoir.
- Etc.
Si vous souffrez du trouble obsessionnel-compulsif, vous vivez un haut niveau d’anxiété et d’angoisse lorsque vos obsessions se manifestent.
Les compulsions dans le TOC de la peur d’être pédophile et/ou incestueux
Pour vous soulager de cette souffrance, vous adoptez alors des comportements répétés que l’on nomme «compulsions».
Voici quelques exemples de ces compulsions:
- Vous ne voulez pas aller à la piscine municipale parce que vous avez peur que le fait de voir des enfants en maillot de bain vous provoque des pensées malsaines ou vous fasse commettre un acte pédophile.
- Vous évitez toutes les situations où vous pourriez vous trouver seul en présence d’un enfant.
- Vous évitez de donner le bain à votre enfant.
- Vous vous assurez que d’autres adultes sont toujours présents lorsque des enfants sont en votre présence pour qu’ils puissent vous «surveiller» et éventuellement vous arrêter si vous «perdiez le contrôle».
- Vous vous testez: par exemple, vous analysez et vous avez peur d'avoir des sensations physiques, comme ressentir de l’excitation sexuelle en présence d’enfants.
- Etc.
Ces exemples sont des «compulsions physiques» car elles impliquent des gestes ou des actions ou des contextes physiques, comme éviter des situations.
Mais dans la phobie d’impulsion comme la peur d’être pédophile ou incestueux, la majorité des compulsions ne sont pas physiques mais elles se manifestent surtout dans votre esprit.
Ce sont des «compulsions mentales».
En d’autres termes, si une personne atteinte du TOC de la peur de la contamination répétera des gestes comme le lavage de mains ou le nettoyage, de votre côté vos comportements ne seront pas visibles aux yeux des autres.
Vos compulsions se font mentalement, notamment en analysant vos souvenirs, en essayant de vous rassurer, en vous culpabilisant, etc.
Vous vous posez aussi de nombreuses questions.
À travers ces questions, vous cherchez à vous rassurer, à vérifier que vous n’êtes pas pédophile.
En effet, les vérifications et le fait de chercher à vous rassurer sont des compulsions très fréquentes.
Et ces remises en question bouleversent votre quotidien.
Des questions sur votre passé
Vous vous posez donc sans cesse des questions sur votre passé à savoir si votre comportement a toujours été adéquat envers les enfants.
Voici des questions que vous vous êtes peut-être déjà posées:
- Est-ce que j’ai déjà abusé d’enfants (de mes enfants)?
- Est-ce que j’ai déjà été attiré par des enfants?
- Est-ce que j’ai regardé un enfant d’une manière perverse?
- Etc.
Vous doutez de vous-même et de votre comportement passé.
En vous posant ces questions, vous essayez de vous rassurer, mais cela ne fait que nourrir le doute et l’angoisse.
Des questions sur votre présent
Voici des questions que vous vous êtes peut-être déjà posées:
- Est-ce que je suis attiré par un/cet enfant?
- Est-ce que je risque de faire du mal à mon enfant en faisant telle activité ou en me trouvant dans tel contexte?
- Etc.
Même si les réponses à vos questions sont négatives, vous êtes terrifié à l’idée qu’un jour un acte soit commis.
Vous vous demandez sans cesse si vos pensées vous feront commettre l’irréparable, ce qui est source d’anxiété.
Des questions sur votre avenir
Voici des questions que vous vous êtes peut-être déjà posées:
- Est-ce qu’un jour je vais commettre un acte pédophile?
- Est-ce que je vais être un jour attiré par un enfant?
- Comment devrais-je faire un câlin à mon enfant sans lui faire courir de risque?
- Est-ce qu’un jour je pourrai avoir un enfant compte tenu des pensées que j’ai?
Encore une fois, toutes ces questions sont des compulsions, des réactions à vos obsessions.
En réalisant ces compulsions, vous essayez d’atténuer pendant un court instant l’angoisse que provoquent les obsessions et les peurs de votre TOC.
Vos peurs de faire du mal aux mineurs, d’être attiré par eux et de passer à l’acte nuit donc grandement à votre qualité de vie.
Les causes du TOC de la peur d’être pédophile
Il existe deux causes principales à la phobie d’impulsion comme ce TOC de la peur de faire du mal aux enfants.
La première cause est biologique (génétique).
Elle implique donc une sensibilité innée au danger et une tendance à s’inquiéter et à vivre facilement un haut niveau d’anxiété.
La seconde cause, celle sur laquelle vous pouvez agir, implique votre réaction à vos propres pensées.
Car, comme je vous le disais plus haut, c’est votre rejet de vos propres pensées qui les fait «coller» à votre esprit, qui les fait revenir de plus en plus souvent.
Cette réaction est ce que j’appelle le «piège du TOC».
Et certains événements anxiogènes peuvent favoriser le contexte où ces deux causes seront plus «sensibles».
Ainsi, les chocs et les stress importants, sans être la cause principale du trouble, peuvent agir comme amplificateurs des pensées et des peurs.
Par exemple, une mère qui vient d’accoucher peut avoir peur de faire du mal à son nouveau-né.
Elle pourra ne plus vouloir laver son bébé car elle pense qu’elle risque de le toucher d’une manière déplacée.
Voici un autre témoignage pour illustrer ce type de situation:
«Il y a quelques années, j’ai eu une petite fille et, même si l’accouchement s’est très bien passé, j’ai beaucoup souffert par la suite.
J’ai eu peur d’être une pédophile.
Je ne voulais plus changer ma fille, ni la laver. Je ne voulais pas la toucher car j’avais peur de lui faire du mal.
J’avais peur de la prendre dans mes bras ou sur mes genoux car j’avais peur d’avoir un désir sexuel envers elle.
Ce témoignage montre bien la manière dont le TOC peut se manifester pour la première fois.
Cette jeune mère n’avait jamais souffert de ces peurs ni de ces pensées auparavant, mais le contexte post-partum a favorisé leur expression.
Il est tout à fait normal de vouloir que son nouveau-né, cet être si fragile, soit en toute sécurité.
Et c’est justement parce qu’une personne ne voudrait jamais agir de manière pédophile ou incestueuse ni qu’il arrive quoi que ce soit à son enfant qu’elle se met à rejeter aussi violemment ses pensées, qui ne sont pourtant pas dangereuses ni ne signifie qu’elle est pédophile.
Mais le rejet de ses pensées les rend obsessionnelles, et elle tombe dans le piège du TOC…
Faire la différence entre le trouble obsessionnel-compulsif et les véritables désirs pédophiles et incestueux
Si vous lisez cet article, c’est probablement parce que vous avez peur d’être pédophile.
Mais vous devez savoir que le TOC est une maladie du doute qui fait imaginer des dangers inexistants.
Il brouille la distinction entre un danger réel et une possibilité purement imaginée.
Ainsi, le TOC de la peur d’être pédophile est complètement différent de la pédophilie véritable.
Une personne vraiment pédophile sera attirée sexuellement par les enfants et cherchera à être en contact avec eux dans ce but.
Ses pensées sur ce sujet seront plaisantes et elle les recherchera.
Au contraire, vous n’avez aucun plaisir à avoir vos pensées et vous les combattez au lieu de les rechercher.
Vous avez même une très grande peur d’avoir des comportements qui pourraient faire souffrir les enfants.
C’est tout le contraire des personnes qui ont une inclination réelle pour la pédophilie et l’inceste et qui ne se préoccupent pas du mal qu’ils font aux enfants.
Vous êtes terrifié par vos pensées intrusives sur ce sujet (ce sont les obsessions) et vous cherchez constamment à vous rassurer que vous ne ferez rien de mal (ce sont les compulsions).
Vous cherchez même constamment des «preuves» pour vous rassurer et obtenir la certitude que vous n’agirez jamais de manière répréhensible.
Rechercher ce genre de preuves est une compulsion tout ce qu’il y a de plus typique dans le trouble obsessionnel-compulsif.
Vous croyez aussi, à tort, que vos pensées signifient quelque chose sur vous-même et sur votre attirance sexuelle, et qu’elles pourraient vous faire agir de manière horrible en «prenant le contrôle» de vos actes.
Cela est impossible, car nos pensées n’ont pas le pouvoir de prendre le contrôle de nos actes contre notre gré.
Vous croyez aussi peut-être à tort qu’il s’agit de «refoulement» ou de «pulsions».
Vous confondez vos peurs avec des «envies».
Vous avez peur de vous-même et vous croyez, encore une fois à tort, qu’un «monstre» se cache au fond de vous.
Ce sont toutes ces croyances fausses au sujet de vos pensées qui vous font tomber encore et encore dans le piège du TOC et qui suscitent tant d’anxiété.
Comme toutes les obsessions dans le TOC, vos pensées ne sont pas dangereuses, ne signifient rien sur vous-mêmes et ne peuvent certainement pas vous faire agir contre votre volonté.
Elles ne sont que les symptômes de ce trouble.
Le TOC de la peur d’être pédophile est épuisant, mais vous pouvez vous en sortir et il existe des manières de les traiter, comme nous allons le voir.
Note importante sur les «pédophiles abstinents»
Puisque le premier piège du TOC consiste à donner du crédit à ses pensées (obsessions), plusieurs personnes qui en souffrent les analysent sans cesse, cherchent des informations sur Internet, etc. pour se rassurer (ce sont des compulsions).
En faisant ces recherches, certaines personnes tombent sur des articles qui portent sur les «pédophiles abstinents», qui ne passent pas à l'acte même s'ils sont pédophiles, et elles se mettent à croire (craindre) que cette situation s'applique à elles.
Il s'agit du cercle vicieux de la compulsion de se rassurer: en cherchant à vous rassurer, vous tombez sur des informations qui vous inquiètent encore davantage.
Plusieurs personnes m'ont donc contactées car elles s'inquiétaient d'être de véritables pédophiles, mais «abstinents» et, puisque le TOC implique dans ses symptômes de base la «quête de certitude absolue» que ce qu'elles craignent ne se produira pas, en me contactant elles espèrent que je pourrai leur fournir des «critères» et des «preuves» claires et finales à l'effet qu'elles n'ont pas ce qu'elles craignent (à savoir «être pédophiles»).
Cela consiste à rester dans les symptômes du TOC et à prendre le problème à l'envers.
Plutôt que de chercher des preuves finales pour vous rassurer, ce qui est une compulsion, vous devez plutôt prendre le temps d'apprendre sur le TOC, comprendre son fonctionnement et ses causes réelles (qui viennent du cerveau) et apprendre à identifier ses symptômes que vous avez, obsessions et compulsions.
Par exemple, pour savoir si vos pensées sont des obsessions ou non, vous devez consulter les critères cliniques qui permettent de les identifier, et je fournis ces 6 critères dans mon article de référence sur les obsessions.
Ce n'est donc pas en cherchant des preuves pour vous rassurer que vous pourrez aller mieux: vous resterez simplement bloqué(e) dans les symptômes du TOC, et ces symptômes (obsessions et compulsions) tournent en boucle à l'infini.
Vous devez faire les efforts d'apprendre sur le TOC, identifier ses symptômes, son fonctionnement et ses pièges, et concentrer vos efforts à réaliser son traitement. C'est la seule avenue constructive pour aller mieux.
Ce que je présente dans la section suivante de cet article.
Comment vous libérer de vos pensées intrusives et de la peur d’agir de manière pédophile et/ou incestueuse
Le TOC ne disparaît pas de lui-même si aucun traitement n’est réalisé, mais il existe des méthodes très efficaces pour vous libérer des obsessions, des compulsions, de vos peurs et de l’anxiété qu’elles suscitent.
Votre TOC provoque de l’angoisse, de grandes souffrances et il a un impact considérable sur votre qualité de vie.
L’approche thérapeutique cognitivo-comportementale avec le traitement par exposition avec prévention de la réponse est considéré le plus efficace.
Ce traitement implique:
- De comprendre le TOC et son fonctionnement (dont son fameux «piège»);
- De comprendre le fonctionnement des obsessions et des compulsions;
- D’identifier les obsessions et les compulsions qui vous touchent;
- De comprendre le fonctionnement de l’exposition avec prévention de la réponse et son principe thérapeutique;
- De créer une structure qui permet d’appliquer l’exposition (exercices à faire au quotidien qui vous permettront de vous désensibiliser progressivement pour réduire vos peurs de plus en plus).
Ce traitement est très efficace, mais il demande un bon encadrement et une bonne compréhension pour faciliter son application.
À partir de cela, avec de la patience et des efforts pour l’appliquer, vous pouvez obtenir de très beaux résultats.
Bien comprendre les détails de ces stratégies et apprendre à les appliquer déborde l’espace de cet article.
Mais si vous désirez aller plus loin pour apprendre à réaliser le traitement complet d’exposition avec prévention de la réponse, j’ai créé un programme Web self-help avec de nombreuses vidéos et des exercices efficaces.
Voici un article détaillé qui explique comment arrêter les TOCS en utilisant mon programme.
Et voici la page qui vous permet d’accéder à mon programme Web de traitement du TOC.
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon livre sur les pensées intrusives en introduction.
J'ai aussi créé un module Web vidéo complémentaire à mon programme principal et qui explique comment se débarrasser des phobies d'impulsion:
Module complémentaire sur la phobie d'impulsion
Module Web vidéo sur le traitement de la phobie d'impulsion et complémentaire à mon programme principal.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Mon livre pour vous aider à savoir si vous souffrez de TOC:
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Mini-ebooks sur le TOC
Série de mini-ebooks introductifs pour vous aider à comprendre les différentes dimensions du TOC.
Et mon module complémentaire pour aider avec la déprime/dépression, qui touche jusqu'à 40% des personnes qui souffrent de TOC:
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
Mes ressources ont déjà aidé de nombreuses personnes et je reçois régulièrement des mots de remerciements, ce qui me fait chaud au cœur.
J’espère qu’elles vous seront utiles à vous aussi car il ne faut pas perdre espoir et, même si vos tentatives pour vous libérer du TOC n’ont pas fonctionné jusqu’à présent, vous n’avez probablement jamais essayé ces méthodes éprouvées en TCC qui ont été spécifiquement développées pour traiter ce problème.
Mais il est aussi recommandé de consulter.
Si vous désirez le faire, choisissez un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale qui a de l'expérience dans le traitement du TOC.
Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème et, avant de débuter les séances, assurez-vous qu’il/elle peut réaliser le traitement d’exposition avec prévention de la réponse avec vous.
Voici une page qui vous aidera à trouver un(e) psychologue.
J’espère de tout cœur que cet article et mes nombreuses autres ressources en ligne sur le TOC vous aideront également.
Si vous avez d'autres interrogations, vous trouverez aussi à la fin de mon article de référence sur la phobie d'impulsion la liste des articles à travers lesquels je fournis des réponses.
Si vous aimeriez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous.
Sophie says
Bonjour,
J’ai lu votre article, mais il y a une question que je me pose et qui n’est pas évoquée: ce TOC de l’inceste peut il provenir du fait que la personne ait été victime de situation incestueuse dans son enfance ? Sans forcément dire qu’il y a relations de cause à effet, je me demande si cela n’expliquerait pas pour certaines personnes l’origine du TOC. Ayant été victime moi-même, je ne souffre pas du TOC à proprement dit mais je me reconnais parfois dans les questions que je me pose à moi-même (dans un moindre degré) au contact des enfants.
Merci d’avance et bravo pour cet article !
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Sophie,
Comme je l’explique dans cet article sur la phobie d’impulsion, la cause fondamentale du TOC vient d’une sensibilité particulière du cerveau à la “détection” des dangers, et cette sensibilité est innée. Les événements aussi banals que lire le journal ou écouter un film (et les expériences traumatiques) peuvent contribuer à influencer les thèmes sur lesquels peuvent porter les obsessions, mais sans la sensibilité du cerveau à la base, le TOC ne s’exprimera pas. Sinon, au grand nombre d’expériences traumatiques de toutes sortes que peuvent vivre les être humains dans leur vie, bien plus que 2% de la population souffrirait de TOC.
Je vous souhaite le meilleur.
Steph says
Merci énormément pour votre article plus que rassurant.
Nicolas Sarrasin says
Je vous en prie.
Simone says
Bonjour, votre article me rassure malgré le fait que je cherche encore de multiples façons de me rassurer.
En lisant votre article, je me rends compte que j’ai souffert de beaucoup de TOC. En passant par la peur d’avoir une maladie dégénérative ou la peur de faire mal à mes proches, etc.
Je suis présentement enceinte et, pour protéger mon bébé, j’ai récemment dévoilé à certaines personnes proches que j’ai été victime d’abus sexuels de la part de mon frère en début d’adolescence.
Ça a déclenché en moi une angoisse et une souffrance paralysante. Et depuis peu, j’ai vraiment le sentiment d’avoir développé ce TOC avec l’arrivée de bébé qui s’en vient.
J’ai trop voulu comprendre le pourquoi j’aurais pu faire une chose pareille, et je me suis répété la scène pour me rassurer malgré que ce n’était aucunement plaisant pour moi de la faire rejouer, ce que je n’aurais pas dû faire car ça ma fait douter de plus en plus, je me sens donc coupable et j’ai de la peine.
Jamais de la vie je ne serais capable de faire une chose pareille à mon enfant et d’en retirer du plaisir.
Le fait de lire votre article est très apaisant.
Merci
Nicolas Sarrasin says
Je suis heureux que mon article vous ait fait du bien. Je vous précise cependant que chercher à se rassurer est une compulsion très commune dans le TOC (https://www.nicolassarrasin.com/compulsion-chercher-a-vous-rassurer-toc), et les compulsions entretiennent les pensées intrusives et les peurs même si elles font du bien sur le coup. Il ne s’agit donc pas d’une solution et cela fait partie intégrante du problème.
Si vous désirez aller mieux de façon durable, la meilleure chose à faire est toujours de prendre le temps d’apprendre sur le TOC, son fonctionnement et ses pièges, et surtout de réaliser la psychothérapie qui est la plus efficace contre ce trouble et qui se nomme l’exposition avec prévention de la réponse: https://www.nicolassarrasin.com/exposition-avec-prevention-de-la-reponse-traitement-toc
Je vous souhaite le meilleur.
Joh says
Je souffre de ce genre de phobie d’impulsion depuis 10 ans. Étant enseignant au lycée, c’était pour moi une souffrance extrême. Grâce à l’aide d’une psychothérapie, j’ai pu progresser. Maintenant papa d’une petite fille, ces peurs sont revenues. On ne guérit jamais vraiment, on apprend juste à gérer.
Nicolas Sarrasin says
Il est vrai qu’on ne guérit pas du TOC une fois pour toutes puisque sa source vient d’une hypersensibilité du cerveau qui ne peut malheureusement pas être modifiée complètement à ce jour par la thérapie.
Cependant, en utilisant correctement le traitement le plus efficace, l’exposition avec prévention de la réponse, il est possible de faire reculer les symptômes du TOC au point de regagner souvent complètement sa qualité de vie sans que les obsessions et les compulsions n’interfèrent davantage, comme je l’explique dans cet article.
Dans ce contexte, on n’est pas guéri au sens où le TOC n’essaierait plus jamais de revenir, mais on l’est au sens où on n’en souffre plus au quotidien et on sait clairement et efficacement comment le faire reculer s’il tente de revenir.
Il s’agit dans ce cas davantage que de gérer les pensées, mais de savoir comment les faire reculer et comment ne plus en souffrir au quotidien.
A.B says
Bonjour, depuis la naissance de mon premier fils, je fais de la phobie d’impulsion (je me voyais le jeter par la fenêtre, le faire tomber…). Au début, j’étais paniquée, je me disais que j’étais une mauvaise mère. Au final, j’ai découvert ce que c’était, et j’ai appris à l’accepter et je gérais bien les compulsions. Mais depuis ma deuxième grossesse, j’ai cette peur d’être pédophile envers mon premier fils. Je ne supporte plus qu’il me touche. J’ai peur que mon corps réagisse. Je n’arrive plus à lui faire de câlin sans me poser cette question “est-ce que mon corps réagit?” Je n’arrive plus à apprécier lui faire des câlins car dès que je ressens du bien-être quand il est dans mes bras, j’ai l’impression que c’est mal. J’en ai fait des cauchemars, que je ressasse à longueur de journée, en me disant que je suis horrible de penser ça.
Nicolas Sarrasin says
Si vous souffrez de TOC, la meilleure chose à faire est de concentrer vos efforts à comprendre ses symptômes, ses pièges, et surtout son traitement TCC (l’exposition avec prévention de la réponse) pour ensuite appliquer assidûment les exercices de ce dernier. Il s’agit de la manière la plus efficace de se libérer des peurs et de regagner sa qualité de vie, même si cela demande de la patience et des efforts. Mon programme Web vidéo constitue ma meilleure ressource pour vous aider en ce sens.
F says
Je suis une fille de 16 ans et je me sens comme un monstre depuis 2, 3 ans, quand mes TOC “normaux” ont commencé à apparaître et que j’ai commencé à avoir peur de l’inceste avec mon frère. J’arrive à avoir une relation normale avec lui la plupart du temps mais quand on va se baigner l’été, je me dégoûte car je ressens des choses que je ne devrais pas ressentir. Ce sont des pensées intrusives qui me tuent, je me dégoûte, ça ma poussait à le rejeter et le pauvre et innocent, il n’est pas malsain et ne comprend pas pourquoi je m’en prends à lui, mais c’est moi qui suis malsaine et qui ai ces pensée intrusives et je me dégoûte et je le rejette car ça me dégoûte, pourtant je n’ai pas d’historique dans l’inceste, ce qui me fait penser encore plus que je ne suis qu’un monstre et je penses des choses horrible qui surviennent sans que je le demande et je suis très mal à l’aise je veux juste que ça s’arrête. Je me reconnais aussi malheureusement dans la peur d’être pédophile et homosexuelle, mais c’est moins gros que ça. Ça me pourrit et évidemment que je ne veux pas de mon frère dans ce sens. J’aimerais juste que ça s’arrête et retrouver une image saine de notre relation.
Nicolas Sarrasin says
Bonjour,
Si vous voulez regagner votre qualité de vie, vous devez vous concentrer à traiter votre TOC. Le TOC se traite très bien à travers la thérapie TCC d’exposition avec prévention de la réponse.
Je vous souhaite le meilleur.
Trita says
Bonjour, combien de temps ont duré tes mauvaise pensées?
Stéphanie says
Bonjour,
Je suis suivie depuis août pour un TOC de peur d’être pédophile. Cela m’a même créé des crises d’angoisses et j’ai dû débuter un traitement (antidépresseurs + TCC).
Depuis un certain temps ça allait mieux, j’avais toujours cette peur de faire du mal aux enfants par moment, mais j’arrivais à passer au dessus et à penser à autre chose.
Mais là depuis hier soir, je ne suis pas pas bien.
J’ai donné le bain à mon fils de 3 ans et avec un “regarde maman”, je le trouvais trop mignon je me suis dit: ho, j’ai envie de croquer tout son petit corps même ses fesses et son z***. Bien sûr, je n’ai rien fait c’était juste dans ma tête, mais depuis je suis au plus mal je me dis que ça se trouve je suis vraiment pédophile.
J’ai peur de lui faire du mal. J’ose même plus lui faire de câlin.
Qu’en pensez vous ?
J’ai l’impression d’être un monstre je me demande si je ne suis pas pédophile abstinente.
Merci d’avance.
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Stéphanie,
J’en pense que vous souffrez de TOC et que vous devez vous concentrer prioritairement à le traiter. Votre commentaire vise à ce que je vous rassure face à la peur de vos obsessions (pensées intrusives et peurs), et chercher à se rassurer est une compulsion, un symptôme du TOC à part entière. Je ne participe jamais aux compulsions des personnes qui me contactent car elles font partie du problème et ne sont jamais une solution.
Je vous rappelle que, d’après ce que vous décrivez vous-même, vous avez reçu un diagnostic de TOC et vous êtes traitée pour cela. Vous devez donc faire confiance aux spécialistes que vous consultez et devez vous concentrer à faire ce qu’il faut pour aller mieux plutôt. Pour cela, vous devez apprendre à identifier vos peurs et vos doutes constants pour ce qu’ils sont, des obsessions, et vos recherches de réassurance en tant que compulsions. Chercher à vous rassurer ne vous aidera jamais: en fait, cela entretient l’hypersensibilité de votre cerveau face à ses peurs et nourrit directement le problème.
Assurez-vous que votre TCC est celle qui est la plus efficace pour traiter le TOC, soit la thérapie d’exposition avec prévention de la réponse.
Mon programme Web vidéo peut vous être très utile pour comprendre le TOC, ses pièges et apprendre à vous en libérer avec l’exposition avec prévention de la réponse. Mon programme constitue d’ailleurs un excellent complément à votre suivi thérapeutique actuel.
Je vous souhaite le meilleur.
Norgas says
Bonjour Nicolas,
Votre article fait énormément de bien. J’ai une forme légère de la Tourette, ce qui implique quelques tics (rien de handicapant), et aussi anxiété généralisée et TOCs. J’en ai très peu, mais les pensées intrusives sont fréquentes dans ma vie. Depuis enfant j’ai toujours eu un problème avec les scènes de sexe dans les films; j’avais tendance à y repenser, encore et encore, pendant des jours…
Mais j’ai aussi eu des pensées intrusives, dont un exemple récent. Cette semaine, je suis moniteur en centre aéré, et je ne sais pas pourquoi mais sorti de nulle part, je m’occupais d’une fillette et je me suis dit «imagine, là tout de suite, tu essaies de l’embrasser». Cela m’a donné littéralement la nausée. Je n’ai pas compris, et le pire c’est que le soir, j’ai eu une relation sexuelle avec ma compagne… Je ne pensais évidemment pas à l’enfant, mais je me disais, pendant l’acte, «imagine si là, maintenant, tu te mettais à penser à cette fillette». J’ai réussi à chasser cette idée, mais c’est absolument terrifiant. Après ce sont des images, pour «vérifier» qu’on ne ressent rien, sauf que ces images sont totalement immondes et restent en tête comme si elles avaient eu lieu.
Depuis j’y pense sans arrêt, et je me reconnais dans chaque ligne de votre article. Merci pour votre site, il fait du bien.
Nicolas Sarrasin says
Je suis heureux que mon article vous ait été utile. Le TOC est en effet souvent présent chez les personnes qui souffrent du syndrome de Gilles de la Tourette et de tics.
La meilleure chose à faire pour aller mieux est toujours de vous concentrer à traiter votre TOC avec la thérapie la plus efficace: l’exposition avec prévention de la réponse.
Je vous souhaite le meilleur.