Voici le deuxième article sur le fonctionnement des déséquilibres de l’identité et comment rétablir cette cohérence si importante pour vivre heureux et rester authentique !
Au début de mon livre, j’ai présenté le fonctionnement de notre identité. Nous avons vu qu’elle est une plate-forme qui contient toutes les informations sur nous-mêmes.
Nous avons vu que nos dimensions personnelles s’enrichissent, se modifient, se renforcent ou s’affaiblissent selon nos expériences et nos interprétations.
Dans un article précédent, j’ai abordé plus précisément les relations que ces dimensions de soi entretiennent les unes avec les autres.
Et nous avons vu que certaines facettes de notre identité entrent parfois dans des conflits qui nous font douter de nous-mêmes.
Pourtant, ces apparentes vérités sur nous-mêmes ne sont souvent que de dolentes contradictions et de muettes distorsions.
Les conflits entre nos manières de nous percevoir…
La cohérence de notre identité découle directement du fonctionnement de nos processus mentaux.
L’apparente unité de ce que nous sommes provient, entre autres choses, de la capacité de notre cerveau à faire des associations et à identifier des séquences.
Par exemple, si nos ancêtres n’avaient pas compris que les graines, une fois mises en terre, donnaient des fruits et des légumes, ils n’auraient jamais « inventé » l’agriculture…
Il s’agit d’une séquence, d’une relation de cause à effet: une graine donne une plante.
À cause de ces processus mentaux, nous nous attendons habituellement à retrouver une certaine cohérence dans notre environnement.
Mais nous recherchons aussi cette cohérence dans le comportement de nos semblables. Il est donc normal de vouloir être cohérents, nous aussi.
Mais même si notre identité reste généralement cohérente, que se passe-t-il lorsque les différentes dimensions de nous-mêmes empruntent des avenues divergentes ?
Notre identité devient alors confuse et incohérente.
Je vais maintenant vous présenter quelques outils qui vous aideront à remédier aux effets néfastes de l’incohérence identitaire.
Nous avons vu précédemment que nos dimensions de soi dépendent de nous-mêmes et des autres.
D’un côté, il y a ce que nous connaissons de nous-mêmes, et de l’autre, il y a ce que nous croyons que les autres connaissent de nous-mêmes.
Il est très difficile de nous accepter lorsque le regard des autres pèse sur nous, surtout lorsqu’il s’agit du regard de personnes significatives comme nos parents ou notre conjoint(e).
Mais nos dimensions de soi s’inscrivent aussi dans le temps et dans la société.
Elles contiennent donc ce que nous connaissons de nous-mêmes au présent, mais aussi ce que nous projetons d’être dans l’avenir et ce que nous pensons que nous devrions être (selon les normes sociales, par exemple).
Toutes ces dimensions peuvent se heurter et engendrer des conflits. L’image ci-dessous illustre justement de quelle manière naissent ces conflits, lorsque nos dimensions de soi s’écartent les unes des autres.
Nous vivons tous certains écarts entre nos dimensions de soi. Mais que se passe-t-il lorsque ces écarts deviennent dérangeants ?
Un conflit est en train de s’installer…
Ces conflits diminuent la cohérence au cœur de notre identité et suscitent de la confusion. Littéralement, nous avons l’impression de nous perdre !
Voici quelques exemples qui vous aideront à reconnaître ces conflits lorsqu’ils s’attaquent à votre identité.
1. Le conflit entre ce que nous savons de nous-mêmes et la vision idéale que nous avons de nous-mêmes (conflit A de l’image ci-dessus)
Imaginez ce qui se passe lorsque l’image que vous avez de vous-même et vos idéaux se contredisent ! Vous vous décevez, vous vous sentez incapables…
Vous avez aussi plus de difficulté à atteindre vos objectifs, ce qui mine votre estime de soi.
C’est ce qui se passe, par exemple, lorsqu’un rêve semble impossible: « Je ne pourrai jamais devenir ingénieur parce que je ne suis pas assez intelligent pour réussir mes études. »
Mais dans ce type de conflit, il se peut aussi que nous nous croyions capables d’atteindre notre idéal sans faire quoi que ce soit pour réussir…
Dans ce cas, nous ne réalisons pas notre plein potentiel. Ce conflit est celui des personnes qui parlent beaucoup mais ne font rien.
À la longue, la passivité s’installe. Il en résulte de la déception de soi, de l’insatisfaction.
De l’anxiété liée à la peur de perdre le contrôle peut également survenir: « Pourquoi ne suis-je pas en train de me réaliser si je me sais capable de réussir ? »
À l’opposé, lorsque notre vision de soi et nos idéaux concordent, nous éprouvons de la satisfaction, de l’encouragement et de la fierté. Nous sommes confiants et nous avons la conviction de pouvoir réaliser nos rêves.
2. Le conflit entre ce que nous savons de nous-mêmes et ce que nous croyons devoir être (conflit B de l’image ci-dessus)
Ce conflit est fréquent et particulièrement éprouvant, car il nous pousse à croire que nous ne sommes pas la personne que nous devrions être !
Il engendre de la culpabilité, de l’anxiété et un manque d’estime de soi.
Par exemple, c’est le drame que vit Camille parce qu’elle a l’impression de ne pas être une bonne mère. Elle croit faillir à ses devoirs parentaux.
Pourtant, elle est patiente et attentionnée. Mais elle veut que tout soit toujours parfait et elle se juge très sévèrement.
Comme dans le cas des autres conflits, ses croyances proviennent de pensées absolues et de conclusions irréalistes.
Cet état psychologique pénible est également associé au fait que Camille s’attend à ce que des résultats négatifs se produisent dans sa vie.
Puisqu’elle ne croit pas être à la hauteur, elle ne s’attend pas à ce que les autres aient une vision très positive d’elle-même !
Enfin, ce type de conflit provient parfois de modèles trop exigeants que véhicule la société.
Camille prend comme modèle les mères qui ont tout leur temps pour s’occuper de leur enfant alors qu’elle-même doit travailler et a nécessairement moins de temps libre.
Elle se compare donc à un modèle irréaliste et n’a aucune raison de se juger aussi durement.
3. Le conflit entre la vision idéale de nous-mêmes et ce que nous devons être dans la société (conflit C de l’image ci-dessus)
Ce conflit découle de la projection que nous faisons de nous-mêmes dans l’avenir.
Il suscite de la déception, il nous donne l’impression que la société et nos responsabilités ne nous permettront pas de devenir ce que nous aimerions être.
Par exemple, François rêve de devenir comédien (son idéal), mais il sait combien il est difficile de gagner sa vie avec ce métier.
De plus, il a deux enfants dont il doit s’occuper (son devoir). Il ne peut pas réaliser son rêve tout en assumant ses responsabilités.
François vit un conflit intérieur qui se traduit par de la déception et de la frustration. Dans ce conflit, son identité se heurte à ses obligations.
Mais, à moins qu’il puisse se libérer de ses responsabilités sans nuire aux autres, il devra tout bonnement accepter ce conflit.
Dans plusieurs cas, cependant, nous pouvons réaliser nos rêves même s’ils ne correspondent pas à ce que valorisent les autres et la société.
Mais pouvons-nous y arriver sans vivre de conflit ? Personnellement, je connais bien cette situation.
Par le passé, j’ai dû consacrer une période de temps importante à la rédaction de mes livres. Ce faisant, il m’était difficile de me livrer à d’autres activités plus rémunératrices.
Or, notre société valorise un statut social élevé, la richesse et la consommation, autant de critères que j’ai dû mettre de côté lorsque je me définissais (et je laisse toujours de côté ces critères morbides aujourd’hui).
De plus, malgré tout le travail que j’ai mis dans mes livres, je ne savais absolument pas s’ils bénéficieraient d’un quelconque succès.
Je le sais aujourd’hui, et c’est la raison pour laquelle j’écris maintenant un blogue plutôt que de publier des livres avec des éditeurs conventionnels !
Ces choix m’ont demandé une certaine dose de renoncement.
Pour gérer ce conflit, j’ai dû maîtriser le sens que je donnais à ma vie. Pour y arriver, je me suis donné des valeurs intérieures plutôt qu’extérieures.
Par exemple, je trouve beaucoup plus de sens à aider les autres en écrivant tout cela qu’à posséder une belle grosse voiture…
Conflits identitaires et crise d’identité
Au cours de votre vie, vous souffrirez peut-être de l’un ou l’autre de ces conflits identitaires.
D’une durée variable, ils ont une intensité différente selon le contexte et la personnalité de chacun.
Lorsque nous vivons de tels conflits, nous éprouvons un manque d’assurance face à nous-mêmes et face à nos objectifs.
Nous sommes confus et agressifs.
Pire, notre bien-être diminue significativement par rapport aux personnes dont l’identité reste cohérente et harmonieuse.
Pour vous aider à éviter ces moments de crise, je vous propose d’examiner certains facteurs qui sont propres à susciter des conflits et s’avèrent difficiles à identifier.
La possibilité de prendre conscience des situations suivantes, lorsqu’elles se produisent, vous aidera à améliorer la situation.
- Vous sentez que vos attitudes et vos réactions ne correspondent pas à vos valeurs.
- Vos objectifs ne correspondent pas à ce que vous êtes ni à ce que vous désirez.
- Les valeurs et l’influence des autres vous font douter de vous-mêmes et de vos choix.
- Vous poursuivez simultanément deux buts, deux attitudes ou deux systèmes de valeurs qui sont contradictoires. Par exemple, vous voulez plaire aux autres, mais vous avez tendance à être agressif.
Ces indices montrent à quel point les relations entre nos différentes visions de soi influencent notre humeur et notre degré de bien-être.
Les conflits identitaires se manifestent souvent dans des périodes floues. Pendant certaines étapes de la vie, nous avons plus de difficulté à nous définir et à faire des choix.
Nous appelons habituellement ces périodes des crises d’identité, et elles apparaissent lorsque des changements importants surviennent dans notre existence.
Par exemple, c’est ce qui se produit lors du passage de l’adolescence à l’âge adulte. À l’adolescence, nous devons intégrer de nouveaux rôles dans la société.
Cette étape constitue une période d’instabilité en ce qui concerne la définition de nous-mêmes.
Toutefois, même si certains périodes sont plus propices que d’autres, nous ne traverserons pas tous une crise d’identité au cours de notre vie.
Les conflits entre nos dimensions de soi surviennent en fonction des événements et du sens que nous leur donnons. Et nous pouvons maîtriser la manière dont nous interprétons les événements qui nous touchent.
Selon le contexte et la justesse de notre interprétation de la réalité, les écarts entre nos visions de soi pourront très bien ne jamais dépasser le seuil critique de la crise.
Comprendre nos conflits identitaires et prévenir la crise !
Au niveau psychologique, un conflit met notre identité en crise parce qu’elle devient incohérente: certaines de nos actions ne correspondent plus à nos valeurs.
Et puisque notre identité constitue la plate-forme à partir de laquelle s’articulent toutes nos expériences, imaginez les problèmes qui découlent d’une telle incohérence !
Pour illustrer cette incohérence, voici l’exemple d’un frère et d’une sœur: Alexis et Anne-Marie.
Comme cela se produit souvent, les parents d’Anne-Marie lui demandent de faire plus d’efforts face à son petit frère, car elle est de quatre ans son aînée.
Ses parents font comprendre à Anne-Marie qu’elle doit donner l’exemple.
Le temps passe et cette dernière finit par croire qu’elle doit toujours faire office de modèle. Avec le temps, elle intègre cette attitude à son identité, ce qui dépasse le contexte de la relation avec son frère Alexis.
Un jour cependant, Anne-Marie ressent un profond malaise. Elle prend conscience qu’elle n’est pas elle-même !
C’est qu’elle a construit son identité en fonction de ce que les autres voient en elle. Un écart majeur s’est creusé entre ce qu’elle est et ce qu’elle croit qu’elle doit être.
Elle se trouve donc dans une situation de conflit. Pour rééquilibrer son identité, Anne-Marie doit d’abord ressortir du modèle que les autres lui imposent. Elle n’a pas à plaire à tout le monde !
Mais cette initiative n’est pas de tout repos. À mesure qu’elle s’écoutera davantage, Anne-Marie vivra de l’incertitude et de la confusion.
En son for intérieur, elle ne sait pas où diriger ses pas pour se sentir elle-même. Elle manque de repères puisqu’elle n’a jamais porté une attention suffisante à ce qu’elle voulait vraiment ni à ce qu’elle était pour elle-même.
Et si Anne-Marie persiste dans la voie de la cohérence, elle traversera une période peut-être encore plus déstabilisante.
À mesure qu’elle reconstruira son identité, elle devra modifier, voire réfuter, une partie importante de tout ce qui l’a définie jusqu’alors.
Mais Anne-Marie ne pourra pas rééquilibrer son identité tant qu’elle n’aura pas renouvelé sa perception d’elle-même.
Il lui faut développer l’autonomie nécessaire pour s’estimer par elle-même et non à travers les autres.
De plus, Anne-Marie a pris de mauvaises habitudes. Pour soulager la frustration de ne pas se sentir elle-même, elle agit souvent de manière agressive et égocentrique, ce qui nuit à ses relations interpersonnelles.
Comme dans le cas d’Anne-Marie, il se peut que des habitudes que nous avons prises autrefois suscitent des conflits aujourd’hui.
Pendant notre enfance, nous ne pouvons pas prendre de distance consciente face aux événements.
Nous ne pouvons donc pas remettre en question ce que l’on nous dit et nous nous engageons dans des attitudes qui, plus tard, peuvent nous causer préjudice.
C’est la raison pour laquelle il est très utile d’identifier les distorsions qui causent nos conflits et nos déséquilibres identitaires.
Plus loin, vous verrez comment corriger vos conclusions invalides à votre sujet. Vous éviterez ainsi que de pareilles erreurs se produisent au cœur de votre identité.
Le résumé ci-dessous vous aidera d’ailleurs à débusquer les distorsions et les conflits identitaires qui pourraient survenir. J’ai ajouté des liens vers les articles qui présentent en détail chacun de ces problèmes.
Les déséquilibres identitaires et les conflits
Les déséquilibres identitaires: l’autodénigrement et le manque d’estime de soi
1. Le manque d’estime de soi:
- Chercher à nous dévaloriser.
- Tenter de confirmer l’opinion négative de nous-mêmes.
- Avoir peur d’être rejeté et humilié.
- Avoir peur de ne pas être à la hauteur des différentes situations.
2. La culpabilité:
- Nous croire paresseux ou incapables, par exemple, parce que nous n’avons pas terminé à temps ce que nous avions prévu.
- Nous attribuer la responsabilité d’événements négatifs auxquels nous ne sommes pas nécessairement reliés.
3. Le manque d’estime de soi et le mépris des autres:
- L’orgueil
- L’égocentrisme
- La susceptibilité
- La surestime de soi
Les trois types de conflits qui peuvent mener à la crise d’identité (présentés au début de cet article)
- Le conflit entre ce que nous savons de nous-mêmes et notre vision idéale de nous-mêmes. Mine gravement la réalisation de soi, à l’estime de soi et à la motivation.
- Le conflit entre ce que nous savons de nous-mêmes et ce que nous croyons devoir être. Suscite de la culpabilité, de l’anxiété et un manque d’estime de soi associé à l’impression de ne pas agir comme il se doit.
- Le conflit entre la vision idéale de nous-mêmes et ce que nous devons être dans la société. Suscite de la déception, du découragement et peut même mener à la dépression.
Pour reconstruire ce que nous sommes: cohérence et équilibre
Certains événements traumatisants, comme la perte d’un emploi ou une séparation, sont des facteurs de déséquilibre.
Même le déménagement est reconnu pour être traumatisant.
L’endroit où nous habitons depuis longtemps est intimement lié à plusieurs facettes de notre identité.
Une maison est l’indice d’un statut social.
C’est aussi l’endroit où nous répétons des habitudes et où nous pratiquons de nombreuses activités.
Ce lieu est aussi relié à des souvenirs qui nous définissent, comme la maison familiale nous rappelle notre enfance.
Dans certains cas, notamment chez les personnes âgées, un déséquilibre survient après un déménagement parce qu’il y a une perte des points de repère.
De même, le fait de douter de nos choix, de nos valeurs et de nos accomplissements nous fait perdre nos repères.
Le sens de notre vie devient diffus, notre identité devient instable.
La perte d’informations sur nous-mêmes est très angoissante et la reconstruction de soi nécessite du temps et l’effort de mieux nous connaître.
Mais que se passe-t-il lorsque nous n’arrivons pas à régler un conflit au cœur de notre identité?
La souffrance perdure et le conflit s’installe progressivement tout au fond de nous-mêmes.
C’est ce pénible processus que nous allons aborder dans l’article suivant.
Ce texte a suscité des idées ou des questions?
Les commentaires sont là pour vous!
Seydou Koné dit
Très belle contribution. Je ne sais pas si c’est le cas sur tous les continents, mais en me basant sur ce que j’ai étudié en Afrique de l’ouest, un conflit intérieur peut servir de foyer aux plus grands dégâts humains, à toutes formes d’atrocités. La solution, c’est bien l’éducation et la communication.
Nicolas Sarrasin dit
Merci de votre commentaire.
Melissa dit
Ma crise me suit chaque jour avec des conflits internes. J’ai envie de tout mettre sur pause et de demander qu’on me laisse le temps mais personne ne s’arrête.
Vous avez trouvé les bons mots, nos points de repère sont difficiles à trouver quand on se noit et qu’on ne sait plus à quoi s’accrocher.
Nicolas Sarrasin dit
Je compatis avec ce que vous vivez. Je vous souhaite le meilleur.
Nadine dit
Bonjour,
Il y a neuf ans, j’ai perdu mon père. Avant son décès, je vivais seule depuis 30 ans dans un appartement que j’avais meublé. Or, je me suis séparée de jolis meubles que j’avais pour vivre avec ma mère. Aujourd’hui, j’habite une maison avec elle dont je suis propriétaire et elle usufruit.
J’ai peur de tout perdre et de laisser ma mère dans le besoin alors que ce n’est pas le cas. Je n’arrive pas à expliquer ce qui se passe en moi quand je suis en crise de confusion. Je suis en dépression mais je ne suis pas agressive. Par contre, je me trouve des défauts et j’ai peur de perdre mes amis car, je le reconnais, j’ai un problème psychologique, et j’ai prévenu mes amis à ce sujet.
Avec un traitement et un travail sur moi, j’arrive à gérer. Mais cette peur de tout perdre m’angoisse, car c’est vrai j’ai un bien-être que je n’avais pas avant et que j’ai maintenant.
Je pense à ces SDF qui n’ont rien et qui luttent pour survivre, aux Ukrainiens et à ce qu’ils vivent alors qu’il y a quelques mois ils avaient tout et en un rien de temps ils n’ont plus rien. Même la vie leur est ôtée. Je me rends compte que de tout on ne peut avoir plus rien et c’est cela dont j’ai peur. Est-ce de l’égoïsme ? Je m’interroge.
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Nadine,
Je compatis avec ce que vous vivez. Il est normal d’avoir peur de tout perdre. Tout le monde doit ressentir cela à un certain niveau à un moment ou un autre de sa vie, moi inclus. Et le contexte de la guerre en Ukraine nous rappelle bien combien la vie est fragile et que tout peut changer à tout moment.
Cependant, compte tenu du fait que nous n’avons aucun contrôle sur cela et que rien ne dit que cela se produira dans notre vie, le fait de craindre de tout perdre sans cesse risque de beaucoup miner inutilement la qualité de vie.
Si vous êtes en dépression, le mieux est donc de réaliser une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) avec un(e) psychologue certifié(e). Ce sont les spécialistes les mieux outillés pour vous aider face à la dépression et à ce genre d’inquiétude.
Mon livre sur le lâcher prise peut également vous être très utile: https://www.nicolassarrasin.com/reussir-lacher-prise-ebook
De même que mon Petit traité antidéprime: https://www.nicolassarrasin.com/petit-traite-antideprime-ebook
Et ma formation sur le sujet: https://www.nicolassarrasin.com/formation-antideprime
Je vous souhaite le meilleur.