Cet article fait partie de ma série qui porte sur les compulsions dans le trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
Mais elle porte aussi sur son autre symptôme principal: les obsessions.
L’objectif de cet article est de vous aider à faire la différence entre les deux.
Car plus vous comprendrez le TOC et ce dont vous souffrez et plus vous serez outillé pour ne pas tomber dans ses pièges.
Je vous invite d’ailleurs à lire mes autres articles sur les obsessions et les compulsions pour bien comprendre leur fonctionnement.
Comme son nom l’indique, le trouble obsessionnel-compulsif implique deux types de symptômes bien distincts mais complémentaires: les obsessions et les compulsions.
Les gens qui souffrent de TOC se concentrent habituellement sur les sujets sur lesquels portent leurs pensées intrusives, donc leurs obsessions, car elles sont source d’anxiété.
Les obsessions sont des contenus mentaux au sens large.
Elles peuvent donc prendre la forme de pensées, d’images, de souvenirs, de doutes, de mots ou de phrases, d’impressions, de musique, d’images mouvantes à la manière d’une «vidéo», etc.
Les obsessions sont très souvent associées à des peurs et elles ont les caractéristiques suivantes: elles sont intrusives, indésirables et incontrôlables, donc elles vous font vous sentir mal.
À cause de cela, elles vous dérangent et peuvent même vous effrayer.
Elles accaparent votre attention car vous les voyez comme un problème, alors elles suscitent de la résistance car vous tentez de vous en débarrasser.
Les obsessions sont donc perçues comme étant très négatives.
De leur côté, les compulsions sont des réactions intentionnelles, répétées et réalisées en réaction à vos obsessions.
Puisque vos obsessions génèrent de l’anxiété, vos compulsions visent à la réduire.
C’est même leur objectif principal.
Elles ne sont donc pas perçues comme étant négatives même si elles contribuent tout autant à entretenir la souffrance.
Les compulsions se composent d’actions physiques, comme se laver les mains, ou mentales, comme analyser ses souvenirs pour se rassurer.
Les compulsions, puisqu’elles font du bien à court terme, impliquent une envie prononcée de les réaliser au point même d’avoir l’impression de ne pas pouvoir vous retenir.
Comme vous le voyez, la définition et les critères pour identifier les obsessions et les compulsions sont précis et bien distincts.
Mais le TOC est sournois et parfois les choses ne sont pas aussi claires.
Voici deux exemples de personnes qui confondent leurs obsessions et leurs compulsions.
Le premier est celui d’un jeune homme qui souffre du TOC de la peur d’être homosexuel.
Il sait que pour traiter son TOC, il doit s’exposer à ses peurs.
Or, il sait qu’il consulte fréquemment des images d’hommes attrayants torses nus sur Internet.
Cela est source d’anxiété, mais ces «tests» le soulagent car il constate que les images qu’il consulte ne l’excitent pas.
À cause de l’anxiété qu’il ressent, il croit que le fait de visionner ces images constitue une obsession.
Pourtant, ce sont ses pensées homosexuelles intrusives qui l’inquiètent et qui suscitent son anxiété.
Il utilise plutôt les images sur Internet pour se rassurer de manière compulsive.
Cela fait diminuer temporairement son anxiété.
Mais puisqu’il confond les obsessions avec les compulsions, il n’est pas en mesure d’identifier efficacement ses symptômes pour savoir comment les traiter.
Le deuxième exemple est celui d’une femme qui souffre d’obsessions sur deux thématiques différentes.
Elle a peur de tomber malade et elle a peur de faire du mal à ses enfants sans pouvoir se contrôler (un TOC qui se nomme la «phobie d’impulsion»).
En réaction à ses obsessions, elle a recours à une série de compulsions qui se manifestent sous forme de pensées.
Par exemple, elle analyse son passé pour se rassurer que rien dans son comportement pourrait lui faire croire qu’elle pourrait passer à l’acte et faire du mal à ses enfants.
Puisque ses compulsions se manifestent dans son esprit, comme ses obsessions, elle les confond et, pour appliquer le traitement d’exposition avec prévention de la réponse, elle s’expose à ses pensées qui sont en fait des compulsions.
Mais pour guérir le TOC efficacement, on doit s’exposer à ses obsessions et on doit se retenir de réaliser ses compulsions (partie «prévention de la réponse» du traitement).
En confondant les deux, elle ne peut pas réaliser correctement le traitement.
C’est ainsi que le fait de ne pas disposer de balises claires rend difficile l’identification des obsessions et des compulsions, porte à les confondre, et empêche de les traiter.
Si vous ne connaissez pas ces deux composantes du traitement, je vous invite à lire mon article détaillé qui porte sur ce sujet.
Car puisque les symptômes du TOC semblent parfois se confondre, il est fondamental que vous disposiez d’une définition extrêmement claire des obsessions et des compulsions pour les distinguer et leur appliquer efficacement le traitement.
Voici un truc simple pour vous aider à les différencier facilement.
Les obsessions sont génératrices d’angoisse et d’anxiété et elles sont souvent liées à des peurs, des doutes, etc.
De leur côté, les compulsions, qu’elles soient physiques ou mentales, visent à réduire votre anxiété.
C’est en vous concentrant sur l’effet de chacune, générer des émotions négatives comme de l’anxiété dans le cas des obsessions et viser à vous soulager de ces émotions négatives dans le cas des compulsions, que vous arriverez à les distinguer rapidement et facilement.
Si vous souffrez de TOC et que vous désirez aller mieux, vous ne devez pas prendre à la légère le fait que vos compulsions, même si elles vous soulagent temporairement, font partie intégrante des symptômes et elles entretiennent votre souffrance.
La seule option véritablement constructive est de vous concentrer à appliquer le traitement le plus efficace et reconnu scientifiquement dont je vous parlais plus haut: l’exposition avec prévention de la réponse.
Mes meilleures ressources pour vous aider à y parvenir sont mon programme Web vidéo autodirigé «Libérez-vous du TOC et des obsessions» ainsi que ses modules complémentaires qui portent sur certains types de TOC en particulier:
Toutes mes ressources vous expliquent comment adapter et appliquer de manière autodirigée (self-help) le traitement d’exposition avec prévention de la réponse à votre situation et à vos besoins.
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon ebook sur les pensées intrusives en introduction.
Module complémentaire sur la phobie d'impulsion
Module Web vidéo sur le traitement de la phobie d'impulsion et complémentaire à mon programme principal.
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Mais il est aussi recommandé de consulter.
Si vous désirez le faire, choisissez un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale qui est spécialisé(e) dans le traitement du TOC.
Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème et, avant de débuter les séances, assurez-vous qu’il/elle peut réaliser le traitement d’exposition avec prévention de la réponse avec vous, car il est le plus efficace pour arrêter les TOCS.
Voici une page qui vous aidera à trouver un(e) psychologue.
Il ne faut pas perdre espoir car des solutions efficaces et concrètes existent, tout comme plusieurs personnes ont témoigné de leur guérison du TOC.
J’espère de tout cœur que cet article et les nombreuses ressources en ligne sur le TOC de mon site vous aideront comme elles ont déjà aidé un grand nombre de personnes aux prises avec ce problème.
Si vous désirez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
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