Vous êtes-vous déjà demandé comment vous pouviez savoir hors de tout doute si vous êtes gay ou lesbienne?
Avez-vous récemment ressenti des doutes par rapport à votre orientation sexuelle?
Vous êtes-vous déjà demandé si vous étiez homosexuel(le)?
Dans cet article, j’essaierai de vous aider à comprendre les questionnements que vous avez peut-être et à reconnaître si vous êtes gay ou lesbienne.
Dans cet article, je vais tenter de vous apporter des précisons pour vous aider à mieux saisir la nature de vos doutes et de vos questionnements pour savoir si vous êtes gay ou lesbienne, ou non.
J’élaborerai aussi sur la façon de reconnaître si on est gay ou lesbienne, de manière générale.
En effet, plusieurs personnes doutent de leur orientation sexuelle.
Ces questionnements sont parfois agréables et apaisés, mais ils génèrent aussi parfois de l’anxiété et de la détresse psychologique.
Vous êtes peut-être vous-même aux prises avec de tels questionnements.
Ces interrogations peuvent être tout à fait fondées si vous pensez vous intéresser aux personnes de même sexe.
Mais ces doutes, s’ils reviennent constamment, peuvent aussi être la manifestation du trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
Je vous fournirai également des ressources qui pourraient vous aider à vous sentir mieux si vous croyez souffrir du TOC.
Qu’est-ce que l’homosexualité?
Commençons d’abord par quelques définitions.
Le terme «homosexualité» a vu le jour au 19e siècle. Cette appellation a été développée par Karoly Maria Benkert, une psychologue austro-hongroise.
L’homosexualité se définit par le fait d’éprouver une attirance sexuelle, physique ou émotionnelle, pour des personnes du même sexe que soi.
Les origines des relations entre des personnes de même sexe remontent aux premières manifestations de la sexualité humaine.
Cependant, l’homosexualité a été la cible d’attaques à travers l’histoire, notamment par les dépositaires du pouvoir comme les religions et les gouvernements en place.
Par exemple, plusieurs sociétés ont tenté par différents moyens de l’éradiquer en la rendant illégale ou passible de divers châtiments.
Certaines idées véhiculées faussement à propos de l’homosexualité la disaient contraire à la «loi naturelle».
Encore aujourd’hui, le fait de dévoiler son homosexualité est source d’anxiété pour de très nombreuses personnes, notamment à cause des préjugés véhiculés par la société contre les personnes homosexuelles.
L’expression de ces préjugés, aussi appelée «homophobie», fait risquer aux personnes homosexuelles le rejet, l’humiliation et même la possibilité d’être victime d’actes de violence gratuite.
Pourquoi l’homosexualité est-elle mal perçue, encore aujourd’hui?
Malgré une ouverture de plus en plus marquée sur le plan social, il y a encore, de nos jours, de nombreux préjugés à l’endroit des gays et des lesbiennes.
Certains pans de la société ont encore une perception négative des minorités sexuelles.
Ainsi, on a longtemps cru, à tort, que les gays étaient responsables du SIDA.
D’autres stéréotypes véhiculés incluent le fait que les lesbiennes seraient masculines et qu’elles détesteraient les hommes.
Ou encore que les gays seraient efféminés et auraient des mœurs sexuelles débridées.
Ces préjugés sont source de souffrance pour les personnes qui en sont victimes.
Les personnes homosexuelles risquent d’ailleurs davantage de souffrir de dépression au cours de leur vie que les personnes hétérosexuelles.
Ces préjugés augmentent aussi la confusion et les questionnements auxquels font face les adolescents et les jeunes adultes qui peuvent se demander s’ils sont gays ou lesbiennes.
L’identité et l’orientation sexuelle, deux concepts importants à ne pas confondre
L’identité et l’orientation sexuelles sont toutes deux des variables complexes.
Elles peuvent être influencées par des facteurs biologiques, sociaux et culturels.
L’identité sexuelle répond à la question «Qui suis-je?», tandis que l’orientation sexuelle répond à la question: «Par qui suis-je attiré(e)?».
Ni l’identité sexuelle ni l’orientation sexuelle ne résulte d’un choix.
L’identité sexuelle peut être liée à notre genre biologique, homme ou femme.
Notez que j’aborde ici la question du genre biologique uniquement, bien qu’il existe d’autres identités sexuelles et des personnes qui ne se reconnaissent pas en tant qu’hommes ou en tant femmes (transgenres, transsexuels).
Le sujet des identités sexuelles mériterait au moins un article entier et je ne l’approfondirai pas ici car cela déborderait du cadre de cet article.
L’identité sexuelle, lorsqu’elle correspond au genre biologique, est liée au taux d’hormones dans notre corps.
Biologiquement, les êtres humains naissent de sexe masculin ou féminin, bien que des différences génétiques rendent cette question plus complexe, nuances que je n’aborderai pas non plus ici.
L’identité sexuelle est une variable qui évolue au fil du temps.
Ainsi, il existe peu d’individus qui sont 100 % homme ou encore 100 % femme.
Nous relevons un peu de chaque genre.
Ainsi, la grande majorité des gens ne sont pas 100 % hétérosexuel(le), homosexuel(le), gay, lesbienne, homme ou femme.
L’orientation sexuelle se décline en trois attractions principales (Il existe bien sûr d’autres orientations, mais je n’en ferai pas mention dans cet article):
1. L’hétérosexualité (être attiré par des personnes de l’autre sexe);
2. L’homosexualité (être attiré par des personnes de même sexe que soi);
3. La bisexualité (être attiré à la fois par les hommes et par les femmes).
Comment pouvez-vous reconnaître si vous êtes en phase exploratoire de votre sexualité?
Ressentez-vous le désir de découvrir une autre facette de vous-même, d’explorer de nouvelles avenues?
La phase exploratoire se vit normalement lorsque l’on est à la découverte de soi-même, à l’adolescence ou au début de l’âge adulte.
Elle consiste à explorer de nouvelles avenues, à sortir des sentiers battus sur le plan sexuel.
Les personnes qui s’y adonnent recherchent le plaisir.
Elles peuvent vivre des aventures sans lendemain avec des personnes du même sexe qu’elles.
Le fait d’explorer sa sexualité ne génère pas de souffrance, de honte ni d’anxiété chez les personnes qui sont dans cette phase.
Au contraire, est très bien vécue par ceux et celles qui s’y adonnent.
Il est possible que ces personnes racontent, ou non, leurs aventures par la suite.
Êtes-vous à la recherche d’aventures passagères, plaisantes et peut-être sans lendemain, avec des personnes du même sexe que vous, ou des deux sexes?
Vous vous trouvez peut-être dans la phase exploratoire de votre sexualité.
Voici l’exemple d’un jeune homme qui raconte son expérience:
«À l’aube de l’âge adulte, vers 17 ans, je désirais très fort découvrir mon vrai moi et explorer ma sexualité.
C’était un besoin viscéral, incontrôlable.
Je n’y voyais absolument aucun mal.
Un soir, après avoir un peu bu, je suis allé dans un bar gay, j’y ai rencontré un chic type.
Je l’ai suivi chez lui, on a bu encore quelques verres.
Au final, j’ai passé une soirée divine en sa compagnie.
Suis-je homosexuel? Je ne crois pas…
J’ai simplement voulu essayer quelque chose de nouveau, d’un peu hors norme.
Je ne le regrette pas, car j’ai désiré cette aventure sans lendemain.
Ça m’a permis de mieux me connaître moi-même et de mieux me définir comme personne.
Aujourd’hui, je me sens à la fois attiré par les hommes et par les femmes.»
Les questionnements que vous pourriez avoir pour reconnaître si vous êtes gay ou lesbienne
Vous avez peut-être des questionnements et aimeriez savoir si vous êtes gay ou lesbienne.
Ceci est tout à fait normal, ne vous inquiétez pas.
À l’approche de l’âge adulte ou même vers le milieu et la fin de l’adolescence, la plupart des gens vont se questionner, éprouver des doutes, voire se demander s’ils sont gays ou lesbiennes.
Ceci fait partie de l’évolution de chacun(e) vers son épanouissement en tant que personne.
Ces doutes peuvent être influencés par différents facteurs, notamment sociaux, religieux ou culturels.
Ces questionnements peuvent aussi être liés à un manque d’estime de soi, à un conflit intérieur non résolu, à la peur de déplaire à sa famille, à de la confusion, ou à un autre problème personnel.
Alors si les pensées que vous avez par rapport à la possibilité d’être gay ou lesbienne vous font ressentir de la curiosité, de l’excitation, de l’anticipation ou du plaisir, elles sont positives et vont conforter votre orientation sexuelle.
Si, par contre, des pensées homosexuelles deviennent obsessionnelles et que vous cherchez à vous en débarrasser et qu’elles vous font douter de vous-même, vous souffrez peut-être de TOC et vous gagneriez à en apprendre davantage sur le sujet pour appliquer des solutions.
Des critères importants pour vous aider à déterminer si vous êtes gay ou lesbienne
Tout d’abord, vous saurez si vous êtes homosexuel(le) si vous vous fiez à votre ressenti profond.
Lorsque votre conscience est claire, que ressentez-vous?
Les critères suivants peuvent vous servir de guide pour vous aider à déterminer si vous êtes gay ou lesbienne
1. Vous éprouvez une attirance physique pour les personnes du même sexe que vous.
Donc, depuis toujours, vous ressentez très clairement à l’intérieur de vous que vous êtes attiré par les hommes, si vous êtes un homme, et par les femmes si vous êtes une femme.
2. Vous remarquez davantage les personnes du même sexe que vous que celles de l’autre sexe lorsque vous marchez dans la rue.
Vous pouvez remarquer des personnes de l’autre sexe et même éprouver une attirance pour celles-ci, mais votre attention est davantage attirée par les personnes qui sont du même sexe que vous.
Notons que vous considérez cette attirance et cette attention comme positives. Par exemple, cela n’est pas source d’anxiété pour vous.
3. Vous remarquez la beauté physique de certaines personnes, qui sont toujours du même sexe que vous.
Vous pouvez bien sûr trouver des personnes de l’autre sexe attirantes, mais votre préférence va vers les personnes du même sexe que vous.
Attention: parfois on remarque la beauté physique d’une personne, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’on est attiré(e) sexuellement par cette personne.
4. L’attirance que vous éprouvez pour les personnes du même sexe que vous vous fait ressentir un sentiment de bien-être, celui d’être en accord avec votre être profond.
Votre orientation sexuelle fait partie, en fait, de votre identité.
5. Examinez vos anciennes flammes. À l’adolescence, étiez-vous davantage attiré(e) par des personnes du même sexe que vous?
Si vous vous rendez compte que la plupart de vos coups de cœur amoureux étaient pour des personnes du même sexe que vous, cela pourrait vouloir dire que vous êtes gay ou lesbienne.
Mais il est possible de ressentir de l’attirance envers une personne du même sexe que vous et cela ne veut pas nécessairement dire que vous êtes homosexuel(le).
Cela dépend de la fréquence et de l’intensité de ces élans passionnels.
6. Quand vous réfléchissez à vos anciennes histoires d’amour, vous vous rendez compte que vous vous sentez mieux lorsque vous êtes dans une relation amoureuse homosexuelle.
Vous pouvez avoir eu dans le passé des relations amoureuses ou sentimentales hétérosexuelles, cela fait partie de la découverte de qui vous êtes vraiment.
Mais vous vous sentez vraiment mieux lorsque vous êtes dans une relation amoureuse avec une personne du même sexe que vous.
7. Vous ressentez de l’excitation sexuelle en pensant ou en voyant des personnes du même sexe que vous.
Ce sentiment est naturel et il vous procure un sentiment de paix et de bien-être, en accord avec qui vous êtes.
8. Lorsque vous dévoilez votre homosexualité au grand jour, vous ressentez une grande joie, voire un sentiment de soulagement.
En annonçant vos couleurs, vous sentez que vous êtes bien avec vous-même et que vous vous respectez.
Évidemment, si la révélation de votre orientation sexuelle à vos proches vous fait vivre du rejet ou des reproches, cela peut être difficile, mais malgré tout, vous vous sentez en accord avec vos besoins, vos intérêts et vos valeurs profondes.
9. Le fait d’être gay ou lesbienne fait partie de votre identité, que vous décidiez de rendre ce fait public ou non.
Depuis longtemps, vous savez que vous êtes gay ou lesbienne.
Cela fait partie de vous, même si cela a pu susciter des questionnements et des malaises à une époque ou à une autre de votre vie.
10. Vos fantasmes impliquent des personnes du même sexe que vous, et cela a le plus souvent été le cas.
Vous vous identifiez aux films qui montrent des scènes de proximité sexuelle entre des personnes de même sexe.
Ces scènes vous font aussi ressentir de l’excitation sexuelle.
Le témoignage suivant illustre l’exemple d’une femme qui a reconnu qu’elle était lesbienne:
«J’ai toujours su en mon for intérieur que j’étais lesbienne.
J’ai gardé ça secret jusqu’à mes 17 ans, parce que je ne croyais pas que ma famille apprécierait l’idée.
À l’école, j’ai rencontré une fille de qui je suis tombée amoureuse très rapidement, et c’était réciproque!
On s’est fréquentées en secret pendant 1 an, avant de l’annoncer à nos familles, qui l’ont surprenamment bien pris.»
Pour quelles raisons pourriez-vous avoir peur d’être gay ou lesbienne?
Il est possible que vous vous soyez déjà questionné pour savoir si vous êtes gay ou lesbienne.
Cela est normal et fait partie du cheminement d’un grand nombre de personnes.
Et toute personne peut avoir des pensées et des doutes par rapport à son orientation sexuelle.
Ces doutes peuvent être dus, entre autres, à des facteurs sociaux.
En effet, être gay ou lesbienne signifie appartenir à une minorité au sein de la société.
Et malheureusement, le fait d’être homosexuel peut encore aujourd’hui être perçu comme quelque chose de négatif, et cela peut générer une grande anxiété.
Car cela implique le risque de subir les conséquences des préjugés négatifs d’autres personnes, telles que l’homophobie, la discrimination et la stigmatisation.
De plus, dévoiler son homosexualité est source d’anxiété pour plusieurs personnes, à cause de la peur des réactions que cette annonce pourrait provoquer.
Mais certaines personnes hétérosexuelles se mettent à développer des pensées intrusives et des images homosexuelles (obsessions) et des doutes angoissants au sujet du fait que leur orientation sexuelle pourrait avoir changé et ne serait pas celle qu’elles désireraient.
Dans ce cas, leurs questionnements angoissés ne sont pas fondés mais sont plutôt les symptômes du trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
Dans le TOC, les obsessions sont des peurs qui peuvent porter sur un grand nombre de sujets, incluant sur la peur d’être homosexuel.
Voici le témoignage d’un homme qui craint d’être gay:
«Des pensées obsessionnelles sur le thème de l’homosexualité me sont apparues.
Ceci a commencé (la peur d’être homosexuel) lorsque j’ai rencontré ma conjointe et que j’ai eu des pannes sexuelles.
Depuis, je suis dans la peur constamment, peur des hommes, peur des homosexuels, peur de regarder un homme par crainte d’avoir une attirance.»
Comme vous pouvez le constater à la lecture de ce témoignage, ces pensées génèrent de l’anxiété et elles sont source de souffrance pour les personnes qu’elles touchent.
Si la recherche sur Internet qui vous a fait tomber sur mon article visait à vous rassurer à l’effet que vous ne seriez pas homosexuel, il est fort possible que vous souffriez de ce type de TOC.
Je vais donc vous dire quelques mots au sujet du trouble obsessionnel-compulsif de la peur d’être homosexuel (aussi appelé «TOC homo»), car mon site contient de nombreuses ressources pour vous aider.
Si vous doutez constamment quant à savoir si vous êtes gay ou lesbienne, vous souffrez peut-être du trouble obsessionnel-compulsif
Si, depuis toujours, vous éprouvez une attirance marquée envers les personnes de l’autre sexe mais que vous vous êtes mis à avoir des doutes et que vous aimeriez savoir si vous êtes gay ou lesbienne, il est possible que vous souffriez du trouble obsessionnel-compulsif de la peur d’être homosexuel.
Les personnes qui souffrent de ce TOC ont peur de ne pas avoir l’orientation sexuelle qu’elles désirent:
- Elles se mettent à douter de leur ressenti, de ce qui a été leur orientation sexuelle jusqu’à présent.
- Elles se mettent à avoir des pensées indésirables qui provoquent de l’anxiété et qui sont source de détresse psychologique.
- Elles ressentent de la peur et de la confusion.
- Elles doutent d’elles-mêmes, ne savent plus faire la différence entre la réalité, leurs peurs et leurs doutes (pensées obsessionnelles).
Les homosexuels peuvent aussi souffrir de TOC et craindre d’être hétérosexuels puisque ce TOC porte plus généralement sur la peur de ne pas avoir la bonne orientation sexuelle.
La peur d’être homosexuel(le) est cependant plus répandue que la peur d’être hétérosexuel(le), simplement parce qu’une plus large part de la population est hétérosexuelle.
Le témoignage suivant fournit un bon exemple de la manière dont se sent une personne qui souffre du «TOC homo»:
«Je ne veux vraiment pas être lesbienne.
Rien que d’y penser, je suis apeurée.
J’ai toujours été attirée par les hommes.
Mais les filles sont très jolies.
Et j’ai toujours été proche des filles, sans arrière-pensées.
Mais depuis ces pensées obsessionnelles, je me remets en question sur tout et je finis par croire que si je suis si proche de mes amies, c’est que je suis homosexuelle.»
Ainsi, les personnes qui souffrent de ce TOC craignent que leurs pensées intrusives signifient quelque chose au sujet de leur orientation sexuelle.
Elles craignent par exemple que ces pensées signifient qu'elles ont une homosexualité refoulée.
Ou elles cherchent à faire un test d'orientation sexuelle pour savoir si elles sont gays ou lesbiennes.
Le TOC est causé par la réaction à des pensées que vous jugez répréhensibles, anormales, et dont la signification vous effraie, et cela vous porte à les combattre à tout prix.
Ce TOC rend les personnes qui en souffrent très confuses.
Par exemple, elles se mettent très souvent à réaliser différents tests pour se rassurer qu'elles sont bien hétérosexuelles.
Ces tests peuvent consister à regarder les personnes dans la rue pour voir si elles «remarquent» davantage les personnes attrayantes du même sexe qu'elles.
Plutôt que de les rassurer, ces compulsions augmentent l'anxiété en donnant l'impression à ces personnes de se mettre «tout à coup» à remarquer les personnes de même sexe.
Une autre compulsion de vérification très fréquente à travers les tests consiste à utiliser la pornographie:
- Certaines personnes utilisent la pornographie hétérosexuelle pour se tester et se rassurer qu'elles y réagissent bien et, donc, qu'elles sont bien hétérosexuelles;
- Elles peuvent aussi, à l'inverse, utiliser la pornographie homosexuelle pour se tester et se rassurer qu'elles ne sont pas homosexuelles, en espérant ne pas y réagir.
Le problème, c'est que ces «tests» ne veulent rien dire et ne signifient rien d'autre qu'ils sont un symptôme du TOC.
Par exemple, des études en psychologie ont démontré que des personnes hétérosexuelles qui visionnaient de la pornographie homosexuelle pouvaient avoir une réaction physiologique d'excitation même si elles ne sont pas homosexuelles.
Ainsi, une personne qui souffre de ce TOC et qui obtient une certaine excitation verra son anxiété exploser car elle croira que ce «test» confirme ses pire craintes, alors que ces tests ne sont que des compulsions qui augmentent ses symptômes et sa confusion.
Évidemment, si une personne utilise de la pornographie homosexuelle par préférence personnelle, qu'elle en retire du plaisir et se masturbe, elle est probablement homosexuelle ou bisexuelle.
Dans ce cas, ce n'est pas la même chose qu'un test lié au TOC: il y a une réelle préférence et une excitation forte à visionner de la pornographie homosexuelle.
C'est pourquoi ce genre de situation rend les personnes qui les vivent confuses, et la meilleure chose à faire si vous vivez cela est de vous concentrer sur les solutions, comme ce dont je parlerai un peu plus loin.
Ces tests sont donc l'un des symptômes importants du TOC: les compulsions.
Et je vous rappelle que les compulsions, en plus d'être un signe important qu'une personne souffre de TOC, ne font qu'empirer les symptômes, comme la rumination mentale, et la souffrance.
En effet, ces compulsions augmentent beaucoup l'anxiété car elles portent à douter davantage et nourrissent la confusion.
C'est d'ailleurs pourquoi l'une des étapes fondamentales du traitement du TOC consiste à cesser les compulsions (ce que l'on appelle la prévention de la réponse).
Alors si vous réalisez ce genre de tests, il est très probable que vous souffriez du TOC.
Pour vous aider à comprendre ce trouble, j’ai d’ailleurs écrit de nombreux articles, notamment sur les obsessions et les compulsions qui se manifestent dans le TOC.
Des ressources qui pourraient vous être utiles si vous souffrez du TOC de la peur d’être homosexuel
Cette page fédère l’ensemble de mes ressources en ligne sur le TOC pour vous aider.
J’ai d’ailleurs conçu un programme Web vidéo autodirigé complet intitulé «Libérez-vous du TOC et des obsessions» ainsi qu'un module complémentaire sur le «TOC homo» qui vous expliquent comment adapter et appliquer le traitement contre le TOC à votre situation.
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon livre sur les pensées intrusives en introduction.
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Et mon module complémentaire pour aider avec la déprime/dépression, qui touche jusqu'à 40% des personnes qui souffrent de TOC:
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
Mais il est aussi recommandé de consulter.
Si vous désirez le faire, choisissez un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale qui a de l'expérience dans le traitement du TOC.
Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème et, avant de débuter les séances, assurez-vous qu’il/elle peut réaliser le traitement d’exposition avec prévention de la réponse avec vous, car il est le plus efficace pour arrêter le TOC.
Voici une page qui vous aidera à trouver un(e) psychologue.
Enfin, j'ai conçu un test pour vous aider à savoir si le TOC vous touche.
J’espère de tout cœur que cet article et les nombreuses ressources en ligne sur le TOC de mon site vous aideront comme elles aident un nombre croissant de personnes à travers le monde aux prises avec ce problème.
Si vous désirez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
Références
- Bhatia, S. Manjeet et Jaswinder Kaur, «Homosexual Obsessive Compulsive Disorder (HOCD): A Rare Case Report», dans Journal of Clinical and Diagnostic Research, 2015, vol. 9, no 1, p. VD01-VD02.
- Granta, Jon E. et al., «Sexual obsessions and clinical correlates in adults with obsessive-compulsive disorder», dans Comprehensive Psychiatry, 2006, vol. 47, no 5, p.325-329.
- Grayson, Jonathan, Freedom from Obsessive Compulsive Disorder: A Personalized Recovery Program for Living with Uncertainty, 2014, Berkley Trade, 384 p.
- Williams, Monnica T. et Samantha G. Farris, «Sexual orientation obsessions in obsessive–compulsive disorder: Prevalence and correlates», dans Psychiatry Research, 2011, vol. 187, no 1-2, p. 156-159.
- Williams, Monnica T., «Homosexuality Anxiety: A Misunderstood Form of OCD», dans L. V. Sebeki, (éd.), Leading-Edge Health Education Issues, 2008, Nova Publishers, p.195-205.
Mike a écrit
Bonjour à tous,
Je viens non pas pour poser une question mais pour faire part de mon témoignage.
Tout a commencé avec un article que j’ai lu et j’ai commencé à développer des pensées intrusives de type phobie d’impulsion, ce que ma psychologue m’a diagnostiqué. C’était assez dur à vivre. J’avais peur de faire du mal aux miens, j’étais rassuré seulement quand j’étais seul chez moi, bref, un vrai calvaire.
Mais suite à cela, j’ai lu un article sur l’homosexualité et cela a été la descente aux enfers à cause de la simple petite question: «Mike imagine si?». Cela n’a pas duré longtemps avant que je veuille me rassurer.
Bien qu’inoffensif au début (ce que je pensais), plus je faisais tout pour me rassurer et plus je tombais dans un cercle vicieux. Cela a perduré pendant 5 mois. J’ai contacté ma psychologue qui m’a diagnostiqué le “TOC homo” et je ne voulais pas le croire.
Du coup, j’avais du mal car ce TOC est dévastateur et nous donne vraiment l’impression de changer d’orientation sexuelle. Il nous fait nous sentir mal à l’aise quand on trouve un homme beau et s’imaginer des scénarios pour tenter de surveiller nos réactions physiologiques.
On n’ose plus regarder la TV de peur d’être attiré. On arrive même à avoir l’impression d’avoir envie de devenir ce que l’on redoute au final et c’est là que mon témoignage intervient.
J’espère que vous ne le prendrez pas comme une compulsion en le relisant sans cesse, mais si ça peut aider, je vais raconter mon combat contre cette maladie. J’ai mis beaucoup de temps à comprendre, mais sachez que malgré ce que peuvent dire les psychanalystes, il est impossible de changer d’orientation sexuelle et surtout pas de la manière dont nous sommes atteints avec ce TOC.
L’homosexualité ne résulte pas d’un choix: on naît comme ça et on le sait depuis toujours. Soit on le dit, soit on le cache à cause des préjugés et de la peur d’en souffrir. Quand j’étais jeune, je devais avoir 15 ans et j’en ai 30 aujourd’hui, j’ai eu un moment où j’ai dormi avec un ami on se battait pour rire et j’ai eu une érection. Du coup, je prenais cela comme une preuve de mon homosexualité. Ma psy m’a certifié que c’était l’âge de la découverte: nous somme remplis de testostérone et pouvons avoir une érection n’importe quand, sans raison. Et surtout, le point essentiel, c’est que suite à cela, jamais je ne me suis posé de questions. J’ai vécu une parfaite hétérosexualité jusqu’à vivre ce TOC. Vous devez donc être logiques avec vous-mêmes: si vous avez toujours été attiré par l’autre sexe, vous êtes hétérosexuel. On ne change pas d’orientation sexuelle comme ça, et surtout pas à cause d’un TOC. Le “coming out” porte bien son nom car c’est en fait l’acceptation de soi. Donc les personnes homosexuelles qui ont fait leur coming out le savaient depuis toujours mais avaient peur de le révéler au niveau social.
Mais revenons au traitement. Vous n’obtiendrez jamais la certitude que vous recherchez à travers vos compulsions, jamais. Et quand on comprend cela, c’est la première clé. Dites-vous bien que si les compulsions fonctionnent, on n’aurait pas à les répéter tous les jours.
En fait, la clé, c’est Nicolas qui nous la donne à travers son programme Web vidéo. J’ai mis du temps à comprendre et j’ai écouté à plusieurs reprises tous ses conseils dans les étapes de son programme et à commencer mon traitement. Je m’expose à tous les jours, 30 minutes, à ce qui me fait peur, à ce qui me pousse à avoir recours à mes compulsions.
Le traitement ne vous dira pas que vous êtes hétérosexuel ou non. Le traitement fera diminuer la présence des peurs et des doutes et l’anxiété et, du coup, vous pourrez les revoir comme quelque chose d’anodin.
Ça a l’air facile, mais sachez que moi-même je suis toujours dans le processus du traitement et, tout doucement, je commence à me détacher de tout ça. Un TOC ne reflète pas la réalité et nous ne devenons pas homo avec un “TOC homo”.
Retenez bien ceci: les pensées intrusives, on peut tous en avoir et elles peuvent porter sur plein de sujets mais elles n’ont aucun pouvoir sur nous et elles ne signifient rien.
Vous vous mettez en doute inutilement. Si votre attirance a été pour le sexe opposé et qu’avant ce TOC c’était la chose la plus sûre pour vous, il est impossible de changer simplement parce que des pensées intrusives vous font douter. Elles ne sont que le symptôme de ce TOC que vous devez traiter.
Quand on regarde une personne et qu’on se dit “Est-ce qu’elle m’a attiré ou pas?” pour vérifier et se rassurer, c’est un symptôme du TOC.
Aucune pensée ni aucune force intérieure ni aucun refoulement ne vous rendra homosexuel si vous ne l’êtes pas.
Faite confiance à Nicolas et à la psychologie basée sur la science.
Le fait de vous exposer à vos peurs vous libère progressivement de celles-ci.
Ma compagne a peur des araignées, mais si je lui fais regarder une araignée pendant un certain temps et qu’elle tolère son anxiété au lieu de vouloir la faire disparaître au plus vite, son anxiété diminuera progressivement.
C’est la clé de la désensibilisation aux peurs et aux doutes.
Le traitement n’est pas facile mais le faire reste beaucoup moins souffrant que vivre dans l’anxiété, la peur et les doutes constants pour le reste de sa vie.
Je remercie qu’une personne comme Nicolas existe et qui a fourni un travail exceptionnel à travers son programme et ses modules à un prix plus que raisonnable.
Allez mes amis, si d’autres comme moi réussissent, je pense que vous le pouvez aussi. La vie est courte, ne laissons pas nos pensée intrusives gâcher ce qui y a autour de nous!
Bonne chance à tous!
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour Mike,
Je vous remercie beaucoup d’avoir pris le temps de partager votre témoignage qui, je l’espère, aidera les personnes qui, comme vous, souffrent de ce TOC et qui, également comme vous, prendront les moyens de le traiter pour profiter pleinement du bonheur qu’elles méritent dans leur vie.
Par rapport aux sujets que vous abordez dans votre témoignage, je mentionne le fait que l’homosexualité ne peut pas être refoulée.
Mon programme Web qui sur le traitement du TOC est aussi disponible sur mon site, pour celles et ceux qui veulent en profiter comme vous l’avez fait.