Manquez-vous de confiance en soi?
Cherchez-vous des manières de reprendre confiance en vous-même?
Si oui, lisez cet article.
Il regorge de stratégies pour vous aider et vous réfère à une excellente ressource pour aller plus loin.
Dans un article précédent, j'ai expliqué ce qui favorise le manque de confiance en soi.
Je vous invite à le lire pour bien connaître les ennemis de la confiance.
Cela vous aidera à commencer à les combattre et à travailler dans la bonne direction, pour reprendre cette confiance progressivement.
Et j’ai de très bonnes nouvelles: il existe de nombreuses ressources et solutions pour vous aider, notamment mon livre sur la confiance en soi.
La plupart des gens croient que le manque de confiance est un état qui ne peut être changé.
Rien n’est plus faux !
Rappelez-vous la définition de la confiance: elle provient de l’évaluation de ce que nous savons/croyons à propos de nos capacités à réussir.
Et des croyances et des connaissances peuvent être enrichies et modifiées assez facilement, pour peu qu’on s’en donne (vraiment) la peine.
Je l’ai vécu personnellement.
Mais avant de sauter de plain-pied dans les solutions, voici une petite histoire qui me permettra de mettre la table, pour ainsi dire...
Au Moyen Âge, un jeune paysan nommé Guillaume labourait son champ comme à l’accoutumée.
Tout à coup, malgré les efforts de son bœuf, sa charrue se bloqua.
Surpris, il alla voir ce qui se passait et découvrit un coffre de métal d’une bonne taille.
De peine et de misère, il apporta le coffre chez lui, brisa le verrou et constata, Ô miracle, qu’il est rempli d’or et de pierres précieuses !
Tout heureux, Guillaume commença à imaginer tout ce qu’il pourrait s’acheter.
Mais en y réfléchissant à deux fois, il se dit que cette richesse soudaine pourrait lui attirer des ennemis, sans compter le seigneur de son fief qui aimerait bien s’en emparer !
Il décida alors d’enterrer de nouveau le coffre sur sa terre et d’utiliser le contenu seulement s’il en avait besoin, pour se tirer d’un mauvais pas par exemple.
Discret, Guillaume ne raconta son secret à personne, et les années passèrent…
Mine de rien, le fait de savoir qu’il était riche changea doucement le tempérament de Guillaume.
Son anxiété diminua et il devint plus souriant. Il arrêta de se plaindre et travailla même avec plus d’acharnement.
Après tout, s’il travaillait maintenant, c’est qu’il décidait de le faire puisqu’il était riche…
Il se sentait maître de son destin !
Les changements furent si profonds que Guillaume coula des jours beaucoup plus heureux qu’auparavant.
Pourtant, il ne toucha jamais au contenu de son trésor.
Et le temps passa, et passa…
Sentant la mort approcher, Guillaume décida de livrer enfin son secret.
Il réunit sa famille et raconta son aventure en précisant l’endroit où il avait caché son trésor.
Enchantés de la nouvelle, ses enfants coururent aussitôt déterrer le coffre.
Malheureusement, ils ne trouvèrent rien.
Ils eurent beau creuser, aucun coffre.
C’est qu’avec les années, Guillaume avait fini par perdre la mémoire, sans compter que les nombreux labours avaient déplacé le coffre sous la terre.
Guillaume mourut donc en emportant son trésor avec lui…
Ce que cette petite histoire illustre, c’est que la possibilité de reprendre confiance en soi dépend d’abord de la manière dont nous voyons notre vie.
Si nous nous croyons capables de réussir nos objectifs, nous finirons par obtenir des résultats, quoi qu’il arrive.
Au contraire, si nous nous cachons derrière nos peurs et nous contentons de nous plaindre, nous gaspillons une précieuse énergie que nous pourrions plutôt consacrer à améliorer notre vie.
Tout ça c’est bien beau, me direz-vous, mais ce n’est pas si facile.
Et vous aurez raison de le dire.
Alors débutons avec les solutions sans plus attendre !
Reprendre confiance en soi en détruisant les peurs et en développant son courage
La majorité des peurs que nous éprouvons aujourd’hui, en tant qu’adultes, nous les avons apprises plus tôt dans notre vie.
Dit plus crûment, depuis que nous sommes jeunes, nous avons appris à craindre la peur.
Pourquoi cela ?
Tout d’abord, nous vivons dans une société qui voue un culte effréné à la performance.
Nous avons peur de souffrir, nous avons peur de vieillir.
Nous avons peur de ne plus pouvoir jouir de notre vie (consommation) et de ne plus performer suffisamment (vieillissement).
Dans ce système aux valeurs totalitaires, ceux qui ne performent plus sont mis de côté, et on ne veut surtout pas que ça nous arrive… même si nous vieillissons tous.
Alors, comment avons-nous pu apprendre ainsi à avoir peur et à manquer de confiance en soi?
Voici quelques exemples:
- Quand nous étions jeunes, nous avons vu l’exemple d’adultes significatifs, comme nos parents, avoir peur (peur d’échouer, de perdre leur emploi, etc.)
- Le système d’éducation fonctionne selon un mode compétitif: il y a des gagnants et des perdants, des bonnes et des mauvaises notes. La crainte de ne pas performer s’apprend donc très jeune.
- Pensez au nombre de fois où on vous a demandé « Que voudras-tu faire quand tu seras grand(e)? » Très jeune, on comprend qu’on doit prendre une place dans la société, et que si on ne performe pas bien à l’école, cette place sera moins enviable…
- Pensez aussi aux expressions comme « Être quelqu’un », « Réussir dans la vie », etc. Elles sont autant de termes qui trahissent les valeurs dans lesquelles nous baignons.
La bonne nouvelle, parce qu’il y en a une, c’est que le courage et la force de combattre nos peurs sont d'excellents moyens de reprendre confiance en soi, et cela s’apprend tout autant!
Reprendre confiance en soi en «tuant» ses peurs
Si les difficultés et la souffrance sont une des seules certitudes que nous ayons dans la vie, nous pouvons développer la capacité à y faire efficacement.
Si vous avez déjà souffert (et je doute fortement que ça ne vous soit jamais arrivé, comme pour tout être humain), vous avez peut-être eu la chance de constater que la peur et ce que vous imaginiez étaient pires que la réalité.
Moi, ça m’est arrivé souvent (mais il faut dire que je m’inquiète peut-être plus que la moyenne…)
Nous pouvons donc relativiser la souffrance.
Nous pouvons nous souvenir que la réalité est habituellement bien moins pire.
Pensez à toutes les personnes qui ont vaincu leurs difficultés et en sont ressorties plus fortes !
Rappelez-vous ces personnes qui ont perdu leur emploi pour finalement se retrouver, après un temps d’incertitudes, avec un meilleur emploi que celui qu’elles occupaient auparavant.
Songez aussi à celles et ceux qui sont malheureux en couple, qui se font tromper, mais qui, après les douleurs de la séparation, refont leur vie avec un(e) partenaire plus sain(e).
Bien des gens n’affrontent pas leurs peurs pour reprendre confiance simplement parce qu’ils ne savent pas que cela contribuerait fondamentalement à leur bonheur et à leur développement personnel.
La crainte consiste un peu à définir des buts de manière inversée: elle nous fait imaginer tout ce que nous ne voulons pas qui arrive, de façon très vivante, ce qui génère de l’angoisse et nous maintient dans notre situation.
Mais le problème, avec cette peur, c’est que même si la situation qui nous effraie ne se produit pas, le fait de l’imaginer nous fait vivre des émotions négatives comme si elle se produisait réellement.
Montaigne n’écrivait-il pas quelque chose comme « Qui craint de souffrir souffre déjà de ce qu'il craint » ?
Ainsi, même si nos craintes ne se matérialisent jamais, nous en souffrons quand même, absolument inutilement.
Vous pouvez donc prendre conscience de ce processus destructeur et commencer à relativiser vos peurs.
Dans le cas contraire, si vous vous laissez emporter par les flots de vos craintes, ils finiront par vous noyer en contrôlant les facettes les plus importantes de votre vie.
Je vais vous fournir plusieurs stratégies pour savoir comment reprendre confiance en soi, mais tout d’abord, voici un petit exercice pour commencer à éradiquer vos peurs.
Exercice: Le tueur d'inquiétudes
Voici commenter affûter votre arme destructrice de peurs!
Prenez d’abord une feuille et un crayon et séparez la feuille en deux partie, autrement dit, deux colonnes (cela peut tout aussi bien se faire à l’ordinateur).
Étape un: Le KO technique!
Dans la colonne de gauche, écrivez chaque peur qui vous travaille les entrailles.
Écrivez de manière aérée, car vous aurez besoin de place pour chaque peur dans la colonne de droite.
Soyez aussi précis que possible dans la description de vos peurs.
Dans la colonne de droite, vous allez ensuite les passer au tordeur.
Écrivez en quoi chaque peur est (vraiment) fondée.
Sur quoi se base-t-elle réellement ?
L’objectif ici est de souligner combien les peurs sont très souvent inventées, n’ont pas de fondement réel, et n’ont pas tellement de chances de se produire.
Dans une bonne partie des cas, les peurs peuvent être éliminées à cette étape.
Quand vous constatez combien certaines peurs ne sont pas fondées, il devient plus facile de vous en libérer.
Et le plus souvent nous ne prenons pas conscience de leur côté irréaliste.
C’est ce que cet exercice vise à faire ressortir.
En effet, la plupart des gens se contentent d’imaginer le pire sans jamais avoir pris le temps de se demander en quoi leurs peurs étaient fondées.
C’est pourquoi vous pourrez vous sentir soulagés simplement quand vous aurez constaté que certaines peurs n’ont finalement rien de bien effrayant…
C’est aussi ce qui fait dire qu’un bon diagnostic constitue souvent lui-même un remède !
Étape deux: Trucidez vos peurs !
Vos peurs sont d’un autre ordre?
Ce ne sont pas de petites peurs fragiles qu’on assomme simplement en testant leurs fondements?
Vos peurs font peur aux autres peurs?
Elles grognent et rugissent?
Leurs dents acérées menacent de vous lacérer?
D’accord.
Dans ce cas, ça vous prend une arme plus efficace.
Prenez une nouvelle feuille et séparez-la encore en deux.
Prenez l’une de ces peurs monstrueuses comme thème de la feuille et écrivez-la dans la colonne de gauche.
Pour trucider cette peur atroce, dans la colonne de droite, répondez à cette question: «Et même si le pire arrivait et que cette peur se réalisait, à quoi cela ressemblerait-il vraiment?»
Encore une fois, écrivez de manière détaillée.
Ensuite, relisez ces notes et pensez de quelle manière vous y feriez face.
Bien sûr, je parle ici de peurs monstrueuses.
Il y a donc de bonnes chances pour que, si elles se réalisent, la situation ne soit pas très réjouissante…
Mais l’objectif de cette étape est de rendre les choses concrètes.
Tant que nous avons peur, nous laissons les craintes voguer sur la confusion, l'abstraction et l’indétermination.
Nous avons peur, mais nous ne savons pas précisément de quoi !
Cette deuxième étape de l’exercice vous permet de voir que vos peurs sont souvent pires dans votre tête et que, même si le pire se réalise, vous avez les ressources pour y faire face.
Et encore une fois, même si l’issue est horrible, les chances qu’elle se produise vraiment sont probablement très faibles.
Vous pouvez aussi en profiter pour lâcher prise sur tout ce que vous ne contrôlez pas car, dans la majorité des cas, vos craintes ne se matérialiseront jamais.
Et puisque les peurs sont récalcitrantes et que leur sombre esprit n’hésite pas à continuer à nous posséder, voici comment aller encore plus loin avec cet exercice.
Étape trois: L’exorcisme!
1. Reprenez la brochette de peurs, grandes et petites, que vous avez trouvées en faisant les étapes 1 et 2 de l’exercice.
Faites-en une liste claire en les nommant de façon succincte, par exemple:
- J’ai peur que des cure-dents viennent me curer les dents pendant la nuit.
- J’ai peur que le premier ministre décide de devenir comédien.
- J’ai peur que Justin Bieber produise un nouvel album.
- Et ainsi de suite…
2. Reprenez cette liste et identifiez en ordre vos peurs, en commençant par celles qui vous freinent le plus dans vos actions et dans vos rêves et qui vous empêchent le plus de reprendre confiance en soi.
3. Prenez les deux plus grandes peurs et répondez à ces 4 questions (notez les réponses):
- En quoi ces peurs m’empêchent-elles d’avancer dans la vie?
- Qu’est-ce que le fait d’entretenir ces peurs m’a apporté dans le passé?
- Quels bénéfices obtiendrais-je si je n’avais pas ces peurs?
- Comment est-ce que j’agirais si ces peurs ne contrôlaient pas ma vie?
Pour illustrer cet exercice, voici l’exemple de Lucie et d’une de ses peurs qui, je crois, est partagée par bien des gens.
La peur de Lucie...
Lucie souffre d’une certaine insécurité financière qui vient du fait que ses parents n’ont jamais été très riches et qu’elle a toujours cru que ses études ne la mèneraient à aucun emploi satisfaisant…
Ses réponses aux 4 questions présentées ci-dessus:
Question: En quoi cette peur m’empêche-t-elle d’avancer dans la vie?
Réponse: Elle me cause de la solitude, nuit à mon épanouissement personnel, à ma vie sexuelle, à la possibilité de fonder une famille, etc.
Question: Qu’est-ce que le fait d’entretenir cette peur m’a apporté?
Réponse: Elle m’a portée à me protéger des déceptions, pour éviter de souffrir. Mais la conséquence est que je souffre plus…
Question: Quels bénéfices obtiendrais-je si je n’avais pas cette peur?
Réponse: Je prendrais des initiatives pour rencontrer un homme et je me donnerais la possibilité de vivre en couple.
Question: Comment est-ce que j’agirais si cette peur ne contrôlait pas ma vie?
Réponse: Je serais plus confiante, plus fière de moi et j’aurais envie de développer la dimension de ma vie relative à ma vie amoureuse et au couple !
Vous pouvez faire de même et tâcher d’éradiquer certaines peurs.
L’objectif est de vous aider à prendre conscience de tout le mal que vos peurs vous occasionnent et combien elles vous scient les jambes et vous empêchent de reprendre confiance en vous-même.
Cette prise de conscience peut être le moteur qui vous motivera à vous en libérer!
Si c’est le cas (et j’espère que ça l’est!), voici la suite.
Les stratégies qui suivent vous permettront de fourbir les armes pour affronter vos peurs tueuses de confiance.
Reprendre confiance en transformant la peur de perdre le contrôle en un choix
Le manque de confiance en soi implique souvent le besoin de contrôler ce qui se passe, histoire d’éviter les mauvaises surprises.
Pour bien des gens, le risque de perdre le contrôle augmente l’anxiété, inhibe les initiatives et génère un comportement contrôlant qui peut devenir très lourd à vivre, pour les autres et pour eux-mêmes.
Si vos proches vous ont affublé des doux sobriquets de «Control Freak», «Hitler» ou, plus gentiment, « Staline », il serait peut-être temps d’y voir! 😉
Cet irrépressible besoin de contrôle vient aussi, entre autres, de la bonne vieille société de la performance.
Si on doit toujours tout réussir avec brio, qu’on ne peut pas échouer, on doit aussi tout contrôler.
La croyance erronée à la base de ce besoin de contrôle peut s’énoncer ainsi: «Pour être bien et pour me sentir calme, je dois avoir le contrôle complet de moi-même et de mon environnement.»
Malheureusement, les événements et les gens sont beaucoup trop imprévisibles pour permettre ce contrôle…
Une stratégie pour regagner de la confiance en soi consiste à transformer la peur de perdre le contrôle en un certain nombre de choix.
Il s’agit d’échanger nos craintes en plusieurs options que nous pouvons choisir, donc que nous contrôlons.
Par exemple, si une personne refuse d’essayer une nouvelle activité par crainte de ne pas réussir, les nouveaux choix qu’elle définira pourront être:
- Je choisis d’essayer l’activité pour obtenir au moins un minimum d’informations avant de juger que je ne suis pas capable de réussir.
- Je choisis de persévérer à faire cette activité même si j’éprouve un certain nombre de difficultés (il est possible de définir plus précisément ce nombre et ces difficultés et de choisir de les affronter une par une).
- Je me réserve la possibilité d’arrêter à n’importe quel moment (ce qui retire l’obligation de réussir et diminue le stress).
- Etc.
Et même si le pire arrivait… Faites du catastrophisme votre meilleur ami !
Qui a dit que les idées noires ne pouvaient pas être parfois utiles?
Les personnes qui n’ont pas de confiance en soi imaginent souvent des aboutissements désastreux à tout ce qu’elles désirent entreprendre.
Ça, c’est le mauvais côté…
Nul besoin de préciser que ces pensées répriment grandement leur envie de commencer quoi que ce soit…
Et le bon côté alors?
Plutôt que de poursuivre le positif, pourquoi ne pas faire de la catastrophe votre plus chère amie?
Cette stratégie consiste à imaginer la pire situation qui pourrait survenir en relation à votre peur!
C’est une forme de courage par l’absurde, d’une certaine manière…
Ce processus est associé à l’effet de contraste en psychologie et fonctionne de la manière suivante.
Quand vous avez peur, pensez à ce qui pourrait survenir de pire dans cette situation.
Bien sûr, il faut que ce que vous imaginez alors de pire soit plus catastrophique que vos peurs.
Si vous carburez déjà au catastrophisme extrême, ça ne fonctionnera pas.
Par exemple, si vous devez faire une présentation pour une équipe au travail, vous pouvez avoir peur de ne pas être à la hauteur.
Si vous imaginez le pire, vous imaginerez peut-être que vous vous plantez complètement, que votre présentation n’est pas à la hauteur et même, pourquoi pas, que vous faites rire de vous.
Tout cela a bien peu de chances de se produire.
Ainsi, le fait d’imaginer ce scénario catastrophe, en comparaison, diminuera l’ampleur de vos craintes.
Vous rendrez vos peurs plus concrètes et vous aiderez votre imagination à cesser son funeste travail.
En effet, l’imagination produit souvent des images fortes mais relativement abstraites.
Cette abstraction nourrit les émotions négatives et le stress sans pour autant qu’il y ait quelque chose de réel à craindre.
Cette stratégie s’applique donc dans la majorité des cas.
Mais si vos craintes consistent déjà à croire qu’on va vous clouer au pilori et que vous perdrez votre emploi dans la honte, l’ignominie et le déshonneur, elle ne pourra rien faire pour vous (les prochaines stratégies, oui, par contre).
Pour mieux tirer profit de cet outil, utilisez autant que possible des images ou des pensées liées à ces «pires» événements pour les rendre encore plus vivants et effrayants.
Cette imagination du pire vous permettra d’atteindre plusieurs objectifs:
- Elle vous oblige à imaginer la suite des événements pour constater que, finalement, même si le pire arrivait, les conséquences seraient habituellement moins désastreuses que vous ne l’auriez craint.
- Elle empêche votre imagination de s’emballer et de concentrer inutilement vos pensées sur des craintes (habituellement irréalistes).
- Elle vous aide à accepter la complexité du monde et à constater que, bien que les pires événements puissent toujours survenir, il ne sert absolument à rien de les anticiper… Vous pourrez vous dire, par exemple, «À part susciter de la peur et du stress, j’aimerais bien savoir ce que m’apporte le fait d’imaginer continuellement que les autres me rejetteront ou que j’aurai un accident de voiture?»
Reprendre confiance en soi en vous désensibilisant de la peur, comme vous feriez avec les allergies…
Comme j’ai bien souligné jusqu’à présent, les peurs sont tenaces et féroces.
Elles nous démotivent, nous enchaînent et nous font arrêter de rêver (du moins, le jour).
Ces peurs nous font porter une (trop) grande attention à nous-mêmes, à nos moindres gestes et aux conséquences possibles de nos actions.
Ce manque de confiance en nos capacités suscite de l’anxiété et inhibe nos initiatives pour éliminer les risques de nous tromper et d’échouer.
Mais pensez-y: plus vous tentez d’éviter ce qui vous fait peur, plus vous restreignez le champs de vos expériences nouvelles, et plus vous vous empêchez de reprendre confiance en vous-même.
Nous savons qu’il est préférable de recommencer rapidement à conduire à la suite d’un accident de voiture.
Plus nous attendons et plus la peur augmentera…
À travers un effet paradoxal, chaque tentative pour nous protéger de nos peurs et des dangers renforce la croyance que nous sommes vulnérables et réduit davantage notre confiance.
L’outil dont je vais vous parler maintenant provient de la thérapie cognitivo-comportementale.
Il est utilisé entre autres pour traiter différentes phobies, comme:
- La catagelophobie (la peur du ridicule, dont je ne souffre heureusement pas...)
- La capitellophobie (la peur des cadeaux, dont je ne souffre pas non plus... soit dit en passant, comme ça, à tout hasard…)
- La vexillophobie (la peur des drapeaux, dont je souffre peut-être un peu…)
Alors si la thérapie cognitivo-comportementale est efficace pour soulager des phobies comme celles-là, elle pourra probablement vous aider à diminuer vos peurs et à reprendre confiance en soi !
Le principe de cette stratégie est simple: comme pour le traitement des allergies, nous pouvons nous désensibiliser des expériences que nous redoutons en les expérimentant plusieurs fois.
Un exemple?
Depuis ma jeunesse, j’avais toujours eu une peur presque panique de parler en public.
Il faut dire que je suis d’un naturel assez timide et que je ne suis pas un extraverti notoire…
Pourtant, j’admirais ceux qui avaient le courage de parler devant un auditoire.
En 2005, j’ai donc entrepris d’affronter cette effroyable peur et je me suis mis à offrir des conférences sur les sujets des livres que j’écrivais.
J’ai même eu la chance en 2007 de donner une série de conférences dans 12 villes du Québec devant des auditoires de 150 à 300 personnes.
Je peux vous dire que j’étais horriblement stressé avant que cette tournée débute.
Pourtant, contre toute attente, elle s’est très bien déroulée!
Le fait de combattre cette peur m’a permis de constater que tout se passait bien lorsque je parlais en public… et que je n’avais rien à craindre.
Aujourd’hui, cette nouvelle confiance ne me sert pas souvent puisque je n’ai plus l’occasion de donner des conférences, mais je sais que je la garde en moi.
Cette confiance m’a d’ailleurs permis d’offrir un vibrant hommage à mon père lors de ses funérailles en 2011 devant des centaines de personnes.
Juste pour vivre ce moment important, affronter cette peur aura valu la peine.
La force de la désensibilisation
Le but de la désensibilisation est de nous démontrer que ce que nous craignons n’est pas fondé et que nous n’avons aucune raison d’avoir peur.
C’est une sorte d’épreuve du réel…
Cet effort recèle également d’agréables surprises: nous découvrons que ce dont nous avons peur est beaucoup moins désagréable que nous l’aurions cru, sans compter la satisfaction de nous être dépassés et d’avoir réussi !
Et surtout, la désensibilisation retire la chape de plomb de la peur à mesure que croît la confiance.
Cette stratégie est utile dans un très grand nombre de domaines.
Pour vous aider, notez les peurs que vous avez réussi à affronter pour vous y désensibiliser.
Vous pouvez, par exemple, rencontrer des personnes inconnues dans différents événements, prendre certains risques calculés, essayer de nouvelles activités et même déplaire un peu aux autres pour vous prouver que vous avez le droit de dire « non ».
Beaucoup de peurs sont d’ailleurs sociales et impliquent les autres.
Mais voici à quoi ressemble la réalité à ce sujet:
- Les gens nous portent beaucoup moins d’attention que nous le croyons souvent et, lorsque nous réprimons nos initiatives, nous n’avons pas l’occasion de vérifier si nos craintes étaient fondées.
- Même si les autres nous portent attention, pourquoi leur jugement serait-il nécessairement négatif? Au contraire, il peut être absolument favorable !
- Même si les gens nous portent attention et que leur jugement est réellement négatif, cela est-il vraiment si grave?
Pour favoriser la désensibilisation, le docteur Aaron Beck et ses collègues1 suggèrent aussi de vivre complètement l’émotion que nous ressentons quand nous affrontons la peur, même si elle est désagréable, plutôt que de la réprimer.
Ainsi, plus vous affronterez vos peurs et plus l'anxiété qui y est associée diminuera.
Le fait d’affronter ce qui vous horrifie vous aidera à reprendre confiance autant et à constater combien vos craintes sont souvent excessives.
Ma meilleure ressource pour découvrir comment reprendre confiance en soi
Cet article est très long et je vous ai déjà fourni un grand nombre de ressources et d'exercices pour vous aider à reprendre confiance.
Mais si vous aimeriez reprendre confiance en vous-même, vous cherchez probablement des ressources pour y parvenir.
C'est dans cette perspective que j'ai écrit mon livre sur la confiance en soi.
Il est basé sur les meilleures stratégies, celles qui ont fait leurs preuves en psychologie cognitivo-comportementale.
Il a déjà aidé un grand nombre de mes lecteurs et j'espère qu'il vous sera utile à vous aussi.
Des ressources pour aller plus loin
- Mon livre Qui suis-je? Il vous aidera à développer votre estime de soi et à mieux vous connaître.
- Mon livre La croissance (personnelle) illimitée: Il vous aidera à vous réaliser et à passer à l’action pour développer votre confiance en soi.
- Mon livre Petit traité antidéprime: 4 saisons dans le bonheur: Il vous aidera à identifier les pensées tordues qui nuisent à votre confiance et à les confronter efficacement pour les éliminer!
- Mon article très complet: Comment avoir confiance en soi: LE guide.
- Dr Frédéric Fanget avec son excellent livre Oser. Thérapie de la confiance en soi.
Si vous avez des questions ou aimeriez partager vos propres trucs ou témoignage au sujet de la confiance en soi, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
Référence
1. Beck, A. T.; Emery, G.; Greenberg, R. L. (1985), Anxiety disorders and phobias. A cognitive perspective, New York, Basic Books, 343 p.
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