L’argent est-il pour vous un bon serviteur ou un mauvais maître?
Si le rôle que joue l’argent dans votre vie ne vous intéresse pas, vous risquez également d’avoir les poches vides.
Et beaucoup de préjugés entourent ce sujet, pour le meilleur et pour le pire…
Voici un article qui vous intéressera, je l’espère de tout cœur!
J’aimerais débuter avec quelques exemples. Votre situation ressemble-t-elle à celle-ci (à quelques différences près):
Scénario 1
- Personne vivant seule.
- Salaire brut de 28000$ par année.
- Dette de carte de crédit et autres dettes totalisant 5000$.
- Aucune épargne et aucun fonds d’urgence.
- Aucune retraite fournie par son employeur.
Scénario 2
- Famille de deux adultes et deux enfants.
- Revenu familial brut total de 54000$.
- Dette de carte de crédit et autres dettes totalisant près de 15000$ (incluant un prêt pour la voiture).
- Aucune épargne et aucun fonds d’urgence.
- Un des membres du couple a une retraite de son employeur et l’autre n’a rien.
Entendons-nous. Ces deux scénarios ne sont pas très enviables du point de vue financier.
Salaires sous la moyenne, aucune épargne, des dettes accumulées, peu ou pas de retraite de la part des employeurs, etc.
Nombreuses sont aussi les personnes qui, malgré une situation financière plus avantageuse (avec un bien meilleur salaire, par exemple), se retrouvent aussi avec beaucoup plus de dettes, aucune épargne et un avenir financier pas très rose.
Et si je regarde autour de moi, malgré que je connaisse des gens issus de profils sociaux très variés en termes de carrières et de salaires, le même constat se répète inlassablement: les personnes qui possèdent une situation financière solide et un avenir financier prometteur sont une infime exception.
Bien sûr, les personnes que je connais ne constituent pas un échantillon statistique valide.
Mais la perspective ne semble pas très bonne globalement…
La dette des ménages par rapport à leur salaire a surtout augmenté depuis les dernières années…
Voici un tableau tiré du blogue de Gérald Fillion (animateur de RDI Économie à Radio-Canada) et qui présente le taux moyen d’endettement des ménages canadiens en 2015 (incluant les hypothèques):
Pourquoi le contexte financier semble-t-il si difficile?
Ma conjointe et moi pourrions être dans la même situation, comme tant de personnes que nous connaissons (incluant certains qui gagnent un meilleur salaire que nous).
Est-il possible de remédier à cet endettement et débuter le processus inverse, celui de l’épargne et de l’investissement qui conduira à l’indépendance financière ?
J’en suis convaincu puisque mes choix et les stratégies que j’ai apprises me donnent ces résultats.
Mais pourquoi aussi peu de gens se trouvent-ils dans une bonne situation financière?
Le «méchant» argent…
Depuis trop longtemps, je suis surpris de voir combien de personnes aimeraient avoir plus d’argent et rêveraient de pouvoir arrêter de travailler bien avant 65 ans mais, par la même occasion, se désintéressent complètement de la question ou méprisent simplement tout ce qui a trait à l’argent et à sa gestion !
C’est mal parti.
Comment améliorer une dimension aussi importante de notre vie si nous méprisons le sujet et que nous n’apprenons rien de nouveau pour changer les choses?
C’est comme si je me disais que je voulais maigrir, manger mieux et améliorer ma santé physique mais que je piquais une colère à chaque fois qu’on abordait autour de moi la question de l’alimentation ou de l’exercice.
Je serais dans le déni, dans l’inaction, et ma colère viendrait probablement plus de l’apitoiement sur ma pôvre situation (que je m’assure de ne pas changer) que de ma prise en main et de ma responsabilisation personnelle…
Ce qui me surprend toujours le plus, c’est que la plupart des gens (et peut-être particulièrement ceux qui détestent parler d’argent) sont très intéressés, finalement, à parler d’argent, mais de manière négative.
Ils vont parler de leurs dettes, ils vont raconter leurs dépenses, les belles choses qu’ils ont achetées.
Ils vont dire à quel point les prix de tout augmente sauf leur salaire.
Parler négativement de l’argent revient à partager comment on en a moins: parler de ses dépenses ou comment on perd de l’argent en payant des intérêts sur ses dettes…
La dépense et l’endettement semblent le seul angle à travers lequel la société de consommation aime et accepte de parler d’argent…
Mais quand vient le temps de parler d’argent de manière positive, ça ne passe pas.
C’est le tabou, c’est mauvais. POUARK ! Caca !
Parler de stratégies pour obtenir des nouvelles sources de revenus, parler d’épargne et d’investissement, parler de revenus passifs, de manières de prendre une retraite hâtive, tous ces sujets sont gommés soigneusement en société comme s’il s’agissait de parler de ses pratiques sexuelles sadomasochistes (mais j’ai l’impression que le sadomasochisme est moins tabou…)
Pourtant, parler positivement d’argent revient à partager les manières dont on peut en avoir plus.
Nous vivons au milieu de ce qui me semble un très beau (et très gros) paradoxe.
Tout le monde aimerait avoir plus de temps libre, tout le monde aimerait s’occuper comme bon lui semble, tout le monde aimerait avoir plus d’argent pour réaliser des objectifs importants.
Alors pourquoi ne pourrait-on pas partager avec la même fierté le montant que nous avons épargné et investi que celui que nous avons dépensé pour acheter telle ou telle chose ?
Vous allez me dire: «Avec mon salaire et les prix qui augmentent sans cesse, comment pourrais-je bien être capable d’épargner?»
C’est parce qu’à force de ne pas en parler, collectivement, nous ne savons pas quoi faire pour changer les choses.
Et malgré l’apparente impasse financière dans laquelle se trouvent les personnes de mes deux scénarios ci-dessus, avec de la discipline, du temps et des initiatives stratégiques, il leur est absolument possible de changer radicalement les choses !
L’argent ne rend pas nécessairement heureux
Dans mon blogue, je parle de bonheur, de psychologie et de développement personnel.
En regard de ces thèmes fondamentaux, l’argent n’est qu’un outil. Et un outil qui devient parfois dangereux.
Bien sûr, avoir assez d’argent pour subvenir à ses besoins améliore le degré de bien-être et rend plus heureux que si nous nous vivons dans une misère abjecte.
Mais passé un certain seuil, l’argent n’apporte plus de différence significative dans notre degré subjectif de bonheur1.
Voici plusieurs angles qui vous montreront combien l’argent, tout seul, en lui-même, ne rend pas heureux (et peut même rendre très malheureux).
L’illusion de la richesse
Nous sommes toujours le riche et le pauvre de quelqu’un d’autre.
Prenez le fameux million (de dollars, d’euros, etc.)
Posséder (ou gagner) un million est toujours synonyme de grande richesse, par le passé comme aujourd’hui.
Pourtant, si on considère l’inflation (l’augmentation du coût de la vie), la valeur de ce fameux million diminue un peu chaque année.
Par exemple, 1000000$ de dollars canadiens aujourd’hui ne représentaient qu’un peu plus de 600000$ en 1990.
Autrement dit, la personne qui avait 1 million en 1990 était presque deux fois plus riche que le millionnaire d’aujourd’hui !
La notion de richesse varie donc d’une personne à l’autre, d’une époque à l’autre, d’une référence à l’autre.
Elle n’est pas fixe.
Ce «détail» peut s’avérer commode pour nous aider à définir pour nous-mêmes des objectifs réalistes dans un plan d’indépendance financière basé sur des besoins réels, et non une certaine représentation (fantasmée) de la richesse.
S’embourber dans l’argent…
La poursuite de la richesse peut devenir circulaire et vaine, comme un chien qui court après sa queue.
Plus on en a et plus on en veut.
Je viens de tomber sur un documentaire à la télé qui présentait pendant deux heures le couple David et Jackie Siegel qui, pour la modique somme de 100 millions de dollars, faisait construire la plus grande maison des États-Unis inspirée du palais de Versailles, rien de moins (mais avec de beaux petits ajouts bien kitsch).
J’ai commencé à écouter l’émission mû par une sorte de curiosité malsaine, mais dix minutes de ce «documentaire» et de l’expression débridée de leur ego et de leur mauvais goût ont suffi à me donner la nausée et à changer de chaîne.
Leur cas illustre bien mon propos à l’effet que trop d’argent peut embourber dans une dynamique de vie absurde.
J’ai connu certaines personnes qui étaient riches (tout dépendant du point de vue) et qui continuaient sans relâche à amasser plus d’argent sans vraiment savoir ce qu’elles voulaient en faire.
Elles n’avaient pas de vision, à part dépenser ou simplement continuer de gagner plus d’argent parce que c’est tout ce qu’elles savaient faire, sans chercher particulièrement à améliorer leur bien-être ni celui des autres.
Ce syndrome d’«enflure de la richesse personnelle» pourrait bien être une conséquence de l’idée fausse selon laquelle l’argent rend heureux.
Le fait de ne pas remettre en question cette croyance pourrait porter à en vouloir toujours plus en espérant finir par tomber sur un bonheur qui n’arrivera jamais…
Bonheur et psychologie positive
Des recherches en psychologie positive ont démontré qu’on pouvait à peu près découper les sources de notre bonheur de la manière suivante, et Sonja Lyubomirsky en parle d’ailleurs dans son excellent livre Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux?2:
- 50% de notre bonheur vient de notre code génétique… Et nous n’avons aucun contrôle sur notre ADN. Certains ont tirés le gros lot à cette loterie de la vie, d’autres seront naturellement prompts à la déprime. Déprimant comme statistiques (je n’ai pas dû gagner à cette loterie…)
- 40% de notre bonheur dépend de nos choix, de nos pensées et de ce que nous considérons important. C’est la dimension la plus importante sur laquelle nous concentrer pour augmenter notre bonheur.
- 10% dépendent des circonstances de la vie et de notre environnement: c’est dans ce piètre 10% que s’inscrit la richesse.
Autrement dit, vous pouvez être multimillionnaire, cela ne vous rendra pas plus heureux si vous n’êtes pas déjà capable de l’être aujourd’hui.
Vous n’avez de contrôle possible que sur 50% de votre bonheur, et encore…
D’où l’importance de penser l’argent en terme de levier, d’outil, pour l’utiliser sur ce que vous contrôlez vraiment et vous concentrer sur les pensées, les valeurs et les activités qui nourriront vraiment votre bonheur.
Le bonheur réel ne correspond pas (du tout) au PIB par habitant (vous pouvez sauter cette section si l’économie ne vous intéresse pas: c’est le seul petit bout lourd de cet article, promis!)
Pour montrer d’une autre manière à quel point l’argent et le bonheur peuvent être présentés de bien des manières, je vais laisser la parole à Jeremy Rifkin.
Il s’agit d’une citation tirée de son livre La troisième révolution industrielle:
Le produit intérieur brut (PIB), créé dans les années 1930, mesure la valeur de la somme des biens et services économiques produits pendant un an. Le problème, c’est qu’il prend en compte les activités économiques négatives de la même façon que les positives. Si un pays investit massivement en armements, construit des prisons, développe son État policier, doit nettoyer des environnements pollués, etc., tout cela entre dans son PIB.
Simon Kuznets, l’Américain qui a inventé le PIB, a souligné d’emblée que « le bien-être d’un pays peut […] difficilement se déduire de la mesure du revenu national ». Bien des années plus tard, il est revenu avec encore plus d’insistance sur les inconvénients du PIB en tant que jauge de la prospérité économique: « Il faut garder à l’esprit la distinction entre quantité et qualité de la croissance […]. Quand on fixe comme objectif “plus” de croissance, il faudrait préciser plus de croissance de quoi et pour quoi faire. »
L’indice de bien-être durable (IBED), l’indice de santé sociale (ISS) du Fordham Institute, l’indicateur de progrès véritable (IPV), l’indice de bien-être économique (IBEE) et l’indice de développement humain (IDH) de l’ONU. Ces nouveaux indices mesurent l’amélioration générale du bien-être de la société et intègrent des facteurs comme la mortalité infantile, la longévité, l’existence d’une assurance-maladie, le niveau de réussite scolaire, le salaire hebdomadaire moyen, l’éradication de la pauvreté, l’inégalité des revenus, la possibilité de se loger à un prix raisonnable, la propreté de l’environnement, la biodiversité, la baisse de la criminalité, la durée du temps de loisir, etc.3
Il m’arrive trop souvent de voir dans les médias différents intervenants hurler combien il est catastrophique pour le Québec d’avoir un PIB par habitant moins important que celui, par exemple, de l’Alberta.
Le PIB par habitant prend le PIB de la province et le divise simplement par le nombre d’habitants de cette province…
Quand on sait que le bonheur et le bien-être impliquent bien plus d’éléments dans la vraie vie, comme l’accès au logement et le sentiment de sécurité, ce que les autres indices comme l’Indice de développement humain mesurent, il est absolument absurde de ne considérer que le PIB par habitant.
C’est une autre manière de montrer que l’argent ne correspond pas au bonheur…
L’argent ET le bonheur ?
Alors, avec tout ça, reste-t-il quelque possibilité de gagner plus d’argent et de l’utiliser en faveur de notre bonheur ?
Je pense bien que oui, et voici quelques pistes.
L’argent doit rester un serviteur et non un maître
C’est pourquoi nous devons toujours nous donner ce but de liberté financière à partir de la connaissance de nous-mêmes et de notre vision personnelle (composée de buts à réaliser grâce à cette liberté et qui sont significatifs au sein de notre société, comme le fait d’aider les autres, ce qui est plus enrichissant et rend plus heureux que le simple fait de dépenser…)
L’objectif premier du développement personnel est de travailler sur ce que nous sommes pour obtenir ce que nous désirons, car l’inverse, vouloir obtenir ce que nous désirons pour être heureux, ne fonctionne pas.
Ne rechercher que des biens matériels sans savoir en quoi ils s’inscriront dans une perspective de développement personnel n’apportera pas grand-chose…
Vouloir être riche simplement pour dépenser est stérile et n’apportera aucun bonheur à moyen ni à long terme. Au mieux, cela apportera un certain plaisir à court terme.
Dépersonnaliser
Les personnes qui se définissent par rapport à l’argent (pour ou contre) n’ont pas compris que l’argent n’est qu’un outil.
S’il est pris comme une fin en soit (positive ou négative), l’argent devient un concept abstrait sur lequel on se concentre pour en faire l’objectif stérile de sa vie ou un ennemi à abattre.
Dans les deux cas, sa nature même d’outil est perdue et ne permet plus d’en faire un vecteur de bonheur, et cela, qu’on le recherche avec cupidité ou qu’on le méprise…
On ne doit donc pas introduire l’argent dans notre définition de nous-mêmes.
Dynamiser le sens à la vie
Si l’argent est un outil, alors il permet d’obtenir plus de ce que nous avons déjà.
Si nous sommes déjà dynamiques, motivés, créatifs, notre vie n’en sera que plus palpitante.
Si, au contraire, nous sommes plaignards et paresseux, l’argent ne nous empêchera pas de trouver des occasions de nous plaindre et ne fera que nous simplifier un peu l’existence.
C’est pourquoi il est important de travailler d’abord à poursuivre un sens à sa vie.
L’argent permettra simplement de se rendre éventuellement plus loin.
Le bonheur authentique que propose la psychologie positive passe par la poursuite de valeurs et de vertus qui, en relation avec les autres, et dans une perspective altruiste, rend vraiment heureux pour longtemps.
En cela, l’argent nous aide à nous aménager la liberté de temps et d’action nécessaires pour exprimer la vertu et l’élévation d’une vie signifiante.
C’est ce qui me permet, par exemple, de passer autant d’heures à créer du contenu de développement personnel à vous partager sur ce blogue, ce qui me rend heureux !
Comment amorcer votre indépendance financière et en faire un objectif de bonheur?
Comme disait Caligula dans la pièce éponyme d’Albert Camus: «Les hommes meurent et ne sont pas heureux.»
En effet, trop de gens ne connaissent pas le bonheur et se contentent d’une vie insatisfaisante, machinale, et ne prennent pas d’initiatives pour changer les choses.
Ce que l’argent apporte, c’est un contexte propice au bonheur.
C’est l’idée de pouvoir faire ce qu’on aime dans les meilleures conditions possibles toute notre vie et non pas seulement attendre la retraite…
Sinon, on tombe dans le paradoxe suivant: trop de gens tombent en dépression à la retraite, un moment que plusieurs ont pourtant attendu toute leur vie!
Une bonne raison d’être libre financièrement est justement cette liberté qu’elle apporte.
L’endettement est le joug par excellence qui donne des sueurs froides et empêche de dormir la nuit.
Les personnes trop endettées sont plus stressées et plus insatisfaites de leur vie.
Sans compter que les intérêts (toujours trop élevés, à mon sens) réduisent leur capacité à obtenir ce qu’elles désirent.
Cela peut même avoir un impact négatif sur leur santé.
La paix d’esprit qui vient avec l’indépendance financière est inestimable.
Les gens ne voient pas leurs finances personnelles comme une composante essentielle de leur bonheur, au même titre que la santé, ni une chose sur laquelle ils ont du pouvoir.
C’est la raison pour laquelle, pour atteindre cet objectif d’indépendance financière, la première étape consiste à prendre une décision fondamentale: celle de se donner clairement l’objectif de comprendre le fonctionnement de l’argent dans notre système économique et de profiter de ces connaissances pour améliorer sa vie (et ses finances).
Se donner l’objectif de devenir indépendant financièrement
Laissez-moi vous raconter un peu comment j’ai commencé à me donner cet objectif.
Au tournant des années 2000, l’idée de gagner plus d’argent et de devenir libre financièrement me trottait dans la tête depuis un certain temps déjà, mais je n’avais rien en main pour y parvenir: ni argent, ni compétence particulière…
Par un bel après-midi, alors que je bouquinais dans une grosse librairie (dont je tairai le nom), mes yeux sont tombés sur un livre de l’auteur T. Harv Eker qui se trouvait sur le bout d’un kiosque.
Il avait un titre ronflant: Les secrets d’un esprit millionnaire…
Il ne s’agissait pas du tout du genre de livres que je lisais habituellement.
Avec son titre écrit en lettres luisantes dorées en relief sur la couverture, pour moi, ce côté tapageur sentait l’arnaque à plein nez.
Malgré tout ça, croyez-le ou non, j’entrepris de l’acheter! (par excès de naïveté, de curiosité ou de tout ce que vous voudrez d’autre…)
Je me souviens… et j’en ris encore.
J’étais tellement gêné au moment de l’acheter que je l’ai présenté à l’envers à la caissière.
J’aurais été mille fois plus à l’aise d’acheter une boîte de condoms « power pack » à la pharmacie ou une crème contre les hémorroïdes…
Et j’ai lu ce livre de T. Harv Eker dans les jours qui ont suivi.
J’ai été déçu du fait qu’il faisait miroiter des résultats mais ne fournissait aucune stratégie concrète pour gagner plus d’argent, mieux le gérer, éliminer ses dettes, etc.
C’était le côté «arnaque» que j’avais senti.
Mais malgré cette déception, les Secrets d’un esprit millionnaire4 ne m’a pas complètement dégoûté…
Il présentait quelques bonnes idées, des réflexions pour cheminer sur le sujet et, surtout, il disait vrai sur une prémisse fondamentale: pour gagner plus d’argent, nous devons nous intéresser à l’argent.
Et pas nous y intéresser de manière négative, comme j’en parlais au début de cet article, à travers les seules dépenses, mais bien de manière positive, pour apprendre à le gérer et à le faire fructifier.
Comme je le disais, toutes ces précieuses stratégies pour avoir plus d’argent sont le plus souvent un sujet tabou.
La conséquence est que nous avons bien peu d’occasions de découvrir ni d’échanger de nouvelles possibilités pour améliorer notre vie financière.
L’idée première est donc, peut-être, de «désapprendre» d’abord cette mauvaise habitude, de briser cette manie malsaine qui consiste à refuser toutes les informations et les connaissances qui vous feraient avancer dans la manière positive de parler d’argent (en gagner plus, bien le gérer, l’épargner, le faire fructifier).
Vous devez être ouverts à apprendre et à changer votre façon de voir les choses: ce n’est pas ce que nous ignorons qui nous empêche de réussir mais tout ce que nous croyons savoir et ce à quoi nous nous accrochons et qui nous empêche de modifier nos actions, nos décisions, nos façons de voir les choses.
C’est ici que ce sacré Eker a raison: pour devenir indépendants financièrement, nous devons nous attarder d’abord à la dimension psychologique sans laquelle aucune action n’est possible.
Vous devez orienter la perception de vos finances de manière à réussir, et non à échouer (si c’est votre cas présentement).
Il n’existe pas de recette miracle pour devenir riche: les trucs rapides, faciles et sans effort que tout le monde cherche (et que les arnaqueurs font miroiter) n’existent pas.
Nous pouvons devenir indépendants financièrement, mais cela implique des choix, des actions et des apprentissages sans lesquels rien ne se produira.
En terminant, voici en résumé quelques éléments qui vous éloignent ou vous rapprochent de votre indépendance financière:
Les mauvaises raisons de gagner de l’argent:
- Croire qu’il vous apportera le bonheur.
- Vouloir devenir riche pour vous occuper ou donner du sens à votre vie.
- Pour vous libérer de l’insécurité: l’insécurité ne se perdra pas même si vous êtes riches, d’où l’importance de faire passer le bonheur et le développement personnel avant tout. Ingvar Kamprad, le fondateur d’Ikea, était milliardaire, et il était aussi horriblement pingre, semblait-il…
- Le besoin de vous valoriser et le désir de prouver votre valeur aux autres, pour vous faire aimer ou accepter.
Les bonnes raisons de gagner de l’argent:
- Utiliser l’argent comme un levier pour réaliser d’autres buts de plus grande envergure, des buts qui concernent vos valeurs et vos rêves, et non le simple fait de posséder plus.
- Apprendre, innover et vous réaliser (augmentez votre confiance en sortant de vos sentiers battus).
- Vivre sans stress et garder la paix d’esprit sans aucune dette.
- Avoir l’argent pour faire face aux imprévus et ne pas vivre dans la crainte de perdre votre emploi.
- Améliorer votre contexte de vie (mieux vous loger, vous libérer d’un travail détestable, etc.)
- Gagner de la liberté et l’utiliser pour vous réaliser.
- Pouvoir vous payer les choses qui comptent le plus, comme du temps libre et de la qualité de vie.
- Aider les autres et contribuer positivement à la société.
Les attitudes et les valeurs importantes qui favoriseront votre indépendance financière
- Avoir une vision à long terme et être patient.
- Être ouvert à apprendre et à remettre en question (au moins) quelques préjugés. Si vous désirez modifier les conséquences du passé (votre situation actuelle), vous devez d’abord changer les causes (perceptions, décisions, actions): si on n’a pas les résultats qu’on veut, il faut changer le programme pour obtenir d’autres résultats.
- Prendre des initiatives.
- Agir avec détermination.
- Persévérer malgré les difficultés et les échecs.
- Votre valeur financière croîtra si vous acceptez d’investir en vous-même pour croître d’abord.
Comme avec le livre de Eker, j’ai conscience de ne pas avoir donné grand contenu pratique dans cet article.
C’était voulu.
Mais j’espère vous avoir aidé à amorcer une réflexion constructive sur le sujet!
Références
1. Deaton, A. (2008), « Income, health and well-being around the world: Evidence from the Gallup World Poll », Journal of Economic Perspectives, 22, 53-72. Diener, E., & Biswas-Diener, R. (2002), « Will money increase subjective well-being? A literature review and guide to needed research », Social Indicators Research, 57, 119–169.
2. Sonja Lyubomirsky: Qu’est-ce qui nous rend vraiment heureux?
3. Jeremy Rifkin: La troisième révolution industrielle.
4. T. Harv Eker: Les secrets d’un esprit millionnaire.
Christelle a écrit
Merci pour cet article, en particulier pour les références bibliographiques.
Nicolas Sarrasin a écrit
Merci Christelle 🙂