Imaginez que vous venez d’entamer une relation amoureuse depuis peu de temps.
Mais à mesure que vous fréquentez l’autre, vous êtes surpris(e) par ses réactions colériques imprévisibles!
Votre partenaire passe brutalement d’un état à un autre et est facilement contrarié(e) au moindre changement.
Rapidement, vous trouvez éprouvant et déstabilisant ce comportement et vous ne savez plus sur quel pied danser… et vous remettez en question cette relation.
Si ce genre de situation vous dit quelque chose, vous connaissez et fréquentez peut-être une personne caractérielle dans votre vie privée ou au travail.
Si le sujet vous intéresse, cet article très détaillée vous aidera à comprendre ces personnalités caractérielles et vous offrira plusieurs pistes de solutions pour améliorer les choses.
Avant de débuter cet article, j’aimerais préciser qu’il s’adresse à plusieurs catégories distinctes de personnes qui, toutes, pourront y trouver des ressources pour les aider.
Les voici:
- Ceux et celles qui vivent de près avec une personne caractérielle (en couple, parent, enfant, frère ou sœur, etc.), qui souffrent de ses comportements mais qui veulent l’aider.
- Ceux et celles qui se sont fait dire par leur entourage qu’ils étaient « caractériels », qui vivent des difficultés dans leur vie personnelle à cause de leurs émotions et de leurs réactions, et qui cherchent des pistes de solutions pour améliorer les choses.
- Dans une moindre mesure (car il existe déjà plusieurs autres articles sur ce sujet sur Internet), cet article s’adresse aussi à ceux et celles qui souffrent d’une personne caractérielle au travail ou dans leur vie personnelle, qui veulent comprendre ce problème et éventuellement apprendre à mieux y faire face.
Le caractériel: définitions et « symptômes »
« Instabilité émotionnelle » et « désordre émotionnel » sont des termes qui peuvent aussi être utilisés pour désigner un caractériel.
On parle souvent de « trouble caractériel » chez l’enfant.
Dans cet article, je vais plutôt aborder le sujet des personnes adultes qui ont des comportements et des réactions « caractérielles », tel qu’on en parle de manière courante.
Il ne s’agit donc pas d’un trouble de la personnalité qui est diagnostiqué et présenté dans les livres de référence en psychologie et en psychiatrie comme le DSM-5.
Dans cet article, je vais vous aider de différentes manières:
- Pour identifier les caractéristiques des personnes caractérielles;
- Pour comprendre les causes de leurs comportements et de leurs réactions;
- Je vais vous proposer des pistes pour aider ces personnes au quotidien, ce qui vous aidera aussi à mieux composer avec elles;
- Et si vous considérez vous-même avoir des traits de personnalité caractériels, mon article vous aidera à mieux comprendre de quoi il s’agit et vous donnera des pistes pour améliorer votre vie.
Mais d’abord, comment peut-on définir une personne caractérielle?
Globalement, on parle de comportement caractériel lorsqu’une personne réagit de manière peu appropriée aux autres et à différentes situations.
Il s’agit donc en quelque sorte d’un déséquilibre dans les besoins et les attentes d’une personne dans sa vie et au sein de la société.
Ce déséquilibre occasionne chez ces personnes des comportements exagérés qui se répètent souvent et qui causent des problèmes dans leur vie et leurs relations.
On ne parle pas de réactions inappropriées comme le fait de ne pas payer sa facture d’électricité.
Il s’agit plutôt de réactions émotionnelles, intenses et imprévisibles.
Notez que nous pouvons tous avoir des comportements exagérés et inappropriés à l’occasion.
Lorsque cela se produit, nous nous surprenons nous-mêmes, cela nous nuit modérément, selon le contexte, mais nous poursuivons habituellement notre quotidien sans heurt.
Au contraire, une personne caractérielle aura ce genre de comportements sur une base régulière, ce qui aura un impact important sur sa vie.
Selon le Dictionnaire de psychiatrie(1), le « trouble caractériel », qui se manifeste d’abord chez l’enfant, mais aussi chez l’adulte, regroupe des comportements comme:
- L’agressivité;
- L’angoisse;
- La dépendance;
- L’impulsivité.
Toujours selon ce dictionnaire, il s’agit d’une « forme d'immaturité de l'organisation de la personnalité […] qui définit familièrement une personne susceptible, agressive, impulsive et revendicatrice ».
Chez la personne adulte, le terme « caractériel » peut donc regrouper des troubles de comportement et de personnalité variés.
Une composante psychologique importante sous-jacente au comportement caractériel
Si le côté « psychologique » un peu plus technique du sujet ne vous intéresse pas, vous pouvez sauter cette petite section et vous rendre directement à: « À quoi ressemblerait le comportement d'une personne parfaitement adaptée ».
Comme nous l’avons vu, le comportement caractériel a d’abord une dimension émotionnelle.
Au quotidien, les émotions ne nous font pas seulement vivre des expériences bonnes ou mauvaises, elles nous aident à réagir adéquatement aux événements de notre vie.
Nos émotions nous supportent et nous motivent face aux différentes situations et aux menaces du quotidien.
Par exemple, la peur vise à nous protéger en évitant ce qui est menaçant. (2)
Et pour prendre un exemple relationnel, si une personne nous partage une épreuve qu’elle vit, le fait de la réconforter et d’être empathique renforcera les liens avec cette personne en plus de l’aider.
Au contraire, lui faire la leçon et ne pas se préoccuper de ce qu’elle vit risque plutôt de nuire à la relation.
Nos émotions nous accompagnent chaque jour et nous aident si celles que nous exprimons sont adaptées aux différents contextes.
Pour avoir des réactions adaptées, nous exerçons constamment, sans le savoir, un certain contrôle sur nos émotions.
Nous les régulons.
Or, les recherches en psychologie ont démontré qu’un haut niveau de variation émotionnelle était relié à un fonctionnement psychologique et social inadapté.
En d’autres mots, les personnes qui démontrent une grande variation de leurs émotions et de l’intensité émotionnelle à travers le temps sont plus souvent touchées par la dépression et la faible estime de soi, entre autres. (3)
Le comportement caractériel serait donc aussi relié à la difficulté à gérer ses émotions (4) et caractérisé par une plus grande « réactivité » émotionnelle. (5)
Pour en apprendre davantage sur le sujet, je vous invite à lire mon article sur l'hyperémotivité.
Je referme ici cette petite parenthèse psychologique. 😉
À quoi ressemblerait le comportement d’une personne parfaitement adaptée?
Pour mieux comprendre les personnes caractérielles, il peut être utile de présenter un peu leur « image miroir ».
Voici donc un portrait de ce à quoi pourrait ressembler une personne parfaitement adaptée, équilibrée psychologiquement et en contrôle de ses émotions.
Une personne équilibrée psychologiquement se sent d’abord bien par rapport à elle-même (estime de soi) et s’expose moins à la dépression. (6)
Mais cet équilibre paraîtra aussi beaucoup à travers son comportement.
En voici quelques exemples:
- Elle possède une pensée et un comportement matures, c’est-à-dire qu’ils sont nuancés et se préoccupent des autres (et non seulement d'elle-même);
- Elle a de la patience et ne démontre pas d’impulsivité marquée;
- Elle exerce un bon contrôle de ses émotions, surtout les plus intenses (colère, tristesse, etc.);
- Elle est capable de prendre des décisions selon ses propres critères et ses valeurs (elle est donc être peu influençable);
- Elle respecte les choix, les pensées, les émotions et les intérêts des autres et ne s’impose pas (n’est pas intrusive).
À la lumière de cette définition, il est plus facile de voir comment s’expriment les attitudes caractérielles, qui sont en quelque sorte le portrait opposé.
Une liste des comportements qu’il serait possible d’associer à une personne caractérielle
Je rappelle que le comportement « explosif » du caractériel découle à la base des émotions, de la variation importante de leur expression et de la difficulté à les contrôler.
Les « symptômes » du comportement caractériel sont donc à très forte teneur émotionnelle:
- Des colères fréquentes et apparemment non fondées (irraisonnées).
- Une expression marquée de comportements reliés au manque de confiance dans les autres, comme la suspicion et la jalousie.
- Des réactions amplifiées, comme de la susceptibilité.
- Une impulsivité marquée: les réactions s’inscrivent dans la courte durée sans égard aux conséquences à plus long terme, même si ces comportements sont nuisibles.
- Un manque de flexibilité émotionnelle et comportementale: des réactions répétitives et « stéréotypées » (toujours sur le même « modèle »), bien qu’il soit difficile de prévoir quand elles se manifesteront.
- Des relations interpersonnelles marquées par la dynamique amour-haine: le paradoxe qui s’exprime à travers un grand besoin de l’autre mais une grande difficulté à lui faire confiance.
- Le côté imprévisible des réactions est une composante importante du caractériel. Par exemple, tout va bien pendant un certain temps puis, sans raison apparente, la situation bascule vers le drame…
- Des relations interpersonnelles usées et fragilisées: puisque le caractériel fait vivre des moments difficiles à répétition à son entourage, cela risque de créer un vide relationnel, et les proches comme les membres de la famille vivront dans la crainte constante qu’une nouvelle crise survienne.
Je ne prétends pas que cette liste soit exhaustive ni qu’elle résume exactement ce que tout le monde entend par « caractériel ».
Comme je l’écrivais plus haut, cet article aborde le sujet des personnes caractérielles comme on les désigne dans la vie courante.
Il n’aborde donc pas un trouble de personnalité défini spécifiquement en psychologie car le « caractériel » peut regrouper plusieurs caractéristiques de plusieurs troubles de personnalité.
Mon article vise donc surtout à fournir des pistes de réflexion et de solutions, mais il ne prétend pas définir ce problème parfaitement ni de manière complète...
Quelques causes du comportement caractériel, et des solutions possibles
Il existe un grand nombre de causes qui peuvent favoriser le développement d’un comportement caractériel chez une personne, comme une enfance difficile, certains traits (ou troubles) de la personnalité, des traumatismes passé, etc.
Vous vous en doutez, je pourrais consacrer un article entier aux causes, et celui-ci ne suffirait pas à les aborder toutes de manière satisfaisante…
Le comportement caractériel se développe souvent peu à peu, à travers de mauvaises expériences qui nous portent à réagir pour nous défendre et ne plus ressentir la souffrance que nous avons déjà vécue.
Mais cette manière de réagir au présent pour nous défendre d’expériences passées cause plus de problèmes qu’elle n’apporte de solutions.
Alors puisqu’on ne peut changer son passé, ni changer sa famille ou son enfance, je vais vous présenter ici les causes sur lesquelles les personnes caractérielles peuvent agir pour améliorer la situation.
De cette manière, si vous sentez que vous faites le vide progressivement autour de vous et avez l’impression que certains de vos comportements partagent les caractéristiques du caractériel, cela vous donnera des pistes pour comprendre ce que vous vivez.
De la même manière, si c’est plutôt un proche qui adopte ces comportements, cela vous aidera aussi à mieux comprendre ce qui se passe.
Cette section de mon article s’adresse donc à ceux et celles qui se croient peut-être caractériels et qui cherchent des solutions, ou pour aider une personne de votre entourage.
Je vais vous présenter 4 causes possibles ainsi que des pistes de solutions pour vous aider ou aider vos proches.
Dans tous les cas, les solutions viseront notamment les objectifs suivants:
- Améliorer la stabilité émotionnelle: réagir de manière plus posée lorsqu’une réaction vive n’est pas appropriée.
- Encourager la maturité psychologique et relationnelle: être moins impulsif, entretenir une vision à plus long terme et avoir un regard plus empathique et confiant envers les autres.
Si vous devez fréquenter des personnes caractérielles dans votre quotidien, comme au travail, ce qui suit vous aidera aussi à comprendre d’où viennent leurs réactions intenses et vous donnera certaines pistes pour mieux y faire face.
Cause/solution 1: Le manque d’estime de soi
Le manque d’estime de soi peut causer de graves malaises envers soi-même et en relation aux autres.
Il augmente le stress, réduit la confiance et entretient l’impression souvent infondée que les autres nous attaquent, ce qui favorise les réactions caractérielles.
Je n’ai pas choisi d’aborder le sujet de cet article par hasard.
En effet, mon site contient de nombreuses ressources qui peuvent vous aider avec les différentes causes du comportement caractériel.
Le manque d’estime de soi est l’un de ces sujets.
Alors voici plusieurs ressources pour trouver des solutions relativement à l’estime de soi:
- Se libérer de la culpabilité, protéger son estime de soi et prévenir les déséquilibres identitaires
- Des outils pour vous actualiser et nourrir votre estime de soi!
- Comment les distorsions cognitives détruisent notre estime de soi?
- Mais surtout mon ebook Qui suis-je? Comment s'accepter, s'affirmer et ne plus s'auto-saboter, pour s'épanouir!
Cause/solution 2: Un niveau d’anxiété élevée
L’anxiété est un problème malheureusement très répandu, et même de plus en plus fréquent.
Si vous avez déjà vécu des moments d’anxiété élevée, vous vous êtes probablement aperçu(e) à quel point vous aviez moins de patience et étiez prompt(e) à réagir vivement à des situations que vous auriez auparavant trouvées banales.
L’anxiété nous pousse dans nos derniers retranchements et elle favorise l’expression d’attitudes caractérielles.
Si vous croyez que l’anxiété peut être impliquée dans vos réactions ou dans celles de vos proches, voici plusieurs ressources pour aider sur ce sujet:
- L’anxiété: les symptômes et les solutions quand on est anxieux
Cause/solution 3: La déprime ou, de manière plus sérieuse, la dépression
Les recherches en psychologie ont depuis longtemps démontré le lien qui existait entre la faible estime de soi, le niveau d’anxiété élevé et la dépression.
Ces trois problèmes entretiennent souvent entre eux des liens serrés et il n’est donc pas surprenant que je présente aussi la déprime et la dépression comme des causes possibles du comportement caractériel.
Et puisque, comme pour les sujets du manque d’estime de soi et de l’anxiété, la longueur de cet article n’est (vraiment) pas suffisante pour aborder la dépression de manière suffisante, voici d’excellentes ressources pour aider en relation à ce sujet:
- Dépression: les symptômes et les signes pour l’identifier
- Comment sortir des impasses de la déprime
- Et surtout mon ebook le Petit traité antidéprime: Comment arracher les racines de la déprime et revivre, un petit changement à la fois
Cause/solution 4: La difficulté à gérer/contrôler ses émotions
Comme nous l’avons vu, le manque d’estime de soi, l’anxiété et la dépression sont toutes des conditions qui nous portent à vivre des émotions de façon intense et désagréable.
Elles nous portent donc à exprimer des émotions de façon vive, et éventuellement explosive.
Puisque la composante la plus importante du caractériel est son comportement émotionnel soutenu et imprévisible, comme les colères, une clé fondamentale pour en sortir consiste à apprendre:
- À identifier les émotions qui sont vécues et à en comprendre la signification;
- À prendre conscience de leur impact à court, à moyen et à long terme;
- À apprendre à les gérer et à les contrôler pour éviter de vivre leurs effets négatifs et de les faire subir aux autres.
Tout ces « compétences » s’inscrivent sous le terme plus général d’« intelligence émotionnelle ».
Voici des ressources utiles sur l’intelligence émotionnelle, toutes disponibles sur mon site, dont vous pouvez profiter:
- Cultivez l’intelligence émotionnelle pour vous libérer des émotions négatives
- Test pour aider à connaître votre degré d’intelligence émotionnelle
- Et ma formation vidéo « Bien vivre (avec) ses émotions »
Comme nous l’avons vu, certaines des causes et des solutions au trouble caractériel touchent l’estime de soi, l’anxiété, la dépression et la gestion des émotions.
Globalement, l’objectif est de développer sa maturité psychologique, émotionnelle et relationnelle de plusieurs manières:
- Accepter de délayer la satisfaction de ses besoins lorsqu’il n’est pas possible de les satisfaire rapidement. Cela évite d’« exploser » lorsque quelque chose ne nous convient pas.
- Tenir compte des besoins des autres, même lorsqu’ils ne correspondent pas aux nôtres. Cela permet de respecter les autres et de nourrir les relations plutôt que de faire le vide autour de soi.
- Apprendre à contrôler ses émotions négatives pour réduire et, idéalement, éliminer leurs conséquences destructrices. Cela consiste par exemple à être moins suspicieux envers les autres; à être moins impulsif dans ses réactions, etc.
Comme nous l’avons vu dans cet article, la personne caractérielle n’est pas si facile à cerner.
Ce trouble est relié à plusieurs problèmes (manque de confiance en soi, dépression, anxiété, traumatismes, etc.) et son expression cause des souffrances autant à la personne qu’il touche qu’à celles qui la fréquente.
Les commentaires sont fermés sur cet article car ils sont très nombreux.
Si vous désirez aller plus loin, vous pouvez profiter de mes nombreuses ressources.
Je vous souhaite le meilleur.
Références
1. Pierre Juillet, Dictionnaire de psychiatrie, Paris, Éditions CILF (PUF), 2000, 415 p.
2. Carroll E. Izard, « Emotion Theory and Research: Highlights, Unanswered Questions, and Emerging Issues », dans Annual review of psychology, 2009, vol. 60, p. 1-25.
3. M. Eid et E. Diener, « Intraindividual variability in affect: Reliability, validity, and personality characteristics », dans Journal of Personality and Social Psychology, 1999, vol. 76, p. 662-676.
4. James Gross (Éd.), Handbook of emotion regulation, New York, The Guilford Press, 2015, 669 p.
5. Peter Kuppens, Nicholas B. Allen et Lisa Sheeber, « Emotional inertia and psychological maladjustment », Psychological Science, 2010, vol. 21, no 7, p. 984-991.
6. S. E. Taylor et coll., « Portrait of the self-enhancer: well adjusted and well liked or maladjusted and friendless? », dans Journal of personality and Social Psychology, 2003, vol. 84, no 1, p. 165-76.
Alvyne says
Bonjour, article très instructif à l’instar de tous les autres.
Par contre, à quel niveau situez-vous le curseur entre «caractériel» et «pervers narcissique»? Dans le 2e cas de figure, ces personnes manifestement dénuées de toute empathie, préférant s’enfermer dans un déni complet et n’étant accessibles à aucune possibilité d’auto-critique (expérience vécue), les solutions que vous suggérez restent malheureusement inapplicables. Au grand désespoir de ceux et celles qui les aiment et ne peuvent que se résoudre, la mort dans l’âme, à renoncer à la relation avec cette personne.
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Alvyne,
En effet, même si les pervers narcissiques peuvent posséder des traits de personnalité ou des comportements de personnes orgueilleuses ou caractérielles, il ne faut pas les confondre avec ces dernières.
Comme vous le décrivez bien, les pervers narcissique sont incapables d’auto-critique et sont dénués d’empathie. Ils “exploitent” donc les autres autant qu’ils le peuvent et font de leur vie un enfer.
Puisqu’on ne peut pas les changer ni même leur faire prendre conscience du mal qu’ils font aux autres, la seule solution qui reste est, malheureusement, de les fuir et d’éviter toute relation avec eux.
Si vous fréquentez un pervers narcissique, qu’il vous fait souffrir, qu’il est fermé et nie tout ce qu’il vous fait subir, si vous pouvez vous permettre de rompre la relation (c’est par exemple très difficile lorsqu’il s’agit d’un collègue ou d’un patron au travail à moins de changer d’emploi), c’est malheureusement la seule option qui est probablement disponible si vous désirez arrêter de souffrir.
Je vous souhaite le meilleur.
Nina says
Je suis entièrement d’accord avec vous. J’ai une relation de 3 ans avec un homme caractériel qui s’excuse, certes, mais qui m’épuise. Je n’y arrive plus. J’y ai mis un terme pendant 2 mois. On s’est revu par la suite et il a tenu 3 mois sans crise en espaçant les rencontres, mais là j’abdique, il est redevenu comme il était.
Alvyne says
Bonjour Nic,
Merci pour votre retour et votre éclairage. J’attends impatiemment un de vos articles pour trouver des ressources pour faire son deuil et reconstruire son identité après une relation avec un pervers narcissique.
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Alvyne,
En effet, l’un des prochains sujets que j’aborderai sur mon blogue sera celui des pervers narcissiques, ou plus communément appelés les “manipulateurs”. Je ne sais pas si j’irai dans un perspective aussi précise que faire le deuil d’une relation avec une telle personne (car le deuil est une question générale qui s’applique à différentes expériences de vie et pour laquelle il existe déjà de nombreuses ressources sur Internet), mais au moins pour aider à identifier si l’on a affaire à un manipulateur et, surtout, comme s’en protéger.
À bientôt !
Eve says
Bonjour.
Je lis vos articles et je me pose des questions. Je vis depuis un an et demi avec un homme rencontré sur le net et qui a voulu immédiatement venir vivre chez moi. Je ne peux pas dire s’il est pervers ou caractériel. Il oublie par exemple systématiquement de fermer les portes, même l’hiver. Il oublie de fermer les robinets, d’éteindre les lumières, le gaz et quand je le lui fait remarquer ça se retourne contre moi et il me crie dessus. Il est endetté, ne participe pas où très peu aux charges et quand j’essaie d’en parler avec lui pour savoir jusqu’à quand ça va durer ça se retourne contre moi. Il dit que je l’humilie. J’ai un problème de santé et il est par moment totalement insensible à mes douleurs. Et puis par moment il est doux, câlin agréable jusqu’à… ce que je dise quelque chose qui ne lui plaît pas. Je ne sais plus quoi penser. J’ai regardé sur le net pour les pervers, tout ne colle pas. Je n’en peux plus. Merci de votre réponse.
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Ève,
Je compatis avec ce que vous vivez. Malheureusement, dans l’espace d’un commentaire, il est très difficile de vous répondre dans un contexte aussi complexe. Cependant, à la lumière de ce que vous décrivez, votre partenaire ne semble pas se comporter avec vous d’une manière respectueuse, qui semble souvent insensible et qui prend beaucoup plus qu’il ne donne.
Demandez-vous si les avantages de cette relation dépassent vraiment les inconvénients. Puisque vous terminez votre commentaire en disant “Je n’en peux plus”, il semble que vous ayez votre réponse. D’après ce que vous décrivez, rien ne semble justifier de poursuivre une telle relation. Mais puisque je ne fais pas de consultation ni ne suis en mesure d’évaluer votre situation à partir d’un simple commentaire, vous êtes la personne la mieux placée pour savoir quoi faire.
Je vous souhaite le meilleur.
Alexa says
Bonjour et merci pour toutes vos précieuses informations.
Notre fille aînée, 24 ans, est très très difficile… Vous serait-il possible de me préciser la différence entre “personne caractérielle” et “trouble borderline”?
Notre fille aînée est née grande prématurée, donc séparée de sa maman dès la naissance pendant 2 jours. Possible que ses troubles soient liés à cette naissance difficile?
Merci infiniment pour vos réponses et votre aide.
Une maman épuisée!…
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Alexa,
Je suis désolé pour ce que vous vivez avec votre fille. Comme je l’écrivais dans mon article, ce dernier «aborde le sujet des personnes caractérielles comme on les désigne dans la vie courante. Il n’aborde donc pas un trouble de personnalité défini spécifiquement en psychologie car le “caractériel” peut regrouper plusieurs caractéristiques de plusieurs troubles de personnalité.» Cela inclut en effet le trouble de personnalité limite qui partage avec le caractériel de nombreuses caractéristiques. Je ne suis pas en mesure de vous aider avec un problème aussi complexe dans l’espace des commentaires, mais cet article de Wikipedia vous fournira beaucoup plus d’informations sur le trouble de personnalité limite (particulièrement la section sur le DSM et les critères diagnostics).
Deux commentaires cependant:
1. Si le comportement très difficile de votre fille n’a pas été constant depuis sa jeunesse et qu’il est plus “récent” (quelques semaines, quelques mois ou même depuis quelques années), c’est peut-être parce qu’elle vit de la détresse personnelle comme une dépression. Cela peut causer des comportements difficiles. Dans ce cas, le mieux pour elle serait de consulter des ressources appropriées pour l’aider à sortir de ce qu’elle vit, surtout s’il s’agit d’une dépression.
2. Il est extrêmement difficile d’établir les causes de problèmes psychologiques, et le caractériel ou le borderline en font bien entendue partie. Vouloir établir une cause comme vous le suggérez dans votre commentaire est donc hasardeux et rien ne prouve que cela a joué un rôle ou non. Les problèmes sont habituellement issus d’une combinaison de facteurs. De plus, chercher une cause qui est très éloignée dans l’enfance ne permet pas de traiter le problème. Il est donc plus utile de vous concentrer sur les solutions.
Je vous suggère donc de consulter un(e) psychologue avec elle et, si elle refuse, vous pouvez consulter vous-même pour obtenir de l’aide et des conseils en rapport à cette situation et pour l’aider. Cette page de mon site vous aidera à trouver de l’aide psychologique.
Je vous souhaite le meilleur,
Neyla says
Bonjour,
Très bel article. J’ai moi-même vécu pendant presque 1 an avec un caractériel et je l’ai très mal vécu. Il m’a fait vivre un cauchemar avec mon fils (de mon premier mariage). Aucune empathie, irresponsable, agressif, vulgaire, et surtout orgueilleux !!!
Bref la totalité de vous décrivez dans votre article…
Nicolas Sarrasin says
Merci de votre partage Neyla.
Au plaisir ! 🙂
PERLA says
Bonjour Nicolas,
Merci pour votre article très instructif qui apporte des réponses à mes nombreuses interrogations vis-à-vis de l’homme que j’ai rencontré il y a 2 mois… Un homme adorable (en apparence), attentionné, gentil (en apparence), généreux et très amoureux… Qui “se transforme” en Dr Jeckyll et Mr Hyde à la moindre contrariété !! Sa 2e personnalité: colérique, susceptible, impulsif, voir méchant quand je ne veux ou vois pas faire les choses de la même manière que lui… Heureusement, nous ne vivons pas ensemble pour l’instant… Il veut que je vienne vivre avec lui et je ne lui réponds pas pour l’instant car j’ai peur de découvrir “sa véritable personnalité” et j’ai surtout peur de regretter de tout quitter pour lui… En vacances, tout (ou presque) se passe bien et le dernier jour il fait souvent TOUT pour tout gâcher… Le lendemain, il culpabilise et me demande pardon, je le retrouve en pleurs (manipulateur ??), il me bichonne et s’occupe de moi toute la journée et il me demande de lui pardonner… Je l’aime sincèrement mais je n’arrive pas à le cerner, du coup j’ai du mal à être moi-même et parfois je réfléchis ou je ne parle plus pour ne pas le froisser ou l’irriter car je crains ses réactions… Apparemment il y a quelques années il a fait une cure de désintoxication (alcool) et j’ai l’impression qu’il a rechuté car je l’ai vu boire en cachette… Ce qui n’arrangera pas les choses, bien au contraire !! N’est-ce pas… Je vais sérieusement réfléchir car je refuse de vivre une nouvelle fois et de perdre ma santé à cause d’une une personne “toxique”… Voila ce que j’ai décelé dans son comportement alors que nous sommes partis 2 fois en vacances à l’extérieur et 2 fois en vacances (chez lui). Aujourd’hui je comprends mieux pourquoi il finira seul… Merci pour vos précieux conseils et votre aide…
Nicolas Sarrasin says
Bonjour,
Je vous remercie de vos bons mots pour mon article et de votre confiance. Malheureusement, la situation est trop complexe pour être en mesure de vous offrir des conseils dans l’espace des commentaires, et je ne fais pas de consultation individuelle.
Le mieux que je puisse dire est que je partage votre impression à l’effet que cette relation est déjà lourdement hypothéquée à cause du comportement de celui que vous décrivez. Il semble en effet qu’il sera difficile de vous épanouir dans une telle relation et que vous vous heurterez fréquemment à des difficultés (crises, conflits, etc.)
Changer les autres pour le mieux est souvent impossible car, pour qu’une personne change, elle doit être consciente de ses problèmes et avoir le désir réel et la détermination d’améliorer les choses.
Si vous avez besoin davantage d’aide dans la situation, cette page vous référera à une excellente ressource: https://www.nicolassarrasin.com/trouver-aide-psychologique.
Je vous souhaite le meilleur.
Marie says
Bonjour,
Caractériel ou bipolaire? Mon compagnon est quelqu’un de merveilleux, mais il est comme l’a bien décrit Perla “Dr Jeckyll et Mr Hyde”. J’ai eu beaucoup de mal au début, en étant vite consciente qu’il avait un problème. J’en ai bavé, car il peut être méchant et manipulateur également. Mais ces derniers mois ça allait bien, je voyais bien qu’il faisait des efforts pour que tout redevienne normal dès qu’il se fâchait. Comme je l’aime, je mordais sur ma chique, ça allait bien on avait vraiment trouvé une belle entente.
Mais récemment, n’étant pas bien moi-même (problèmes personnels) j’ai, je crois ‘baissé ma garde’… Pour un truc vraiment ridicule il m’a rayée de sa vie en me disant: “quand on est plus en phase avec quelqu’un, il faut arrêter malgré les bonnes choses”, tout ça à peine un jours après m’avoir encore dit qu’il m’aimait.
J’ai toujours pensé qu’il était caractériel mais après avoir lu pas mal, je me demande s’il n’est pas bipolaire. Son père s’est suicidé et j’ai lu que la bipolarité était héréditaire.
Les symptômes des deux maladies se ressemblent très fort non?
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Marie,
Je compatis avec ce que vous vivez. Comme je l’écris dans l’article, le comportement caractériel peut être impliqué dans différents autres situations. Alors si une personne bipolaire peut exprimer des émotions de manière intense, cela ne signifie pas que cela correspond à un trouble caractériel (et vice versa). Le trouble bipolaire est une maladie spécifique qui nécessite un diagnostic et dont les symptômes sont plus complexes qu’une émotivité marquée et des réactions “abruptes”.
Je vous souhaite le meilleur.
Lartichaud says
Bonjour, merci pour cet article !
Je ne sais pas trop par quoi commencer… Je suis moi-même en difficulté dans la gestion de mes émotions et c’est vrai que souvent un rien va déclencher une “crise”… Je travaille sur moi en ce moment mais c’est difficile de changer du tout au tout du jour au lendemain… Mon mari dit que je crie tout le temps, ce qui est faux, et il ne voit pas toujours les efforts et je fais. Il va retenir juste la fois ou j’ai un peu perdu les pédales pour une broutille.
A côté de ça lui a de gros problèmes avec sa mère qui est bipolaire, diagnostiquée en septembre dernier et hospitalisée pendant 1 mois. Elle est sous traitement depuis et a essayé de baisser le dosage mais sa dépression est revenue donc elle a été remise au dosage de son hospitalisation par sa psychiatre. Mon mari a beaucoup de mal à accepter cela, il vit dans le déni et les périodes où il se rends compte qu’elle ne va pas bien il calque sa dépression et se met à déprimer, et surtout à m’accuser d’être responsable de l’état de sa mère (complètement faux car elle a des soucis psy depuis toujours et je ne suis dans leur famille que depuis 7 ans!). Il rejette tout sur moi en me disant que je suis folle et il devient très méchant. J’ai du mal à composer avec ce comportement car il devient manipulateur, méchant et c’est difficile à vivre pour moi qui essaie déjà tellement de gérer mes propres émotions. Je me retrouve à subir les siennes en pleine face.
Nous avons entamé une thérapie de couple et franchement ça allait mieux pour nous 2 mais depuis hier soir c’est la rechute, il recommence son schéma “méchanceté, tout est ma faute, je suis folle”… il transpose les soucis de sa mère sur moi car pour lui c’est plus simple de tout reporter sur moi que d’affronter son vrai problème, à savoir l’acceptation de l’état de santé de sa mère…
Que faire ? Nous avons 2 enfants qui commencent à souffrir de notre mauvaise relation entre nous et je me sens très démunie et surtout très triste pour eux. Je ne peux pas tout porter sur mes épaules et surtout encaisser des insultes et de la méchanceté de sa part. Cela n’aide en rien les efforts que je fais pour pour me gérer moi et mes émotions.
J’ai l’impression qu’il me provoque pour que je craque et qu’il puisse dire “tu vois, on ne s’entend, pas séparons nous”. Surtout que je suis convaincue que ce n’est pas ce qu’il veut car nous en avons discuté pas plus tard que la semaine dernière…
J’ai peur que tant que l’état de santé de sa maman ne s’améliora pas il sera comme ça avec moi mais, en même temps, je pense que la santé de sa maman ne va pas s’améliorer, surtout qu’elle est âgée et a eu toute sa vie des problèmes psychologiques.
HELP 🙂
Merci !
Nicolas Sarrasin says
Bonjour,
Je vous remercie de votre commentaire et je compatis avec ce que vous vivez. Je ne peux malheureusement pas vous fournir de l’aide pour une situation aussi complexe dans l’espace limité des commentaires.
Le mieux que je puisse dire est qu’une situation qui suscite un stress élevé pour un ou l’autre des membres d’un couple porte à causer des comportements excessifs qui sont très difficiles à vivre et peuvent mettre en péril la relation.
L’un des dangers vient du fait que, lorsque nous souffrons, nous avons tendance à nous refermer sur nous-même. Lorsque les deux membres du couples se referment parce qu’ils souffrent, ils ne collaborent plus et ne s’aident plus mutuellement. Dans ce contexte, il devient difficile d’entretenir la relation empathique et bienveillante qui est à la base de l’amour où le couple forme une “équipe” soudée face aux vicissitudes de la vie.
Cette empathie mutuelle, une saine communication et la collaboration sont donc peut-être la priorité à travailler à rétablir, pour éviter que les souffrances extérieures à votre couple ne causent davantage de problèmes.
Je vous invite à lire ces articles qui vous donneront des pistes:
– Les relations amoureuses: comment les faire fonctionner aujourd’hui?
– Les 7 clés pour vivre des relations extraordinaires
Je vous conseille également de reprendre votre thérapie de couple. Si cela a amélioré les choses, il n’y a aucune raison de ne pas la poursuivre, surtout si les choses ne vont pas bien actuellement.
Enfin, si vous cherchez des ressources individuelles au niveau de la gestion de vos émotions, ma formation “Bien vivre (avec) ses émotions” peut vous aider.
De manière individuelle, si vous aimeriez obtenir des conseils et du support personnel en regard de ce que vous vivez, je vous invite à consulter cet article qui présente l’excellent outil de la consultation en ligne.
Je vous souhaite le meilleur.
Géraldine says
Bonjour,
Je suis déroutée par une personne très proche qui est tout à fait charmante… Tout se passait bien jusqu’au moment où, dans la conversation, je ne suis pas d’accord avec ses goûts ou son avis. Je le dis tout simplement et cela vire à la violence verbale, des colères qui vous laissent abasourdie ! Le lendemain, tout est oublié pour elle mais moi j’ai vécu des heures difficiles tellement ces comportements sont choquants et incompréhensibles! Pas de traumatisme dans sa vie, au contraire, seulement son caractère, mais ce sont des personnes que l’on finit par ne plus avoir envie de côtoyer car vous devez être dans le contrôle en permanence, faire semblant d’être toujours d’accord avec elles afin que tout se passe bien!!!!! J’ai une amie qui vit la même chose que moi avec son petit-fils qui vit chez elle !!! Ce comportement se retrouve de plus en plus chez les jeunes, les ados et même les adultes particulièrement vis-à -vis de leurs proches. Plus de retenue, plus de respect ! Ce sont aussi des personnes qui ne s’excusent jamais. Au contraire, elles vous attaquent pour se défendre de leur impulsivité ! Je pense que ce sont malheureusement souvent des personnes immatures.
MERCI de votre lecture.
Nicolas Sarrasin says
Merci beaucoup d’avoir partagé votre commentaire.
Je vous souhaite le meilleur.
Nadine says
Bonjour Mr Sarrasin, votre article est super ! Mon beau-père décédé était caractériel, ma belle-mère idem et je m’occupe d’elle car son fils (mon conjoint) ne veut pas s’en occuper. Et ça fait 29 ans que je vis avec lui qui est caractériel. Et sur 2 filles, ma fille qui a 18 ans est caractérielle. Ma fille de 18 ans a des crises, elle hurle, et prend mon rôle de mère et commande. Son père ne lui dit rien et ne me soutient pas car il veut éviter qu’elle ait des crises. Je dois m’occuper de 3 personnes caractérielles. Combien de fois j’ai dit à mon conjoint que j’allais le quitter car je n’en peux plus. J’ai besoin d’aide, je cherche un livre. Quel comportement je dois avoir avec ces personnes caractérielles ??
Nicolas Sarrasin says
Bonjour, je suis heureux que mon article vous ait plu et je suis désolé pour ce que vous vivez.
Je n’ai pas écrit de livre spécifiquement sur ce sujet, mais la section “solutions” de mon article, un peu plus haut, vous réfère aux nombreuses ressources dont dispose mon site pour vous aider.
Il est naturel que vous ressentiez le besoin d’avoir de l’aide personnelle face à une telle situation.
C’est la raison pour laquelle l’une des meilleures ressources à consulter est un(e) psychologue. Ces spécialistes sont les mieux placés pour vous conseiller et répondre à vos questions sur la meilleure approche à adopter. Et si vous n’avez pas de bons psychologues d’orientation cognitivo-comportementale à consulter près de chez vous, cet article vous explique comment en consulter un(e) à distance, et quels sont les avantages.
Je vous souhaite le meilleur.
Nadine says
Oui mais qui doit voir un psychologue moi ou lui ?
Nicolas Sarrasin says
Dans un premier temps, si vous-même recherchez de l’aide face aux difficultés que vous vivez, non seulement un(e) psychologue pourra vous aider, mais il/elle pourra aussi vous conseiller sur la meilleure approche à adopter par rapport à votre conjoint et à votre fille.
La psychothérapie n’est possible que lorsqu’il existe une ouverture de la part de la personne qui consulte. Puisque vous recherchez de l’aide, il est évident que vous avez l’ouverture nécessaire.
Cependant, si votre conjoint et votre fille peuvent aussi avoir cette ouverture, vous gagneriez à suivre une thérapie de couple sur le sujet (avec votre conjoint) et éventuellement une thérapie familiale (avec votre conjoint et votre fille) ou seulement vous et votre fille.
Cela dépend de la situation. Dans tous les cas, le ou la psychologue que vous consulterez en premier individuellement sera de bon conseil pour considérer avec vous quelles autres approches thérapeutiques sont possibles qui incluraient éventuellement des membres de votre famille.
Nadine says
Bonjour, j’aimerais trouver un livre qui parle d’un couple avec le mari caractériel et sa femme qui essaie de faire face… en connaissez-vous ? Merci
Nicolas Sarrasin says
Je ne connais malheureusement aucun livre à vous suggérer sur un sujet aussi précis.
Ana says
Bonjour M. Sarrasin.
Avant de lire votre article, je me posais souvent des questions sur mon comportement avec les personnes de mon entourage. Je ne me considère pas trop excessive mais parfois je fais des trucs ou je me mets facilement en colère, ce qui me fait douter de moi. Je ne sais pas si ce sont des crises d’adolescence ou vraiment de l’indiscipline, comme le dit ma mère, mais le sentiment que je ressens le plus c’est la solitude. Je ne me suis jamais assise pour me confier à qui que ce soit, déjà que je n’ai pas beaucoup d’amis puis j’ai l’impression que personne ne me comprend. Parfois lorsque je suis seule dans ma chambre j’y pense tellement que je me mets a pleurer. Votre article m’a aidée à comprendre le pourquoi je réagis très excessivement, parfois de façon violente surtout que, d’où je viens, le comportement est très important. J’ai vécu des moments difficiles et je les garde pour moi. Je n arrive pas à en parler, même pas avec ma propre mère.
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Ana,
Je suis désolé pour ce que vous vivez et je suis heureux que mon article vous ait été utile.
Je vous remercie de votre partage et je vous souhaite le meilleur.
Virginie says
Bonjour Nic,
Je viens de vous découvrir et j’ai l’impression de vivre une véritable “crise existentielle” (depuis 3 ans quand même… voir plus pour la source… ouille!)
Au travers d’un de vos articles (et de quelques recherches et essais de diverses thérapies), je me découvre caractérielle et, pour tout avouer, ce mot me fait peur tant je le trouve négatif et agressif. Mais j’ai envie de changer en mieux, pour ma fille (et ne pas lui faire subir des dommages et montrer un meilleur exemple de ce que l’on peut être), pour mon mari qui me soutient chaque jour malgré ce que je lui (et nous) fait subir et, oserais-je dire, pour moi-même, car je suis fatiguée d’être prisonnière de moi-même et de répéter ainsi encore et encore les mêmes erreurs.
J’ai l’impression que je vais devoir entièrement vous lire tant le travail est immense. J’espère sincèrement y trouver pas seulement du réconfort (car nous devons tous être un minimum bienveillant avec nous-même), mais de véritables clés pour évoluer de manière positive.
Bref par quelle lecture me conseillez-vous de commencer?
Bien chaleureusement,
Virginie
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Virginie,
Je vous remercie de votre commentaire et je vous félicite des initiatives que vous prenez pour améliorer les choses.
Je ne peux malheureusement répondre à votre question et vous suggérer par quoi commencer car l’espace des commentaires ne me permet pas de vous connaître, de connaître vos besoins, le contexte, etc.
Vous êtes la mieux placée pour identifier vos besoins et voir ce qui serait le plus en mesure de vous aider. Je vous invite donc à relire la section des “Causes/solutions” plus haut et à voir ce qui vous semblerait le plus approprié selon ce que vous vivez.
N’hésitez pas non plus à sortir des limites de cet article et à explorer davantage tout ce que mon site a à vous offrir!
Je vous souhaite le meilleur.
Annge says
Employant une employée vraiment caractérielle, mais qui a par ailleurs de grandes qualités professionnelles, je suis perplexe. Confrontés à sa mauvaise humeur imprévisible, selon ses envies, elle pollue l’ambiance, ne communique que sur ce dont elle a envie. Ceci est perturbant. Affichant ma sérénité quoiqu’il arrive, je pense que cela la renvoie à son mal être et c’est un peu une spirale infernale… Que faire pour la ramener à un comportement plus conforme et respectueux.
Nicolas Sarrasin says
Pour répondre à votre question, il faudrait en savoir beaucoup plus sur votre employée et une telle question déborde largement l’espace des commentaires. Je ne peux donc vous répondre. Elle pourrait avoir besoin de psychothérapie, et changer de comportement nécessite déjà une ouverture de la part de cette personne, ce qui n’est en rien garanti.
Il existe des services de coaching pour employés auxquels vous pouvez faire appel pour aider cette employée à prendre conscience de ses comportements et voir comment ils lui nuisent au travail ainsi qu’à l’ensemble de l’équipe. Mais je ne peux vous référer à un service de coaching d’employé précis car ce n’est pas mon domaine et je ne sais pas où vous vous trouvez. Mais si vous cherchez sur Internet, vous devriez trouver facilement.
Jo says
J’étais justement en train d’écrire une lettre à mon amoureux des derniers 6 mois que j’adore même si j’ai de la difficulté à gérer son tempérament impulsif et insensible.
J’avoue que ça blesse et que ça laisse des traces…
Je pardonne assez facilement, sûrement trop!
J’espère que mon amour pour lui sera plus fort que tout… je suis patiente et tolérante, mais je ne suis pas aveugle. Il est parfois difficile à aimer… J’essayais de trouver sur le web le terme psychologique qui veut dire «quelqu’un qui déteint sur l’autre» et voilà que je trouve cet article et c’est exactement ce que je vis en ce moment avec lui…
J’avais besoin de lire ceci, et les commentaires aussi!
Merci!
Nicolas Sarrasin says
Bonjour,
Je suis très heureux que mon article vous ait plus et qu’il vous ait été utile. 🙂
Je vous souhaite le meilleur.
Viviane says
Bonjour Nicolas,
Je viens de lire tous ces commentaires et vos réponses et c’est aussi mon histoire… Je vis depuis maintenant 17 ans avec un homme caractériel… Un second mariage… Dr Jeckyll et Mister Hyde, c’est tout à fait ça…
Au début de notre rencontre ce fut idyllique. J’ai crû avoir rencontré le Prince charmant… Attentionné, tendre… puis au fil des années il y a eu des alertes (je n’ai réalisé que plus tard !!), mais elles étaient espacées. Sa gentillesse revenait…
Et il est devenu agressif verbalement pour des riens. Je ne me comportais pas selon ses critères !!! Il fallait que j’agisse comme il le souhaitait… Je ne comprenais plus… Je me suis remise en question. Avait-il raison ? Était-ce moi ?
Je me contrôlais sans cesse pour éviter la crise, mais elle finissait par arriver…
Au début il s’excusait… puis peu à peu plus rien. Pendant la crise, il est impossible de le raisonner. Il m’accuse et quand je veux m’expliquer, il retourne habilement la situation pour me prouver que c’est moi qui suis à l’origine de ses colères (je sais qu’il en est persuadé !)…
J’en ai terriblement souffert assez longtemps. Je n’osais en parler à personne puis, peu à peu, notre entourage s’est rendu compte de son attitude envers moi…
Il se trahissait parfois. Ils m’en ont parlé et ce fut un immense soulagement… Ce n’était donc pas de ma faute.
Je continue à subir ses colères violentes, ses insultes fusent. Je le laisse se calmer. Même si elle me blesse encore, son attitude a de moins en moins d’impact sur moi car je me suis retrouvée !
Il est glacial pendant quelques jours puis soudain redevient “normal “, presque plaisant, agréable…
Plus jeune, je l’aurais certainement quitté… mais j’ai 75 ans et je n’ai pas le courage de tout quitter, de tout recommencer…
Je témoigne pour dire que ces personnes sont déstabilisantes et nocives, destructrices pour leur entourage et qu’il faut avoir une grande confiance en soi pour ne pas sombrer. Quand la personne que vous aimez vous insulte, vous accuse de mentir sans raison, sans accepter la moindre discussion, c’est très violent et très douloureux…
Personnellement, j’avais déjà une vie (heureuse) derrière moi, ce qui m’a aidée à ne pas perdre totalement pied…
J’ai parfois le sentiment que, dépassé par ses colères et ne les assumant pas, il avait fini par se persuader que c’est l’autre qui induit cet état… C’est sans doute la raison pour laquelle il ne s’excuse pas après !
Je vous remercie de votre aide.
Bien cordialement
Viviane
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Viviane,
Je compatis avec ce que vous vivez et je vous remercie d’avoir partagé votre témoignage. Il pourra aider d’autres personnes.
Je vous souhaite le meilleur.
Valérie says
J’ai lu vos articles avec beaucoup d’intérêt.
Hélas, ma mère est caractérielle depuis toujours avec moi et en prenant de l’âge cela va de mal en pire.
Actuellement je consulte une psychologue pour prendre de la distance car avant d’en arriver là, j’ai tenté d’ouvrir le dialogue.
Ça a été hurlements, mauvaise interprétation de mes paroles, rejet de fautes sur moi, méchancetés verbales et la liste est longue…
Du coup, depuis que je consulte une psychologue car s’ajoutai au reste le don de me faire culpabiliser, je creuse un fossé entre nous. C’est très dur mais il n’y a pas de choix possible.
Quoiqu’il en soit, rien ne l’intéresse au sujet des discussions que je peux avoir avec elle. Elle abrège vite avec une phrase méchante.
Je me méfie de son côté dit “normal” qui se solde toujours par un service à lui rendre.
En somme, bien qu’elle ait de nombreux, voire tous les points du caractériel, l’est elle vraiment?
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Valérie,
Je vous remercie de votre partage dans les commentaires.
Au sujet de votre question, je ne peux malheureusement faire de “diagnostic” dans les commentaires et y répondre. Les comportements des personnes caractérielles recoupent l’expression d’autres problèmes aussi variés et différents que l’orgueil ou la dépression. Seule la personne qui adopte ces comportements, si elle suit elle-même une psychothérapie avec un(e) psychologue certifié, pourrait éventuellement obtenir un diagnostic pour l’aider.
Dans ce contexte, il reste effectivement l’option de se protéger soi-même, notamment si l’autre est fermé à toute tentative d’améliorer les choses.
Je vous souhaite le meilleur.
Suzie says
Bonjour,
C’est avec beaucoup d’attention que j’ai lu cet article. Ma fille dans la trentaine fait des crises émotionnelles presque à toutes les fois qu’on se voyait en famille. Dernièrement, elle est passée aux sanctions. Elles nous a coupés de sa vie et de ses deux charmantes petites filles. Le papa est tout à fait d’accord puisqu’il dit que je dis des choses très blessantes à ma fille, comme de changer la bavette de table d’une petite et de faire attention aux noix pour les petits en bas de 3 ans. Il me semble que ces quelques conseils n’ont rien d’exagérés? Pour elle, c’est la fin du monde… je dénigre tout sur elle. Pour moi ce sont des conseils normaux, documentés et raisonnables. Rien d’autre n’est dit de ma part, aucune vacherie, aucun reproche, que des choses positives. On pense aux anniversaires et on donne sans espérer de retour. On est très conciliant mon mari et moi. On passe souvent en dessous du tapis aussi. Mais là c’est l’impasse. Je cherche des solutions et votre site me confirme une sorte de manque de maturité émotionnelle. C’est une triste nouvelle…
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Suzie,
Je compatis avec ce que vous vivez et je vous remercie d’avoir partagé votre témoignage.
Je vous souhaite le meilleur.
Benoit says
Bonjour,
Je souffre moi-même de ce trouble comportementale me définissant notamment comme étant caractériel.
Je voudrais en sortir car le mot “souffrance” prend tout son sens dans ma vie et dans celle des personnes que j’aime.
Il m’arrive de faire peur à ma compagne, à mon animal de compagnie, d’être violent en parole avec elle et limite physiquement en empêchant ma compagne de s’en aller ou au contraire en la poussant vers la sortie de chez moi, sans jamais lever la main pour autant, mais tout de même…
Je m’en veux énormément, je souffre alors de faire souffrir puis de voir celle que j’aime s’en aller me privant de sa présence et de celle de notre petit chien.
Après ce genre de crise je me sens très très mal et très inquiet d’avoir perdu le contrôle de mes nerfs et du danger que je pourrais représenter pour moi et les autres.
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Benoit,
À partir de ce que vous décrivez, je vous suggère très fortement de rechercher dès maintenant et activement de l’aide.
En effet, si vous êtes violent en parole et même physiquement, il s’agit d’un grave problème qui, ici au Canada (et sûrement aussi en France et ailleurs), est un acte criminel: empêcher votre compagne de sortir est une agression considérée par le code criminel comme une “voie de faits simple”.
Alors avant de commettre l’irréparable, pour vous et surtout pour les autres, vous gagneriez à consulter un psychologue spécialisé dans la gestion des émotions et les comportements violents. Car on ne badine pas avec ce genre de chose, et si vous êtes sérieux pour régler ce problème comme vous semblez l’être dans votre commentaire, cela devrait s’accompagner d’actions concrètes et immédiates pour le régler.
Marie says
Bonjour, article fort intéressant.
Pour ma part, je vis avec un homme difficile à vivre. En lisant votre article, j’ai reconnu bien des traits mais le plus frappant c’est lorsque vous évoquez toujours le même schéma. Un conjoint absolument dénué d’empathie, pour qui il faut tout faire mais incapable d’entendre lorsqu’on se confronte à lui et, à ce moment là, se transforme en mur où le dialogue est impossible et où il boude (quitte à s’enfermer à clé dans la chambre ou dans la salle de bain). J’ai toujours l’impression de marcher sur des œufs face à quelqu’un pour qui je fais tout. Je n’aime pas cette façon de contrôler les situations en coupant toute communication. Ne pas être d’accord avec l’autre doit-il signifier de se renfermer et, pire, de l’ignorer systématiquement dès qu’il ne veut pas entendre les choses? À cela s’ajoute un rabaissement constant de ce que je fais, je fais mal les choses… je le prends avec philosophie et détachement mais, à force, c’est toutefois pesant… comme si j’étais avec une personne totalement autocentrée de 3 ans et, à la moindre, contrariété il surréagit en coupant tout contact. Que faire pour l’aider à gagner en maturité?
Nicolas Sarrasin says
Bonjour Marie,
Je suis désolé de ce que vous vivez. Malheureusement, je n’ai aucun conseil à vous partager pour aider votre partenaire à s’améliorer car les personnes orgueilleuses et fermées sont, par définition, celles qui évoluent le moins.
En effet, pour changer (pour le mieux), on doit être ouvert à… changer. Or, les personnes orgueilleuses, boudeuses, constamment critiques, peu ou pas empathique, etc. sont celles qui sont le moins aptes à s’améliorer car tout changement doit provenir de soi et nécessite un minimum d’ouverture, une ouverture qui leur est complètement étrangère tant leur orgueil les rend étanches au monde extérieur.
Vous comprendrez que ce type de personnes est incapable de changement, car l’ouverture au changement doit d’abord venir de soi-même.
Je vous trouve courageuse de rester en couple en pareil contexte car, malheureusement, le seul moyen de se soulager des heurts fréquents que ces types de personnalités imposent aux autres est de les garder loin de soi.
Pour aller plus loin, je vous invite à lire mon livre Qui suis-je?, de même que mon article sur les manipulateurs et celui sur l’orgueil.
Je vous souhaite le meilleur.