Votre succès et votre bonheur reposent en vous-mêmes. Prenez la résolution de rester heureux, et votre joie formera un véritable bouclier contre les difficultés.
– Hellen Keller, 1880-1968, auteure et conférencière sourde et aveugle
Lorsque nous travaillons fort à améliorer les choses, il est normal que nous ayons des doutes, que nous essuyions des échecs et que nous vivions des moments de déprime.
Mais la déprime n’est pas obligatoire.
Elle est la conséquence d’un ensemble de pensées et d’attitudes sur lesquelles nous avons un réel contrôle.
Voici plusieurs moyens éprouvés pour vous aider à diminuer vos moments de déprime !
La déprime, un mal nécessaire ?
La déprime occupe une place plus ou moins importante dans la vie de chacun de nous.
Elle ressemble à un caillou qui, au fond d’une chaussure, rend notre marche douloureuse.
Et la déprime emprunte même parfois l’horrible visage du malheur.
Nous quittons notre joie de vivre, notre motivation à réaliser ce que nous aimons le plus, nous perdons patience et suscitons des conflits…
Devons-nous subir les assauts de la déprime et attendre simplement qu’elle passe ?
La déprime est-elle un mal nécessaire ?
Au contraire, pouvons-nous retirer pour de bon ce douloureux caillou qui nous permet difficilement d’avancer ?
Heureusement, la deuxième réponse est la bonne. Nous ne sommes pas condamnés.
Nous pouvons faire quelque chose.
Nous sommes souvent déprimés tout simplement parce que nous ignorons l’immense responsabilité que nous avons face à notre bien-être.
Nous pouvons combattre la déprime de différentes manières, et voici quelques stratégies pour vous aider.
Ces pensées tordues qui nous rendent malheureux…
Vous serez peut-être surpris d’apprendre que vos propres pensées occupent un rôle de premier plan lorsque vous êtes déprimés.
Nos petits malheurs quotidiens nous font souvent conclure de manière rapide et absolue.
C’est ce qui nous rend souvent malheureux.
Par exemple, si Sarah, votre collègue de travail, est impatiente envers vous et que vous vous dites que ce manque de considération signifie qu’elle vous déteste, ces conclusions engendreront une réaction émotionnelle intense et négative.
Vous serez déprimés à ressasser des pensées aussi pénibles.
Il s’agit d’une distorsion cognitive nommée la généralisation.
Nous l’utilisons souvent.
En fait, à chaque fois que nous tirons une seule conclusion à partir d’une situation complexe qui permettrait plusieurs interprétations, donc plusieurs conclusions différentes.
Changez la manière de voir les choses: le recadrage
Nous vivons chaque jour des situations propres à susciter des pensées tordues.
La solution ?
Au lieu de conclure négativement à votre sujet, vous pouvez essayez de voir s’il n’existe pas d’autres raisons qui expliqueraient le comportement déplaisant de votre collègue Sarah.
Peut-être vient-elle d’apprendre une mauvaise nouvelle ?
Peut-être a-t-elle d’importantes raisons de s’inquiéter, ce qui lui fait perdre patience ?
Comme disait Démocrite, un philosophe grec de l’Antiquité, la conscience nous a été donnée pour transformer la tragédie de la vie en une comédie !
Lorsque vous introduisez une distance entre la situation et vos conclusions trop rapides, vous freinez les fâcheuses pensées qui s’imposent à vous pour vous déprimer.
Résultat ?
Votre humeur et vos pensées sont beaucoup moins négatives même si la situation, elle, l’est.
Cette stratégie se nomme le recadrage.
Elle consiste à réviser votre manière d’interpréter les événements.
Lorsque vous changez la lunette que vous utiliser pour voir chaque situation, vous vous donnez la chance d’obtenir des informations qui vous donnent une idée plus réaliste de ce qui se passe.
Le fait d’enrichir vos conclusions vous évite d’obtenir des pensées trop négatives et de les retourner contre vous-mêmes.
Pour faire fuir la déprime, vous pouvez ainsi réviser les conclusions que vous tirez à propos des situations désagréables qui surviennent.
Et vous gagnez à utiliser cet outil psychologique à différentes occasions. Le tableau qui suit résume plusieurs d’entre elles.
Attitudes autodestructrices reliées aux pensées déprimantes:
- Nous empêcher d’exprimer nos besoins, nos désirs, nos idées, nos émotions, etc.
- Être honteux et mécontent de ce que nous sommes.
- Généraliser un échec à notre personne et à notre vie entière pour conclure que nous n’avons pas de valeur.
- Nous juger souvent et trop sévèrement.
- Croire que nous ne méritons pas l’intérêt des autres.
- Nous sentir coupables même lorsque nous ne sommes pas responsables des événements.
- Ne pas assumer nos choix ni en accepter les conséquences.
Et nos émotions dans tout ça ?
Une humeur chagrine et morose accompagnée d’émotions comme la tristesse provient aussi du contenu de nos pensées.
C’est que des pensées négatives engendrent des émotions tout aussi négatives !
Heureusement, les pensées positives entraînent également des émotions positives, source de bien-être et d’encouragement.
Pour vous débarrasser de vos pensées déprimantes, vous pouvez faire un petit « régime mental ».
Ce régime nouveau genre consiste à n’entretenir que des pensées positives pendant quatre jours.
Dès qu’une pensée sinistre vous traverse l’esprit, vous devez la remplacer par une pensée positive.
Si vous échouez pendant les quatre jours que dure votre régime mental, vous devez recommencer au premier jour.
Même si cette stratégie semble difficile, son objectif est d’aider à orienter nos pensées de manière plus positive.
Comme le chercheur en psychologie Daniel Wegner en parle dans son livre White Bears and Other Unwanted Thoughts: Suppression, Obsession, and the Psychology of Mental Control, notre cerveau renforce l’encodage des pensées que nous répétons le plus souvent, les portant à s’imposer davantage à notre esprit.
Vouloir seulement supprimer une pensée négative risque donc surtout de la renforcer.
Il faut plutôt l’accepter, la laisser aller, et la remplacer par une pensée plus positive (sans essayer de seulement la supprimer).
Accepter ce que nous ne pouvons pas changer
Il arrive parfois que des événements suscitent en nous un sentiment de colère.
Des réactions intenses et désagréables s’ensuivent alors. Cette attitude peu constructive consiste à essayer de changer des choses sur lesquelles nous n’avons aucune emprise.
Par exemple, Flad n’accepte pas que son problème de rhinite lui fasse parler du nez.
Et en bon vampire, avec ses dents pointues, cela lui cause aussi quelques problèmes d’élocution.
Il zézaye un peu.
Et en plus, il casse le français avec son accent roumain.
Avec tout ça, quand il parle, il se sent complexé, et ça le révolte. P
ourtant, ça lui donne un certain charme… auprès des mouches.
S’il acceptait ses différences, il pourrait en tirer avantage au lieu de les utiliser pour se dénigrer lui-même…
Le seul moyen de ne pas souffrir de ce que nous ne pouvons changer consiste, justement, à nous apercevoir qu’il n’y a rien à faire.
Cette constatation simple, mais beaucoup plus constructive que l’obstination aveugle, se nomme l’acceptation (ou lâcher prise).
L’acceptation est très efficace pour nous économiser frustration et ressentiment.
Même si cet outil peut vous paraître simple, il n’est pas si facile à utiliser.
Essayez-le, la prochaine fois que vous vous sentirez comme ce pauvre Flad.
Les sept clés d’une vie exempte de déprime
Le bonheur n’est pas un idéal, il est un but.
Pour l’atteindre, nous devons travailler à améliorer chaque jour nos pensées, nos relations et notre motivation qui découle du sens que nous donnons à la vie.
Pour terminer, voici quelques astuces qui repoussent la déprime et vous aideront à assurer votre bien-être.
En appliquant ces règles simples, avec le temps, vous développerez l’habitude des résultats et de la réussite.
Votre motivation, votre persévérance et votre vision de vous-mêmes augmenteront en même temps jusqu’à toucher de nouveaux sommets !
1. N’ayez pas peur de rêver, et de faire de grands rêves: ce sont les plus motivants !
2. Développez votre sens de l’organisation.
Pour rendre votre vie plaisante, pour faire de vos rêves une réalité, vous devez être capables de transformer vos désirs en des buts clairs et réalistes que vous êtes en mesure de réaliser.
3. Faites ce que vous aimez le plus.
Rien n’est plus difficile que de se motiver pour faire ce que l’on déteste.
Préférez-vous la carotte ou le bâton. Les deux sont pourtant source de motivation.
Si la première responsabilité de votre vie est d’être heureux, il sera plus facile d’y parvenir en poursuivant ce que l’on aime.
Vous devez donc penser en priorité à ce qui vous intéresse. Mais pour cela, vous devez aussi vous connaître.
4. Restez toujours honnêtes envers vous-mêmes et envers les autres.
Les gens que nous côtoyons jouent un rôle fondamental dans notre bien-être personnel.
Si vous restez honnête envers eux, ils auront plus de chances de vous aider et d’être honnêtes avec vous.
Pour vous aider, posez-vous la question « Quels genre de relations aimerais-je vivre ? » La réponse vous donnera des pistes pour agir en conséquence.
5. Évitez la confusion.
Donnez des priorités aux buts qui sont les plus importants pour vous et concentrez-vous sur chacun, un à la fois, jusqu’à ce que vous ayez obtenu des résultats.
Sans cet effort, vous risquez de perdre de vue ce que vous vous voulez faire pour améliorer votre vie et vous finirez par vous décourager.
6. Concentrez-vous sur ce que vous désirez obtenir et non pas seulement sur vos activités.
La motivation et le bien-être découlent principalement du sens que nous donnons à notre vie, à nos valeurs et à nos activités.
Le fait de vous concentrer sur ce qui est important vous aidera à toujours garder en tête les résultats que vous voulez obtenir.
Le fait de vous concentrer sur vos véritables priorités nourrira la satisfaction et la motivation.
7. Acceptez l’échec et profitez de chaque moment dont la vie vous gratifie.
Personne ne peut réussir tout du premier coup.
Lorsque vous n’obtenez pas les résultats escomptés, pensez plutôt à tout ce que vous avez appris, aux bons moments que vous avez passés à réaliser vos activités.
Bon. Tout ça est bien beau, me direz-vous.
Mais c’est plus facile à lire, à dire ou à écrire, qu’à faire.
Vous avez absolument raison.
C’est pourquoi vous devez toujours garder en tête que votre bonheur, votre santé, votre qualité de vie sont des objectifs qui doivent s’accompagner d’efforts quotidiens. Sinon, rien ne se passera.
Le plus difficile est donc peut-être d’apprendre à aimer l’effort, ce qui est contraire à la paresse inhérente à notre condition.
Il est difficile de faire quelque chose de forçant, comme disait La Palice…
Il est pourtant possible d’apprendre véritablement à apprécier l’effort, pour tout ce qu’il nous apporte comme résultats, mais aussi comme fierté de savoir que nous avons réussi à sortir du cycle de la paresse (qui se renforce en plus du manque de confiance en soi), pour commencer à transformer notre vie pour le mieux en posant des actions concrètes !
Aide-mémoire antidéprime
- Sortez de votre coquille ! Rapprochez-vous des êtres qui vous sont chers, et profitez même de l’occasion pour régler un ancien conflit qui restait en germe.
- Mieux vaut vous féliciter de ce que vous avez accompli plutôt que de vous apitoyer sur votre sort et vous plaindre de ce que vous n’avez pas.
- Gardez espoir ! Rappelez-vous qu’après la pluie vient toujours le beau temps, même la pire des situations ne saurait durer éternellement.
- Ne pressez pas les changements positifs. Laissez-leur le temps de prendre toute leur place en vous.
- Si nous n’avons pas le pouvoir de changer les événements désagréables, nous pouvons par contre changer notre façon de les percevoir.
- Nous avons tous un grand pouvoir sur nous-même. Nous pouvons ressortir des situations qui nous rendent malheureux pour encourager plutôt notre bien-être.
Quelques trucs personnels que j’emploie (mais qui ne conviennent pas à tout le monde):
Le monde et la vie sont absurdes.
Si rien n’a de sens, je peux donc théoriquement tout faire, si je m’en donne la peine (c’est évidemment une vision irréaliste et idéale, mais elle peut nous porter loin).
De plus, cette vision absurde de la vie montre à quel point il serait tout aussi absurde de nous limiter en manquant de confiance en nous-mêmes: si tout est absurde, rien ne nous permet de nous juger et de saper notre confiance.
Je n’ai qu’une vie à vivre: mon temps et mon bonheur sont donc limités.
Si je peux théoriquement tout faire et que je ne sais pas s’il y aura quelque chose après la mort (je suis personnellement agnostique), il vaut mieux me concentrer non pas sur la vie après la mort, mais sur la vie avant la mort…
Je possède donc entre mes mains le choix de faire ce que je désire faire de ma vie. Bien sûr, mon temps, mon énergie, mes moyens financiers, mon intelligence, etc. sont limités.
Mais malgré les limites de mes ressources, je peux choisir d’en faire ce que je veux.
Les efforts et la discipline comme sources de bonheur, de résultats, de fierté et de satisfaction.
Je remercie infiniment mes parents de m’avoir appris les mérites de la discipline et du travail bien fait.
Tout petit, j’ai donc pu comprendre, et surtout constater, que quand je travaillais bien sur quelque chose, cela s’accompagnait de résultats concrets et estimables.
Ainsi, je passais déjà des heures à écrire des nouvelles littéraires à 15 ans plutôt que de niaiser à écouter la télévision.
J’ai appliqué la même discipline avec l’apprentissage de la musique (je suis batteur), pendant mes études, dans la rédaction de mes livres, le développement de mon entreprise, l’entretien de mon corps (exercice et alimentation), etc.
Des pistes pour améliorer les choses
- Êtes-vous de nature pessimiste ? Si oui, essayez d’identifier quel rôle vos pensées négatives jouent par rapport à votre degré de bonheur et votre espoir dans la vie.
- De quelles manières pouvez-vous commencer à appliquer dès aujourd’hui au moins l’une des sept stratégies d’une vie exempte de déprime que nous venons de voir ?
Si cet article vous a plu, sachez qu’il est tiré de mon livre Se poser les bonnes questions. Vous pouvez vous le procurer en version ebook pour le lire en entier.
Alors, que pensez-vous de tout ça ?
Comment faites-vous pour obtenir des résultats ? Pour chasser la déprime ?
J’aimerais bien vous lire dans les commentaires.
Philippe Bodson a écrit
Merci M. Sarrasin pour tous vos bons conseils, c’est plutôt difficile pour moi ces temps-ci, mais vous m’aidez à réaliser que je peux faire quelque chose pour améliorer ma situation.
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour M. Bodson,
Je vous remercie beaucoup de votre commentaire. Je suis très heureux si je peux vous aider à améliorer la situation.
Quand on est déprimé, on se sent parfois dans une impasse, mais il existe en effet des initiatives concrètes dont nous pouvons tirer profit pour en sortir.
Je vous souhaite le meilleur !
Nausicaa a écrit
J’ai trouvé votre article très intéressant et je vais essayer d’appliquer ces bons conseils.
Ma vie est un champ de ruines (maladies graves avec séquelles, pertes d’emploi, perte d’amis, trahisons, famille dysfonctionnelle…). Je ne sais pas si je peux être plus au fond du gouffre, mais je vais tendre à remonter en surface, à me retrouver à la lumière.
Je rêve de voyager, cela me donne un but.
Vous devez être une belle personne; je ressens de l’authenticité, de la fraîcheur et de la bienveillance dans votre écriture. Poursuivez votre chemin.
Bien à vous
Nicolas Sarrasin a écrit
Bonjour,
Je suis désolé pour ce que vous vivez. Mais comme en toutes choses, même les pires malheurs ne durent jamais éternellement. Vous concentrer sur un objectif cher est un très bon moyen de sortir de la déprime.
Je vous remercie aussi beaucoup de vos beaux commentaires. Aider les autres (dans les limites de mes possibilités) donne beaucoup de sens à ma vie, et j’essaie d’appliquer ce que j’enseigne au sujet de l’authenticité. 🙂
Je vous souhaite le meilleur !