Vous êtes-vous déjà senti comme un étranger dans votre propre corps?
Avez-vous déjà regardé le monde autour de vous en vous demandant si tout était réel ou simplement le fruit de votre imagination?
Si ces questions résonnent en vous, vous n’êtes pas seul.
Dans cet article, je vais vous présenter une série de témoignages de personnes confrontées à des expériences de dépersonnalisation et de déréalisation.
Ces témoignages vous aideront à comprendre et vous apporteront un réel soulagement.
Vous avez déjà peut-être vécu des moments où vous vous sentiez déconnecté de vous-même ou de votre environnement.
Ces sensations troublantes sont habituellement liées au trouble de dépersonnalisation et à la déréalisation.
Si vous cherchez à comprendre en détail ces phénomènes, je vous invite à consulter mes articles précédents qui abordent ce sujet sous toutes ses facettes, notamment celui sur les symptômes, et même le test que j’ai conçu pour vous.
Aujourd’hui, je souhaite prendre une autre approche.
Nous allons écouter les voix de personnes qui, comme vous peut-être, traversent ces expériences déconcertantes.
Mais le plus intéressant, c’est que nous allons les catégoriser selon les troubles psychologiques qui les sous-tendent.
Est-ce que la dépersonnalisation et la déréalisation sont liées au TOC, au TAG, aux phobies spécifiques ou d’autres troubles?
Leurs témoignages nous aideront à y voir plus clair!
Pour commencer de manière générale, voici le témoignage de Carl qui vit régulièrement des épisodes du trouble de dépersonnalisation/déréalisation:
«Depuis quelques mois, je ressens régulièrement des moments où tout me semble irréel. Ça m’est arrivé pour la première fois dans une salle d’attente bondée.
Les voix se mélangeaient, les lumières étaient vives, et soudain j’avais l’impression de flotter, comme si je regardais la scène d’un autre point de vue.
Tout semblait lointain, comme si je regardais à travers une vitre embuée. J’ai essayé de me secouer, de me dire que ce n’était rien, mais cette sensation de déconnexion était terrifiante.
Depuis lors, cela se produit dans diverses situations, parfois sans raison apparente.
Je peux être en train de dîner avec ma famille et soudainement je me sens éloigné, comme si je n’étais pas vraiment là.
Mes amis et ma famille me disent souvent que j’ai l’air absent. Je me sens souvent anxieux, en attente du prochain épisode.
Ce n’est que lorsque j’ai parlé à mon thérapeute que j’ai compris que ce que je vivais était la dépersonnalisation et la déréalisation. Savoir qu’il y avait un nom pour cela et que je n’étais pas seul a été une grande source de réconfort.»
Ce témoignage souligne l’importance de comprendre ces symptômes et de les reconnaître pour être en mesure de les traiter.
Comprendre pour mieux guérir: Témoignages et causes sous-jacentes
Avant de plonger dans les témoignages spécifiques, je tiens à souligner l’importance de comprendre les causes sous-jacentes de la dépersonnalisation et de la déréalisation.
Pourquoi est-ce si important?
Parce qu’une meilleure compréhension de ce qui déclenche ces symptômes peut être la clé vers un traitement vraiment efficace.
Ces témoignages ne sont pas seulement des histoires: ils sont des indices, des pistes qui peuvent vous aider à identifier vos propres déclencheurs.
Qu’il s’agisse du TOC, du TAG, de la phobie sociale, de phobies spécifiques ou du trouble panique avec ou sans agoraphobie, chaque témoignage éclaire une facette de la dépersonnalisation et de la déréalisation.
En somme, ces récits vous aideront à mieux comprendre pour mieux guérir.
Témoignage sur la dépersonnalisation/déréalisation liée au TOC
Voici le témoignage de Sophie, 35 ans:
«Depuis quelques années, je souffre de TOC. Mes obsessions tournent autour de la contamination et du doute.
C’est épuisant, mais il y a quelque chose d’encore plus perturbant qui s’est ajouté à mon quotidien: des épisodes de dépersonnalisation et de déréalisation.
Ces moments surviennent souvent après une montée d’anxiété particulièrement intense. Je me retrouve soudainement détachée de moi-même, comme si j’étais une simple spectatrice de ma propre vie.
J’ai l’impression que mes actions ne sont plus les miennes et cela m’effraie énormément.
Le monde autour de moi semble aussi irréel, comme si tout était une mise en scène. C’est comme vivre dans un rêve éveillé.
Ces sensations me font peur, et en même temps, elles renforcent mon TOC. Mon esprit se met alors à douter de tout.
Suis-je vraiment en train de vivre cette expérience? Mon environnement est-il réel?
Et ces doutes me poussent à accomplir encore plus de compulsions pour apaiser mon anxiété, ce qui ne fait qu’alimenter la dépersonnalisation et la déréalisation. C’est un cercle vicieux.
J’ai commencé une TCC du TOC il y a six mois, et même si le chemin est long, je commence à voir des améliorations.
Comprendre que le TOC peut être un déclencheur de la dépersonnalisation et de la déréalisation m’a aidée à mieux cibler mon traitement.
Les techniques de pleine conscience m’ont aussi permis de me reconnecter à l’instant présent, et de différencier mes pensées obsessionnelles de la réalité.
Je partage mon histoire car je sais que je ne suis pas seule. Si vous vivez des expériences similaires, sachez qu’il y a de l’aide disponible.
Le premier pas est souvent le plus difficile, mais c’est aussi le plus libérateur.»
Témoignage sur la dépersonnalisation/déréalisation liée au TAG
Voici le témoignage d’Alexandre, 42 ans:
«Le trouble d’anxiété généralisée est un compagnon que je traîne depuis des années. Si vous ne le connaissez pas, imaginez avoir constamment une boule au ventre pour des raisons souvent inexpliquées.
Ce fardeau que je porte au quotidien s’est complexifié avec l’apparition de symptômes de dépersonnalisation et de déréalisation.
Au début, j’ai eu du mal à faire le lien entre ces deux problèmes. Je me disais que mon anxiété était déjà assez pénible, pourquoi ajouter une couche de complexité?
Sauf qu’avec le temps, j’ai compris que ces symptômes étaient intimement liés. Lorsque mon niveau d’anxiété atteint son paroxysme, je ressens comme une sorte de déconnexion.
Mon corps semble flotter et mon environnement se transforme en quelque chose d’indéfinissable, d’étranger.
Et bien sûr, ces sensations ne font qu’alimenter mon anxiété. C’est un peu comme si mon cerveau décidait de s’embarquer dans une spirale sans fin de stress et de mal-être. Vous voyez ce que c’est, d’avoir peur de la peur elle-même? C’est exactement ce que je vis.
Heureusement, j’ai commencé une thérapie qui m’aide à comprendre la mécanique de ces symptômes. Avec des techniques TCC, je parviens peu à peu à me recentrer. Je travaille aussi avec mon thérapeute à trouver des stratégies pour contrôler mon anxiété, dans l’espoir que cela atténue également les épisodes de dépersonnalisation et de déréalisation.
Le simple fait de mettre des mots sur ce que je ressens m’aide énormément. Et je suis convaincu que nous pouvons tous trouver un chemin vers le bien-être, même si ce chemin est semé d’embûches.»
Témoignage sur la dépersonnalisation/déréalisation liée à la phobie sociale
Voici le témoignage de Claire, 28 ans:
«Je vis avec une phobie sociale qui me suit depuis mon adolescence. Sortir de chez moi, rencontrer des gens, ou même simplement être au téléphone, tout cela est une épreuve.
Mais ce qui a compliqué encore plus ma vie, c’est l’apparition de symptômes de dépersonnalisation et de déréalisation.
Chaque fois que je dois socialiser, la phobie prend le dessus. Mon cœur s’emballe, mes mains tremblent, et puis c’est comme si j’étais catapultée hors de mon corps.
Je vois les gens parler, mais leurs voix semblent lointaines, comme si j’étais enfermée dans une bulle. Ce sentiment d’isolement renforce ma phobie sociale et la transforme en un cercle vicieux dont j’ai de la difficulté à m’échapper.
La déréalisation rend aussi les espaces publics, des endroits que j’évitais déjà, encore plus menaçants. Les couleurs deviennent trop vives ou trop ternes, les sons sont trop aigus. Je sais que ça peut paraître étrange, mais c’est très déstabilisant.
J’ai commencé un traitement il y a environ un an, avec une combinaison de médicaments et de TCC. Apprendre à identifier le lien entre ma phobie sociale et les épisodes de dépersonnalisation/déréalisation m’aide à mieux gérer ces moments.
Si j’ai un conseil à donner, c’est de ne pas hésiter à chercher de l’aide. On peut se sentir très isolé avec ce genre de symptômes, mais parler à quelqu’un qui peut vraiment comprendre et aider fait toute la différence.»
Témoignage sur la dépersonnalisation/déréalisation liée à la phobie des hauteurs
Voici le témoignage de Simon, 52 ans:
«La peur des hauteurs a longtemps dominé mon existence. Cette phobie n’est pas seulement une crainte passagère, elle imprègne chaque aspect de ma vie quotidienne.
C’est aussi ce qui a commencé à me faire vivre des épisodes de dépersonnalisation et de déréalisation.
Le défi que je rencontre au quotidien dans un environnement urbain est indescriptible.
Imaginez un instant être terrifié par la simple idée d’emprunter un ascenseur, ou même de monter quelques marches d’un escalier extérieur. Chaque immeuble semble être un obstacle insurmontable, chaque pont un défi existentiel.
Et lorsque cette anxiété atteint son maximum, les épisodes de dépersonnalisation et de déréalisation s’installent, me faisant sentir comme un étranger dans mon propre corps.
Face à cette double menace, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes et de suivre un traitement. Les exercices d’exposition m’aident à réduire mon anxiété et à me sentir plus enraciné dans la réalité. Il reste beaucoup à faire, mais chaque pas en avant est une victoire.
Je sais que d’autres personnes peuvent vivre des situations similaires. J’aimerais que vous sachiez que même dans les moments les plus sombres, il y a toujours une lueur d’espoir.»
Julie face à la dépersonnalisation/déréalisation et au trouble panique avec agoraphobie
Voici le témoignage de Julie, 39 ans:
«Si je devais décrire ma situation, je dirais que je vis dans une sorte de prison émotionnelle.
Le trouble panique accompagné d’agoraphobie limite déjà considérablement ma vie, mais l’ajout de la dépersonnalisation et de la déréalisation complique encore plus les choses.
Les crises de panique étaient suffisamment déstabilisantes, mais le sentiment de déconnexion d’avec la réalité a tout chamboulé.
Maintenant, chaque sortie est un défi. Je dois affronter un monde qui me semble à la fois lointain et intensément effrayant.
Les techniques de respiration et les exercices de mise en situation m’ont aidée à regagner un certain contrôle sur mes symptômes mais je sais que je dois approfondir mon traitement avec une TCC.»
Traiter la racine et non seulement les symptômes
Comme vous avez pu le constater à travers ces témoignages, la dépersonnalisation et la déréalisation sont rarement des phénomènes isolés.
Ces symptômes souvent perturbants sont généralement liés à d’autres formes de troubles anxieux, que ce soit le TOC, le TAG, la phobie sociale, les phobies spécifiques ou encore le trouble panique.
Traiter ces symptômes c’est bien, mais cela ne suffit pas. Pour un véritable rétablissement, il faut aller à la racine du problème.
Je ne saurais trop insister sur l’importance de traiter la cause sous-jacente de votre anxiété. C’est la clé pour se libérer de la dépersonnalisation et de la déréalisation.
Si vous souhaitez approfondir ce sujet, je vous invite à lire mon article détaillé sur le traitement de la dépersonnalisation et de la déréalisation.
Vous y trouverez des conseils pratiques et des orientations pour aller plus loin dans votre chemin vers le bien-être.
Ce traitement en profondeur est le meilleur moyen d’apporter une solution durable à votre problème.
Ne vous contentez pas de traiter les symptômes: attaquez-vous à la cause.
De l’ombre à la lumière: Comment j’ai surmonté la dépersonnalisation et la déréalisation liées à la phobie d’impulsion
Pour terminer, voici le témoignage de Samia, 34 ans:
«La dépersonnalisation et la déréalisation sont des sujets que je connais bien, ayant traversé moi-même cette période difficile.
J’ai souffert de ces symptômes pendant environ 2 à 3 mois, mais même si le pire est derrière moi, les traces demeurent. Aujourd’hui, je partage avec vous mon expérience, pour que vous puissiez garder espoir. Car si je l’ai fait, vous le pouvez aussi.
Au début, les symptômes peuvent être franchement terrifiants, mais je tiens à vous rassurer: ils ne sont pas dangereux.
Certains thérapeutes ne considèrent même pas la dépersonnalisation et la déréalisation comme des maladies, mais plutôt comme des mécanismes de protection du cerveau.
Dans le cas de personnes ayant des phobies d’impulsion comme moi, ces symptômes apparaissent souvent comme une conséquence plutôt qu’un trouble à part entière.
Ce qui m’a aidée à en sortir:
Les exercices de respiration: Je les pratiquais une à deux fois par jour pour apaiser mon anxiété.
La connexion à la réalité: Faites des activités qui vous raccrochent au réel. Dans mon cas, sortir avec des amis ou simplement faire une balade ont été d’une grande aide.
Au fur et à mesure que mon anxiété diminuait, mes symptômes se sont estompés.
Et voici des exemples des pensées fausses qu’il est important de déconstruire:
- Je suis un cas unique et très grave (moi c’est différent).
- Je suis schizophrène ou je suis folle.
- Je vais rester bloquée dans cet état toute ma vie.
- Je ne sais pas qui je suis.
N’oubliez pas que ces pensées sont fausses et qu’elles ne reflètent pas la réalité, même si elles s’accompagnent de doutes prononcés et d’émotions désagréables.»
Tirer des leçons pour mieux avancer
Dans ces témoignages poignants, un constat s’impose: chaque expérience de la dépersonnalisation et de la déréalisation est unique.
Malgré des symptômes souvent communs, les causes sous-jacentes et les moyens de gérer cette condition diffèrent.
L’identification de la cause fondamentale de votre anxiété reste une étape cruciale.
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Il est également réconfortant de se rappeler que vous n’êtes pas seul. Ces témoignages démontrent qu’une vaste communauté de personnes lutte contre des défis similaires.
Qu’il s’agisse de ressources en ligne comme celles que j’offre, de groupes de soutien ou de consultations thérapeutiques, de multiples ressources sont à votre disposition.
Et un élément ressort de tous ces témoignages: l’importance de déconstruire les pensées toxiques qui entretiennent le cycle de l’anxiété.
Prendre conscience de ces idées fausses et travailler activement à les démanteler est une étape salutaire de votre processus de guérison.
J’espère que vous avez apprécié mon article.
Si vous désirez partager vous aussi vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
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