Vous avez déjà entendu parler de «névrose obsessionnelle» et vous vous demandez si cela a un rapport avec le trouble obsessionnel-compulsif (TOC)?
Vous êtes peut-être même diagnostiqué sous ce terme et vous vous interrogez à ce sujet?
Dans cet article, nous allons plonger dans l’histoire et les théories qui entourent la névrose obsessionnelle, et je vous expliquerai pourquoi ce terme est devenu obsolète.
Vous découvrirez également pourquoi il est crucial de comprendre la différence entre la névrose obsessionnelle et le TOC, surtout si vous ou quelqu’un que vous connaissez êtes touché par ce trouble.
Vous avez peut-être déjà entendu les termes «névrose obsessionnelle» et «trouble obsessionnel-compulsif» dans des conversations ou même lors de consultations médicales.
Ces termes peuvent sembler similaires, mais saviez-vous qu’ils ne sont pas interchangeables?
En effet, la terminologie de «névrose obsessionnelle» est non seulement dépassée, mais elle peut aussi être trompeuse.
Dans cet article, je vais vous guider à travers l’histoire et les théories qui entourent ces deux termes.
Nous allons déconstruire ensemble la notion obsolète de névrose obsessionnelle pour mettre en lumière pourquoi il est plus pertinent de parler de TOC aujourd’hui.
La névrose obsessionnelle: une notion issue de la psychanalyse
Vous avez peut-être déjà croisé le terme «névrose obsessionnelle» dans des articles sur Internet ou même dans des discussions plus générales sur la santé mentale.
Mais d’où vient cette expression et que signifie-t-elle exactement?
Pour débuter, je vais vous emmener dans un voyage à travers le temps, jusqu’à l’époque de Sigmund Freud, le père de la psychanalyse.
Nous allons explorer ensemble les fondements théoriques de la névrose obsessionnelle selon la psychanalyse, et vous verrez pourquoi ce concept, bien qu’historiquement important, est aujourd’hui considéré comme dépassé.
Un peu d’histoire: les théories de Freud
Pour comprendre la confusion qui règne aujourd’hui autour des termes «névrose obsessionnelle» et «trouble obsessionnel-compulsif» (TOC), il est essentiel de remonter à leurs origines.
Le terme de «névrose obsessionnelle» a été largement popularisé par Sigmund Freud au début du XXe siècle, une période où la psychanalyse dominait le champ de la santé mentale.
À cette époque, la psychanalyse était considérée comme la méthode de traitement de référence pour divers troubles mentaux.
Freud, le père fondateur de cette discipline, avait développé une théorie complexe pour expliquer ce qu’il appelait la névrose obsessionnelle.
Selon lui, ce trouble résultait d’un conflit inconscient entre des composantes pulsionnelles érotiques et des tendances destructrices, souvent résumées par la dualité amour-haine.
Dans ce modèle, le mécanisme de refoulement, censé contenir la destructivité, échoue.
Cet échec entraîne alors de l’angoisse et se manifeste par des conduites obsessionnelles.
Parmi ces conduites, les obsessions liées à la propreté étaient souvent mises en avant, bien qu’elles ne soient qu’un aspect du tableau clinique.
Cependant, avec les avancées significatives des recherches en psychologie, en psychiatrie et en neurosciences depuis la seconde moitié du XXe siècle jusqu'à aujourd'hui, la théorie freudienne de la névrose obsessionnelle a perdu de son éclat…
Aujourd’hui, ce terme est considéré comme obsolète à la lumière des méthodes de traitement modernes qui sont fondées sur la recherche scientifique et la connaissance du fonctionnement du cerveau humain.
Comprendre la névrose obsessionnelle en termes simples
Si vous trouvez les théories psychanalytiques un peu compliquées à suivre, vous n’êtes pas seul.
Pour simplifier, la névrose obsessionnelle peut être décrite comme un état où l’esprit est envahi par des obsessions mentales et des doutes persistants.
Ces pensées intrusives sont souvent accompagnées de rituels mentaux, qui sont des séries d’actions ou de pensées que le sujet effectue dans l’espoir de neutraliser l’anxiété provoquée par les obsessions.
Pour le dire autrement, imaginez que votre esprit soit comme une radio qui ne s’éteint jamais et qui diffuse constamment des messages d’alerte ou des questions sans fin.
Vous essayez de «régler» cette radio en effectuant des rituels mentaux, mais ces derniers ne font souvent qu’ajouter à la cacophonie déjà existante.
Cette définition simplifiée peut vous aider à mieux comprendre ce que signifie de vivre avec des symptômes qui ont été autrefois étiquetés comme relevant de la névrose obsessionnelle.
Pourquoi la névrose obsessionnelle est-elle un concept dépassé?
Vous vous demandez peut-être pourquoi on parle de la névrose obsessionnelle comme d’un concept dépassé, surtout si vous avez déjà été diagnostiqué sous ce terme.
Je vais maintenant vous expliquer pourquoi la science moderne de la psychologie et de la psychiatrie a évolué bien au-delà de cette ancienne étiquette.
Vous découvrirez les raisons pour lesquelles il est plus pertinent aujourd’hui de parler de trouble obsessionnel-compulsif (TOC).
De Freud à la science moderne: pourquoi les théories freudiennes ne tiennent plus la route
Si Freud a été un pionnier dans le domaine de la psychologie, la science a fait des avancées majeures depuis son époque.
À l’heure actuelle, la recherche en psychologie et en neurosciences s’appuie sur des méthodes rigoureuses, des études empiriques et des technologies de pointe pour comprendre le fonctionnement du cerveau.
Contrairement aux théories freudiennes, qui étaient essentiellement des constructions théoriques sans fondement empirique rigoureux, la recherche moderne en psychologie utilise la méthode scientifique.
Des études en double aveugle, des essais cliniques randomisés et des analyses statistiques robustes sont désormais la norme.
Ces méthodes ont permis de faire des découvertes qui ont remis en question et, la plupart du temps, invalidé les théories freudiennes.
Il est donc important de souligner que les théories freudiennes ont été largement critiquées sur le plan académique et clinique.
L’une des principales critiques concerne leur manque de reproductibilité et leur faible validité externe.
En d’autres termes, les concepts freudiens, bien que séduisants, ne passent pas le test de la validation scientifique.
Ils ne sont pas facilement applicables à des populations diverses et ne peuvent pas être reproduits de manière fiable dans des études différentes.
Il n’est donc plus pertinent de se référer aux théories freudiennes pour expliquer le fonctionnement de la psyché non seulement parce qu’elles n’étaient pas fondées sur des preuves scientifiques, mais aussi parce que la recherche en psychologie a depuis longtemps fourni un cadre explicatif plus clair et plus précis.
Par exemple, les avancées dans la compréhension des neurotransmetteurs, des circuits neuronaux et de la génétique ont révolutionné notre compréhension des troubles mentaux, y compris le TOC.
Ainsi, s’accrocher à la notion de névrose obsessionnelle, c’est un peu comme s’accrocher à une vieille carte alors que le GPS est déjà là: non seulement c’est dépassé, mais cela peut aussi vous égarer.
De la psychanalyse à la psychologie contemporaine: l’évolution des traitements et l’actualisation des pratiques cliniques
Alors que les théories freudiennes ont longtemps dominé le domaine de la psychologie, il est crucial de comprendre que la science et les méthodes de traitement ont considérablement évolué.
Aujourd’hui, des approches fondées sur des preuves, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), sont devenues la norme pour traiter des troubles comme le TOC.
En contraste avec les méthodes psychanalytiques traditionnelles, la TCC est une approche qui a fait ses preuves, scientifiquement parlant.
Elle est soutenue par des décennies de recherche empirique et ses résultats positifs ont été validés dans un très grand nombre d'études cliniques.
Alors que les méthodes psychanalytiques se concentrent souvent sur l’exploration de conflits inconscients, la TCC vise à changer les schémas de pensée et de comportement qui alimentent les symptômes du trouble.
Cette approche est non seulement efficace mais aussi plus rapide pour apporter un soulagement significatif.
Il est essentiel pour les professionnels de la santé de se tenir au courant des dernières avancées en matière de recherche et de traitement.
Les méthodes obsolètes, comme celles basées sur la notion de névrose obsessionnelle peuvent non seulement être inefficaces, mais aussi potentiellement nuisibles.
En s’appuyant sur les méthodes les plus récentes et les plus efficaces, les professionnels peuvent offrir des soins de haute qualité, adaptés aux besoins spécifiques de chaque patient.
Mythes et idées fausses: la vérité derrière les clichés sur la névrose obsessionnelle et le TOC
Il est temps de déboulonner certains mythes persistants qui entourent la névrose obsessionnelle et le TOC.
Ces idées fausses peuvent non seulement perpétuer la stigmatisation, mais aussi entraver une compréhension claire du trouble obsessionnel-compulsif.
La propreté excessive
L’un des clichés les plus répandus est que les personnes atteintes de TOC ou de névrose obsessionnelle sont obsédées par la propreté.
Bien que certains puissent avoir des compulsions liées à la propreté, ce n’est qu’un aspect du spectre des symptômes.
Le TOC peut se manifester de multiples façons, et la propreté n’est qu’un des nombreux domaines où les obsessions et les compulsions peuvent survenir.
Le besoin de contrôle
Un autre mythe courant est que le TOC est simplement le résultat d’un «besoin de contrôle».
Ce n’est pas aussi simple.
Le besoin de réaliser des compulsions ne vient pas d’un désir de contrôle, mais plutôt d’une tentative de gérer l’anxiété et les émotions négatives produites par les pensées intrusives.
La névrose obsessionnelle est juste une forme sévère de TOC
Certains pourraient penser que la névrose obsessionnelle est simplement une forme plus sévère de TOC.
Ce n’est pas le cas.
Comme nous l’avons vu, ces deux termes proviennent de cadres théoriques différents et ne devraient pas être utilisés de manière synonymique et interchangeable.
En déconstruisant ces mythes, nous pouvons aborder le sujet à travers une perspective plus nuancée et fondée sur des faits.
Vers une compréhension moderne: le TOC
Si la névrose obsessionnelle est un terme hérité d’une époque révolue, le trouble obsessionnel-compulsif est ancré dans une compréhension moderne et scientifique de la santé mentale.
Contrairement à la névrose obsessionnelle, le diagnostic de TOC est basé sur des critères cliniques précis, établis à partir de recherches empiriques et de preuves scientifiques.
Critères cliniques et diagnostic
Le TOC est caractérisé par la présence d’obsessions, qui sont des pensées, des images ou des impulsions intrusives et indésirables, ainsi que par des compulsions, qui sont des comportements répétitifs ou des actes mentaux effectués pour réduire l’anxiété liée à ces obsessions.
Ces critères sont clairement définis dans des manuels de diagnostic tels que le DSM-5, ce qui permet une identification et un traitement ciblés.
Méthodes de traitement fondées sur des preuves
L’un des grands avantages de la classification moderne du TOC est l’accent mis sur des méthodes de traitement fondées sur des preuves.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) d’exposition avec prévention de la réponse est actuellement considérée comme le traitement le plus efficace pour le TOC.
Cette approche thérapeutique a été validée par de nombreuses études cliniques et elle a montré une efficacité significative dans la réduction des symptômes du TOC.
Le TOC est donc un terme qui reflète une compréhension actuelle et nuancée des troubles obsessionnels et compulsifs.
Il s’appuie sur des critères diagnostiques solides et des méthodes de traitement efficaces, ce qui en fait un outil bien plus précis et utile que la névrose obsessionnelle pour aborder les défis liés à ce type de trouble.
Pourquoi la distinction entre TOC et névrose obsessionnelle est-elle cruciale?
Le TOC repose sur une base empirique solide, fruit de nombreuses années de recherche clinique et d’études en neurosciences.
Ces recherches ont permis d’établir des critères diagnostiques précis et des méthodes de traitement efficaces, ce qui en fait un trouble bien compris et bien géré dans le domaine médical.
Cette rigueur scientifique a également conduit à des avancées significatives dans la compréhension des mécanismes sous-jacents du TOC, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces.
À l’inverse, la névrose obsessionnelle est ancrée dans le cadre de la psychanalyse.
Bien que cette discipline ait été extrêmement influente et ait ouvert de nombreuses portes dans l'étude de la psyché humaine, elle n’a pas le même niveau de validation scientifique que les méthodes utilisées pour étudier et traiter le TOC.
Ce contraste dans les fondements théoriques a des implications directes et importantes sur la manière dont chaque trouble est compris et traité, et peut même influencer la qualité du traitement et du suivi médical que vous recevez.
Nature des symptômes
Le TOC est un trouble complexe qui englobe une variété de symptômes, notamment des obsessions et des compulsions, comme nous l’avons vu.
Cette diversité symptomatique permet une meilleure compréhension du trouble et ouvre la voie à des traitements plus personnalisés.
En revanche, la névrose obsessionnelle est plus limitée dans son spectre.
Elle se concentre principalement sur des rituels mentaux et des obsessions, sans nécessairement inclure les comportements compulsifs qui sont une caractéristique clé du TOC.
Cette focalisation plus étroite peut rendre le diagnostic et le traitement plus compliqués si l’on utilise le terme de névrose obsessionnelle.
L’absence de critères diagnostiques clairs pour la névrose obsessionnelle peut entraîner des erreurs de diagnostic et, par conséquent, des plans de traitement moins efficaces.
Reconnaissance médicale et diagnostic
Le TOC bénéficie d’une reconnaissance médicale étendue, soutenue par des critères diagnostiques clairs et bien établis.
Ces critères permettent aux professionnels de la santé de poser un diagnostic précis et de proposer un plan de traitement adapté.
En revanche, la névrose obsessionnelle ne jouit pas de cette même reconnaissance.
Elle n’a pas de critères diagnostiques standardisés, ce qui la rend susceptible d’être mal identifiée ou même ignorée dans certains cas.
Cette absence de critères clairs peut retarder ou compliquer le traitement, ce qui peut avoir des conséquences néfastes sur votre qualité de vie.
De plus, cela peut créer une confusion inutile pour les personnes qui cherchent à comprendre ce qu’elles vivent, les orientant parfois vers des voies de traitement peu ou pas efficaces ou même nuisibles.
Impact sur la qualité de vie
Comprendre la nature exacte de votre trouble à travers une terminologie à jour est une étape cruciale pour améliorer votre qualité de vie.
Un diagnostic erroné, en particulier s’il est basé sur des termes et des concepts démodés comme la névrose obsessionnelle, peut avoir des répercussions sur votre bien-être.
Cette situation peut prolonger inutilement votre souffrance, affectant divers aspects de votre vie, de vos relations sociales à votre performance professionnelle.
De plus, un mauvais diagnostic peut entraîner une perte de temps et d’énergie, ainsi qu’une détérioration de votre confiance envers les professionnels de la santé.
Évolution des connaissances
Les avancées en psychologie et en psychiatrie ont été considérables ces dernières années.
Ces progrès ont permis de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents des troubles obsessionnels et compulsifs, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces et ciblés.
Ignorer ces avancées en se concentrant sur des concepts dépassés peut vous priver de traitements qui ont fait leurs preuves.
De plus, cela peut vous maintenir dans un cycle de symptômes persistants et de détresse, faute d’un diagnostic et d’un traitement appropriés.
Il est donc crucial de s’aligner sur les connaissances actuelles et les pratiques fondées sur des preuves pour bénéficier des meilleurs soins possibles et améliorer votre qualité de vie.
Stigmatisation et confusion
L’utilisation du terme «névrose obsessionnelle» peut avoir des conséquences néfastes bien au-delà de la simple confusion terminologique.
En effet, ce terme peut contribuer à la stigmatisation des personnes qui vivent avec des symptômes obsessionnels.
La stigmatisation peut être un obstacle dans la recherche d’un traitement efficace, car elle peut engendrer des sentiments de honte ou d’isolement.
De plus, elle peut renforcer des stéréotypes nuisibles qui circulent dans la société, comme l’idée que ces troubles sont le résultat d’une faiblesse de caractère ou d’un manque de volonté.
Cette stigmatisation peut également affecter la manière dont les professionnels de la santé abordent le traitement, en orientant vers des méthodes moins efficaces ou en minimisant la gravité des symptômes.
Si on vous parle du fait que vous souffrez de «névrose obsessionnelle»
Un diagnostic précis est la première étape cruciale pour traiter efficacement tout trouble de santé mentale.
Cependant, si vous êtes diagnostiqué avec une «névrose obsessionnelle», vous vous exposez à des risques.
Pourquoi?
Comme je l’expliquais, ce terme est ancré dans des théories psychanalytiques dépassées et peut mener à un plan de traitement inadéquat.
Ces méthodes, bien qu’intéressantes du point de vue historique, n’ont pas démontré leur efficacité et peuvent même retarder votre rétablissement.
En conséquence, vous pourriez passer plus de temps à lutter contre vos symptômes, ce qui a un impact direct et négatif sur votre qualité de vie.
La confusion terminologique
L’utilisation du terme «névrose obsessionnelle» peut créer de la confusion.
Ce terme, souvent utilisé de manière interchangeable avec le TOC, peut rendre difficile pour les personnes de chercher de l’aide et de comprendre ce qu’elles vivent.
Vous pourriez vous retrouver à naviguer dans un labyrinthe d’informations dépassées et de traitements peu ou pas efficaces.
Cette confusion terminologique peut également affecter la manière dont vous communiquez votre expérience à votre entourage, ce qui peut aggraver le sentiment d’isolement et de malentendu.
Cependant, comprendre la différence entre la névrose obsessionnelle et le TOC peut être un levier de changement.
Non seulement cela vous permettra de mieux comprendre votre propre état, mais cela vous aidera à communiquer plus efficacement vos expériences et vos besoins.
Que ce soit avec des professionnels de la santé ou avec votre entourage, utiliser le bon terme peut faire toute la différence dans la qualité de l’aide et du soutien que vous recevez.
Témoignage de Claire: Comment un diagnostic correct a changé sa vie
Il est souvent dit que le premier pas vers la guérison est de comprendre ce qui ne va pas.
Pour Claire, ce premier pas a été entravé par un diagnostic erroné de «névrose obsessionnelle».
Son histoire met en lumière l’impact qu’un mauvais diagnostic peut avoir sur la qualité de vie et comment un diagnostic correct de TOC a été un tournant positif pour elle.
«Pendant des années, j’ai été diagnostiquée avec ce que mon médecin appelait une "névrose obsessionnelle".
On m’a orientée vers des thérapies psychanalytiques qui, honnêtement, n’ont fait qu’aggraver mon anxiété. Je me sentais perdue, comme si je tournais en rond sans trouver de solution.
Les séances étaient centrées sur des conflits inconscients et des pulsions que je ne comprenais pas vraiment…
Puis, j’ai consulté un psychologue qui a remis en question ce diagnostic initial. Après une évaluation approfondie, il m’a diagnostiqué un trouble obsessionnel-compulsif.
Ce fut un véritable tournant pour moi. Pour la première fois, j’ai eu accès à des traitements fondés scientifiquement comme la TCC.
Les changements ont été presque immédiats. J’ai appris des techniques pour gérer mes obsessions et mes compulsions et j’ai même commencé un traitement médicamenteux qui a grandement amélioré mon état.
Je me suis sentie comprise, ce qui était très différent de mes expériences précédentes.
Aujourd’hui, je vis beaucoup mieux. Je ne dis pas que tout est parfait, mais comprendre la vraie nature de mon trouble a été libérateur.
Je souhaite que personne n’ait à passer par les années de confusion et de souffrance que j’ai endurées à cause d’un mauvais diagnostic.
C’est pour cela que je partage mon histoire, dans l’espoir qu’elle puisse aider d’autres personnes à trouver le bon chemin vers la guérison.»
Les bonnes options de traitement
Dans le cadre du TOC, vous avez accès à des traitements qui sont non seulement diversifiés, mais surtout fondés sur des preuves scientifiques solides.
Parmi les options, les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) sont souvent prescrits et ont fait l’objet de multiples études cliniques attestant de leur efficacité.
Cependant, comme je vous le disais précédemment, la thérapie d’exposition avec prévention de la réponse est la méthode la plus validée scientifiquement pour traiter le TOC.
Cette approche, qui fait partie de la famille des thérapies cognitivo-comportementales (TCC), a été rigoureusement testée et est largement reconnue pour son efficacité.
Elle vous permet de vous confronter progressivement à vos obsessions tout en vous empêchant de réaliser les compulsions qui en découlent, ce qui vous aide à briser le cycle vicieux du TOC.
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En conclusion, comprendre la différence entre la névrose obsessionnelle et le TOC est plus qu’une simple question de terminologie.
Il s’agit d’une distinction cruciale qui peut avoir un impact direct sur la qualité de votre traitement et, par conséquent, sur votre bien-être à long terme.
La «névrose obsessionnelle» est un ancien terme, utilisé en psychanalyse pour référer à ce que l'on appelle aujourd'hui le TOC.
Les symptômes sont donc les mêmes puisqu'on réfère à la même réalité, sauf que la psychanalyse avait un mode d'explication et de traitement invalides et inefficaces.
C'est pourquoi il s'agit de deux termes, névrose obsessionnelle et TOC, qui ont des implications complètement différentes même s'ils réfèrent tous deux à la même réalité.
Ainsi, n’oubliez pas, un bon diagnostic est la première étape vers un traitement efficace et une meilleure qualité de vie. Alors, faites le choix éclairé de vous orienter vers des méthodes de traitement validées scientifiquement. Vous le méritez.
J’espère de tout cœur que cet article et mes nombreuses ressources sur le TOC en ligne vous aideront comme elles ont déjà aidé un grand nombre de personnes aux prises avec ce problème.
Si vous aimeriez partager vos expériences personnelles ou si vous avez des questions, les commentaires ci-dessous sont là pour vous!
Références
- Del Casale, A., Sorice, S., Padovano, A., Simmaco, M., Ferracuti, S., Lamis, D., Rapinesi, C., Sani, G., Girardi, P., Kotzalidis, G., & Pompili, M. (2019). Psychopharmacological Treatment of Obsessive-Compulsive Disorder (OCD).
- Steinberg, H., Carius, D., & Fontenelle, L. F. (2017). Kraepelin’s views on obsessive neurosis: a comparison with DSM-5 criteria for obsessive-compulsive disorder. Revista Brasileira de Psiquiatria, 39(4), 336–339.
- Tyrer, P. (1990). The Division of Neurosis: A Failed Classification. Journal of the Royal Society of Medicine, 83(10), 614–616.
- Tyrer, P., Tyrer, H., & Guo, B. (2016). The General Neurotic Syndrome: A Re-Evaluation. Psychotherapy and Psychosomatics.
- Ziegler, S., Bednasch, K., Baldofski, S., & Rummel-Kluge, C. (2021). Long durations from symptom onset to diagnosis and from diagnosis to treatment in obsessive-compulsive disorder: A retrospective self-report study. PLOS ONE, 16(12), e0261169.
Mathieu dit
Bonjour,
J’avais en effet entendu parler de “névrose obsessionnelle” après plusieurs recherches. Étant moi-même atteint de toc, cette nouvelle possibilité de névrose m’a provoqué de la confusion et beaucoup d’anxiété supplémentaire.
De ce que je comprends, la névrose obsessionnelle repose sur des théories de l’inconscient et du refoulement qui ne correspond pas au fonctionnement du toc ? Pourquoi parle-t-on encore de névrose alors que ce terme n’est plus d’actualité et pourquoi certains psychologues peuvent encore émettre des diagnostics portant sur la névrose ?
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Mathieu,
Je vous invite à relire mon article car il répond déjà à vos questions, et bien comprendre le sujet vous aidera puisqu’il semble vous toucher.
Je prendrai quand même le temps de résumer les réponses:
1. La névrose obsessionnelle est un terme dépassé, basé sur les théories psychanalytiques (elles aussi dépassées), et sont donc un ancien terme pour désigner le «trouble obsessionnel-compulsif» (à travers le cadre de la psychanalyse).
2. Encore une fois, les fondements de la psychanalyse sont dépassés et la recherche en psychologie contemporaine a invalidé ses concepts (inconscient freudien, refoulement, pulsions, etc.)¸
3. Les personnes qui réfèrent encore à la névrose obsessionnelle, incluant certains psychologues, ne sont pas à jour par rapport à la connaissance contemporaine du sujet en psychologie, ou se réfèrent volontairement au cadre psychanalytique désuet et non à la psychologie. Ils contribuent ainsi malheureusement à la confusion que l’usage de ce terme peut causer chez les personnes qui souffrent de TOC et risquent fort de ne pas être outillés pour aider à traiter le TOC efficacement.
C’est pourquoi, si vous consultez, assurez-vous toujours de trouver un psychologue TCC qui connaît bien le TOC et qui ne se réfère pas aux théories psychanalytiques, car elles sont désuètes.
Je vous souhaite le meilleur.