L’identité, qui regroupe l’ensemble de ce que nous savons de nous-mêmes, joue un rôle capital dans la moindre de nos expériences de la vie.
Découvrir son identité
L’identité est le filtre psychologique à travers lequel nous nous connaissons et nous interprétons les événements auxquels nous réagissons ensuite.
Si on me traite de très mauvais coureur de fond, ça ne me fera pas mal réagir. Au contraire, je risque de bien rigoler.
Par contre, lorsque le vampire Flad, malgré ses problèmes de sinus, a commencé à s’entraîner pour obtenir le titre du « Coureur qui va le plus à fond » dans le pays désenchanté, lorsque des gens l’ont taquiné sur le sujet, il leur a jeté ses vieux souliers de course sur le nez ! (pour découvrir les amis imaginaires que j’invoque dans ce blogue, consultez cette page !)
Son amour-propre était blessé, une partie de son identité…
Réussir à mieux comprendre le fonctionnement de notre identité pour agir sur notre vision de nous-mêmes, n’est-ce pas le meilleur moyen d’assurer notre équilibre et de vivre chaque jour avec plus d’authenticité ?
La première clé de la grandeur est d’être en réalité ce que nous semblons être. (Socrate)
Pendant la Renaissance, Michel de Montaigne faisait paraître son autobiographie.
Dans ce texte, il s’excusait d’abord de donner autant d’importance à un sujet aussi trivial: lui-même.
Ce n’est que deux siècles plus tard, avec Jean-Jacques Rousseau, que la possibilité de parler de soi gagna une certaine légitimité.
Cela illustre bien à quel point l’intérêt que nous portons aujourd’hui à nous-mêmes, aussi excessif soit-il, n’a pas toujours été aussi naturel.
Pourtant, aucun sujet que nous-mêmes ne semble nous intéresser davantage. Un petit selfie (égoportrait) avec ça ?
Je, me, sans oublier moi
Nous parlons souvent de l’identité sans trop savoir à quoi elle se réfère. D’emblée, je dirais qu’elle constitue l’un des piliers de notre bien-être car elle regroupe toutes les informations à propos de ce que nous sommes.
Ce faisant, l’identité agit comme un filtre à partir duquel nous interprétons les événements et exprimons le moindre de nos comportements.
Par exemple, si nous croyons que nous possédons de la valeur et des aptitudes, si nous sentons que les autres nous acceptent, cela aura une influence positive sur notre identité.
Inversement, lorsque nous sommes convaincus de notre incapacité à réussir quoi que ce soit, nous risquons fort d’adopter une vision négative de nous-mêmes qui se répercutera dans nos expériences quotidiennes.
C’est ainsi que nous manquons d’estime et de confiance en nous-mêmes…
Une image en constante évolution
Heureusement, notre identité n’est pas stagnante comme l’eau des marécages. Elle se développe constamment.
La majorité des chercheurs en psychologie s’entend pour affirmer que, loin de former un tout uniforme, l’identité se compose de plusieurs domaines de connaissances qui varient sans cesse en fonction de nos expériences.
L’identité, qui n’existe pas encore à notre naissance se forme donc progressivement.
Ce n’est qu’aux alentours de 17 à 20 mois que le nourrisson arrive à reconnaître sa propre image dans un miroir.
Plus tard, le bambin commence à faire des relations; il organise le monde qui l’entoure sous forme de représentations, de concepts. Pour la première fois, il apprend qu’il est un individu à part entière.
Cette constatation est l’une des premières étapes qui contribue à forger la représentation que ce nouvel individu développera de lui-même.
Une collection de tout ce que nous sommes
Pour avoir une idée du contenu de notre identité, nous n’avons qu’à penser à une liste d’attributs qui nous caractérisent ou encore de rôles que nous exerçons dans la communauté.
Il y a fort à parier que notre emploi, notre famille ou encore notre apparence seront aux premières loges.
La notion d’identité commence ainsi à se préciser: il s’agit d’un ensemble d’informations que notre cerveau regroupe selon un thème très spécial… nous-mêmes !
Voici d’autres exemples des connaissances qui forment notre identité:
- Notre caractère (nos réactions, nos intérêts, nos qualités et nos défauts);
- Nos attributs physiques (taille, force, etc.);
- Nos caractéristiques interpersonnelles comme les rôles sociaux; nos habiletés (artistiques, sportives, intellectuelles, etc.);
- La connaissance et la compréhension de nos émotions et de nos valeurs (ce que nous considérons bon ou mauvais, etc.).
Par exemple, Sven sait qu’il est un éléphant nain danois de couleur bleue. Ces quatre attributs font partie de son identité.
Au gré du quotidien, les événements sollicitent plus ou moins consciemment ces informations identitaires que nous avons mémorisées.
Et puisque notre identité est le lien fondamental qui nous unit au monde, elle agit aussi comme un ensemble de points de repère à partir desquels nous interprétons, jugeons et réagissons.
Chaque signification que nous donnons aux gens et aux choses passe donc à travers le filtre de tout ce que nous sommes.
Notre identité agit ainsi comme un guide; elle nourrit nos aspirations et délimite ce que nous croyons être en mesure d’accomplir.
Comme notre bien-être découle de la manière dont nous nous percevons, notre identité ne joue donc pas un rôle anodin dans notre vie.
Pour aller plus loin
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Et vous, qui êtes-vous ? Vous connaissez-vous bien ? Appréciez-vous qui vous êtes ? Je vous invite à partager vos commentaires et vos réflexions sur le sujet dans les commentaires.
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