Est-ce que vous doutez de votre amour pour votre partenaire?
Êtes-vous sans cesse en train de tester votre relation pour vous assurer que vous êtes avec la bonne personne?
Des doutes sur votre couple reviennent-ils de manière obsessionnelle?
Au contraire, croyez-vous que vous n’êtes pas assez bien pour être avec votre partenaire?
Vous souffrez peut-être du TOC du couple.
Cet article vous révélera non seulement en quoi consiste ce trouble particulier mais aussi, et surtout, quoi faire pour vous en sortir.
Le trouble obsessionnel-compulsif peut toucher différentes facettes de notre vie.
Et puisque les relations amoureuses en constituent une facette importante, il n’est pas surprenant que le TOC puisse également se manifester à travers des doutes au sujet du couple.
Et si vous êtes parent, ce TOC peut aussi toucher votre adolescent.
Le TOC du couple vient de la dénomination R-OCD en anglais, ou Relationship Obsessive-Compulsive Disorder.
Le TOC du couple implique surtout la peur de ne pas vraiment aimer son ou sa partenaire.
Mais d’autres troubles obsessionnels-compulsifs peuvent avoir un impact sur les relations amoureuses, notamment la jalousie maladive et la peur de ne pas avoir la «bonne» orientation sexuelle.
Comme les autres TOC, celui du couple implique de subir les assauts de pensées obsessionnelles (doutes amoureux), qui font souffrir et qui augmentent l’anxiété.
Ces obsessions ont pour conséquence de porter à réaliser des comportements compulsifs (compulsions) pour s’en soulager et diminuer l’anxiété.
Voici des exemples des formes que peuvent prendre les obsessions (pensées, images, etc.) de ce TOC:
- Douter de vos sentiments du jour au lendemain;
- Vous demander sans cesse si vous êtes avec la bonne personne ou vous répéter des choses comme «je ne l'aime plus»;
- Ou, au contraire, ne pas vous trouver assez bien pour être avec votre partenaire et douter qu'il/elle puisse vraiment vous aimer.
Vous trouverez dans cet article plus de détails sur la définition des obsessions et la liste de leurs thèmes les plus fréquents dans le trouble obsessionnel-compulsif.
Ces pensées et ces doutes sont difficiles à vivre et suscitent beaucoup d’anxiété.
C’est la raison pour laquelle le TOC du couple implique une seconde dimension, celle des compulsions.
Dans le TOC, on associe le plus souvent les compulsions à des actions comme vérifier si la porte est bien barrée ou se laver les mains sans cesse.
Pourtant, de nombreuses compulsions sont moins connues car elles sont plus subtiles, notamment parce qu’elles sont effectuées seulement dans l’esprit de la personne qui souffre.
Il s’agit de «compulsions cognitives» (ou «mentales»), des ruminations qui visent le même objectif, celui de se rassurer et de diminuer l’anxiété.
Voici quelques exemples des compulsions présentes dans le TOC de couple, avec la recherche de «preuves d’amour» en tête:
Tout remettre en question
Vous vous demandez constamment si votre partenaire est la personne désignée pour vous et vous analysez et évaluez ses caractéristiques physiques, ses qualités, ses défauts, etc., toujours dans l’objectif de vous rassurer.
Ce travail d’analyse peut viser l’objectif opposé, c’est-à-dire non pas de vous convaincre que votre partenaire vous convient, mais que vous «méritez» vous-même d’être avec votre partenaire.
Vous concentrer sur des détails
Accorder une grande attention à de petits détails qui sont autant d’occasions de remettre en question votre couple.
Tester constamment votre amour et rechercher des preuves d’amour
Dans de nombreuses situations (incluant l’intimité sexuelle), tester constamment votre niveau d’amour pour l’autre et essayer de trouver des preuves que vous l’aimez vraiment.
Analyser vos émotions en relation à votre partenaire en est un exemple fréquent.
Par définition, l'anxiété, les doutes et les inquiétudes liés au TOC sont propres à modifier notre perception des émotions face à son partenaire.
Cela ne signifie pas pour autant que l'amour a disparu mais plutôt que le TOC interfère avec les émotions normales qui sont, par définition, ressenties de manière naturelle et involontaire (le TOC court-circuite ce processus).
Vous documenter
Faire des recherches sur Internet, des lectures, etc. pour déterminer de manière claire en quoi consiste une relation de couple saine, vraie et heureuse.
Cette recherche d’informations pour vous rassurer peut impliquer de vous comparer aux gens près de vous (famille, amis, collègues) et de comparer votre couple aux leurs.
Établir des règles pour votre partenaire
Ces règles peuvent être explicites ou non.
Autrement dit, vous pouvez lui dire ou non que vous considérez ces règles, règles qui visent elles aussi à répondre à la question: est-ce que votre partenaire est le bon/la bonne ou, inversement, si vous méritez d’être avec lui/elle.
Le respect de ces règles vise toujours à répondre à la question: «ce partenaire en vaut-il la peine?»
Éviter de vérifier par peur d'arriver à la conclusion que vous ne l'aimez plus
Toutes les compulsions précédentes visent à se rassurer qu'on aime.
Ce sont des compulsions «actives», pour ainsi dire.
Mais face à la peur, d'autres compulsions peuvent aussi avoir lieu et qui vont dans le sens opposé.
C'est le cas avec l'évitement, qui est plus «passif».
Par exemple, si au contraire vous évitez de vérifier votre amour par peur d'arriver à la conclusion que vous n'aimez plus, il s'agit aussi d'une compulsion.
Plusieurs des compulsions du TOC du couple sont d'ailleurs «mentales» en ce sens qu'elles ne se déroulent que dans l'esprit.
Pour en apprendre davantage sur ce sujet, je vous invite à lire mon article sur le TOC de la pensée (TOC mentaux).
L’essence du TOC du couple et de cette peur de ne pas aimer
Toute personne peut émettre des doutes sur son couple, sur l’autre et sur la relation.
Mais la personne qui souffre d’un trouble obsessionnel-compulsif à travers sa relation doute sans arrêt (à cause des pensées intrusives et obsessionnelles).
Ses obsessions prennent la forme de pensées, d’images et même d’actes impulsifs qui sont dérangeants et nuisent à sa qualité de vie (notamment en faisant vivre beaucoup d'anxiété et de remises en question).
J’aimerais maintenant vous donner une idée plus concrète de ce que vivent les personnes aux prises avec un TOC du couple.
Vous pouvez cependant sauter cette section et vous rendre tout de suite aux solutions plus loin dans l'article.
Voici le témoignage d’une lectrice
Elle l'a partagé publiquement dans les commentaires de mon article sur les pensées obsessionnelles, et je l’en remercie beaucoup:
Bonjour à vous, je m’appelle Vanessa, je suis enceinte et il y a à peu près un mois j’ai subitement eu une voix dans ma tête qui me disait «Et si tu n’aimes pas ton copain?
J’ai paniqué, j’ai eu du stress, des sueurs froides, etc. mais comme je suis une angoissée au naturel je me suis dit c’est ça puis je me suis renseignée.
J’ai vu que ça s’appelait le TOC du couple. Je sais que ces doutes sont faux, mais j’y pense quand même sans arrêt.
Avant ça, tout était normal et depuis ça me bloque.
Je n’arrive pas à ressentir ce que je ressens d’habitude mais je m’angoisse plus fort donc je me dis si j’angoisse plus, c’est vrai, etc.
Je sais que je me sens bien avec lui, je ne me vois pas sans lui, j’aimerais juste ressentir mon amour sereinement sans ces pensées car, depuis, tout ce qu’on fait, que ce soit un câlin ou quand il me dit je t’aime, je focalise dessus, je me concentre en me demandant ce que je ressens, mais je ne désespère pas.
Je veux que ça passe et puis ça bloque aussi niveau libido. Je voudrais revenir à la normale sans penser à tout ça.
Ce témoignage fait bien ressortir la peur obsessionnelle de ne plus aimer (ou de ne pas aimer vraiment) et la recherche de preuves de cet amour, ce qui cause beaucoup de souffrances.
Les conséquences des symptômes du TOC du couple
Si le TOC du couple est aussi difficile à vivre, c’est sans doute à cause des conséquences qu’il fait peser sur le quotidien.
Tout d’abord, la personne qui le vit ressent de la culpabilité à sans cesse remettre en question son couple et l’amour qu’elle porte à son partenaire.
Cette analyse et cette concentration constantes sur des détails créent de l’hypervigilance pour se rassurer et se dire que la relation fonctionne bien et que le partenaire est le bon.
Cela a pour conséquence de modifier la perception de l’autre, d'augmenter la confusion et de «voiler» jusqu’à un certain point les sentiments réels que l’on porte à son/sa partenaire.
En d’autres mots, même si vous aimez véritablement votre partenaire, les doutes, l’anxiété et l’attention constante aux détails peuvent vous donner l’impression que vos sentiments sont différents ou ont changé.
Comme dans le témoignage que je viens de vous partager plus haut, cela peut aussi influencer négativement la libido.
Ce TOC peut être très épuisant pour les deux membres du couple.
En effet, dans le but louable d’être honnête, la personne qui en souffre peut décider de révéler ses doutes à son partenaire en disant par exemple:
- J’ai vu un homme/une femme sur la rue et je me suis dit que je pourrais être bien avec lui/elle;
- Je ne suis pas sûr(e) de t’aimer vraiment / de t’aimer encore;
- Je ne sais pas si j’ai vraiment une attirance sexuelle pour toi;
- Etc.
Il n’est pas surprenant que nombre de relations de couple qui fonctionnaient très bien soient tout simplement détruites par de telles «confessions».
Pourtant, comme avec les autres TOCS, toute tentative de neutraliser les inquiétudes a plutôt pour résultat d’en accroître l’intensité.
En effet, c’est le fait de réagir aux pensées intrusives et de les combattre en adoptant des compulsions que le problème empire et augmente l’anxiété, parfois à travers:
- D’autres troubles reliés au trouble anxieux généralisé (TAG), comme les crises de panique;
- L’évitement de l’autre membre du couple;
- Des problèmes physiques, comme la perte d’appétit et l’insomnie;
- Etc.
La personne qui souffre du TOC du couple peut même décider de mettre fin à la relation pour faire cesser la souffrance associée à cette recherche incessante de preuves d’amour.
Il s’agit-là d’une forme extrême d’évitement, une des réactions typiques face à l’anxiété et aux peurs, qui ne résout malheureusement pas (du tout) le problème.
Enfin, sans qu’il n’y ait de rupture, la relation peut développer un cercle vicieux à travers lequel l’autre membre du couple rassure constamment la personne qui souffre du TOC, ce qui limite la nature de l’échange.
Voici un article très détaillé que vous pouvez lire si vous aimeriez mieux comprendre le trouble-obsessionnel-compulsif et son fonctionnement de manière plus générale.
Comment guérir le TOC du couple: les meilleures solutions
Chaque jour, les couples ont des hauts et des bas, et le fait d’avoir une relation amoureuse ne signifie pas de vivre un état de passion continu.
Pour une personne qui ne souffre pas du TOC de couple, les difficultés occasionnelles de la relation ne sont pas des menaces.
Mais la personne qui a peur de ne plus aimer, ou de ne pas aimer la bonne personne, a des attentes aussi élevées que précises quant à ce qu’elle doit ressentir ou non à tout moment.
Si vous en souffrez, il vous semble peut-être que tous les autres couples que vous connaissez savent vraiment qu’ils aiment l’autre.
Ce serait oublier que la manière dont les gens parlent de leur couple (et de bien d’autres choses) ne reflète pas la réalité avec une certitude absolue.
Voici le terme important qui se trouve à la racine du problème: la recherche de certitude.
Et on ne parle pas de certitude «ordinaire», mais bien de certitude absolue.
Le TOC du couple partage donc avec les autres TOCs la recherche de certitudes absolues.
En effet, peu importe l’objet de la crainte qui s’exprime, de la peur de souffrir de maladies à celle de ne pas être en couple avec la bonne personne, la recherche de certitude à travers les compulsions vise toujours à se rassurer et à faire diminuer l’anxiété.
Selon cette perspective, seule la complète certitude à l’effet que ce qui est redouté ne se produira pas est en mesure de calmer l’angoisse.
Malheureusement, cette recherche de certitude a plutôt pour effet d’augmenter la souffrance.
Vous avez l’impression de ne pas savoir quoi faire.
Vous n’avez qu’une vie à vivre et vous risquez de la passer en couple avec la mauvaise personne.
S’il n’y a aucun moyen d’être certain(e) à 100% que vous êtes en couple avec la bonne personne, comment guérir?
C’est ici que se situe la base même du traitement pour vaincre le TOC du couple, comme les autres TOCS d'ailleurs:
Vous devez apprendre à tolérer l’incertitude associée à vos doutes et à vos pensées intrusives.
Cette première étape consiste donc à prendre conscience de cette quête malsaine de certitude et à vous demander:
Suis-je prêt(e) à accepter de vivre sans jamais avoir la complète certitude que mon partenaire amoureux est le meilleur choix?
Suis-je prêt(e) à accepter de ne jamais savoir complètement si je pourrais être plus heureux/se avec une autre personne?
Répondre par la négative à ces questions revient à choisir de continuer à vivre avec le TOC du couple… et de continuer à souffrir.
Le problème de la preuve d’amour…
Si vous avez peur de ne plus aimer ou de ne pas aimer suffisamment, vous vous demandez sûrement: «Pourquoi resterai-je dans le couple si je ne l’aime pas vraiment?»
Si vous avez la certitude que vous n’aimez pas (ou n’aimez plus) votre partenaire, vous ne souffrez probablement pas de TOC du couple et vous pouvez très bien mettre fin à la relation.
Mais si vous doutez, vous vous demandez probablement: «Et si je ne l’aimais plus?»
C’est ce genre de doute lancinant qui se trouve à la base de ce TOC.
Considérer la séparation, dans ce cas, découle davantage de votre désir de faire cesser l’anxiété que de briser réellement la relation.
Ce que recommandent les spécialistes du traitement des TOC, comme le psychologue Jonathan Grayson, est de rester dans la relation tant que vous n’êtes pas sûr(e) que vous désirez rompre et que vous n’aimez plus votre partenaire.
Et cette «certitude» ne doit pas être un symptôme du TOC (doutes obsessionnels) mais bien le résultat du (réel) manque d'amour.
C'est ce qui rend ce genre de TOC très complexe et porte à la confusion, car on doit distinguer ce qui relève du TOC (imagination) et ce qui relève de la réalité.
C'est pourquoi il est préférable de traiter d'abord le TOC, ce qui permet d'éliminer cette option, et d'avoir une meilleure idée de la réalité.
Car tout le monde, dans toute relation de couple, peut se demander s’il n’y aurait pas une meilleure personne avec qui être et passer sa vie.
Ce doute, tout le monde peut l’avoir, et tout le monde l’a probablement à l’occasion.
Mais ce doute «normal» n'a pas les mêmes caractéristiques que les doutes récurrents et intrusifs que constituent les obsessions en tant que symptôme important du TOC.
La différence, pour les personnes qui ne souffrent pas de TOC de couple, c’est qu’elles acceptent et tolèrent cette incertitude.
Elles vivent le doute un moment mais ne s’y arrêtent pas, ne s’en inquiètent pas et n’y portent pas davantage attention.
La guérison demandera donc de commencer à accepter l’incertitude inhérente à toute relation amoureuse.
Elle demandera de vous libérer des pensées intrusives et obsessionnelles qui donnent corps aux fameux doutes.
Comme je l’explique dans mon livre sur les pensées intrusives et dans mon programme Web de traitement du TOC qui expliquent comment se libérer de ce type d'obsessions, la meilleure stratégie pour vaincre votre TOC du couple se nomme l’exposition avec prévention de la réponse.
Elle consiste à apprendre à tolérer progressivement ces pensées désagréables dans votre esprit sans les combattre, sans les rejeter, sans analyser, et sans non plus vous juger de les avoir.
Ces doutes sont devenus des pensées obsessionnelles à mesure que vous y avez accordé de l’attention et que vous les avez combattus.
Sans le savoir, sans le vouloir, à force de vous inquiéter, vous avez aidé ces pensées à revenir vous hanter encore et encore, de plus en plus souvent.
Ce sont les obsessions (les doutes) qui vous font souffrir et augmentent votre anxiété.
Pour vous sortir du TOC du couple, vous devez donc apprendre à diminuer votre réaction face à ces pensées intrusives et à les tolérer progressivement.
De cette manière, vous apprendrez à votre cerveau à ne pas réagir à ces pensées comme auparavant, ce qui diminuera l’anxiété et vous aidera à recevoir de moins en moins souvent la visite importune de ces doutes…
Mais apprendre à vous désensibiliser ainsi de vos peurs demande d’appliquer des stratégies spécifiques qui ont fait leurs preuves.
Puisque présenter en détail ces stratégies ne serait pas possible dans l’espace limité d’un article, j’ai écrit un livre et conçu un programme de traitement self-help complet pour vous aider.
Mon livre et mon programme vous expliqueront comment appliquer facilement et efficacement les meilleures stratégies pour vous libérer progressivement des doutes intrusifs et des pensées obsessionnelles qui sont associées au TOC du couple.
Je reçois d’ailleurs régulièrement des messages de remerciement pour avoir créé ces ressources car elles aident vraiment et j’en suis très heureux.
Voici d'ailleurs le mot touchant reçu de Marion Picard:
Je vous remercie de TOUT mon cœur! Vos méthodes m’aident énormément.
Avant de les découvrir, je ne comprenais vraiment pas ce dont je souffrais pendant 3 ans.
Mais à présent, tout me paraît facile. J’ai essayé toutes les méthodes contre-productives pour ÉVITER mes pensées obsessionnelles alors qu’il fallait changer sa perspective et contourner les pièges de mon cerveau dans lesquels je suis tombée pendant des années.
Je vous remercie encore et encore.
Et un autre aussi très touchant:
Bonjour,
Je voulais juste vous dire qu’en tombant sur vos ressources, vous m’avez sauvé la vie. J’ai pu me renseigner sur le toc du couple (ROCD) et je peux dire que je suis sur la bonne voie. Je vous suis infiniment reconnaissante.
Je vous souhaite le bonheur le plus pur et tout l’amour du monde. Merci, merci et MERCI!
Anaïs Grandet (Une fille qui était perdue et qui a acheté vos ressources afin de retrouver le chemin)
J’espère que mes outils pourront vous aider vous aussi!
Libérez-vous du TOC et des obsessions
Programme Web vidéo complet sur le traitement du TOC et accompagné de mon ebook sur les pensées intrusives en introduction.
Module complémentaire sur la phobie d'impulsion
Module Web vidéo sur le traitement de la phobie d'impulsion et complémentaire à mon programme principal.
Module complémentaire sur le «TOC homo»
Module Web vidéo sur le traitement du TOC de la peur d'être homosexuel.
Mini-ebook sur le TOC du couple
Mini-ebook introductif pour vous aider à comprendre le TOC du couple.
De la crise de panique à la tranquillité
Ebook de stratégies d'intervention rapide pour une guérison durable.
Ai-je un TOC? (ebook)
Ebook pour vous aider à savoir si vous souffrez bien de TOC.
Et mon module complémentaire pour aider avec la déprime/dépression, qui touche jusqu'à 40% des personnes qui souffrent de TOC:
Module complémentaire antidéprime
Module Web vidéo pour se libérer de la déprime en tant que conséquence fréquente du TOC.
Ainsi, le fait de rester dans la relation sera la décision qui vous permettra de vaincre votre TOC.
Car il est toujours préférable d’affronter un problème pour le régler plutôt que de le fuir, car éviter ce qui nous fait souffrir a tendance à le faire revenir avec force.
Guérir est donc un choix qui demande du courage, mais la souffrance associée à la guérison est toujours très inférieure à celle que l’on s’impose indéfiniment en choisissant de fuir et de maintenir le problème.
Voici d'ailleurs un article à lire si vous vous demandez s'il est possible de guérir du TOC seul, par soi-même.
Mais si vous sentez que vous avez besoin d'aide dans ce processus de guérison, je vous conseille fortement de consulter un(e) psychologue d'orientation cognitivo-comportementale.
Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème.
Je vous conseille aussi d'en choisir un(e) qui est spécialisé(e) dans le traitement des troubles anxieux en général et dans le trouble obsessionnel-compulsif en particulier.
Si vous n'êtes pas en mesure de trouver à proximité de chez vous, voici un article qui vous explique comment consulter des psychologues à distance (en ligne).
Et voici un article qui recueille des témoignages de guérison du TOC qui vous montrent qu'aller mieux est véritablement possible.
Enfin, cette page regroupe l'ensemble de ce que je vous offre comme ressources et solutions au sujet des TOCS en ligne. Profitez-en!
J’espère que mon article vous aura été utile.
Les commentaires sont fermés sur cet article car ils sont suffisamment nombreux.
Si vous avez besoin d'aide, vous pouvez utiliser les ressources que je mets à votre disposition et que je présente à la fin de cet article, notamment mon programme Web sur le TOC.
Références
- Clark, David A. et Christine Prudon, Overcoming Obsessive Thoughts: How to Gain Control of Your OCD, 2005, New Harbinger, 176 p.
- Doron, Guy, Danny S. Derby et Ohad Szepsenwola, «Relationship obsessive compulsive disorder (ROCD): A conceptual framework» dans Journal of Obsessive-Compulsive and Related Disorders, 2014, vol. 3, No 2, p. 169-180.
- Grayson, Jonathan, Freedom from Obsessive Compulsive Disorder: A Personalized Recovery Program for Living with Uncertainty, 2014, Berkley Trade, 384 p.
Lou dit
Bonjour,
Je ne vois aucun commentaire de suite par rapport à votre livre, alors je vais donner mon avis.
J’étais totalement perdue depuis des jours et des jours, je ne savais plus si je l’aimais, ou non.
Je comprenais pas, je me sentais horrible car lui n’a jamais douté de moi ou de son amour pour moi.
J’ai cherché plusieurs fois sur internet sans succès. J’étais à deux doigts de prendre une décision que je ne voulais absolument pas… et j’ai effectué une dernière recherche, et là, tout s’est éclairé dans mon esprit en lisant votre article. Exactement les mêmes «symptômes» que les miens.
Je pense vraiment avoir été atteinte du TOC du couple, et le fait de mettre des mots sur mes soucis a été je crois l’une des premières étapes de ma «guérison».
J’ai ensuite acheté votre livre qui, sans m’en rendre compte, m’a pas mal aidée. Mon copain est venu chez moi ce weekend et j’ai presque arrêté de me poser des questions…
Le seul problème, c’est que je me sens coupable et que je pense un peu dans ma tête que c’est vraiment dommage que je sois passée par là, j’aurais vraiment voulu que tout soit bien tout le temps.. et ça me rend triste, mais je l’aime au fond, même si ces doutes et ces pensées débiles me donnent l’impression que mes sentiments ont changé.
J’ai compris que non.
J’espère être sur la voie de la guérison, et que c’est possible de guérir de ça en restant avec la personne surtout!
Je voulais juste avoir votre avis sur la chose 🙂
Merci beaucoup pour votre aide et gardez espoir les amis!
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Lou,
J’ai eu le bonheur de recevoir de nombreux commentaires et des messages positifs au sujet de mon livre, mais ils sont en effet affichés sur d’autres pages de mon site. Vous êtes donc la première à en laisser un sur cet article et je vous en remercie beaucoup. Je suis aussi très heureux que mon livre ait pu ainsi vous aider !
Pour répondre à votre question, oui, il est tout à fait possible de se libérer des doutes. Mais cela demande le temps nécessaire (chaque personne est différente) et il faut continuer à appliquer les stratégies que je présente dans mon livre pour éviter de retomber dans le piège des doutes et des inquiétudes qui sont typiques du TOC, que ce soit dans le TOC du couple ou à travers d’autres de ses expressions.
Pour aller plus loin, n’hésitez pas non plus à réaliser le traitement complet que permet mon programme Web qui présente de manière très progressive et vulgarisée les étapes de l’exposition avec prévention de la réponse.
Mon livre accompagne mon programme et le complète.
Les stratégies permettent de réduire les symptômes du TOC jusqu’au point où ces derniers peuvent ne plus interférer avec la qualité de vie (et du couple). Et si les doutes reviennent de temps à autres, il ne faut pas s’en inquiéter et simplement recommencer à utiliser les stratégies pour s’en libérer de nouveau.
En ce sens, il est bon de comprendre le fonctionnement du trouble obsessionnel-compulsif. Pour aller plus loin, je vous invite à lire aussi mon article sur la base du traitement du TOC.
Merci encore de votre commentaire, et je vous souhaite le meilleur!
Maëlle dit
Bonjour Nicolas,
J’ai 26 ans et je suis avec mon copain depuis bientôt 4 ans. Nous sommes en plein dans notre projet de construction de maison et il m’a demandé en mariage cette année. Nous vivons un véritable bonheur, je n’ai jamais été aussi heureuse avec quelqu’un.
Cependant il y a 3 mois, j’ai fait un rêve ou je le trompais avec un collègue de travail. Au cours de ce rêve, je me rappelle d’une phrase que je disais à mon collègue “non ce n’est pas bien ce qu’on fait mais je ne peux pas résister”. J’ai fait ce rêve à la suite d’une journée de travail de 14h sans pause. Cela faisait 3 semaines que je m’acharnais au travail à cause d’un boulot monstre et je culpabilisais beaucoup de ne pas être trop à la maison et à fond dans nos projets.
Quand je me suis réveillée après ce rêve et que j’ai vu mon copain à côté de moi, j’étais soulagée. Cependant les semaines qui ont suivi, je n’ai pas arrêté de me dire “mon dieu je ne suis pas capable de faire ça quand même”, ensuite j’ai commencé à me dire que mon inconscient voulais peut être me dire que j’aimais mon collègue, que peut être il y a des choses que je n’aime pas chez mon copain (j’ai commencé à me dire peut être que je n’aime pas ci, pas ça) et surtout j’ai la tête de mon collègue qui me revient en permanence en tête. J’ai commencé à faire des crises d’angoisse. J’ai l’impression de perdre la tête car c’est mon copain que je veux aimer et personne d’autre, c’est avec lui que je veux faire ma vie.
L’angoisse monte à chaque fois que je vois mon collègue, j’ai des palpitations dès que je me vois et, du coup, j’évite tout contact avec lui à cause de ça car j’essaye d’interpréter ce que ça veut dire.
Et le pire c’est qu’il hante mes journées mais aussi mes nuits car il est présent dans de nombreux mauvais rêves et le matin l’angoisse remonte d’autant plus car je me rappelle de mes rêves.
Pensez-vous qu’en thérapie cognitive comportementale serait adapté pour moi ?
Je vous remercie par avance de votre aide.
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Maëlle,
Je suis désolé de ce que vous vivez. Je ne peux pas poser de diagnostic, mais ce que vous décrivez ressemble au TOC du couple dont je parle dans cet article. Alors pour répondre à votre question: oui, vous bénéficieriez sans aucun doute à suivre une psychothérapie avec un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a idéalement de l’expérience avec le traitement du trouble obsessionnel-compulsif en général et du TOC du couple en particulier. C’est d’ailleurs le type de thérapie que je recommande un peu partout sur mon site et qui est reconnue comme étant très efficace avec ce type de problème.
Voici une ressource pour vous aider à en trouver si vous n’en avez pas près de chez vous.
Mon livre sur le sujet peut également vous aider à comprendre ce que vous vivez et à apprendre à faire face aux pensées obsessionnelles de doute qui vous font souffrir.
Je vous souhaite le meilleur.
Mélanie dit
Bonsoir,
J’ai découvert le TOC du couple l’année dernière car j’avais des doutes constants au sujet de mon copain. D’un côté, je croyais bien l’aimer, mais d’un autre côté, je n’étais pas sûre. Et ça continuait, continuait… À force de faire des recherches je suis tombée sur votre article et votre site. Merci pour cette clarté ! J’ai compris beaucoup de choses. Je viens de me procurer votre livre et de commencer la lecture et je sens déjà que mes doutes sont moins présents. Je vais continuer et je suis très encouragée.
Nicolas Sarrasin dit
Bonsoir Mélanie,
Je suis très heureux que mon article, mon site et mon livre vous soient utiles pour vous aider face au TOC du couple. C’est mon objectif !
Je vous recommande de continuer d’utiliser les exercices que je présente dans mon livre pour vous libérer progressivement des pensées obsessionnelles associées au doute. Les effets se renforceront et plus vous serez habituée à utiliser ces exercices et moins les doutes obsessionnels viendront vous hanter.
Je vous souhaite le meilleur.
Lef dit
Bonjour, votre article décrit exactement ce que je vis.
Cela fait 5 ans que je suis avec mon copain. On a vécu des moments assez durs, on enchaînait beaucoup de disputes au cours de ces derniers mois. J’ai vécu un moment assez compliqué à côté de ça au niveau personnel et professionnel.
Cette année a été une année difficile mentalement pour moi.
Et un matin, je me suis réveillée avec cette angoisse, que j’ai tout de suite transférée sur mon copain.
Je n’ai jamais été aussi comblée et amoureuse de quelqu’un. Mais depuis ce jour, je n’arrête pas de laisser place à ces doutes qui sont incontrôlables. Cela engendre beaucoup d’angoisse, beaucoup d’anxiété, je sors moins avec mes amis. Et surtout cela a un énorme impact sur mon couple. Et je sais que cela peut mettre fin à notre histoire alors que j’y tiens du plus profond de mon cœur.
J’ai déjà mis 2 fois une certaine distance entre nous. Mon copain est quelqu’un à l’écoute et compréhensif mais je ressens qu’il commence à saturer. Mais je n’arrive plus a vivre notre relation comme avant, ou même ne serait-ce sans mes doutes compulsifs.
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour,
Je suis désolé de ce que vous vivez. Sachez cependant, comme je l’explique dans cet article, qu’il existe des solutions très efficaces pour vous libérer progressivement des pensées obsessionnelles à la base du TOC du couple.
Mon livre pourra sans aucun doute vous aider, et n’hésitez pas à consulter un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement des TOCS. Voici une page pour trouver où consulter.
Je vous souhaite le meilleur.
Lem dit
Votre article est très intéressant et très clair.
Pour ma part, j’ai l’impression d’être victime du TOC du couple mais je n’en suis pas certaine… Je suis en couple depuis 10 ans. Dès le début de ma relation, j’ai eu des difficultés à me lancer en me disant que je ne ressentais pas de frissons, de ci de là (un peu comme dans les films) mais chaque fois que je le repoussais, je repartais aussitôt vers lui. Finalement, j’ai passé un espèce de cap et la relation s’est très bien passée. Je me disais sans cesse que c’était l’homme de ma vie, que j’étais à l’aise, que tout collait… bref!
Après plusieurs années, je souffrais de nos études acharnées et j’ai fini par être attirée par un autre homme. Le jour où j’ai remis notre couple en question a été un drame. J’ai énormément pleuré! Mais plusieurs semaines plus tard, je suis quand même partie pour tenter de vivre quelque chose avec cette autre personne. Je suis cependant vite redescendue et j’ai couru et souffert pour récupérer mon homme. Nous nous sommes remis ensemble et les années ont passé. J’ai éprouvé parfois des doutes et des remises en question (surtout quand j’entendais les histoires des autres) mais rien de fondamentalement déstabilisant.
Puis, après une grosse dispute où il me parlait de déménagement et d’enfant, il m’a dit qu’il fallait que je sois sûre à 100% des engagements que nous allions prendre. Et à partir de ce moment là, j’ai commencé à me poser des questions de façon plus intense et à avoir de l’anxiété: “et si je n’étais pas sûre de vouloir encore m’engager? Et si on avait un enfant et que je paniquais? Et si ça ne se passe pas bien, que va-t-on devenir? Et si je me pose ces questions, c’est qu’il y a un problème?! C’est peut être que je ne l’aime plus” “Avec ce genre de questions, c’est sûr, tu ne l’aimes certainement plus, etc.” Et ça continue sans cesse, jour après jour!
Nous avons même été séparés pendant plusieurs mois pour raison professionnelle sans que cela ne m’aide, dans un sens comme dans l’autre… Parfois, je rencontre d’autres hommes et, alors que je sais pertinemment que ça ne collerait pas, je me pose des questions: “peut-être que je devrais partir avec ce genre de personne? Mais si j’y pense, c’est qu’il y a problème dans mon couple? Si il y a problème, c’est peut être que je ne l’aime plus” etc.!
Je ne sais pas si je souffre du TOC du couple ou si ma relation est arrivée au bout. Je ne me vois tellement pas vivre sans lui… Mais en même temps, j’entends ou je lis des choses qui me disent “tu manques peut être de courage!”, “moi je n’ai aucun doute alors que toi…”, “si tu te poses la question, c’est qu’il y a un problème”… et il suffit que je regarde des films d’amour et alors là, c’est reparti pour un tour! Je passe mon temps à faire des recherches sur le net pour me rassurer. Et c’est ma seule longue relation alors je n’ai pas non plus de comparatif! Je ne sais pas vraiment comment je fonctionne dans ce genre de situation. Je rêve de redevenir sereine comme j’ai pu l’être, de savoir où est ma place et de ne pas angoisser jour après jour sans cesse! Ça me pourri le quotidien!
Merci d’avance pour votre avis!
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour,
Je vous remercie pour votre commentaire détaillé. Malheureusement, je ne fais pas de diagnostic, et les commentaires ne seraient pas un endroit approprié pour le permettre de toute manière.
Cependant, sans qu’il ne s’agisse de diagnostic, plusieurs éléments que vous soulignez vont dans la direction du TOC du couple:
– Les doutes (Et si… et si…) sont caractéristiques des pensées obsessionnelles et de l’anxiété qu’ils génèrent;
– Les recherches pour se rassurer sont également caractéristiques des compulsions qui visent à faire diminuer l’anxiété et les doutes, mais malheureusement sans succès (ils tendent même à les faire augmenter).
Je vous invite à relire mon article en détail pour vous assurer de bien comprendre le fonctionnement du TOC, particulièrement dans la manière dont il s’exprime en couple.
Je vous invite aussi à lire d’autres de mes articles (voir le dossier complet sur les TOCS), notamment les articles:
– Sur le TOC en général;
– Sur le fonctionnement des obsessions;
– Sur le fonctionnement des compulsions;
– Ainsi que sur la base de son traitement.
Si, comme vous dites, vous ne vous voyez pas vivre sans votre partenaire, cela semble le signe d’un amour authentique. Le problème risque donc de résider dans les doutes (les pensées obsessionnelles) qui vous font tout remettre en question constamment.
Pour aller plus loin, vous pouvez appliquez les stratégies que je présente dans mon livre pour éliminer les pensées obsessionnelles qui vous font douter constamment et nuisent à votre relation.
Je vous recommande aussi de consulter un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC en général et du TOC du couple en particulier. Il/elle pourra vous aider à clarifier et à comprendre ce que vous vivez. Voici une ressource pour vous aider à trouver.
Je vous souhaite le meilleur.
Laura dit
Bonsoir, je suis en couple depuis bientôt 3 mois. C’était parfait, magique et j’étais heureuse et amoureuse. Mais voilà, du jour au lendemain je me suis demandée si je l’aimais. Je pense à ça sans arrêt jour et nuit.
J’aimerais redevenir celle d’avant. J’aimerais tellement l’aimer. Mais je finis par croire que mes sentiments sont peut-être partis… en l’espace de 3 mois elle m’a rendue heureuse comme personne ne l’a fait.
S’il vous plaît j’ai besoin d’aide…
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Laura,
Le présent article où vous venez de publier votre commentaire vous explique comment fonctionne le TOC du couple, comme vous semblez le vivre, ainsi que des solutions efficaces. Je vous invite à le lire de manière détaillée et à profiter des ressources qu’il présente pour vous aider, notamment mon livre sur le TOC et la possibilité de consulter, si vous désirez de l’aide individuelle.
Car je ne fais pas de consultation, et même si j’en faisais, les commentaires d’un article ne seraient pas un espace approprié pour le faire.
Je vous souhaite le meilleur.
Emmanuelle dit
Bonjour Nicolas
Je tiens à vous remercier énormément pour votre article !
Ça fait seulement 8 mois que je suis avec mon copain et je sais que je l’aime, je suis bien avec lui.
Mais depuis peu, je commençais à me poser énormément de questions, à avoir peur de ne plus rien ressentir, de me lasser ! Et donc commencer à analyser tout ce qui est en rapport avec notre relation.
Tout cela m’empêche parfois de dormir, mes pensées me dominent énormément, et je me sens coupable d’être dans cette situation. J’ai peur de finir par craquer et le quitter alors que je n’en ai clairement pas envie.
A force de tellement penser, j’ai peur que peut-être je ne l’aime plus mais sans le savoir, alors que je suis bien avec lui.
Mais au fond, je sais que je l’aime pourtant.
Depuis petite, j’ai toujours eu des pensées, des craintes, des questionnements qui me consument intérieurement. Pas seulement en relation amoureuse mais dans d’autres situations aussi. J’ai toujours cru être anormale !
Mais grâce à votre article, je réalise que c’est “normal”, ça m’a ouvert les yeux, j’en ai même pleuré parce que enfin je pouvais mettre les mots sur ce que je ressens !
Et je veux me battre pour mon couple et ne pas céder à mes peurs même si parfois c’est très dur.
Merci du fond du cœur !
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Emmanuelle,
Je vous remercie beaucoup de votre commentaire et je suis TRÈS heureux que mon article ait pu vous aider ainsi ! C’est la raison pour laquelle je l’ai écrit.
Vous savez donc qu’il existe des solutions, si vous avez des tendances anxieuses et des pensées et des craintes qui vous consument intérieurement, comme vous dites. Ces solutions demandent des efforts, de l’assiduité, mais elles sont réellement efficaces pour traiter le TOC.
Je vous souhaite le meilleur.
Amel dit
Bonjour,
J’ai besoin d’être un peu éclairée sur ma situation (je ne demande pas un diagnostic bien sûr). Je suis un peu perdue. Il y a moins d’une semaine j’aimais mon copain comme une folle. Nous avons passé un week end ensemble et ça a été la descente aux enfers. D’un seul coup, je me suis sentie bizarre et eu l’impression de ne plus ressentir mes sentiments et le bien être qui en découle.
Le lendemain ça a été l’horreur et depuis je suis angoissée. Je ne mange plus je ne dors plus, je suis sous anxiolytiques.
Quand je vois mon copain, je me sens pas bien car j’ai l’espoir avant de le voir que tout redeviennes comme avant. Sauf que je ne ressens aucune émotions et du coup j’angoisse. J’y pense tout le temps.
Je souffre tellement car c’est avec lui que je veux bien passer le reste de ma vie.
Merci de m’avoir lue.
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Amel,
Le TOC du couple vient notamment de l’attention anxieuse, constante et soutenue portée aux sentiments, à la peur de ne plus aimer et au fait d’être constamment aux aguets pour vérifier et tester ses sentiments. Il s’agit de compulsions.
Il faut apprendre à ne pas porter d’attention aux pensées intrusives obsessionnelles qui nourrissent les doutes, qui augmentent l’anxiété et qui portent à se sentir bizarre (en soi et avec son partenaire).
Je vous invite à relire le présent article en détail pour bien comprendre le processus spécifique au TOC du couple et mon livre qui explique comment fonctionnent ces pensées et quels exercices appliquer pour tolérer progressivement ces pensées sans y réagir ni réaliser de compulsions (être aux aguets, vérifier constamment, tester ses sentiments, etc.)
Si vous sentez que vous n’y parvenez pas seule, je vous conseille fortement de consulter un(e) psychologue d’orientation cogitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC. Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous accompagner dans ce processus. Voici un article pour vous aider si vous n’en trouvez pas près de chez vous.
Je vous souhaite le meilleur.
Hilda dit
Bonjour,
Merci infiniment pour votre aide. J’étais extrêmement heureuse avec mon conjoint et un matin je me suis réveillée atrocement bizarre avec une boule à la gorge, vertiges, maux de têtes. Je le vois depuis ce jour complètement différemment et je souffre car je ne me sens pas naturelle avec lui, du coup je m’en rends malade.
Votre livre est il disponible en version papier ?
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Hilda,
J’ai déjà publié mes livres par le passé à travers différents éditeurs, mais cela avait pour résultat de les rendre disponibles en librairie seulement pendant quelques mois, pour ensuite les voir disparaître pour laisser la place aux nouveautés (et ils n’étaient pas disponibles partout dans le monde).
Puisque mon objectif est d’aider le plus possible à travers mon site et mon travail, j’ai décidé de ne plus faire affaire avec des éditeurs et de publier moi-même mes livres, ce qui les garde accessibles sans limite de temps et partout dans le monde (j’ai maintenant des lecteurs de partout dans le monde).
Le faire en format papier nécessiterait trop de travail de gestion des expéditions et de nombreux frais supplémentaires, compte tenu des distances (je suis au Canada, là où ne si situent qu’une minorité de mes lecteurs) et c’est la raison pour laquelle ils ne sont disponibles qu’en format électronique, un format pratique qui est de plus en plus populaire (je lis moi-même presque exclusivement des livres électronique sur ma tablette depuis plus de 10 ans).
Et pour les personnes qui préfèrent néanmoins le format papier, tous mes ebooks sont aisément imprimables.
J’espère que mon livre saura vous aider comme il a déjà aidé un grand nombre de mes lecteurs.
Je vous souhaite le meilleur.
Hilda dit
Pensez-vous que les symptômes comme les maux de tête, boule à la gorge et envie de vomir ou encore vision différente et distance avec le partenaire sont propres au toc du couple?
Nicolas Sarrasin dit
Les symptômes que vous mentionnez sont relativement typiques d’un haut niveau d’anxiété, et le trouble obsessionnel-compulsif est justement un trouble anxieux. Sans que mon commentaire puisse faire office de diagnostic, ces symptômes peuvent accompagner le TOC du couple qui implique beaucoup d’anxiété. Comme je le mentionne également dans le présent article, le TOC du couple peut aussi porter à voir différemment son partenaire. Si rien de particulier ne s’est produit d’important et de négatif dans votre couple (qui aurait pu causer cette “vision différente et cette distance”), et si vous sentez que vous aimez votre partenaire, il y a donc de bonnes possibilités que cela soit dû à ce TOC. Pour vous en assurer, le mieux est toujours de vous faire accompagner par un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience avec le traitement des TOCS.
Marie dit
Bonjour,
J’ai été agréablement surprise en lisant votre article qui décrit l’enfer que je vis depuis 4 mois. Un doute sur mon compagnon a dérivé sur une obsession sur mon couple, allant de mes réactions à ce que je ressentais.
Depuis, à chaque fois que ces doutes obsessionnels s’estompent et qu’ils laissent place à des moments de bonheur, j’ai l’espoir que les doutes ne reviendront jamais. Mais ça revient. Sans événement particulier, à n’importe quel moment et n’importe où. Cela me pourrit littéralement la vie. J’ai l’impression que ça ne s’arrêtera jamais et que j’ai gâché la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie. Je ne me vois pas sans lui et pourtant je ne sais plus quoi faire. Pensez vous que votre livre pourra m’aider ?
Merci pour votre aide
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Marie,
Bien que ma réponse ne puisse en rien constituer un diagnostic, ce que vous décrivez ressemble en effet beaucoup au TOC du couple.
Comme je le décris dans mon article, dans ce TOC, les doutes sont obsessionnels, suscitent de l’anxiété et nuisent très souvent à la relation.
Il ne sert à rien de vous culpabiliser en vous disant que vous gâchez les choses car il s’agit d’un problème que vous n’avez pas choisi et vous culpabiliser ne fera qu’augmenter inutilement votre anxiété.
Si les symptômes du TOC ont malheureusement tendance à revenir tant que le TOC n’est pas traité, il existe heureusement des manières efficaces de le traiter et il s’agit d’un problème pour lesquels les résultats positifs du traitement sont très élevés.
Mon livre présente l’une des méthodes efficaces pour se libérer des pensées obsessionnelles reliées au TOC et peut aider dans de nombreuses expressions du TOC, dont celui du couple (dans ce cas, les doutes obsessionnels). J’espère donc que mon livre pourra vous aider comme il a déjà aidé un grand nombre de personnes aux prises avec ce problème.
Je viens d’ailleurs de lancer un programme Web complet pour créer et appliquer son propre traitement que vous pouvez adapter à votre situation personnelle. Mon livre l’accompagne et ces deux ressources permettent d’aller très loin dans les solutions.
Je vous souhaite le meilleur.
Marine dit
Bonjour Nicolas,
J’ai lu et relu votre livre et il m’a beaucoup aidée. J’ai compris l’origine de ma pensée ainsi que mes compulsions et je vous en remercie !
Ma pensée est reliée à un toc du couple me faisant douter de mon amour pour mon copain. Je vais mieux car j’ai compris que cette pensée intrusive venait d’une inquiétude bête que tous le monde pouvait avoir.
Cependant le plus dur reste le week-end quand je suis avec lui. Il est plus difficile pour moi de laisser aller cette pensée comparé à la semaine où nous sommes chacun de notre côté, mais j’y arrive peu à peu avec vos stratégies.
Comme votre article sur le TOC de couple le disait, j’avais en effet eu une impression de « sentiments changés/voilés ». Maintenant, je sais que je l’aime et actuellement je ne ressens plus tellement cela. Mais je n’arrive pas à lâcher prise et à sentir le bonheur que je sentais en moi quand j’étais avec lui le week-end (le sentiment de bonheur quand on aime quelqu’un). Sachant qu’il ne s’est rien passé pour que mon bonheur disparaisse, pensez-vous que cela reviendra avec le temps et que c’est simplement le temps que ma pensée intrusive disparaisse complètement ?
Car un sentiment de bonheur vient tout seul on ne peut jamais le forcer à venir ou revenir… Et ça me stress. Tout s’est arrangé à part ce petit truc « de bonheur » qui vient difficilement depuis cette pensée…
Merci d’avance,
Marine
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Marine,
je suis très heureux que mon livre vous ai aidée avec votre TOC du couple.
Pour répondre à votre question, comme vous le dites, le bien-être et le sentiment de bonheur sont des émotions qui viennent toutes seules, sans que cela ne soit sur commande volontaire.
Et puisque les personnes qui souffrent de TOC sont très anxieuses et sont portées à analyser un grand nombre de détails (à douter, à s’inquiéter, etc.), cette attitude n’est pas propre à faire éclore naturellement des émotions positives.
Si vous dites que ce “petit truc de bonheur” vous stresse, cela implique que vous êtes toujours à l’affût, que vous analysez encore vos émotions, que vous vous inquiétez. L’anxiété et les doutes du TOC semblent donc toujours à l’oeuvre.
Il faut donc relâcher la pression, relâcher les inquiétudes, l’analyse, les doutes, etc., comme je l’explique dans mon livre, sinon vous continuez à entretenir le problème sans le savoir, sans le vouloir.
Il faut poursuivre vos efforts en appliquant les stratégies de mon livre et cesser d’analyser vos émotions car n’oubliez pas que les analyses et les inquiétudes par rapport à son partenaire font partie intégrante des obsessions dans le TOC du couple (analyser ses sentiments par rapport à ses peurs est une compulsion dans plusieurs expressions du TOC, dont le TOC du couple).
Vous pouvez appliquer les méthodes du livre également à cette nouvelle inquiétude de même qu’à toute autre qui pourrait surgir en relation à votre couple.
Mon livre sur le lâcher prise contient notamment deux chapitres très détaillés et pertinents avec des exercices supplémentaires qui pourraient vous aider avec ce type de problème.
Mais mon programme Web de traitement selpf-help du TOC qui est disponible depuis peu pourrait vous aider encore davantage.
Je vous souhaite le meilleur.
Mathilde dit
Bonjour
Votre article est très intéressant et m’aide beaucoup.
Je suis avec mon copain depuis bientôt deux ans. Mes parents sont divorcés depuis que j’ai deux ans et mon père habite loin de moi. La dernière fois que je suis revenue de chez lui, j’ai retrouvé mon copain et l’ai vu d’une manière différente qui m’a fait perdre tous mes moyens. À partir de là, j’ai commencé à me poser des tas de questions sur mes sentiments, j’ai commencé à avoir des crises d’angoisse, des peurs, j’ai même arrêté mes études qui ne me plaisaient pas et je suis incapable de me réengager dans un travail car j’ai tout le temps des pensées négatives.
Alors que quand je suis avec lui tout va bien mais c’est l’horreur de vivre comme ça. Je n’ai plus rien qui me rend heureuse, je subis mes journées et j’ai peur de tout…
Je ne sais plus quoi faire.
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Mathilde,
Je compatis avec ce que vous vivez mais je ne peux malheureusement faire de consultation individuelle dans les commentaires (je n’en fais pas ailleurs non plus). Toute l’aide au sujet du TOC en général et du TOC du couple se trouve sur mon site:
– Mon programme Web self-help de traitement du TOC avec mon ebook sur le sujet: il s’agit des meilleures ressources dont je dispose qui ont déjà aidé de nombreuses personnes;
– Et l’ensemble de mes ressources sur le TOC.
Si vous vivez de la détresse psychologique, il ne faut pas hésitez non plus à consulter. Les psychologues d’orientation cognitivo-comportementale qui ont de l’expérience dans le traitement du TOC sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème. Voici une ressource qui vous aidera à trouver si vous n’en avez pas à proximité de chez vous.
Je vous souhaite le meilleur.
Marine dit
Bonsoir,
J’ai une petite dernière question à vous poser concernant mon toc du couple (mon doute pour mon amour envers mon copain).
J’arrive avec vos stratégies à me défaire un peu de ces obsessions mais j’ai encore du mal étant donné que je ne vois pas mon copain en ce moment car nous sommes chacun dans notre famille. Je n’arrête pas de me demander “est ce qu’il te manque?” et j’essaye de me rassurer et ça crée des compulsions. J’ai l’impression que mon obsession revient mais sous une autre variation, je perds espoir… Je vais davantage appliquer vos stratégies mais c’est dur..
J’ai des pensées parfois involontaire bizarres comme par exemple “si tu apprends qu’il côtoie une autre fille, ça te dérangerait pas, ça serait une excuse pour mettre fin à votre relation et puis moi je n’aurais pas à le faire du coup” ou par exemple: “tu pourrais rester encore un moment sans le voir, ça te dérangerait pas”.
Alors qu’au fond de moi je sais que s’il côtoie une autre fille je serais anéantie !
J’en déduis que ce sont des pensées qui me paraissent contradictoires malgré une impression de sentiments “différents/floutés”, je ne me vois pas sans lui pourtant!
Donc comment interpréter ce genre de pensées? Je ne sais pas comment me rassurer de cela, on dirait que mes pensées veulent me faire dire que je n’aime plus mon copain alors que j’ai l’impression que mon cœur l’aime vraiment…
Est-ce une sorte de prévention de la part de mon cerveau car j’ai déjà souffert à cause d’une pause dans notre relation à laquelle je ne m’attendais pas du tout… Je ne sais pas…
Merci d’avance Nicolas…
Bien cordialement,
Marine
Nicolas Sarrasin dit
Bonsoir Marine,
Pour être en mesure de traiter efficacement un TOC, il est absolument nécessaire de comprendre en quoi consistent nos obsessions et nos compulsions.
Or, votre question dans votre commentaire indique que vous ne semblez pas comprendre/identifier correctement vos obsessions ni vos compulsions. Partant de là, il est très difficile, voire impossible, d’appliquer les stratégies de mon livre si vous ne consacrez pas plus de temps aux premiers chapitres qui abordent justement ce sujet dans le but d’appliquer efficacement les stratégies que mon livre présente par la suite.
Il faut bien comprendre, comme je l’explique aussi dans cet article, que les obsessions du TOC du couple sont toutes les pensées qui remettent en question son amour pour son/sa partenaire (et toutes les variations sur ce thème).
De leur côté, les compulsions impliquent notamment le besoin de se rassurer, d’analyser, de tester, etc.
Selon ce que vous dites, vous semblez donc continuer de donner du crédit à vos obsessions plutôt que d’utiliser la méthode DALC que j’explique dans mon livre, et vous continuez de succomber à vos compulsions (analyser, vous rassurer, tester, etc.)
Tant que vous continuerez de la sorte, vous nourrirez le TOC et vous n’arriverez pas à en sortir. Il n’est d’ailleurs absolument pas pertinent d’analyser la cause des pensées, de les interpréter, etc. puisque l’interprétation/analyse/etc. est une compulsion qui vise encore une fois à se rassurer (j’insiste sur le fait que chercher à se rassurer est une compulsion qui nourrit le TOC).
Les pensées intrusives et obsessionnelles dans le TOC n’ont pas de signification cachée ou profonde que l’on doit chercher à comprendre: elles ne sont que l’expression d’une peur, elles n’ont aucun sens important, et y porter attention et leur donner du crédit ne fait que les empirer (d’où l’importance de ne pas leur accorder d’attention comme je l’explique aussi dans mon livre).
Pour vous libérer du TOC, vous devez fournir des efforts réels, concrets et soutenus. Le TOC ne disparaît pas de lui-même si l’on n’identifie pas d’abord clairement ses obsessions et ses compulsions et si on ne leur applique pas ensuite les méthodes spécifiques pour les traiter.
Mon livre présente bien cela mais, comme je l’explique aussi à la fin, il ne vous servira à rien si vous n’appliquez systématiquement les stratégies qu’il présente à vos pensées (le plus grand nombre d’entre elles et le plus souvent possible pendant assez longtemps pour finir par s’en libérer).
Mais la lecture n’est pas toujours le moyen le plus facile et efficace de comprendre un auto-traitement et de l’appliquer. C’est la raison pour laquelle mon livre n’est qu’une première étape. Il peut suffire à certaines personnes, mais n’est pas suffisant pour tout le monde.
C’est pourquoi il accompagne maintenant le programme Web complet de traitement self-help du TOC que j’ai lancé récemment.
Mon programme est systématique, progressif et ses vidéos permettent de comprendre le contenu plus facilement et de l’appliquer. Alors si vous avez les difficultés que vous décrivez, vous seriez mieux de profiter des ressources complètes que je mets à disposition. J’ai travaillé très dur pour en faire une aide incontournable contre le TOC. Mon programme vous permettra de concevoir et d’appliquer à votre situation personnelle et à vos besoins le meilleur traitement disponible contre le TOC, soit l’exposition avec prévention de la réponse.
Je vous conseille également de consulter un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC. Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème.
Je vous souhaite le meilleur.
Monica dit
Bonjour Nicolas,
J’adore vous lire ! Et en lisant les différents commentaires, je vois que plusieurs personnes vivent la même chose que moi. Pour moi en ce moment c’est difficile, je pense être passée à un autre stade du TOC car maintenant je sais pertinemment que je l’aime mais mon cerveau, mes pensées me disent de mettre fin à cette relation comme si c’était une évidence. Je ne pense qu’à ça et j’en peux plus, ça devient de plus en plus difficile de me battre. Pour vous raconter un peu mon histoire, cela a commencé il y a 3 ans. Un matin, je me réveille et j’ai cette impression de ne plus aimer mon copain. Je lui dis exactement « j’ai l’impression de ne plus t’aimer mais j’ai pas envie » s’en est suivi une descente aux enfers, l’envie de me suicider, je n’arrivais plus à réfléchir, j’angoissais tout le temps je ne me nourrissais plus, etc. Ça a vraiment été fort, j’ai du prendre des antidépresseur qui m’ont sauvé la vie car je n’arrivais plus à voir mon copain: ça me déclenchait des crises d’angoisses. En plus, c’était une période où avec mon copain c’était la routine et j’avais l’impression d’avoir un petit coup de cœur pour un collègue. Du coup, mes angoisses me faisaient penser qu’à ce collègue! C’était horrible ! Puis, en 3 ans, mon copain est devenu mon mari, nous nous sommes mariés et c’est moi qui ai tout fait pour qu’on se marie car je l’aime! En 3 ans, il y a eu des moments heureux, et je sais pertinemment comment j’aimerais être à cet instant précis heureuse avec mon mari. Sauf que je n’y arrive plus, j’ai l’impression d’étouffer dans ma tête, que cette sensation angoissante a pris le dessus et que je ne m’en sortirai jamais. J’ai l’impression que je dois renoncer à mon bonheur et que je dois arrêter tout ça pour mettre fin à ces pensées. J’ai beaucoup travaillé sur mes angoisses cette semaine avec une psychiatre et une psy TCC. Je ne sais pas si c’est ça qui a accentué les pensées et qu’elles paraissent beaucoup plus réelles avec moins d’émotions. C’est ce qui me fait peur: elles paraissent de plus en plus réelles comme si je devais me faire à l’idée qu’elles sont vraies…
Je vous remercie en tout cas pour tout ce que vous faites, vous nous comprenez tellement. J’aimerais être parfois dans la peau de quelqu’un qui a vraiment envie de rompre pour savoir si ça fait autant mal!
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Monica,
Merci de vos bons mots au sujet de mon site. Je suis toujours heureux de pouvoir aider. Par rapport à ce que vous dites, puisque le TOC du couple est lourd et pénible à vivre, il est normal de parfois s’imaginer que la rupture est une solution. Mais ce n’est pas la solution au TOC: il ne s’agirait que d’une “ultime” compulsion, plus précisément une compulsion par évitement, dans le but de se libérer des pensées obsessionnelles et de l’anxiété qu’elles génèrent. Mais comme les autres compulsions, elle ne réglerait en rien le problème du TOC et choisir la séparation pour cesser les pensées obsessionnelles serait une option aussi dure à vivre que contre-productive.
Heureusement, il existe des solutions concrètes et efficaces au TOC, quelle que soit son expression. Avec votre psy TCC, assurez-vous qu’elle peut appliquer avec vous le traitement par exposition et prévention de la réponse, de même que le recadrage cognitif sur la manière dont vous interprétez vos pensées (l’approche TCC “ACT” de la thérapie d’acceptation et d’engagement adaptée au TOC est très efficace pour cela).
Car l’erreur la plus importante que font les personnes qui souffrent du TOC est de donner du crédit à leurs pensées, à les interpréter, les analyser, analyser leurs émotions, etc. C’est exactement cette importance accordée à des pensées qui ne signifient rien et qui ne sont pas importantes qui permettent à ces pensées de devenir obsessionnelles, comme je l’explique dans mon article sur les causes et le traitement du TOC.
C’est ce que j’appelle le “piège que nous tend notre cerveau”. Tant qu’on donne de l’importance à des pensées qui n’en ont pas et qui ne signifient rien d’autre qu’être un symptôme du TOC, on tend à nourrir le problème et à faire des compulsions pour se soulager de l’anxiété, comme analyser ses pensées, ses émotions, ses impressions, chercher à se rassurer, etc.
Il ne faut donc pas perdre espoir, car des solutions efficaces existent. Mais assurez-vous d’utiliser les méthodes de traitement TCC qui sont spécifiquement adaptées au TOC, car il existe une foule d’approches en psychothérapie et ce ne sont pas toutes qui permettent d’avoir de bons résultats.
Mon programme “Libérez-vous du TOC et des obsessions” accompagné de mon livre “Se débarrasser des pensées intrusives et indésirables” est l’une des ressources qui est adaptée spécifiquement pour aider face à ce problème.
Je vous souhaite le meilleur.
Marion dit
Cet article m’a permis de comprendre mieux mon état d’esprit.
Je suis avec quelqu’un depuis trois mois et j’ai des pensées négatives qui me font souffrir et j’ai tous les symptômes et j’ai compris que c’était ça.
J’ai envie de sauver ma relation donc je voulais savoir qui consulter en cas de problèmes?
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Marion,
Je suis heureux que mon article vous ait été utile.
Pour répondre à votre question, la fin de mon article explique déjà précisément quel type de psychologue peut vous aider avec ce genre de problème et réfère même à une ressource qui vous permet d’en consulter à distance, en plus de mon ebook et de mon programme conçus pour aider précisément avec ce type de problème et qui ont déjà aidé de nombreuses personnes. Je n’ai donc rien à ajouter car tout se trouve dans l’article.
Je vous souhaite le meilleur.
Manon dit
Bonjour Nicolas,
Tout d’abord merci infiniment car votre livre m’a beaucoup aidée et soulagé.
Je suis une personne de base très anxieuse et stressée, c’est héréditaire…
J’ai développé le «toc homo» alors que je suis en couple depuis 4 ans. J’ai découvert votre livre et cela a énormément diminué… le toc a diminué mais malheureusement il a, j’en ai bien l’impression, engendré le toc du couple… Est-ce possible ?
Pas facile mais j’ai bien l’impression que je cumule 2 TOC… Je vais reprendre la lecture de votre livre afin d’appliquer davantage les stratégies. J’aimerais redevenir comme avant, aimer, être heureuse comme je l’ai toujours été.
J’étais une fille très très jalouse et depuis j’ai vite remarqué que je n’arrivais plus à ressentir ce sentiment de jalousie. Ça fait partie du toc ? J’aimerais vraiment tout faire pour que ça s’arrange. On m’a d’ailleurs conseillé l’hypnose afin de me libérer peut-être de toute cette anxiété… merci beaucoup par avance de votre réponse. Et un grand merci pour tout ces articles, vous êtes génial !
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Manon,
Je suis heureux que mon livre et mes articles vous aient été utiles.
Au sujet du “TOC homo” qui engendrerait un autre TOC, ce n’est pas possible. Les TOCS ne s’engendrent pas les uns les autres. Ils ont des causes communes, comme je l’explique dans mon livre, comme l’anxiété, une prédisposition biologique (génétique) et particulièrement la manière dont on s’inquiète et dont on réagit à nos propres pensées, ce qui les rend obsessionnelles et les porte à revenir: ce que j’appelle dans mon livre “le piège que nous tend notre cerveau”.
Alors une personne anxieuse prédisposée au TOC peut souffrir d’obsessions sur différents thèmes. Cela est même relativement fréquent.
Il est donc possible de souffrir à la fois d’obsessions qui portent sur la jalousie, sur la peur d’être homosexuel et sur la peur de ne plus aider son partenaire.
Le TOC est un seul problème (trouble), mais il peut s’exprimer à travers des obsessions qui portent sur des thèmes très variés. Cela n’est pas grave ni dangereux: il faut simplement appliquer les stratégies de traitement à toutes ses obsessions, quelles qu’elles soient.
Au sujet de l’hypnose, sachez que bien qu’elle puisse être utile pour diminuer l’anxiété, ce type de traitement ne permet pas de traiter le TOC lui-même.
Les meilleurs traitements disponibles sont celui basé sur la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) comme je le présente dans mon livre, de même que la thérapie par exposition avec prévention de la réponse.
Cette dernière s’avère d’ailleurs le traitement le plus complet et le plus efficace contre le TOC, comme j’en parle également à la fin de mon livre.
Si vous désirez consulter, vous êtes donc mieux de choisir un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC. Ce sont les meilleurs spécialistes pour vous aider avec ce type de problème à travers le traitement par exposition et prévention de la réponse.
Pour aller plus loin que mon livre, j’ai créé le programme Web complet de traitement self-help du TOC qui vous permet d’adapter le traitement par exposition et prévention de la réponse à votre situation personnelle et de l’appliquer. Mon livre, bien que très utile, ne permet pas d’aller aussi loin et il complète d’ailleurs mon programme, comme je l’explique dans sa page de présentation.
En terminant, je vois que vous vous êtes procurée mon livre depuis environ 2 semaines. Je vous invite donc à vous armer de patience et à réaliser les exercices qu’il présente à chaque jour. Le TOC est l’un des troubles qui se traite le mieux avec les bons outils, mais il faut être rigoureux dans l’application des stratégies et les utiliser à chaque jour le temps nécessaire pour obtenir des résultats. Il est difficile de pouvoir changer ses habitudes qui portent à souffrir du TOC et à obtenir des résultats durables en aussi peu de temps.
Je vous souhaite le meilleur.
Manon dit
D’accord, je vous remercie pour cette réponse constructive !! J’ai juste une dernière question.
Est-ce que le fait d’être atteint du toc du couple et homo provoque le fait que je ne suis plus jalouse du tout ? Car avant j’étais très jalouse et maintenant je ressens plus pareil. Ça me perturbe.
Nicolas Sarrasin dit
Il est fréquent que le TOC du couple change en effet l’impression des sentiments face au partenaire. C’est une des conséquences possibles de ce TOC et cela ne reflète pas la réalité: ce n’est qu’une impression due aux symptômes.
Comme vous le dites, cela vous perturbe beaucoup. Cela signifie que vous êtes à l’affût d’un grand nombre de choses en vous, que vous suranalysez, etc.
Cette attitude inquiète est à la base du TOC et je ne peux que renouveler ma suggestion de bien vous outiller et de travailler au traitement plutôt que de chercher à vous rassurer, car se rassurer est une compulsion très commune dans le TOC et les compulsions ne font que nourrir et entretenir le problème.
Lise dit
Bonjour Nicolas,
Voilà maintenant 3 ans que je pense avoir le TOC du couple. Il s’est déclenché lors de nos préparatifs au mariage (je suis en couple depuis 4 ans dont 1 an de mariage).
Après une lune de miel sans toc, les toc ont réapparu lors de mon emménagement avec lui.
Cette fois-ci je ne cherchais plus à me rassurer mais ce toc fut de courte durée (environ une semaine).
Puis je suis tombée enceinte et de nouveau mes toc on augmenté au fur à mesure de ma grossesse. Je me disais «je ne l’aime pas», mes compulsions (si cela en est) étaient toujours de répondre négativement ou de me prouver négativement que je ne l’aimais plus.
Tout cela allait jusqu’à ne plus l’appeler mon chéri (je me disais que sinon il va croire que je l’aime). J’étais froide et distante à ces moments-là, sensation de mal être après les rapports sexuels que j’associe au fait que je ne l’aime plus.
Contrairement aux autres témoignages qui savent au fond d’elles qu’elles aiment leurs partenaires, moi je n’en sait plus rien.
J’ai parfois le sentiment que je préférerais qu’il me quitte, pour ne pas culpabiliser vis-à-vis du regard des autres.
Ma fille est née en janvier 2020 et nous venons d’apprendre que je suis de nouveau enceinte. J’ai une peur et une angoisse, un mal être, une boule au ventre et à la gorge car je pense ne plus l’aimer et cela m’empêche de prendre une décision sur le fait de garder cet enfant.
Je suis au plus mal.
Après avoir lu votre article, je ne suis pas sûre de correspondre à tous les critères du toc du couple et j’aimerais votre avis.
J’ai déjà consulté deux fois deux thérapeutes en TCC. La dernière en date m’a fait une psychanalyse de ma vie et m’a enfoncée dans mon toc en me demandant «de quoi j’ai envie réellement», par exemple: si mon envie était de me marier avec mon marie ou juste de me marier?
Mon angoisse a alors augmenté et m’a prouvé dans ma tête qu’elle avait peut-être raison et me prouver que je n’aime pas mon mari.
J’aimerais un avis de votre part.
Merci BEAUCOUP pour votre article et votre livre (que je vais bientôt lire)
LISE
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Lise,
Je compatis avec ce que vous vivez. Ce que vous décrivez semble être une situation complexe au niveau émotionnel (par rapport à ce que vous ressentez) et l’espace des commentaires n’est malheureusement pas adéquat pour vous aider dans ce contexte.
En effet, vous répondre correctement impliquerait de mieux vous connaître, ce qui nécessiterait des séances de consultation individuelle, un service que je n’offre pas.
Tout ce que je peux vous apporter est une piste de réflexion.
Si vous saviez que vous aimiez votre mari, cela pointerait plus clairement dans la direction d’un TOC. Pour vous aider, notez bien ses symptômes qui sont des pensées de doute obsessionnel (pensées qui reviennent constamment) et le fait de vivre fréquemment de l’anxiété à un niveau élevé (en relation à ces pensées). Je donne plus de détails sur ce sujet au début de l’article.
Dans le TOC du couple, il n’est pas rare que les obsessions “modifient” les émotions face au partenaire. En ce sens, l’amour peut sembler diminuer ou disparaître alors que ce n’est pas nécessairement le cas. Il s’agit d’une conséquence du TOC. Mais je ne peux vous dire si c’est ce que vous vivez, car il faut savoir si cela vient des obsessions ou si vous n’aimez vraiment plus votre mari.
Mon livre et mon programme pourront vous aider entre autres à clarifier votre compréhension du TOC et son fonctionnement, ce qui vous aidera à préciser les choses.
Mais pour aller plus loin dans votre situation particulière, considérant que vous êtes enceinte, le mieux reste de consulter. Je suis désolé de vos mauvaises expériences avec les thérapeutes. Selon les commentaires que je reçois, ce ne sont effectivement pas tous les thérapeutes qui disposent des bons outils pour aider face au TOC.
Je vous suggère néanmoins de retourner consulter en vous assurant de choisir un(e) psychologue certifié d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC.
Avant d’entamer les consultations, assurez-vous qu’il/elle n’utilise que l’approche TCC et ne fait pas de psychanalyse et qu’il/elle a de l’expérience dans le traitement du TOC, idéalement spécifiquement dans le traitement du TOC du couple (vous pouvez demander par exemple s’il/elle connaît et pratique la thérapie par exposition avec prévention de la réponse, ce qui serait un très bon signe puisqu’il s’agit du meilleur traitement contre le TOC).
Tout cela peut se confirmer avant de débuter les séances et vous évitera d’avoir d’autres mauvaises expériences. Consulter la bonne personne vous permettra de clarifier pour savoir s’il s’agit vraiment d’un TOC, auquel cas vous pourrez débuter le traitement sans tarder, ou si vous pourriez ne plus aimer véritablement votre mari.
Le TOC du couple peut beaucoup porter à confusion à ce chapitre et c’est la raison pour laquelle, pour avancer dans la bonne direction, il faut essayer de préciser cet aspect fondamental.
Je vous souhaite le meilleur.
Antoine dit
Bonjour Nicolas,
Je suis dans la position inverse, je pense que ma copine souffre de ce trouble. En effet, cela fait 4 ans que nous sommes ensemble. Elle m’a connu au moment du divorce de ses parents et pensait juste que j’allais être son épaule puis qu’elle allait me quitter, mais cela n’a pas été le cas. Depuis un certain temps, elle est en proie au doute dans notre relation. Par exemple, il y a 2 ans, elle a voulu se séparer car elle disait ne pas m’aimer mais on a réussi a rester ensemble. Il y a 1 an, se rappelant cela, elle me dit que cela aura été la plus grosse erreur de sa vie et qu’elle avait oublié ce qui s’était passé.
Mais ces dernières semaines, la situation a accéléré et, confinement oblige, nous n’étions pas ensemble pour en discuter. Il y a un mois, elle commence à me parler qu’une de ses nouvelles amies avait l’amour de sa vie à l’étranger mais qu’il était en relation libre. Celui-ci lui envoie une déclaration d’amour, qu’elle montre à ma copine et de là les doutes ont repris.
Elle souhaitait tout d’abord rompre pour se retrouver elle-même, qu’elle n’avait rien à me ni nous reprocher, mais qu’elle avait besoin d’un temps pour elle. Quelques jours ensuite, elle disait qu’elle souhaitait éliminer tous les doutes qu’elle avait pour m’aimer pleinement, qu’elle en avait marre de passer par ces phases-là. Puis vint la semaine dernière où elle me dit qu’elle ne m’a jamais aimé et qu’elle ne voit pas de futur pour nous. Ce que je ne comprends pas est ce revirement de situation. Il faut savoir qu’une semaine avant la rupture, courant mars, elle me disait qu’elle souhaitait passer le reste de sa vie à mes côtés. Je la sens dure et ferme dans ses propos, alors que durant ces 4 ans, elle était heureuse à mes cotés, me voyant comme le gendre idéal, celui dont elle avait toujours rêvé mais patatra, tout s’est écroulé me disant que sa tête essayait de convaincre son cœur qu’elle m’aimait.
Elle me dit qu’elle n’a jamais été amoureuse de moi et qu’elle n’a pas eu le coup de foudre (Elle idéalise beaucoup l’amour comme dans les films) Celle-ci a décidé de rompre, se sentant ainsi libérée de cette pression de couple. (Elle devait rencontrer mes parents juste avant la rupture, qui était une preuve d’engagement pour moi).
Pensez-vous qu’elle puisse souffrir de ce toc ?
Merci d’avance
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Antoine,
Il ne m’est pas possible de répondre à votre question. Je ne fais pas de diagnostic et, même si je pouvais en faire, lire une description dans des commentaires ne permettrait pas de réaliser cet acte médical réservé, dans le domaine psychologique, aux psychologues et aux psychiatres.
Le TOC du couple implique des doutes au sujet du couple, et ces doutes peuvent être basés sur des obsessions ou peuvent être réels et fondés. Seule la personne qui est souffre éventuellement est en mesure de faire cette distinction.
Il faudrait donc qu’elle identifie elle-même un problème lié à des obsessions (doutes constants) et décide d’aller chercher des solutions, si vraiment ses doutes génèrent une anxiété élevée.
Alors même si des “indices” peuvent pointer dans la direction du TOC du couple, ces “indices” ne sont pas univoques et, dans le domaine complexe des émotions et des relations de couple, elle seule peut dire si la rupture vient du besoin de se libérer de l’anxiété constante qui découle d’obsessions ou si, au contraire, cette rupture est bien fondée.
Selon l’évolution des choses, vous pourrez éventuellement lui évoquer ce sujet pour qu’elle se documente sur le sujet et puisse déterminer par elle-même si le TOC du couple peut être une possibilité. Car une personne qui en souffre voit à court terme une solution dans la rupture, mais les doutes reviennent ensuite avec les nouveaux partenaires et cela tant que le TOC ne sera pas traité.
G-l dit
Bonjour,
Comment savoir quand un toc est diminué ? Je suis sous risperidone. J’ai plus d’impressions, presque pas de vérifications, pas trop de pensées. J’ai juste encore la peur et les ruminations.
Merci
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour,
Les médicaments peuvent aider à réduire les symptômes du TOC et cela semble être ce que vous décrivez. Malheureusement, ils ne permettent pas d’éliminer les éléments à la base du TOC, soit justement la peur qui génère les symptômes (obsessions et compulsions).
Car prendre des médicaments le reste de sa vie pour amoindrir les symptômes, en plus de l’accoutumance et des effets secondaires, peut nuire à la santé.
Je vous recommande donc fortement de suivre une psychothérapie cognitivo-comportementale d’exposition avec prévention de la réponse. Il s’agit du traitement le plus efficace contre le TOC. Pour ce faire, le mieux est de consulter un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale en vous assurant qu’il/elle a de l’expérience dans le traitement du TOC. Voici une page qui fournit une ressource qui vous permet de consulter à distance.
En effet, le TOC provient beaucoup de la manière d’appréhender ses peurs, ses pensées obsessionnelles et d’y réagir d’une manière intuitive qui empire les symptômes. La thérapie permet de comprendre ce piège dans lequel la personne qui souffre de TOC est tombée sans s’en apercevoir et à développer de nouvelles habitudes psychologiques qui permettent d’en sortir et d’éviter d’y retomber. Il s’agit de l’approche la plus saine à long terme, bien que les médicaments puissent aider à court terme. La combinaison des médicaments et de la psychothérapie donne d’ailleurs de très bons résultats.
Enfin, mon programme self-help de traitement du TOC, avec ses 30 vidéos et ses nombreux exercices, peut vous aider à comprendre le fonctionnement du TOC et à apprendre à ne plus tomber dans ses pièges pour vous libérer des obsessions et des compulsions.
Je vous souhaite le meilleur.
Marion dit
Bonjour,
Depuis quelques temps, j’ai des doutes et je me pose des questions: est ce que je l’aime ? Des fois ça me persuade que non alors ça me rend malade
Mes actions prouvent tout le contraire, on est super complices, on se fait des câlins, il me rassure.
Je souffre d’autres tocs et de pensées négatives, je doute tout le temps mais pas de lui de moi.
Je n’ai aucun reproche à lui faire et ça fait quatre mois que nous sommes ensemble.
J’essaye de regarder sur internet ce que j’ai en regardant d’autres sites.
Je ne ressens rien et ça m’inquiète car avant il y avait la passion et puis elle est partie et ça m’inquiète.
Je compare souvent les autres couples et j’ai du mal à me dire que c’est moi.
Je sais que si je pars, je le regretterai car c’est la première fois que je rencontre quelqu’un comme ça.
Il me rassure tout le temps, je lui demande tout le temps s’il m’aime alors que c’est moi qui doute, je dois en déduire quoi ?
J’en ai parlé à ma famille et tout le monde me dit que je suis amoureuse que je l’aime.
Je consulte une reflexologue et elle me dit pareil et ma psychologue aussi me dit que mes sentiments sont enfouis.
Je ne sais plus quoi faire. Je pense tout le temps sans un seul instant de répit et quand j’essaye de lâcher prise, bah ça revient.
Je ne me dis pas que je ne l’aime pas sinon je ne serais pas comme ça.
J’aimerais vraiment arrêter d’avoir ces doutes et pensées négatives.
Je veux que tout cesse et profiter de la vie.
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Marion,
Sans que ma réponse n’ait de prétention diagnostique, ce que vous décrivez ressemble beaucoup au TOC du couple.
Alors comme je l’écris un peu partout sur mon site:
1. Le TOC ne disparaît pas de lui-même si aucun traitement spécifique n’est réalisé. Mais le TOC se traite très bien lorsque les bonnes méthodes sont employées.
2. Si vous consultez, assurez-vous de consulter très précisément un(e) psychologue d’orientation cognitivo-comportementale qui a de l’expérience dans le traitement du TOC et qui sait comment appliquer le traitement par exposition avec prévention de la réponse. Vous pouvez vous assurer que votre psy a bien ces caractéristiques (orientation thérapeutique TCC, expérience avec le traitement du TOC et connaissance des méthodes spécifiques comme l’exposition et prévention de la réponse) avant de débuter les séances.
3. Mon site vous donne accès à de nombreuses ressources pour comprendre le TOC, et j’ai développé un programme Web accompagné d’un livre (ebook) qui vous permettent de comprendre le TOC, le fonctionnement du traitement et de l’appliquer de manière self-help.
Il ne faut donc pas perdre espoir et des méthodes efficaces existent qu’il faut utiliser. Mais si vous n’utilisez pas les solutions spécifiquement efficaces contre le TOC et n’investissez pas le temps nécessaire à la réalisation du traitement, vous risques de ne voir malheureusement que très peu d’améliorations.
Je vous souhaite le meilleur.
Marion dit
D’accord merci beaucoup. Je discute beaucoup avec mon copain et j’ai l’impression qu’il est plus efficace qu’un psy mais je voudrais enlever cette phrase de la tête: “tu ne l’aimes pas” alors que je sais que je ne trouverais pas mieux que lui. Je ne suis pas bien et je culpabilise car au fond de moi je pense que ce n’est pas vrai. Il me fait rire me surprend.
Il m’aime et me prouve encore plus son amour sans que je lui demande.
J’ai eu de mauvaises relations où je m’attachais vite et là je me protège. Je ne sais pas.
C’est avec le seul que je m’imagine mariage et enfants mais j’ai peur de ces pensées elles me font peur.
Nicolas Sarrasin dit
À moins que votre copain soit un psy avec les caractéristiques énoncées dans ma réponse précédente, il ne fait que vous rassurer. Dans le TOC, se rassurer est une compulsion qui ne fait qu’entretenir et empirer l’anxiété et les pensées de doutes (comme “tu le l’aimes pas”) et de peurs (ce sont les “obsessions” dans le TOC).
Tout le discours intérieur, les analyses et les vérifications pour s’assurer qu’on aime son partenaire sont des compulsions qui entretiennent le problème. Il faut apprendre à sortir de cette impasse. Et le TOC du couple n’a rien à voir avec le fait de “se protéger” à la suite de relations antérieures. Le TOC est un “piège” de la pensée dans lequel les gens qui en souffrent tombent et retombent sans cesse (cycle peurs et doute suivi du besoin de se rassurer: donc cycle sans fin obsessions/compulsions). Cet article explique le fonctionnement de ce piège.
Je répète donc que si vous désirez vous libérer de vos pensées (obsessions), vous devez fournir les efforts de comprendre le piège dans lequel vous fait tomber sans cesse votre cerveau sans que vous ne vous en aperceviez (le TOC) pour en sortir grâce au traitement spécifique au TOC qui se nomme l’exposition avec prévention de la réponse. Sans cela, vous resterez dans l’impasse, l’anxiété et les doutes qui vous font souffrir.
Je vous ai déjà référé aux solutions et vous pouvez choisir d’en tirer profit ou non, mais je ne peux aller plus loin dans les commentaires, car chercher à vous rassurer, encore une fois, est une compulsion qui aggrave le problème.
Alice dit
Bonjour,
Tout d’abord merci pour votre article qui m’a éclairée sur beaucoup de points.
Cela fait maintenant 2 ans que je suis avec mon copain et je n’aurais pas rêvé meilleure relation, sauf que 6 mois après qu’on se soit mis ensemble, j’ai commencé à développer des doutes sur notre relation: “Et si je ne l’aimais plus?” “Et si on n’était pas bien ensemble?”. De ces doutes découlaient d’autres pensées comme “Comme j’ai des doutes on va devoir se séparer”, ce qui m’angoissait énormément car au fond de moi je n’en n’ai absolument pas envie, mais j’ai parfois l’impression que c’est la seule solution pour stopper ces pensées. Pour me rassurer, je n’arrête pas de demander à mon copain ou à des amies de me rassurer, que tout va bien, que ça va passer, etc.
J’ai finalement consulté une psychologue, qui m’a expliqué qu’il fallait que j’arrête de me rassurer, que j’arrête d’analyser ces pensées qui sont inventées par mon cerveau. J’essaye donc de mettre en application ses conseils, mais on est bien d’accord que c’est compliqué? Parce que j’essaye du coup de ne pas me rassurer, mais du coup j’ai l’impression d’être + angoissée.
Et je n’arrête pas de me dire “Et si ce n’était pas un TOC et que mes doutes sur ma relation étaient réels”.
Mais bon ça m’a quand même fait du bien de pouvoir en parler avec une psychologue et qu’elle m’ait dit que ces pensées intrusives ne sont pas “réelles” et que c’est plutôt un mauvais mécanisme de mon cerveau.
Merci de votre article et de votre réponse.
Nicolas Sarrasin dit
Bonjour Alice,
Je suis heureux de pouvoir dire que votre psychologue a absolument raison. Il s’agit de la manière de base de se libérer du TOC.
Dans le TOC, le fait de se rassurer est une compulsion. Les compulsions ont pour objectif de réduire momentanément l’anxiété et de soulager mais elles ont pour conséquence d’entretenir et d’empirer le problème et l’anxiété (les doutes incessants qui portent à chercher à se rassurer de manière également incessante).
Il est donc normal que l’anxiété augmente temporairement si une personne qui souffre de TOC cesse d’appliquer ses compulsions habituelles. L’objectif du traitement est de tolérer l’anxiété jusqu’à ce qu’elle diminue par elle-même, ce qui permet, à terme, de se “désensibiliser” des pensées (doutes) et de cesser d’y réagir de manière anxieuse. C’est ainsi que le cercle vicieux du TOC est brisé, car les personnes qui en souffrent entretiennent ce cercle vicieux par elles-mêmes sans s’en apercevoir en poursuivant sans fin le cycle des obsessions (pensées de doutes) et compulsions (comportements pour diminuer temporairement l’anxiété, comme le fait de se rassurer). Je vous invite à lire mon article qui explique la base du traitement du TOC, car il est important de comprendre son fonctionnement pour l’appliquer efficacement.
Par contre, comme vous le mentionnez, il n’est en effet pas facile de changer du jour au lendemain ses habitudes de pensées. C’est la raison pour laquelle il existe le traitement d’exposition avec prévention de la réponse. Il s’agit d’une méthode progressive qui explique comment procéder pour s’assurer que le traitement est complet, qu’on en comprend son fonctionnement, et qu’on l’applique correctement. Cela aide à obtenir des résultats plus rapidement et de manière durable plutôt qu’en y allant au “petit bonheur” par soi-même en appliquant simplement un conseil (néanmoins absolument vrai) comme “il faut arrêter de se rassurer”.
Pour vous aider, je vous invite donc à tirer profit de mon programme Web qui vous explique en détail toutes les étapes pour appliquer de manière complète et efficace le traitement du TOC par exposition et prévention de la réponse, qui est le plus efficace contre ce problème.
Je vous souhaite le meilleur.